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CONTROVERSE


images, provoqua une nouvelle conférence. Elle avait pour but d’examiner si le culte des images est autorisé par l’Évangile, et s’il fallait conserver ou abolir la messe. L’assemblée s’ouvrit le 28 octobre 1523. Les évêques de Constance, de Bàle et de Coire ne se rendirent pas à l’invitation qui leur avait été adressée, mais ils s’étaient fait représenter. Conrad Ilofmann était l’un des délégués catholiques. Après trois jours de débats, l’on dut se séparer sans conclure en aucun sens. Une autre réunion fut encore tenue le 15 janvier 1524, et, cette fois, la messe fut abolie. C’est seulement en 1525 qu’elle fut remplacée par la cène, le saint jour de Pâques. L’on avait aussi disputé sur le célibat des pr< très. Zwingle s’était efforcé de prouver qu’il n’a pas de fondement dans l’Évangile ; et bientôt, passant de la théorie à la pratique scandaleuse, il consommait son inconduite antérieure, en épousant une veuve, Anne Reinhardt, avec qui il entretenait depuis longtemps des relations criminelles. Hergenrœtber, Inc. cit., n. 621. v, p. 284-285 ; Ehr. "llegerwald, Handlung der Yersammlung dcr lœblichen Stadt Zurich den 39 Jeûner 1523, iu i n. Zurich, 1523 : Joli. Faber. Eine wahrlich Unterrichtung, ivie es zu Zurich den 29 Jenner 1523 er gang en sci.

2° Dispute de Bade, 21 mai-8 juin 15-26, entre les catholiques : Eck, Faber, Marner, Bær, Lempp, et les testants zwingliens : Œcolampade, Haller, Link, Hess, lmmeli, Studer, Weissenburg. — Les cantons de la haute Suisse, où les bonnes et anciennes mœurs s’ét, lient conservées, gardaient en même temps la vieille foi catholique. Depuis déjà l’année 1524, ils désiraient la réunion d’une grande conférence publique et contradictoire, à laquelle on devait inviter le célèbre controversiste, Jean Eck. Les négociations entreprises (Ims ce but duraient toujours. Finalement, à la prière des ducs de Bavière, Eck voulut bien accepter le poids de cette dispute, et après toutes sortes de retards et de difficultés, elle put s’ouvrir à Bade, le 21 mai 1520. Du côté des catholiques, s’y trouvèrent les théologiens Jean Fck d’Ingolstadt, Jean Faber, vicaire général de Constance, Thomas Mûrn< r, le docteur Louis Bær, Jacques Lempp de Tubingue. On y vit encore les députés de douze cantons, les délégués de l’archiduc Ferdinand, des dui tv. des évêques de JSàle,

d< Constance, de Coire, de Lausanne, de l’abbé de Saint-Gall, el diverses autres personnalités. Du il s | ingle, qui trouvait la ville de I

trop peu sûre pour sa personne, se gaula bien de venir, m.iis il fut suppléé par son Mélanchthon à lui. Jean Hausschi in dil Œcolampadi. Celui-ci fui renforcé par Berthold Haller de Berne, Link de Schafp |ien/e||, Jacques lmmeli de Bâle, Ulrich Studer de Saint-Gall, et Wolfgang Wei

Baie. Érasme, invité, refusa de venir, par

i l’endroit des.unide Zwingle qui l’avaient

in écrit anonyme. L’un nomma quatre

pi idi Dta, di m … : Mastiques et deux laîqui

den. i dispositions préparatoires s’ache iit par la fixation de la matière et de l’ordre du

de thèses sur l’eui haristie, la atoire, le p originel ; sur le culte de

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Pendant presque toute la durée des

inl la lutte avec Œcolampade, Imelli, siu der, Haller et quelques au lui, I abi r « t Mûr di fendin ni li s p.ir eux pr- : ne

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de prédicant

autorisés des cantons proclamèrent la victoire de Jean Eck, et jugèrent que Zwingle devait être exclu, avec ses partisans, de la communauté ecclésiastique, ils interdirent, de plus, tout changement dans l’exercice de la religion, et prohibèrent l’impression comme la vente des œuvres de Zwingle et de Luther. Pour les catholiques, la conférence en elle-même eut, somme toute, d’heureux effets d’union et d’allermissement. Pour les hérétiques, ils s’en retirèrent plus mécontents et plus aigris que jamais, s’efforçant d’atténuer le succès des catholiques par de méchants libelles, par la provocation de nouveaux colloques, et surtout par les plus iniques violences contre les personnes et les biens des catholiques. Hergenrœthcr, loc. cit., n. 68, t. v, p. 290291 ; Wiedemann, Jean Eck, p. 213 sq. ; Id., Le docteur Jean Eck à la dispute de Bade, dans Œsterr. Viertcljahrsschrift fur Théologie, 1862, t. I, p. 63-113 ; Kirchenlexikon, t. iii, col. 1841-1842.

3° Colloque de Berne, 7-26 janvier 1528 ; Zwingle, Bucer, Capito, Haller, contre quelques catholiques obscurs. — Après le colloque de Pade, les Bernois avaient ratifié les décisions prises, mais bientôt cependant la nouvelle doctrine s’infiltra chez eux, amenant à sa suite le pillage et la dévastation des églises. Janssen, op. cit., t. iii, p. 93-104, rapporte, à ce sujet, des détails dont l’horreur fait songer aux plus mauvais jours de la Terreur en France. Le conseil de Berne, comme d’autres municipalités, recourut à la formalité accoutumée pour sauver les apparences et se créer un prétexte de pousser plus en avant la révolution religieuse. Il fit annoncer une dispute publique pour le premier dimanche de janvier 1528, et y invita les évêques de Bâle, de Constance et de Lausanne, tous les cantons et États du pays suisse, et enfin les théologiens catholiques de l’étranger.

Du côté des protestants, il vint une assistance nombreuse tant de la région que du dehors : en tête se trouvaient Zwingle lui-même, Bucer, Capito, Berthold Haller. En fait, ce sont les protestants qui convoquaient ce colloque, comme la plupart des autres, précédents ou postérieurs. Ils avaient pris soin d’en bien poser comme règle fondamentale le principe même du protestantisme : en matière d’Écriture sainte, l’on devait répudier le témoignage de la tradition et l’autorité de l’Église. Une telle condition rendait les discussions interminables et constituait les seuls seigneurs protestants juges réels des controverses. Du côté’catholique, les évêques, bien qu’invités, ne parurent pas et n envoyèrent aucun délégué. Les huit cantons catholiques, non seulement refusèrent de désigner la moindre députation, mais, de plus, ils s’opposaient au pat sur leur territoire de toutes personnes se rendant a la conférence. Ni Eck ne vint, ni non plus fi >s théologiens étrangers. Il en était le plus souvent ainsi, soit parce

que les évêques interdisaient de prendre part à CCS

réunions presque toujours funestes, suit parce que le ii rs des théologiens à ces assemblées eût été la reconnaissance d’une autorité’Bans compétence. Quelques docteurs suisses se présentèrent cependant, notamment Tréger, provincial des augustins à Friboi qui ne tarda pas ie r> tirer.

I thèses annoncées se rapportaient au pouvoir de l’Église et du papi. aux commandemi nts de l’Êgll la confession, i la présence réelle de N œuf

(buis l’eucharistie. Sur ce point de l’eucharisti Burgauer de Saint-Gall et Althammer de Nureml

tirent contre les Ewingliens la théorie de Luther. Les tle ses coni

lints, le célibat. Les catholiques ne prirent qu’une niflante a la discussion, puisqu’on rei toute autre démonstration que cell as la

Bible. De la sorte les xwingliens remportèrent une victoire facile, el introduisirent leur i