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CONSTITUTIONS APOSTOLIQUES


siastiques. Nous traiterons donc successivement : I. de l’histoire du texte ; II. des six premiers livres ; III. du I. VII ; IV. du 1. VIII. V. Nous tirerons la conclusion. VI. Nous indiquerons enfin d’autres constitutions apostoliques déjà connues ou peu importantes.

I. Histoire du texte.

Le texte grec des Constitutions apostoliques fut publié pour la première fois par Fr. Torrès, en 1563, et traduit en latin la même année par G. C. Bovio (Bovius). En 1578. Torrès lui aussi en donna une traduction latine. Cet ouvrage était resté inconnu jusqu’alors à l’Église d’Occident. En Orient, par contre, on en trouve de longs extraits dans les Questions et réponses d’Anastase le Sinaïte (vers 700), et le concile in Trullo (692), après avoir reconnu l’authenticité des 84 canons des apôlres, condamna les Constitutions : « Bien que ces canons nous ordonnent de recevoir les Constitutions (ScaTcfëet ;) des saints apôtres par Clément (can. 84 des apôtres), auxquelles certaines falsifications et choses étrangères à l’Eglise ont été ajoutées jadis par quelques-uns des hétérodoxes au détriment de l’Eglise, de manière à nous obscurcir l’harmonieuse beauté des dogmes divins, nous croyons utile, pour l’édification et la sécurité du peuple chrétien de rejeter ces Constitutions, alin de ne pas mêler les productions de la fausseté hérétique à l’enseignement (ry.Zayr, ) authentique et adéquat des apôtres. » P. G., t. i, col. 547. Cette condamnation dut enlever aux Constitutions toute autorité officielle dans l’Eglise grecque, mais elles n’en continuèrent pas moins à être lues, car de nombreux écrivains les citent, ibid.^ col. 547-ô.Yi ; édit. Funk, t. n. p. 14-39, et il en reste d’assez nombreux manuscrits, édit. Funk, t. i, p. xxiv-xxxv.

En dépit du 2e canon du concile in Trullo, F. Torrès et C. Bovio, l’éditeur et le traducteur de l’ouvrage, crurent à son authenticité. Cette foi les soutint durant leurs travaux, et il faut avouer qu’ils ne manquaient pas, pour leur époque, de spécieuses raisons : aux arguments intrinsèques basés sur le témoignage de l’auteur, ils ajoutaient de nombreux arguments de tradition tirés des écrits de saint Épiphane, d’Eusèbe, de saint Athanase et de saint Ignace. On ne pouvait pas démontrer alors avec rigueur que les trois premiers visaient non pas les Constitutions apostoliques, mais bien la Didascalie et la Didachè, et que le texte, imprimé à cette époque sous le nom de saint [gnace, était un texte interpolé ; Bovio répondait à la condamnation du VI* concile en citant le i de saint Épiphane ; il reconnaissait que certains passages relatifs au Verbe et -prit-Saint étaient difficiles à interpréter et il concluait avec quelque raison que si les ariens et les macédoniens avaient introduit quelques erreurs dans cet Ouvrage, il ne s’ensuivait pas pour cela que l’on dût perdre toul le travail de i ! li ment : sed ta : >icedaniuspauliaii iiam macedonia

alii/nas voculas Us libri » injet isse, quibus opinionis tute pravilatem possint defendere, erilne obsecro verum ut ideo integrum amittamus Clementeni, Venise, 1563, mée.

Par contre, tous les savants, catholiques et protestants, en dehors de quelques érudits anglais, se refunt à admettre l’origim apo toliquedi Constitutions. Ils objectaient : I Certaines absurdités ou hérésies, par iple, II, xxvi. col. 668, où l’évéque, le prêtre eï la diaconesse sont comparés au Père, au l ilet au Saint-Esprit ; VI, xx. col. 965-968, où les acrifices, le purification-, en un mol toute la loi mosaïque, auraient té’Imposés ; "ix Juifs uniquement h cause de l’érection du

veau d’orj VI, XV. roi. 948, SUT la I’eb ; ipl isal ion ;, X.

col. 90M ; II, xi.iv, col. 704, on 1 on peut trouvi i nn an. n. III, . 0 ; VIII, v. col. lu ::;. I, xi,

col. 936, où l’on peut trouver on sent ion..ionien. enta qu’il était Impossible di i lire remonter au*.-.Itpto ;. ou baj

| depuis peu, II, x. col. 609 ; VIII, viii ; çwtîÇeiv, baptiser, VIII, vi-viii, col. 1077, 1081 ; fepaTwcôç Y.x-ziloyo ;, III, xv, col. 793 ; vi-tais, initiation, VII, xlii, col. 1044 ; ÈvTu>|x17w<7t ;, III, V, col. 768 ; TiaiTTOçépia, VIII, XIII. col. 1110. 3° La hiérarchie qui est plus complète qu’aux temps apostoliques et comprend des sous-diacres, des portiers, des exorcistes et des lecteurs, II, xxviii, col. 674 ; VIII, xxi, xxii, xxvi, xxviii, col. 1118-1126. 4° Certains anachronismes et quelques inexactitudes, VU, xlvi, col. 1148-1156 ; III, vi, col. 769. 5° Certains usages relativement modernes comme les dimes. II, xxxiv, xxxv, col. 681-685 ; VIII, xxx, col. 1125 ; le célibat, VI, xvil, col. 957 ; certaines fêtes, V, xx, col. 896 ; VIII, xxxiii, col. 1135-1136 ; la construction et l’orientation des églises, II, lvii, col. 724-737 ; la forme de l’administration du baptême et de l’eucharistie, VII, xxii-xxvi, col. 1012-1020. Ces raisons n’étaient pas péremptoires, car certaines difficultés pouvaient être éludées par une interprétation bienveillante des textes, et les autres pouvaient être mises à la charge des faussaires dénoncés déjà par le concile in Trullo et que l’on pouvait rendre responsables des erreurs et des anachronismes. La découverte des principales sources des Constitutions, c’est-à-dire de la Didascalie et de la Didachè, pouvait seule apporter une solution définitive.

L’attention se porta bientôt vers les versions orientales, mais elle s’égara d’abord sur les versions arabes qui sont plutôt des remaniements que des traductions. Torrès écrit déjà, fol. 17 v, tenir du cardinal Sirlet qu’une traduction arabe des Ataror/ai se trouve à la bibliothèque Vaticane. Winston signale deux manuscrits arabes à Oxford et J. E. Grabe montre que ces deux manuscrits ne comprennent qu’un extrait des six premiers livres des Constitutions apostoliques. Funk, p. 9. Cependant la version syriaque de la Didascalie commençait à être connue. Abraham Ecchellensis en avait cité quelques extraits et Grabe se préoccupait d’obtenir la transcription de tout l’ouvrage, lorsqu’il mourut. Funk. ibid, Renaudot analysa la Didascalie et conclut : « On ne peut dire si la version (syriaque de la Didascalie ) a été faite sur un texte grec (des Constitutions apostoliques) différent de celui qui est imprimé, ou si c’en est un abrégé" ; car l’un et l’autre sont également possibles, puisqu’il y a une très grande variété dans les manuscrits, sans qu’on puisse déterminer quel est le plus authentique, et elle est encore plus grande dans

les versions arabe-, g Perpétuité île ht [ni. I. IX, C. I, édit. Migne, Paris, 1841, i. iii, col. lien. Cette conclusion se trouve développée dans le m-. 16 de la collection Hcnaudot, conservé à la Bibliothèque nationale de l’aris, manuscrit qui contient une longue analyse de la Didascalie, fol. 352-354, 370-372. Celle analyse est suivie mots : Une atecUia, qualis exhibetw <>

vetusto interprète syro… Neque si ait hærelicis, quod antiquorum Patrum nonnutli testait tunt, corruptm sunt Constitutiones apostoliese, multaque, Clementir norum nomine eupposita, sunt ab me et fri negari (amen cum ulla idonea ratione potest

s.se antiquissimam disciplines ecclesiaslicts ex traditione descriptionem, quæ collectionis imjus fans

igo fuit, ut alibi probalum est. Hancporro syriain m qualiscumque sit antiquiorem forta qualis édita est suspicari quisquam posset, nom rumina est m ipsis gracié codicibus diversitas, non minor

vnter diversas vei

i/mi derejam alibimulta dicta sunt. Meliorenx autem syriacam plerisque aliis suadet non brevitas modo, prwserlim simplicilat ex qua, ni et certis

. intelligitur factam esse versioncm vel epitomen

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