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BALLERINI — BALMES


Alphonsianarum, in-8< Bruxelles, 1873. — 6° Jus et officium episcoporum in ferendo suffragio pro infallibilitate romani pontificis contra nuperas cavillationes, per disquisitionem moralem assertion et vindicatum, Home, 1870 ; editio correclæt aucta, in-8°, Ratisbonne, 1870, — 7° An moment de sa mort, le P. Ballerini avait entrepris un grand commentaire sur la célèbre Medulla theologim moralis du P. Busembaum, S. J. Le P. Palmieri l’acheva et en commença la publication : Antonii Ballerini S. J. opus theologicum morale in Busembaum Medullam absolvit et edidit Dominicus Palmieri ea eadem socielate, in-8°, Prato, 1889, t. i. Le 7 e et dernier volume parut en 1893.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la C* de Jésus, t. i, col. 843-848 ; t. VIII, col. 1733-1734.

C. Sommervogel.

    1. BALLERINI (Les frères Jérôme et Pierre)##


2. BALLERINI (Les frères Jérôme et Pierre), de Vérone, par un remarquable exemple de collaboration littéraire, composèrent ensemble presque tous leurs ouvrages, où, selon leur contemporain Mazzuchelli, Gli scrittori d’Italia, t. ii, p. 179, Jérôme eut surtout le rôle de l’historien et du critique, Pierre celui du théologien et du canoniste.

Né le 7 septembre 1698, l’aîné, Pierre, étudia chez les jésuites de sa ville natale, fut ordonné prêtre en 1722 et enseigna les belles lettres. Il fut gagné par l’enthousiasme de son concitoyen Noris pour saint Augustin et composa Il melodo di S. Agostino negli studj, Vérone, 1724. Un passage de son écrit suscita à Vérone l’ardente querelle du probabilisme, dont il écrivit l’histoire : Saggio délia storia del probabilismo nella descrizione del cangiamento di sei insigni probabilisli inprobabilioristi, in-8°, Vérone, 1736. Il écrivit aussi contre l’usure et eut pour adversaire le savant Scipion Mallei : De jure divino et naturali circa usuram lib. VI, in-4°, Bologne, 1747 ; Vindictes juris divini et naturalis, in-4°, ibid., 1747. Professeur de théologie dogmatique et monde, il fit partie, comme canoniste, de la commission envoyée à Rome (1748) par la république de Venise pour l’affaire du patriarcat d’Aquilée. Le pape Benoit XIV coin ut tant d’estime pour le savant véronais qu’il le chargea de publier, d’après les manuscrits du Vatican, une nouvelle édition des œuvres de saint Léon le Grand, à la place de l’édition condamnée de Quesnel : S. Leonis Magni R. pontificis opéra posl Paschasii Quesnellii recensionem ad complures et prsestantissimos codices ab illo non consultas exacta, 3 in-fol., Venise, 1753, 1756, 1757, reproduite par Migne, P. L., t. liv-lvi. La constitution du 13 octobre 1754 décernant à Léon le Grand le titre de docteur de l’Eglise réalisa le vœu exprimé par les Ballerini dans l’épître dédicatoire du t. I er. Pierre Ballerini mourut vers 1764. Ses autres principaux ouvrages sont : S. Zenonis, episc. Veronensis, sermones, avec des dissertations et des notes, in-4°, Vérone, 1739 ; S. Antonini, archiep. Florentini, Summa theologica, avec des notes, observations et une vie de l’auteur, 3 in-fol., Vérone, 1740-1741 ; S. Raymundi de Pennafort Summa, etc., in-fol., Vérone, 1744 ; De vi ac ralione primatus romanorum pontificum, Vérone, 1776.

Jérôme, né le 29 janvier 1702, également prêtre séculier, survécut plusieurs années à son frère. Il entreprit, sur les conseils de Maffei, l’édition des œuvres de Noris, pour laquelle il eut dans la suite la collaboration de son livre : Henrici Norisii Veronensis augustiniani, S. It. E. presbyteri car/lundis, opéra omnia muicprinnnii collecta et ordinata, in-fol., Vérone, 1732. Le t. iv surtout est l’œuvre propre des deux trères et contient des morceaux précieux d’histoire ecclésiastique.

Jérôme eut aussi la plus grande part dans l’édition (les œuvres d’un autre Véronais, Jôannis Matlhxi Giberti ep. Veronensis opeta nunc primum collecta, in- 4°, Vérone, 1732. Entre les travaux de son frère, il collabora surtout à l’édition des sermons de saint Zenon.

de la Somme de saint Antonin et des œuvres de saint Léon.

Mazzuchelli. Gli scrittori d’Italia, t. n. p. 178-185 ; L. Federici, Elogi historici de piu illustri ecclesiastici Veronesi, Vérone, 1819, p. 09-120 ; Kirchenlexikon, 2- édit., 1. 1, col. 1895-1898.

C. Versciiaffel.

BALLI ou BALLO Joseph (1568-1640), né à Païenne, docteur en théologie, et chanoine de Bari dans le royaume de Naples. Il a publié sur l’eucharistie un ouvrage important, fruit de trente années de travail : Resolutio de modo évidente)’possibili transsubstantiatioiiis panis et vini in sacrosanctum Domini Jesu corpus et sanguinem, in-4°, Padoue, 1640. On a encore de lui : De fecunditate Del circa productiones ad extra, in-4°, Padoue, 1635.

Hurler, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, t. I, p. 261,

J. Bellamy.

    1. BALLY Philibert-Albert##


BALLY Philibert-Albert, évêque d’Aoste, né à Grésy-sur-Aix, Savoie, en 1605, mort le 3 avril 1691. D’une noble famille, il fut, ses études terminées, attaché à la personne de Victor-Aimé, duc de Savoie, en qualité de secrétaire d’Etat, et après la mort de celui-ci demeura près de la régente Christine. Après quelques années passées à la cour, il abandonna le monde et se lit religieux barnabite, en 1632. Il occupa les premières charges de sa congrégation et se consacra à la prédication et aux controverses publiques avec les protestants. Moreri lui attribue, sans preuves suffisantes : Histoire des conférences de controverse tenues dans le pays de Périgord entre les missionnaires catholiques et les ministres de la religion prétendue réformée, 4 in-4°, Chambéry, 1688. Il a composé : 1° Disputaliones de traditionibus apostolicis contra hæreticos, in-4°, Pau, 1643 ; 2° Recueils de lettres pastorales, Chambéry, 1679 ; Lyon, 1681 ; le second de ces recueils, où il est traité de l’autorité et de l’infaillibilité des décisions du souverain pontife, fut dédié à Innocent XI ; 3° Conférences sur l’institution du carême, sur le purgatoire, sur l’invocation des saints, Toulouse. Après avoir passé vingt-sept ou vingt-huit ans dans la vie religieuse, il fut, en 1659, nommé évoque d’Aoste et travailla aussitôt à la réforme de son clergé. En 1681, il fit imprimer un catéchisme pour l’usage de son diocèse.

Gallia christiana, 1770, t. xir, col. 821 ; Moreri, Diction, historique, 1759, t. ii, p. 43 ; Ughelli, Halia sacra, 1729, t. iv, col. 1103 ; J.-M. Albini, Mémoire historique sur Philibert-Albert Bally, Turin, 1805.

B. Hehrtebize,

    1. BALMÈS Jacques##


BALMÈS Jacques, un des noms les plus célèbres de l’apologétique contemporaine, dans la première moitié du xixe siècle, fut. en Espagne, l’âme du mouvement de défense catholique contre les erreurs modernes. Il naquit à Vich, en Catalogne, le 28 août 1810, dans des conditions de famille qui entravèrent, en plusieurs occasions, l’élan d’une intelligence appelée de bonne heure à réaliser de grandes choses pour l’avenir de sa patrie et de sa religion. A force de persévérante énergie, il parvint à commencer ses études ecclésiastiques au séminaire de sa ville natale et à obtenir une place à l’université de Cervera. Là, le jeune étudiant concentra, pendant quatre années, sa puissance d’application sur la Somme de saint Thomas et sur les Commentaires de Cajetan. Quand il eut conquis les grades de licence et de doctorat en théologie, il revint à Vich, étudia les langues étrangères et compléta sa formation, jusqu’alors exclusivement scolastique, par la lecture assidue des philosophes contemporains. Excellent moyen d’actualiser son avoir intellectuel et de l’élever au niveau de son siècle ! A cette époque si importante de son activité scientifique, Balmès n’essuya que des insuccès dans sa petite patrie. En 181 ! 7, il dut accepter, faute d’emploi, une cli. lire de mathématiques et publia même un abrégé