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CABASILAS


Th. Joamra, MvimsTa itioUyni, Venise, 1884, p. 67-147. Dans un programme de l’université de Bonn, Natalicia régis augustissltni Guilelmi Il imp. Gerrnanorum, paru en 1900, M. Elter a publié l’opuscule contre le pyrrhonisme : risfî to3 xoi-oiçt’ou t^î &.T, t)il « .i il iVn. Des lettres de Nicolas ont été publiées par A. Papadopulos Kerameus, dans "EMLqvixo’f eti, o-[<n trjt>w Dalaioïfaoïxôv ScVriov, Constantinople, 1881-1882 (paru en 1885). Sur les écrits inédits, cf. A.Ehrhard, dans K. Krumbacher, Geschichte der byzaiitinischen Litteratur, 2’édit., Munich, 1897, p. 159.

II. Vie et doctrines.

1° Sources anciennes : Nicéphore Grégoras, Byzantinse historiée, 1. XXI, c. v, n. 6 ; 1. XXII, c. IV, n. 1 ; 1. XXIV, c. H, n. 4, P. G., t. cxlviii, col. 1299-1302, 13271438 ; Jean Cantacuzène, Historiarum, 1. III, c. i.xxiii, xciv, xcix-c ; 1. IV, c. xvi, xxxvii, P. G., t. cun, col. 1131-1132, 1259-1262, 1293-1296 ; t. CLIV, col. 125-126, 281-286 ; Siméon de Thessalonique, Dialogus contra hxreses, C. xxxi, P. G., t. CLV, Col. 145-146 ; Georges Phranzès, Chronicon majus, 1. II, c. v, P. G., t. clvi, col. 751-752 ; Bessarion, De sacramento eucharistie et quibus verbis Christi corpus conflciatur, P. G., t. clxi, col. 507-508.

2* Travaux modernes : L. Allatius, De Nilis et eorum scriptis diatriba, c. XIV, dans Fabricius, Biblivtheca grxca, Hambourg, 1712, t. v, 2* pagination, p. 71-77 ; Fabricius, Bibliotheca grseca, édit. Harles, Hambourg, 1807, t. x, p. 25-30, P. G., t. cl, col. 355-362 ; Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesiae antiquis, Leipzig, 1722, t. iii, col. 983-995 ; W. Gass, Die Mystik des Nikolaus Cabasilas vont Leben in Christo, Greifswald, 1849, 1° pagination, p. 1-224 ; Hase, dans le Journal des savants, Paris, 1849, p.641-654 ; A. Ehrhard.dans K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Litteratur, 2e édit., Munich, 1897, p. 158159 ; A. Dorner, Grundriss der Dogmengeschichte, Berlin, 1899, p. 220, 397. Voir encore Ul. Chevalier, Bépertoire des sources historiques du moyen âge. Bio-bibliographie, 2e édit., col. 739.

F. Vernet.

    1. CABASILAS Nil##


2. CABASILAS Nil, successeur de Grégoire Palamas comme archevêque métropolitain de Thessalonique, au moins en titre, car il mourut avant d’avoir pu prendre possession de son siège ; son élection et sa mort doivent être placés en 1361. Cf. L. Petit, dans les Échos d’Orient, Paris, 1901, t. v, p. 93-9’t. On a eu tort d’identilier en un seul personnage Nicolas de Modon, Methonensis (il écrivit vers 1155), et les deux Cabasilas, Nil et Nicolas. Cf. L. Allatius, De Nilis diatriba, c. xiv, dans Fabricius, Bibliotheca grseca, Hambourg, 1712, t. v, 2e pagination, p. 62-64, P. G., t. cxlix, col. 675-676 ; Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesiee antiquis, Leipzig, 1722, t. iii, col. 922-924.

Nil Cabasilas prit parti, dans le débat soulevé par les hésychastes (voir ce mot), pour Grégoire Palamas. Il composa contre Barlaain, cf. col. 407-409, et Acindynus, cf. t. i, col. 311-312, des écrits que Jean de Cyparisse combattit en cinq livres de réfutation.

Le principal effort de Nil fut contre l’Église romaine. Trois de ses ouvrages contre la procession du Saint-Esprit sont demeurés inédits ; il attaquait, en particulier, saint Thomas d’Aquin. Démétrius Cydones prit, contre lui, la défense de saint Thomas ; Démétrius Chrysoloras à son tour défendit Nil Cabasilas contre Démétrius Cydones. Dans son traité sur la procession du Saint-Esprit, Georges de Trébizonde également réfuta quelques passages de Nil. Trois autres ouvrages de polémique contre les latins, dus à la plume de Nil, ont été imprimés, 1° L’un traite des causes du désaccord entre les Églises latine et grecque, et tend à prouver, comme le porte le titre, que la cause unique du conllit, « c’est que le pape refuse de déférer à la connaissance et au jugement d’un concile œcuménique l’affaire en litige, mais veut siéger seul comme maître et juge de la controverse, traitant les autres comme des disciples et de simples auditeurs de sa parole — ce qui est contraire aux lois et aux actes des apôtres et des Pères. » P. G., t. cxlix, col. 683-684. De ce traité nous possédons une réfutation qui a pour auteur Jean-Mathieu Caryophvllus, archevêque dTconium, lequel dédia son ouvrage au pape Urbain VIII (1626). — 2° Le deuxième est intitulé Ilep’i tt, ? toû Tlàzzy. àp/r, ç. Nil attaque vivement la primauté du pape. Entre autres arguments, il objecte le cas d’Honorius, P. G.,

t. cxlix, col. 705-714, et de ce que le pape n’est pas impeccable conclut qu’il n’est pas infaillible, col. 705706. Nil déclare qu’aux rois, non aux papes, il appartient de convoquer les conciles œcuméniques, et, « si je dis, poursuit-il, col. 723-724, qu’il est honteux pour un évêque d’ambitionner ce qui est un privilège royal, ce n’est pas que je blâme la pusillanimité des rois — car leurs affaires vont bien, xa/à u.èv yap xai ràxeivwv — mais c’est pour le bien de l’Église, afin qu’elle méprise les biens apparents et lutte pour les choses célestes. » Ne voilà-t-il pas, en raccourci, tout le césarisme ? Le pape est le successeur de saint Pierre, en ce qu’il lui a succédé à Rome ; quant à la primauté dont il a joui, elle est purement honorifique et lui est venue non de saint Pierre, mais de la concession des saints Pères et des rois pieux, qui la lui ont accordée pour cette unique raison que Rome était la capitale de l’empire, col. 701704. La conclusion est la suivante, col. 727-730 : « Tant que le pape garde sa place et reste avec la vérité, il n’est pas privé de sa première et propre principauté, et il est chef de l’Église, souverain pontile, et successeur de Pierre et des autres apôtres, il faut que tous lui obéissent et que rien ne diminue lbonneur qu’on lui doit ; mais si, s’étant retiré de la vérité, il ne veut pas revenir à elle, il sera condamné. » Cf. Bellarmin, De Romano pontifice, 1. II, c. xxii, xxvh ; De conciliis et Ecclesia, 1. I, c. xii, xiii, De controversiis, Paris, 1620, t. i, col. 667-668, 680-685 ; t. ii, col. 23, 25-26. Ce traité a figuré jusqu’en [QOOdansV Index librorum proliibitorum.

— 3° Le troisième ouvrage traite du feu du purgatoire. Nil Cabasilas a toujours été tenu en grande estime dans l’Église grecque. Il est appelé « le bienheureux Nil » , « saint Nil. » Au concile de Florence, il fut allégué comme une autorité de premier ordre par les adversaires de l’union avec les latins, et de tout temps les grecs schismatiques ont déclaré décisifs et irréfutables ses écrits contre l’Église romaine. Voir, pour les temps anciens, les témoignages recueillis par L. Allatius, dans Fabricius, loc. cit., p. 68-69, P. G., t. cxlix, col. 679-682. Citons, pour les temps modernes, Macaire, évêque de Vinnitza et recteur de l’académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg, Théologie dogmatique orthodoxe, trad. franc., Paris, 1859, t. i, p. 64, où il classe les écrits de Nil Cabasilas parmi « les plus remarquables » des compositions qui ont pour objet « les dogmes altérés ou rejetés par les papistes » , et l’archimandrite A. C. Demetracopoulo, Grsécia orthodoxa, Leipzig, 1872, p. 76, qui appelle Nil « redoutable adversaire de la jactance papale, invincible réfutateur des innovations latines, Setvb ; TCOÀéu, toç r ?|Ç itocttcxti ; àXa^oveiocç xa’i tùv XaTtvtxàiv xaivoto |j.càiv ëXefxTr) ; àxaTa-ftiviaTo ;, homme sage et qui s’éleva jusqu’au sommet de la science » .

I. Œuvres. — Les deux traités De causis dissensionum in Ecclesia et De papse primatu sont dans P. G., t. cxlix, col. 683730 ; le traité sur le feu du purgatoire, publié par Bon. Vulcanius, Leyde, 1595, n’a pas été réédité par Migne. Voir encore Binse epistolm nunc primum editx altéra Nili Cabasilx altéra Demetrii Cydonii, program., auctore Ch.-Frid. Matthœi, Dresde, 1789. Sur les écrits inédits de Nil, cf. A. C. Demetracopoulo, Grxcia orthodoxa, p. 77-78.

II. Vie et doctrines.

1’Sources anciennes : Siméon de Thessalonique, Dialogus contra hæreses, c. xxxi, P. G., t. clv, col. 145-146 ; Georges Phranzès, Chronicon majus, 1. II, c. v, P. G., t. clvi, col. 751-752 ; Nicolas Cabasilas, cf. la bibliographie de l’article précédent. Les écrits pour et contre Nil dont nous avons parlé sont restés inédits, exception faite pour Georges de Trébizonde, De processione Spiritus Sancti, P. G., t. clxi, col. 769-828, cf. col. 795-810, et pour Jean-Mathieu Caryophyllus, Confutatio Nili Thessalonicensis de primatu papse, P. G-, t. cxlix, col. 729-878.

2° Travaux modernes : L. Allatius, De Nilis et eorum scriptis diatriba, c. Xiv, dans Fabricius, Bibliotheca grxca, Hambourg, 1712, t. v, 2’pagination, p. 59-72, P. G., t. cxiix, col. 671684 ; Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesise antiquis, Leipzig, 1722, t. iii, col. 91$1-$224 ; A. C. Demetracopoulo, Grxcia