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BUBIGNY

BUSEXBAUM

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d’intérêt : 6 « Vie de Grotius, 2 in-12. Amsterdam, 1750 ; 2 f édit. avec des remarques de l’éditeur hollandais, 1 in-4° ou 2 in-12, 175’t ; 7° Vie d’Érasme, 2 in-12, 1757, ouvrage très documenté ; trad. allemande par J. F. Reiche, 2 in-8°, Halle, 1782 ; 8<> Vie de Bossuet, in-12, 1761, bien inférieure ; 9° Vie du cardinal Duperron, in-12, 1768, beaucoup plus faible encore ; 10° Lettre ù Mercier de Saint-Léger sur les démêlés de Voltaire avec Saint-Hyacinthe, in-8°, 1780 ; 11° 31 mémoires ou dissertations répandus dans le Recueil de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. On lui a attribué sans preuves suffisantes : 1° VE.camen critique des apologistes de la 7’eligion chrétienne, in-8°, 1766, tiré en partie, il est vrai, de ses dissertations ; 2° un Recueil de pièces de différents auteurs, in-12, Rotterdam, 1743 ; 3° une Lettre au sujet du livre de Bergier intitulé : Certitude des preuves du christianisme, insérée dans le t. il du Recueil philosophique, 2 in-12, Londres, 1770.

B.-J. Dacier, Éloge de Burigny, in-8°, Paris, 1786 ; Quérard, La France littéraire, t. v ; Ersch et Gruber, Allgemeine Encyclopàdie, Leipzig, 1820, t. xiv a, p. 105.

C. Constantin.

    1. BUSÉE Gérard##


1. BUSÉE Gérard, prédicateur allemand, né en 1538 àNimègue, docteur de Louvain, précepteur du duc Jean de Cléves, chanoine théologal de Xanten, mort vers 1596, écrivit quelques ouvrages de controverse. Il était le frère des jésuites Jean et Pierre Busée, professeurs de théologie au xvie siècle. — Réponse à Flaccus Illyricus, sur la communion sous les deux espèces ; Catéchisme flamand, Cologne, 1572 (composé pour Guillaume Lindan, évêque de Ruremonde).

André Valère, Bibliothèque belge ; Le Mire, Elogia illust. script. Belg. ; Jloreri, Dictionnaire, t. ii, p. 389.

E. Lœvenbruck.

2. BUSÉE, BUSAEUS (latinisation de Buys) Jean, né à Nimègue en 1547, compatriote et peut-être parent du B. Pierre Canisius, entra dans la Compagnie de Jésus le 1 er juillet 1563, étudia la théologie au Collège romain et l’enseigna ensuite avec succès pendant 22 ans, à Mayence, où il exerça en même temps un ministère fructueux parmi les habitants. Il mourut pieusement dans cette ville, le 30 mai 1611. Ses publications relatives à la théologie sont, pour la plupart, dirigées contre les erreurs des protestants ubiquitaires concernant la personne du Christ : on remarque dans sa poj lémique un ton de douceur rare à cette époque. Mais le j P. Jean Busée est connu et lu jusqu’aujourd’hui surj tout comme écrivain ascétique. Outre un grand nombre de traductions, son ouvrage capital en ce genre est l’Enchiridion piarum meditationuni, qui, publié pour la première fois à Mayence, en 1606, a eu d’innombrables éditions en différents pays et a été traduit en plusieurs langues. On a goûté aussi son Havâptov, hoc est, Arca medica… adversus animi morbos, in-4°, Mayence, 1608 ; son Viridarium christianarum virtutum, in-4°, Mayence, 1610, etc. Il a également édité Pierre de Blois, les Vilee romanorum ponli/icum d’Anastase le Bibliothécaire, les lettres d’IIincmar, les œuvres spirituelles de Jean de Trilheim, etc.

De Backer et Sommervogel, Bibliothèque de la C"de Jésus, t. ii, col. 416-439 ; llurter, Nomenclator, t. i, p. 1C0-161 ;.Iî. Bauer, dans le Kirchenlexikon, t. H, col. 1548-1549.

Jos. Brucker.

3. BUSÉE, BUSAEUS (Buys) Pierre, frère des précédents, naquit à Nimègue en 1540 el entra en 1561 au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Cologne. Il y fut nommé’maître des novices, en 1567, et chargé en même temps d’expliquer le catéchisme aux (’lèves des classes supérieures du collège. C’est alors qu’il conçut le dessein d’ajouter au grand catéchisme de Canisius le texte complet « les témoignages indiqués par l’auteur. Les riches bibliothèques de l’université, du chapitre de la

cathédrale et des couvents de Cologne, surtout de la Chartreuse, lui permirent de remplir cette tâche avec les meilleures ressources qu’on possédât à l’époque. Encouragé par le B. Canisius lui-même, qui prolita de l’occasion pour perfectionner son propre texte, parfois d’après les observations de Busée, et secondé par des imprimeurs célèbres pour leur science et la correction scrupuleuse de leur travail, le P. Busée put faire paraître son premier volume à Cologne, en 1569. Voici le titre exact de ce volume : Authoritatum sacrée Scriptural el sanctorum Patrum, quse in Sunima doctrinse christianse doctoris Pétri Canisii theologi Societalis Jesu citantur, et nunc primum ex ipsis fontibus fideliter collecta :, ipsis catechismi verbis subscriptse sunt, in-4°, Cologne, 1569. Le P. Busée, dans la préface, expose le but de son ouvrage, qui est de montrer l’accord du catéchisme avec la doctrine de l’ancienne Église, que les réformateurs ont prétendu rétablir. La publication fut terminée, en 1570, avec quatre volumes, munis de tables détaillées et comprenant plus de 2500 pages. Elle eut un grand succès, qui nécessita plusieurs rééditions. Dès 1571, les Aides de Venise tirent au catéchisme de Canisius, développé par Busée, l’honneur de le reproduire par leurs presses fameuses dans le monde entier et contribuèrent ainsi puissamment à sa diffusion ; mais le 4e volume manque, on ne sait pourquoi, dans cette réimpression. En 1577, parut encore à Cologne une édition, perfectionnée quant à la disposition et augmentée quant au nombre des textes, par les soins du P. Jean Hase, aussi jésuite néerlandais, et avec le concours de Canisius. Une longue lettre-dédicace de celui-ci à l’évêque de Wurzbourg ouvre l’imposant volume in-fol. qui représente cette édition. Elle se distingue aussi par un nouveau titre : Opus catechisticum sive de Summa doctrinse ehristianm D. Pétri Canisii theologi S. J. prseclaris divines Scripturee testimoniis, sanctorumque Patrum sententiis sedulo illustration opéra.D. Pétri Busœi Noviomagi, ejusdem Societatis theologi, nunc vero primum accessione nova locupletaium atque restitution. Auparavant, en 1571 déjà, le P. P. Busée avait été appelé à Vienne pour interpréter l’Écriture sainte à l’université’et enseigner l’hébreu au collège des jésuites. Quand le P. Claude Aquaviva, général de la Compagnie, nomma, en 1584, une commission de six de ses religieux, choisis dans différentes nations et chargés d’élaborer un règlement général des études pour tout l’ordre, il y fit entrer Pierre Busée, qui dut en conséquence se rendre à Rome. De retour à Vienne et chargé de la direction du collège des nobles, il ne tarda pas à être enlevé par une mort prématurée, à peine âgé de 47 ans, le 12 avril 1587.

De BacUer et Sommervogel, Bibliothèque de la C’de Jésus, t. ii, col. 439-442 ; O. Braunsberger, S. J., Entstehung uiul erste Entwicklung der Katechismen des.S. Petrus Canisius, Fribourg-en-Brisgau, 1893, p. 137-148.

Jos. Brucker.

    1. BUSENBAUMHermann##


BUSENBAUMHermann, théologien moraliste. naquit en 1600, à Nottelen (Westphalie), et entra dans la Compagnie de Jésus en 1619. Il enseigna les humanités, la philosophie et la théologie, tan ! dogmatique que morale, et gouverna comme recteur les collèges de Munster et de Rildesheim. C’est en remplissant pour la seconde fois cette charge à Munster qu’il mourut, le 31 janvier 1668. Les témoins de sa vie louent singulièrement sa piété, en même temps que son talent d’enseigner, sa prudence et sa dextérité dans la conduite des âmes, la pénétration de son coup d’o’il, d’où naissaient à la fuis la promptitude et la sûreté île ses décisions, Bernard-Christophe de Galen, prince-évêque de Munster, l’avait pris pour son confesseur

et son conseiller, et le P. Busenbaum aida beaucoup

ce grand prélat à faire refleurir dans son diocèse la vie

chrétienne, au sortir de la terrible crise excitée pot anabaptistes. Le nom de Busenbaum doit une célébrité,