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BULGARIE

τοῦ βουλγαρικοιῦ ζητήματος (par Grégoire, métropolite de Chio), Constantinople, 1871 ; Ἐγκύκλιος τοῦ οἰκουμενικοῦ πατριαρχείου καὶ τῆς ἱερᾶς Συνόδου πρὸς τὸν ὀρθόδοξον βουλγαρικὸν κλῆρον τε καὶ λαόν, Constantinople, 1872 (encyclique du patriarche Anthime VI, en date du 18 janvier 1872) ; Ἐπιστολὴ Νικ. Μιχαλοβιτς Βοσκρεσενσκῆ πρὸς τοὺς παρανομήσαντας Βουλγάρους ἀρχιερεις, Constantinople, 1872 ; Ἄνθιμος ὁ στ’καὶ τὸ βουλγαρικὸν ζήτημα ἥτοι ἀντικανονικὴ καὶ πανσλυυιστικὴ λύσις τῆς αὐτοῦ Παναγιότητος, in-8°, Odessa, 1872 ; Actes du saint et grand synode tenu à Constantinople dans l’Église patriarcale du glorieux martyr saint Georges le Victorieux au Sujet de la question religieuse bulgare pendant les mois d’août et de septembre de l’an de grâce 1872, trad. littérale, in-8°, Constantinople, 1873 ; l’original grec a paru à Constantinople, sans date, in-8° ; Βουλγαρικὸν ζήτημα (discours d’Aristarchi bey prononcé le 15/27 février 1872), Constantinople, 1872 ; X. Samarsilos, Ἡ βουλγαρικὴ ἐξαρχία καὶ ὁ Φάρος τοῦ Βοσπόρου, in-8°, Constantinople, 1873 ; Ὁ ὀρθόδοξος Ἐκκλησία, τὸ σχίσμα καὶ χή πατριάρχης τῶν Ἱεροσολύμων Κύριλλος ὁ Βʹ, in-8°, Constantinople, 1873 ; Τὸ σχίσμα τοῦ οἰκουμενιαοῦ πατριάρχου Ἀνθίμου τοῦ στ' καὶ ἡ βουλγαρικὴ ἐξαρχία, in-4°, Constantinople, 1873 ; Jean Kassianos, Ἡ Ἐκκλησία καὶ οἱ Βούλγαροι, in-8°, p. 37-84 ; Μία σελίς ἐκ τῆς ἱστορίας τῆς συγχρόνου Ἐκκλησίας, par un orthodoxe, in-8°, Athènes, 1874 ; Ἀπάντησις εἰς τὸ. Κύριλλος ὁ Βʹ πατριάρχης τῶν Ἱεροσολύμων σχισματικὸς ἐστιν, ἢ οὔ, in-8°, Constantinople, 1876 ; Aristarchi hey, Τὸ βουγαρικὸν ζήτημα καὶ αἵ νέαι πλεκτάναι τοῦ πανσλυϊσμοῦ ἐν Ἀνατολῇ, 5 volumes de pièces, Athènes, 1875, 1816 ; Τὰ κατὰ τὸν μητροπολίτην Ἀδριανουπόλεως Διονύσιον, in-8°, Constantinople, 1880 ; Πρὸς τὰς ἁγιωτάτας αὐτοκεφάλους Ἐκκλησίας τῆς Ἀνατολῆς, 1888 ; A. Chopof (bulgare), La Bulgarie sous Le rapport religieux, in-8, Philippopoli, 1889 ; Id., La question du soulèvement du schisme (bulgare), in-8°, Sofia, 4896 ; Teplof, La question gréco-bulgare, d’après des documents inédits (en russe), in-8°, Saint-Pétersbourg, 1889, un des meilleurs travaux parus sur la question ; T. Bourmof, Le conflit ecclésiastique gréco-bulgare (en bulgare). in-8°, imprimé à Sofia, en 1902, aux frais du saint-synode ; c’est de beaucoup le travail le plus complet qui ait paru sur ce différend, apprécié, bien entendu, au point de vue bulgare. Voir aussi C. Jirecek, Geschichte der Bulgaren, 1876, p. 544-561 ; L. Dupuy-Péyou, La Bulgarie aux Bulgares, in-8, Paris, 1896, p. 48-120, 228-245 ; A. d’Avril, Bulgarie chrétienne, dans la Revue de l’Orient chrétien, 1897, t. 11, p. 271-301, 406-438 ; E. Goloubinski, Précis d’histoire des Églises bulgare, serbe et roumaine, Moscou, 1871, p. 176-193 : G. Markovich, Gli Slavi edi papi, Zagreb, 1897, t. 11, p. 595-608 ; A. Lopoukhine, Histoire de l’Église chrétienne au xix° siècle (en russe), Saint-Pétersbourg, 1901, t. 11, p. 339-388.

Pour la Macédoine, en dehors des livres déjà cités et de ceux que nous mentionnerons plus bas en donnant la statistique de cette province, voir principalement : Ἐγγραφα διαμειφθέντα μεταξὺ τῆς Υ. Πύλης καὶ τοῦ οἰκουμενικοῦ πατριαρχείου ἐπὶ τοῦ ζητήματος τῶν ἐκκλησιαστικῶν προνομιῶν καὶ τῶν βερατίων τῶν σχισματικῶν ἀρχιερέων, in-8°, Trieste, 1890 ; Ἐγγραφα μεταξὺ τῆς Υ. Πύλης καὶ τοῦ οἰκουμενικοῦ πατριαρχείου ἀφορώντα εἰς τὴν λύσιν τῶν ἀπὸ ἐκκλησιαστικῶν ζητήματων τοῦ τε προνομιακοῦ καὶ τοῦ βουλγαρικοῦ, in-8°, Trieste, 1891 ; ces deux brochures contiennent les pièces officielles échangées entre la Porte et le Phanar au sujei des premiers bérats, accrrdés à deux évêques bulsares de Macédoine en 1500 ; 5. Simiteh, Les écoles serbes dans le vilayet de Kossovo, in-8’, Belgrade, 1897 ; Gaptchevitch, Macedonien und Alt Serbien, Vienne, 1889 ; V. Βύrard, La Turquie et l’hellénisme contemporain, 3° édit., in-12, Paris, 1897, p. 148-335 ; 1d., La Macédoine, in-12, Paris, 4897 ; 16.. Pro Macedonia, in-12, Paris, 1904 : Ofeïkov, La Macédoine au point de vue ethnographique, historique et philologique, in-12, Philippopoli, 1887 : H. Gelzer, Vom heiligen Berge unduus Makedonien, in-8, Leipzig, 1904, p. 137-252. Voir aussi Le mémorandum du patriarche grec orthodoxe de Constantinople au sultan sur les affaires de Macédoine, dans la Revue de l’Orient chrétien, 1903, p. 485-502.

XII. ORGANISATION INTÉRIEURE DE L’EXARCHAT. — Dès les premiers jours de novembre 1870, les évêques et les principaux adhérents du mouvement bulgare publiaient le règlement organique prévu par le firman du mois de mars. Ce réglement, élaboré dans les réunions d’Ortakeuï, se trouvait de tout point conforme au firman précité. Sauf quelques changements de médiocre importance, le réglement organique de 1870 est encore en vigueur dans la parlie ottomane de l’exarchat. Dans la Bulgarie, au contraire, il ἃ subi des retouches, dès que la principauté s’est constituée : retouche compléte le 46 février 1883, retouches partielles en 1890 et 1891, seconde retouche complète le 25 janvier 1895. Ce sont les 184 articles publiés à cette derniére date, qui régissent actuellement la marche de l’Église bulgare dans la principauté, de même que les 134 articles du Réglement organique régissent l’exarchat dans l’empire ottoman. Κανονισμὸς περὶ τῆς διοικήσεως τῆς βουλγαρικῆς ἐξαρχίας, in-8°, Constantinople, 1870 ; Règlement de l’exarchat special à la principauté (en bulgare), in-8°, Sofia.

L’exarchat se compose présentement des éparchies bulgares, situées dans l’empire ottoman et déterminées par un firman spécial, et des éparchies de la principauté bulgare. Les éparchies de la principauté sont au nombre de 11, dont 2, Samokof et Lovetch, sont destinées à disparaitre à la mort de leurs titulaires, d’après l’art. 6 du Règlement de l’exarchat spécial à la principauté. Ces 11 éparchies comprenaient, en 1897, des sous-diocèses ou archiprétrés, au nombre de 42, et des paroisses, au nombre de 2123. Chaque paroisse rurale a de 150 à 950 familles, chaque paroisse urbaine de 900 à 300. Les monastères ne peuvent se fonder qu’avec le consentement et la bénédiction de l’évêque du diocèse ; ils relèvent tous du métropolite sur l’éparchie duquel ils sont situés, à l’exception de deux : Saint-Jean de Rylo et la Sainte-Trinité de Troyan, qui sont stavropégiaques, c’est-à-dire soumis à la juridiction immédiate du saint-synode. En 1897, il n’y avait dans toute la principauté de Bulgarie que 78 monastéres d’hommes et 15 de femmes ; les premiers comptaient 185 sujets et les seconds 412.

À la tête de l’exarchat siège l’exarque, qui réside à Orta-keuï, sur le Bosphore. 1l ne peut étre choisi que parmi les métropolites de race et de religion bulgares, âgés d’au moins quarante ans et dirigeant leur éparchie depuis cinq ans. L’exarque est nommé à vie ; son élection se fait à deux degrés. Α la mort du chef de l’Église bulgare, dans le délai de vingt et un jours qui suit l’envoi d’une circulaire spéciale du saint-synode, chaque métropolite adresse à ce dernier une liste de 3 à 5 candidats, pris parmi les plus méritants de ses collégues. En outre, sur envoi d’une autre circulaire, les fidèles de chaque diocése et la communauté bulgare de Constantinople désignent deux représentants pour chaque éparchie, lesquels devront se rendre, dans les soixante et un jours de la circulaire, au siège de l’exarchat pour concourir à l’élection. Là, en présence du saint-synode, du conseil de l’exarchat et des mandataires des paroisses, on procède au dépouillement des listes recues par le conseil de l’exarchat, et une seconde liste est dressée, portant les noms des trois candidats qui ont obtenu la majorité des sufirages ; cette liste est présentée à l’approbation du gouvernement turc et du gouvernement bulgare. Un simple veto venu de Stamboul ou de Sofia suflit à écarter les candidats qui seraient désagréables soit à l’un, soit à l’autre gouvernement. La réponse favorable une fois obtenue, le saint-synode, le conseil de l’exarchat et les délégués civils, se réunissent de nouveau pourélire au scrutin secret et à la majorité des sutlrages l’un des trois candidats comme exarque, et celui-ci est définitivement proclamé et reconnu chef de l’Éslise bulgare. L’exarque actuel, depuis le 4 mai 1877, est Mar Joseph, métropolite de Lovetch. Esprit su-périeur, il jouit d’une influence considérable et mérite d’être regardé comme le premier homme de là Bulgarie moderne. Les fêtes royales qui furent données en 1909, tant dans l’empire ottoman que dans la principauté bulgare, à l’occasion de ses noces d’argent pour sa promotion à l’exarchat, lui ont montré quelle estime et quel dévouement tous les Bulgares professent pour lui. L’élection des métropolites et des évêques se fait d’une manière analogue à celle de l’exarque. Le clergé local et le peuple présentent deux candidats aux membres du saint-svnode, qui en élisent un définitivement. Si c’esten Pulgarie, l’élu reçoit l’approbation du prince ; si c’est en Turquie, un bérat du sultan, avec une lettre du saint-synode qui le recommande à ses diocésains.