Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.djvu/572

Cette page n’a pas encore été corrigée
1131
1132
BRIARD — BRISACIER


prépondérante à la condamnation des premiers écrits de Lulher. Érasme, qui le connaissait personnellement, a rendu à son savoir et à sa modération cet hommage remarquable : Theologos Lovanienses candidos et liumanos experior, atque in his prsecipua Joannent Athenscm, hujus Academise cancellarium, virum incomparabili doctrina, raraque prædilum humanitate. Ailleurs, il est, au jugement du célèbre humaniste, omnibus laudatissimus et tameu nunquam salis laudatus. Briard fut honoré de la confiance de Marguerite d’York, veuve de Charles le Téméraire, et eut rang de conseiller parmi les personnages attachés à la maison de cette princesse. Il mourut le 8 janvier 1520.

Valère André, Fasti academici ; Id., Bibliotheca Belgica ; E. Reusens, Syntagma doctrinæ theologicx Adriani sexti ; Mo-Janus, Rerum Lovaniensium libri XIV ; surtout F. Nève, art. Briard, dans la Biographie nationale, publiée par l’Académie de Belgique.

J. FORGET.

    1. BRIDFERTH##


BRIDFERTH, bénédictin anglais, vivait vers l’an 980. Il fut moine de l’abbaye de Ramsey dont saint Abbon de Fleury avait été nommé abbé par saint Oswald. Il fut célèbre comme mathématicien et comme philosophe. Il nous reste de cet auteur une vie de saint Dunstan publiée par les bollandistes, Acta sanctorum, maii t. iv, p. 346-359 ; P. L., t. cxxxix, col. 1423-1456 ; et éditée de nouveau par Stubbs, dans Rerum brit. medii mvi script., 1873, n. 63, p. 3-52 ; et un commentaire du livre du V. Bède, De rerum natura. Un traité sur le comput est conservé à la liodléienne. On lui attribue encore des ouvrages aujourd’hui perdus : De principiis mathematicis et De institutione monachorum.

Migne, P. L., t. cxxxix, col. 1423 ; t. xc, col. 187 ; Fabricius, Bibliotheca latina médise et inftmse setatis, in-8° Florence, 1858, 1. 1, p. 258 ; Ziegelbauer, Historia rei literarix ord. S. Benedicti, in-fol., Vienne, 1754, t. IV, p. 304.

B. Heurtebize.

    1. BRIGNON Jean##


BRIGNON Jean, jésuite français, né à Saint-Malo en 1626, mort à Paris le 17 juin 1712, après avoir passé 65 ans dans la Compagnie de Jésus. Cette longue vie religieuse, il l’occupa tout entière à publier et à traduire les ouvrages les plus estimés de spiritualité, et contribua beaucoup à leur vulgarisation en France. Presque toutes ses publications eurent un grand nombre d’éditions, nous indiquerons seulement pour chacune la date de la première. Le P. Brignon traduisit de l’espagnol : du P. Dupont, Les méditations, 1683 ; La guide spirituelle, 1688 ; du P. Nieremberg, L’aimable Jésus, 1691 ; Traité de la différence du temps et de l’éternité, Trévoux, 1708 ; de l’italien : Le combat spirituel, 1688 ; cette traduction a eu des centaines d’éditions ; du latin : Les méditations sur les Évangiles des dimanches et principales fêles, par le P. Busée, 1684 ; le Traité de la charité qu’on doit avoir pour les morts, par le P. Munford, 1691 ; l’Imitation de Jésus-Christ, 1695 ; les Opuscules du cardinal Bellarmin, 1700-1701 ; Y Instruction spirituelle et pensées consolantes pour les dmes affligées ou timides ou scrupuleuses, de L. Blosius, 1706. Il mit en « meilleur français à l’usage des personnes peu accoutumées au vieil langage » , l’Introduction à la vie dévote de S. François de Sales, 1696 ; et Le pédagogue chrétien du P. d’Outreman, Bouen, 1704. Enfin il donnade nouvelles éditions de La vie de J.-C. tirée des iv Evangiles par le P. Bernardin de Montreul, 1694 ; des Fondements de la vie spirituelle du P. Surin, 1697 ; des Dix preuves de la vérité de la religion chrétienne du P. Ed. Campian, Trévoux, 4701. Tous ces ouvrages, sauf les exceptions indiquées, lurent édités à Paris.

Sommervogel, Bibliothèqïie de la C" de Jésus, t. xi, col. 166181 : Ménologe de la C" de Jésus, assistance de France, t. i, p. 749.

H. DLTOUat’ET.

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

BRION, théologien ascétique français du xviii c siècle, a laissé parmi d’autres écrits les ouvrages suivants : La retraite de M. de Brion, in-12, Paris, 1717 ; Paraphrase sur le Psaume : Beati immaculali, in-12, Paris, 1713 ; Paraphrase sur divers Psaumes mystérieux, . 5 in-12, Paris, 1718-1722 ; Vie de Madame Guyon, 3 in12, Cologne, 1720 ; Vie de la très sublime contemplative sœur Marie de Sainte-Thérèse, carmélite de Bardeaux, avec ses lettres, 3 in-12, Paris, 1720 ; Paraphrases sur les trente premiers Psaumes, 2 in-12, Paris, 1722 ; Considérations sur les plus importantes vérités du christianisme, avec un traité de la perfection chrétienne, in-12, Paris, 1724 ; Traité de la vraie et fausse spiritualité, avec un examen de quelques livres attribués à M. de Fénelon, 2 in-12, 1728.

Quérard, La France littéraire, in-8°, Paris, 1827, t. i, p. 514.

B. Heirtebize.

    1. BRISACIER (Jacques-Charles de)##


1. BRISACIER (Jacques-Charles de), supérieur du séminaire des Missions étrangères, né en 1641 à Bourges, mort à Paris le 23 mars 1736. Son père, Charles de Brisacier, seigneur des Godinières, marié en 1631 à Marie Le Lorrain, était trésorier général de France à Bourges. D’abord prieur de Saint-Iîlaise, puis de Moreuil, aumônier et prédicateur ordinaire de la reine Marie-Thérèse, Jacques-Charles devint à la mort de son oncle, Laurent de Brisacier, abbé commendataire de Flabémont au diocèse de Toul. Dès 1666 suivant quelques auteurs, et certainement en 1675, il faisait partie de la société des Missions étrangères : en mai 1675, en effet, dans la publication de son Oraison funèbre de la duchesse d’Aiguillon, il prend le titre d’ecclésiastique du séminaire des Missions étrangères. En 1681 il en fut nommé supérieur ; il fut renouvelé huit fois dans cette charg.e triennale : aussi son administration fut la plus longue de toutes et l’une des plus importantes. En 1682 il lit à Évreux l’Oraison funèbre de A/ 11 * de Bouillon, bienfaitrice des Missions, in-4°, Bouen, 1683. Il fut mêlé à la querelle du quiétisme : M mo de Maintenon, qui avait eu recours à ses lumières pour tracer les règlements de Saint-Cyr, le consulta sur les livres et la doctrine de M me Guyon. Bien qu’ami de Fénelon, il n’entra pas dans ses idées sur cette nouvelle spiritualité : ses lettres du 28 février 1697, 23 avril 1698 et 30 mars 1699, Correspondance de Fénelon, Paris, 1829, t. vii, p. 377-382 ; t. IX, p. 22 ; t. x, p. 452, marquent bien l’attitude prise par lui dans cette querelle. Voir col. 1072. Il prit également part au débat sur la question des cérémonies chinoises qui divisait les jésuites et les autres missionnaires, et publia avec ses confrères des Missions étrangères une importante lettre sur ce sujet : Lettre de MM. des Missions étrangères au pape en date du 20 avril 1700 sur tes idolâtries et les superstitions chinoises, avec une addition à la dite lettre, par MM. Louis Tiberge et Jacques-Charles de Brisacier, in-8° et in-12, Paris. Les deux auteurs consultèrent Fénelon à ce sujet. Correspondance de Fénelon, t. il, p. 400. Sur la même question des cérémonies chinoises, Bossuet écrivit en 1701 à M. de Brisacier trois longues lettres. Œuvres, édit. Lâchât, t. xxvii, p. 221-246. Voir col. 1079. C’est par erreur et en le confondant avec Nicolas de Brisacier, son neveu, que plusieurs historiens le fout docltur de Sorbonne.

A. Launay, Histoire générale de la Société des Missions étrangères, Paris, 1894, t. i, p. 269 sq. ; Correspondance de Fénelon ; Notice des personnages contemporains, t. xi, p. 293 ; Bibliothèque nationale, Ms. londs franc. 29682.

F. LEVESQUE.

    1. BRISACIER (Jean de)##


2. BRISACIER (Jean de), né a Blois le 9 juin 1592, entra dans la Compagnie de Jésus le 4 septembre 1619 ; après avoir enseigné les humanités et la philosophie, il fut appliqué au saint ministère, se livra avec zèle et fruit notamment aux missions pour soldats, fui recteur des collèges d’Aix, de Blois et de Rouen et supérieur de

II. - 36