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BOZIUS

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rin, 1660 ; Bernard de Bologne. Bibliotheca scriptorum O. M. eapuccinorum, Venise, 1747 ; Hurter, Nomenclator, lnspruck, 1892, t. i, p. 2yi.

P. Edouard d’Alençon.

    1. BOYER Pierre##


1. BOYER Pierre, oralorien, né à Ariane en 1077, mort en prison à Vincennes en 1755. Très opposé à la bulle Unigenilus, il publia un grand nombre d’écrits polémiques, dont les plus connus sont les Gémissements d’une âme vivement touchée de la destruction de Port-Royal, 1710, et îe Parallèle de la doctrine des paijens avec celle des jésuites, 1731.

Supplément au uecrologe des défenseurs de la vérité ; Ingold, Supplément.,

A. Ingold.

    1. BOYER Pierre-Denis##


2. BOYER Pierre-Denis, théologien et prédicateur, né le 19 octobre 1766, à Séverac-l’Église, village du canton de Laissac, au diocèse de Rodez, mort à Paris le 24 avril 1842. Ses premières études, il les lit au collège de Rodez, en même temps que M. Frayssinous, son cousin : ils eurent pour professeur de belles-lettres l’abbé Girard, auteur de Préceptes de rhétorique, qui se glorifiait plus tard d’avoir formé de tels élèves. En venant à Paris, grâce à l’une de ces nombreuses distractions qui ont fait une certaine célébrité au nom de M. Royer, au lieu d’entrer aux robertins où on l’avait envoyé pour étudier la théologie, il vint à la communauté de Laon, qui dépendait du reste de Saint-Sulpice comme les robertins. Il y reçut, durant le cours de ses études, la tonsure, 28 mai 1785, et les autres ordres jusqu’à la prêtrise, le 28 décembre 1798, à la dernière ordination publique faite à Paris avant la Révolution. Il se retira alors avec M. Frayssinous dans les montagnes du Rouergue, et après avoir exercé le ministère dans la petite paroisse de Curières, il trouva un refuge dans sa famille durant les jours de la Terreur, pendant lesquels il fut plusieurs fois arrêté comme prêtre et relâché grâce à des influences locales. Quand, après la Terreur, M. Émery rétablit le séminaire Saint-Sulpice dans une maison de la rue Saint-Jacques, appelée la Vache noire (au n° 218 actuel), il confia à M. Royer la chaire de philosophie, puis celle de théologie dogmatique, lorsque M. Frayssinous la quitta pour se donner tout entier à ses conférences. Pendant la suppression de la Compagnie par Napoléon, il prêcha des missions à Montpellier, 1812, à Lyon, 1813, avec grand succès. A la rentrée des sulpiciens en 1814, il fut chargé de la théologie morale jusqu’en 1818. Depuis, son temps fut partagé entre la composition de nombreux ouvrages et le ministère des retraites ecclésiastiques. Presque tous les diocèses de France entendirent sa parole apostolique et quelques-uns jusqu’à six fois. En 1841, il put réaliser le grand désir qu’il avait de voir Rome et le pape, auquel il offrit ses ouvrages, et il alla faire une profonde retraite de neuf jours àLorette pour obtenir la grâce d’une sainte mort. A son retour en France il prêcha encore quelques retraites et s’éteignit avec une foi simple et sereine après sept jours de maladie le 24 avril 1842, âgé de 75 ans et demi.

Voici la liste de ses œuvres. Il publia d’abord, sous le nom de Joseph de Lapanouse, un opuscule intitule : Le duel jugé au tribunal de l’honneur et de la raison, in-8°, Paris, 1802. Vinrent plus tard, avec quelques écrits se rapportant plutôt au droit canon, les ouvrages suivants : Examen du pouvoir législatif de l’Eglise sur le mariage, où l’on relevé quelques-unes des erreurs du livre (de Tabaraud) intitulé : Principes sur la distinction du contrat et du sacrement de mariage, in-8°, Paris, 1817, accompagné d’une Dissertation sur la réception du concile de Trente dans l’Eglise de France, qui a été réimprimée avec Y Histoire du concile de Trente, de Pallavicini, dans l’édition de Migne, 1844, t. i, col. it>7488 ; Antidate contre les aphorismes de M. F. D.L. M. (Félicité de la Mennais), par un professeur de théologie, directeur de séminaire, in-8°, Paris, 1826 ; Examen de

la doctrine de M. de la Mennais, considérée sans le triple rapport île la philosophie, de la théologie et de la politique, in-8°, Paris, 1834 ; Défense de l’enseignement des écoles catholiques, in-8°, Paris, 1835 ; Défense de l’ordre social contre le carbonarisme moderne, in-8°, Paris, 1°> partie, 1835 ; 2e partie, 1837 ; Défense de l’Église de France contre les attaques de l’auteur (l’abbé Pages) de la Dissertation sur le prêt à intérêt, in-8°, Paris, 1839, dont une partie se trouve dans Theologiae cursus complelus, de Migne, t. xvi, col. 1089-1110, sous le titre : Apologie du Saint-Office dans les décisions sur le prêt à intérêt ; Lettre de l’auteur de la Défense de l’Église contre M. Pages, à un théologien de province, in-8°, Paris, 1839, reproduite dans Migne, Theologiee cursus completus, t. xvi, col. 1109-1124 ; Défense de l’Église catholique contre l’hérésie constitutionnelle qui soumet la religion au magistrat, renouvelée dans ces derniers temps, in-8°, Paris, 1840 ; Discours pour les retraites ecclésiastiques, avec une notice sur sa vie et ses écrits, 2 in-8°, Paris, 1843 ; réimprimés par Migne dans sa Collection des orateurs sacrés, t. lxxviii, col. 9-418.

L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, 1900, t. ii, p. 140-149 ; [l’abbé Dassance, ] Notice sur la vie et tes écrits de M. Boyer, en tête des Discours pour les retraites ecclésiastiques, et dans Migne, t. lxxviii ; L’ami de la religion, n" des 9, 14, 19, 26 juillet 1842 ; Biographies aveyronnaises : L’abbé Boycr, in-S", 1866, p. 61-75, par M. B. Lunet ; Vie de M. Frayssinous, évéque d’Hermopolis, 2 in-8°, Paris, 1844, dans laquelle le baron Henrion lait parallèlement celle de 11. Boyer.

E. Levesque.

    1. BOYVIN Jean-Gabriel##


BOYVIN Jean-Gabriel, franciscain de l’étroite observance, né à Vire, et lecteur deux fois jubilaire, consacra sa vie à l’enseignement de ses frères en religion. Scotiste fervent, il donna d’abord au public la Theologia Scoti a prolixitate et sublilitas ejusab obscurilate libéra et vindicata…, 4 in-12, Paris, 1604. En dix ans, écrit l’éditeur, cet ouvrage eut quatre éditions ; la cinquième porte la date de 1682, Paris. On trouve les mêmes exemplaires avec la mention de 6e édit., Paris, 1688. On rencontre aussi des éditions de Venise, 1690, 1698, 1711. Il fit aussi, dit Moreri, imprimer la même théologie en 2 in-fol. qui n’eurent pas le même succès que les petits, Paris, 1674. Pour répondre à un désir que lui manifestaient ses confrères, il prépara pour l’impression la Philosophia Scoti a prolixitate et sublilitas ejus ab osbeuritate libéra et vindicata, qui parut à Paris, 4 in-12, 1681. Toutefois l’auteur était mort avant l’apparition de cet ouvrage, comme il résulte de l’approbation du général de l’ordre donnée le 24 août 1680.

Moreri, Dictionnaire historique, 19e édit., Paris, 1743 ; Hurter, Nomenclator, t. II, coi. 314.

P. Edouard d’Alençon.

    1. BOZIUS Thomas##


BOZIUS Thomas, oratorien italien, né à Oubbio en 1548, mort à Rome le 9 décembre 1610, fut un des premiers compagnons de saint Philippe de Néri, dont il imita les vertus, refusant comme lui les dignités que lui offrit Paul V. L’un des plus savants hommes de son temps. On a de lui : De signis Ecclesise I. XXIV, 2 in-fol., Home, 1591-1592 ; Cologne, 1593, 1602, 1624, 1626 ; Lyon, 1795 ; De imperio virtutis hoc est iniperium pendere a veris et non simulatis virtutibus, in-4°, Rome, 1593 ; Cologne, 1591, 1601 ; De antiquo et novo Italiæ statu l. IV, Cologne, 1595, 1691 ; Rome, 1596 ; De jure status, sive de jure naturali et divino ecclesiastica libertatis et potestatis L VI, Cologne, 159k 1599, 1600, 1630 ; Rome, 1599, et en abrégé, 1660 ; De ruinis gentium cl regnorum adversus impios politicos l. VIII, Rome, 1596 ; Cologne, 1598 ; ces derniers ouvrages sont écrits contre Machiavel ; Annales antiquitatum ah orbe condito usque (alun. 2024 secundum supputationem Hebrseerum, 2 in-8°, Rome et Cologne, 1637 ; cel ouvrage, qui devait avoir dix volumes, fut édite par sou frère François, aussi philippin, mort en 1615, auteur de quelques