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BONAVENTURE (SAINT)


eu plusieurs commentateurs qui l’ont remanié. Cf. t. viii, p. XXXIX sq.

4° De quinque festivitatibus pueri Jesu, t. VIII, p. 8895. — A cause des interpolations qu’on y a faites, ce ! opuscule a été jugé apocryphe par Ouclin, Sbaralea et autres. Cf. t. viii, p. xlix. Suint Bonaventure y enseigne comment l'âme peut concevoir, mettre au monde, appeler du nom de Jésus, rechercher et adorer avec les mages, et offrir spirituellement le Fils de Dieu.

5° Tractatus de pricparationc ad missam, t. viii, p. 99-106. — 6° De perfectionne vitse ad sorores, ibid., p. 107-127. — 7° De regimine animée, ibid., p. 128-130.

— 8° De sex alis seraphim, ibid., p. 131-151. Ce dernier livre est destiné à l’usage des supérieurs, dont les principales vertus : le zèle de la justice, la piété, la patience, une vie exemplaire, une discrétion avisée et la dévotion envers Dieu, sont représentées par les ailes des séraphins. — 9° Officium de passione Domina, t. viii, p. 152-158, intitulé aussi Officium de cruce ou Cursus de passione Domini. — 10° Vitis mystica, t. viii, p. 159-189, imprimé plusieurs fois parmi les œuvres de saint Bernard. Il contient des interpolations assez longues publiées séparément, ibid., p. 189-229. Saint Bonaventure y applique à Jésus les propriétés, la culture et les fruits de la vigne matérielle.

IV. OUVRAGES QUI CONCERNENT L’ORDRE DES FRÈRES

mineurs. — 1° Apologia pauperum, t. viii, p. 233-330.

— L’occasion d'écrire cet ouvrage a été fournie par un professeur de l’université, probablement Gérard d’Abbeville, qui soutenait les erreurs de Guillaume de Saintvmour, déjà condamnées par le pape. Cf. t. viii, p. lvi.

— 2° Epistola de tribus quæslionibus ad innominatum magistrum, t. viii, p. 331-336. — 3° Determinationes quæstionum circa régulant fratrum minorum, t. viii, p. 337-374. La seconde partie de cet ouvrage a été imprimée séparément dans les autres éditions sous le titre de Liber apologelicus in eos qui ordini fratrum minorum adversantur. Elle renferme peut-être des interpolations. Cf. t. viii, p. lxx, 356. — 4° Quare fratres minores prsedicent et confessiones audiant, t. viii, p. 375-381. — 5° Epistola de sandaliis apostolorvm, ibid., p. 386-390. C’est probablement un extrait de V Apologia pauperum et de l’Expositio super régulant fratrum minorum. Cf. t. viii, p. lxxi. — 6° Expositio super régulant fratrum minorum, t. viii, p. 391-437.

— 7° Sernw super régulant fratrum minorum, ibid., p. 438-448. — 8° Constitutiones générales Narbonenses, ibid., p. 449-467. On trouve à la fin, p. 467, un additamentum, qui reproduit probablement les constitutions du chapitre général de Lyon. — 9° Epistolee officiâtes, ibid., p. 468-474. — 10° Régula novitiorum, ibid., p. 475-490. — 1 1° Epistola continens viginti quinque memorialia, ibid., p. 491-498. Ce livre contient probablement les résolutions que Bonaventure a prises pour son propre usage. — 12° Epistola de imitatione Christi, ibid., p. 499-503. — 14° Lcgenda S. Francisci, ibid., p. 504-564.

— 14° Legenda minor S. Francisci, ibid., p. 565-579. v. sermons. — 1° Sermones de lempore, t. ix, p. 533 634. — 2° Sermones de sanctis, ibid., p. 463-631. — 3° Sermones de beata Maria Virgine, ibid., p. 633-721.

— i » Sermones de diversis, ibid., p. 722-731.

Le nombre des sermons publiés dans le t. ix est de 475 La plupart étaient inédits. Quelques-uns cependant avaient été publiés séparément par Uccelli, S. Thomas, S. Honareutunr, l’etri de Tarautasia et Hugonis a S. Victore sermones anecdoti, Modène, 1869, et 53 avaient été imprimés dans l'édition Vaticane. Ces derniers occupent la première place à chaque dimanche parmi les Sermones de tempore, el ont été écrits par saint

Bonaventure lui-mé Les autres, au contraire, ont été

recueillis par ses auditeurs. Ils sont moins parfaits et contiennent de nombreuses lacunes. Plusieurs même ne sont (lue des schemata.

Dans quatorze éditions des sermons de saint Bona venture, plusieurs lui avaient été attribués à tort. Cf. t. ix, p. xi-xv. Néanmoins, le nombre des sermons authentiques est considérable. En elïet, les Collationes in Ilexœmcron, les.Collationes de septem donis Spiritus Sancli, les Collationes de decem prxceptis, les Sermones de reluis tlieologicis, et les Collationes in E gelium Joannis, que, pour des raisons spéciales, nous avons rangés parmi les ouvrages théologiques ou exégétiques, sont des fruits de son talent oratoire. Aussi saint Bonaventure a-t-il été regardé par ses contemporains comme un prédicateur de premier ordre et a mérité leurs éloges les plus llatteurs. Cf. t. IX, p. 3. On ne voit pas ce qu’il faut admirer le plus ou de son talent, et de ses qualités éminentes d’orateur, ou des œuvres multiples de son éloquence et du zèle infatigable pour le salut des âmes, dont il a fait preuve malgré ses occupations comme professeur de l’université et plus tard comme ministre général.

VI. ÉCRITS APOCRYPUES OU DOUTEUX.

1° Écrits

exegétiques. — 1. Expositio Threnorum, t. vii, p. 610652. L’auteur est probablement Jean Peckham, disciple de saint Bonaventure. Cf. t. vii, p. xi sq. — 2. Expositio orationis dominiese, t. vii, p. 652-655. L’ouvrage qui est emprunté en grande partie à un livre du pape Innocent III, De sacro altaris muslerio, c. xvi-xx, et à la Glossa ordinaria, Mat th., vi, 8, plus probablement n’est pas de saint Bonaventure. Cf. t. vii, p. xv sq.

Ecrits mystiques.

1. Spéculum disciplinas,

t. viii, p. 583-622. Cet ouvrage a été attribué à plusieurs auteurs. Il a probablement été composé par Bernard de Bessa sur l’ordre de saint Bonaventure. Cf. t. viii, p. xcv sq. ; t. x, p. 19. — 2. Spéculum conscienti.v, t. VIII, p. 623-645. Cet écrit intitulé aussi : De arbore mala ; De arbore vitiorum ; Arbor cupiditalis ou iniquitatis ; Spéculum animas, ne serait pas indigne de Bonaventure. Cependant on manque d’arguments soit intrinsèques soit extrinsèques en faveur de son authenticité. Cf. t. viii, p. xcvm sq. — 3. Summa de gradibus virtutum, t. viii. p. 646-654. Oudin et les éditeurs de Venise considèrent cet ouvrage comme ridicule. Ils se fondent sur des parties interpolées. Cependant même sous la forme originale, l’authenticité est très douteuse. Cf. t. viii, p. xcix sq. — 4. Collatio de contempla sseculi, t. viii, p. 655-657. C’est plutôt un fragment d’un auteur inconnu. Cf. t. VIII, p. ci ; t. x, p. 19 sq. — 5. Compendium de virtute humilitatis, t. viii, p. 658-662. Il est probablement composé d’extraits des écrits de saint Bonaventure. Cf. t. viii, p. en. — (i. Epistola ad quentdam novitium, t. viii, p. 663-666. Elle est probablement de Bernard de Bessa. Cf. t. VIII, p. cm. — 7. Rhyllimica, t. viii, p. 667-678. Sous ce titre on trouve dans la nouvelle édition cinq hymnes (carmina) dont l’authenticité est difficile à établir. Cf. t. viii, p. cm sq. Ces hymnes sont : Latidismus de S. Cruce ; l’Itilomena ; De septem verbis Domini in cruce ; Planctus de passione Domini ; Corona li. M. Virginis. — 8. Ars pnvdicandi, t. ix, p. 1-21. L’ouvrage, dont les lacunes ont été signalées dans la dernière édition, est attribué à saint Bonaventure par Bonelli el Sbaralea. Cependant les arguments en laveur de l’authenticité ne sont pas convaincants. Cf. t. ix, p. 7.

III. Doctrine.

La doctrine de saint Bonaventure a mérité les plus grands éloges non seulement des savants mais encore des souverains pontifes. Le célèbre Gerson n’hésite pas à lui donner la préférence sur les autres. « Si on me demande, dit-il, à quel docteur il convient de donner la préférence, je réponds : au maître llonaveiituiv. n La raison qu’il allègue C’est « que dans mii enseignement il est solide, BÛr, pieux, juste et, 1

et qu’il évite toute curiosité [u’il s’efforce de faire

servir l’illumination île l’intelligence à la piété et à la dévotion du cœur » . Gerson, De examinatione dochi-