1658 ; 7° Borologium asceticum, sive excrcitia sxcra ad singulas actiones cum fructu obeundas, in-12, Paris, 1676 ; la piété et la simplicité de cet ouvrage l’ont fait comparer à limitation de Jésus-Christ ; il a été traduit par le président Cousin, in-12, Paris, 1693, puis par l’abbé Goujet, in-12, Paris, 1728 ; 8° Principia et documenta vitie christianæ, Rome, 1679, Paris, 1674 ; traduit en français ; 9° Testamentum bonum, alias prieparatio ad mortem, Munich, 1676. La correspondance du cardinal Bona avec un grand nombre de savants de l’Europe a été publiée, in-fol., Turin, 1754, par R. Sala sous le titre : Epistolæ selcclæ etc. Les Opéra omnia de Bona ont été plusieurs fois édités : Anvers, 1677, 1694, 1723, 1739 ; Paris, 1678 ; Cologne, 1683 ; Turin, 1747 ; Venise, 1752-1764.
P. Bertolotti, Vita Joan, Bona, in-8° Asti, 1677 ; trad. franc., par l’abbé du Fuet, in-12, Paris, 1682 ; abbé Goujet, Vie du car d. Bona, in-12, Paris, 1728 ; Moreri, Dict. hist., t. ii, p. 39 ; Feller, Bioijr. uuiv. ; Richard et Giraud, Bibliotli. sacrée ; Kirchenlexikon, 1e édit., t. H, col. 1002-1003 ; Hurter, Nomenclator, t. il, col. 301 sq. ; Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque nationale. Auteurs, Paris, 1903, t. xv, col. 426-iuO.
L. Lœvenbruck. BONACBNA Martin, théologien estimé, surtout pour la morale, né à Milan vers 1585, enseigna trois ans au séminaire de sa ville natale le droit canonique et civil, fut recteur du Collège helvétique ; son mérite le fit nommer par Ferdinand II, comte palatin, chevalier de la Toison d’or ; en 1619, il se rendit à Rome où il remplit plusieurs charges ; sacré évêque d’Utique, il mourut tandis qu’il se rendait à la cour de Vienne où Urbain VIII l’envoyait comme nonce, 1631. Gury cite ses œuvres comme étant claires et très érudites. 1° Theologia moralis, 2 in-fol., Lyon, 1624 ; les autres éditions, au nombre de dix-sept au moins jusqu’en 1754, formaient 3 in-fol. ; 2° De légitima electione summi pontifiais ; 3° De beneftciis ; 4° De conlraclibus et restitutione ; 5° De sacrosancta C/o-isli incarnat ione ; 6° De sinionia ; 7° Traclatus très de legibus, peccatis et præceplis Dccalogi, réunis en 3 in-fol., Lyon, 1678 ; Venise, 1754.
Hurter, Nomenclator, t. i, p. 364 ; Moreri, Dictionnaire, t. ii, p. 39 ; Kirchenlexikon, 2- édit., t. ii, col. 1003-lnni.
L. Lœvenbruck.
- BONACURSE (Bonacursus)##
BONACURSE (Bonacursus), sans doute en italien
Buonacorso ou Buonacorsi, ne nous est connu que par
un écrit publié' sous son nom, et dont voici le titre :
Manifestalio hæresis calharorum quam fecil Bonacursus, qui quondam fuit magister illorum, Mediolani,
coram populo, P. L., t. cciv, col. 775. Il en résulte que
le fond de cet écrit est un discours prononcé à Milan
contre les calhares par un de leurs anciens maîtres, un
évêque cathare, quemdam episcopum doctorem, ajoute
le prologue de cet écrit, col. 775. C. Schmidt, Histoire
et doctrine de la secte des cathares ou albigeois, Paris,
1849, t. i, p. 65 ; t. ii, p. 226, place ce discours vers
1190 ; cette date ne peut être acceptée que comme un à
peu près incertain. Il est douleux que cette déclaration
ait été faite telle qu’elle nous est parvenue, soit parce
que nous ne la possédons qu’en latin, soit parce qu’elle
ne revêt pas la forme de l’exposition populaire. Peutêtre les paroles de Bonacurse ont-elles été recueillies
par un écrivain anonyme, remaniées, amplifiées. Ce
qui rend cette hypothèse plausible, c’est que le prologue
indique nettement que ce n’est pas Bonacurse qui tient
la plume. En outre, cet écrit ne traite pas seulement
des cathares, mais encore des passagiens et des arnaldistes ; or il ne résulte pas du titre que les pages sur
les arnaldistes et les passagiens doivent être attribuées
à Bonarcuse. Il n’est donc pas impossible que la paît de
Bonacurse dans cet écrit se réduise aux renseignements
relatifs aux cathares, et que de ces renseignements il
n’ait pas fourni la rédaction qui nous a été transmise.
Voir Arnaud de Brescia, t. i, col. 1974-1975, Catiiari s et Passagiens.
P. L., t. cciv, col. 775-792. Voir les sources indiquées par Ul. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge. Bio-bibliographie, col. 362, et, en outre, C. Schmidt, His~ toire et doctrine de la secte des cathares ou albigeois, 1849, t. I, p. 65 ; t. ii, p. 220-227, 309-310, et surtout Ch. Molinier, dans Archives des missions scientifiques et littéraires, Paris, 1888, 3* série, t. XIV, p. 136-143.
F. Vernet.
- BONAGRATIA DE BERGAME##
1. BONAGRATIA DE BERGAME, de son nom de
famille Boncortese, était docteur in ntroque jure quand
il prit l’habit des frères mineurs, néanmoins il ne fut
jamais promu aux ordres sacrés. Entré dans l’ordre à
une époque troublée par les questions de la pauvreté
religieuse, il prit rang tout d’abord parmi les défenseurs
de la communauté qui acceptait de vivre sous le régime
établi par les souverains pontifes, contre les spirituels
qui protestaient contre les abus et déniaient au pape
le pouvoir d’expliquer la règle de saint François et de
permettre l’aliénation ou l'échange des biens donnés
% aux frères mineurs. Voir Spirituels. Les Articuli probalionum contra fr. Ubertinuni de Casali a Bonagratia inductarum prouvent la position prise par Bonagratia. Baluze, Miscellanea, t. ii, p. 276. Dans ces
articles il établit qu’Ubertin de Casai partage les erreurs
déjà condamnées de Pierre-Jean Olivi et est rebelle à
l’autorité du pape. Il écrivit aussi un acte d’accusation
de la communauté contre les spirituels et Uberlin de
Casai en particulier. Archiv, t. il, p. 365. Toutefois un
revirement inattendu se produisit alors dans sa conduite,
motivé peut-être par le mauvais accueil fait par Clément V à une demande qu’il lui avait adressée en laveur
des partisans d’Olivi. Archiv, t. iii, p. 36. Il était parti
pour Bergame alin d’y rétablir la paix et avait été nommé
gardien de Milan, quand des lettres pontificales lui intimèrent de se rendre au couvent de Valcabrère dans la
province monastique d’Aquitaine (31 juillet 1312). Quoique
de mauvaise grâce Bonagratia obéit, les spirituels le regardèrent comme une victime condamnée à la prison. A
la mort de Clément V il quitta sa réclusion et se rendit
à Toulouse.
Bonagratia fut mêlé à une autre question relative à la pauvreté du Christ. On discutait àprement dans l’ordre des frères mineurs pour savoir si oui ou non le Christ et les apôtres avaient possédé quelque chose, en particulier ou en commun ; de part et d’autre on se traitait d’hérétiques. Les premières années du pontificat de Jean XXII avaient été remplies de ces controverses. Elles devinrent plus vives après la bulle Quia nonnunquam, du 26 mars 1322, par laquelle le pape levait la défense portée par Nicolas III (constitution Exiit) de commenter la règle des mineurs. Il avait aussi mis à l’examen la question de la pauvreté du Christ, que le chapitre général des mineurs, réuni à Pérouse au temps de la Pentecôte en 1322, voulut trancher sans attendre la décision pontificale. Par des écrits destinés à la plus grande publicité, le général de l’ordre, Michel de Césène, et d’autres docteurs, affirmaient à tous les fidèles qu’il (Hait parfaitement orthodoxe de soutenir que le Christ et les apôtres n’avaient rien possédé. Jean XXII, qui penchait pour l’opinion opposée, fut blessé de ce procédé. Aussi, avant de trancher la question et pour préparer le terrain, écrit Wadding, il publia le 8 décembre 1322 ladécrétale Ad conditorem canonum, par laquelle il renonçait au domaine que le saintsiège s'était réservé sur les biens meubles et immeubles des mineurs, les mettant par le l’ait dans la même condition que les autres mendiants. L'émotion que cet acte pontifical produisit dans l’ordre franciscain fui vive. Les supérieurs chargèrent Bonagratia de faire entendre en consistoire leur protestation et leur appel. I.e l 'i janvier 1323 il s’acquittait de cette mission et présentait un lony mémoire dans lequel