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BLASTARES — BŒCE


cl aulx C. P., publié par J. Gonr ; 'i la suite de Codinus, P. G., t. cLvn, col. 129, el par Beveridge à la Miite de Blastarès ; 2° Synopsis nomocanonis Joannis Nesteutx ; 3° Synopsis Nicetae responsorum ad interrogationes cpiscopi Constantin !  ; i" Synopsis canonum Nicephori patriarchæ ; 5° Ex responsis Joannis episcopi Citri capita viginti quatuor. Blastarès, on le voit, était né abréviateur.

On a pourtant de lui des ouvrages originaux d’assez longue haleine. Tels sont : 1° "EXeyyoç tîjç iù.âviz tôjv AaTÎvuv, conservé dans un grand nombre de mss., entre autres dans les n os 668, 678, 697, 710 d’Iviron, et dont le patriarche iJositbée a publié trois chapitres du livre II dans son Tôp.o ; xaToAXayrjç, in-fol., Jassi, 1692, p. 4 i 1 -456 ; 2° un opuscule su.r la Procession du SaintEspi it, adressé à l’oncle de l’empereur, Svpyrçv TsXeÇtviiui (= Sire Guy de Lusignan), et conservé dans le Mosq. synod. 208 et les Palm, uxyj' el / : 0' ; 3° un traité sur les Azymes, souvent mentionné par Allatius et contenu dans le Mosq. synod. 150 ; 4° un opuscule sur les Colybes, conservé dans le Barocc. 63 ; 5° un traite Contre les juifs, attribué généralement à Matthieu Cantacuzène, mais qui semble bien appartenir à Matthieu Blastarès, Krumbacber, Gesch. der brjz. Liter., 2° édit., p. 110 ; 6° un Abrégé de rhétorique, contenu dans le Paris. 2830, fol. 201-216, cf. Krumbacber, op. cit., p. 451 ; 7° Contre les disciples de Barlaam, opuscule renfermé dans le ms. d’Iviron 1319, n. 137.

Fabricius, Biblioth. nrœca, édit. Harles, t. xi, P. G., t. exuv, col. 954-958 ; Mortreuil, Histoire du droit byzantin, t. iii, p. 457464, 494 ; Heimbach, Griech. Bbm. Reeht, dans L’Encyclopédie de Eisch et Gruber, t. lxxxvi, p. 467-470 ; A. Demetracopoulos, 'OfOiSoïos "Eue ;, in-8° Leipzig, -1872, p. 70, 71.

L. Petit.

    1. BLOMENVENNA Pierre##


BLOMENVENNA Pierre, auteur ascétique de l’ordre des chartreux, naquit le 30 septembre à Leyde, en 1466, et mourut à Cologne, 1536, après quarante ans âe vie religieuse passés dans la chartreuse de cette ville, laissant la réputation d’un saint. Il avait fait sa profession religieuse le 7 mars 1490 et avait été nommé prieur en 1506. La plus grande partie de ses œuvres, les titres seul-. en font fui, traitent exclusivement de mysticisme. Quelques-unes, cependant, sont consacrées à la polémique. On cite communément, dans la première catégorie, 'Enchiridion sacerdotum, sorte de Somme eucharistique destinée aux prêtres pour la célébration des saints mystères, in-8°, Cologne, 1532 ; un traité De bonitate divina en 4 livres, Cologne, 1538 ; un Directorium contemplativomem, in-8°, Cologne, 1527, pour les aspirants à la perfection. Ses écrits de controverse les plus connus sont : Candela evangelica, Cologne, 1526 ; Assert io purgatorii, in-12, Cologne, 1534 ; De auctoritale Ecclesise, Cologne, 1535 ; Contra analiajitislas, 1535 ; De varia modo adorandi Deuni, sanctos et eoruni imagines, 1535. Il avait aussi édité plusieurs ouvrages de Denys le Chartreux.

Foppens, nibliat liera lii-lijiea, Bruxelles, 1739, t. n. Cul 955-956 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, Paris, 1822, t. v, p. 711 ; llurtfT, Nomenclator literarius, Ins] ruck, 1899, t. iv, col. 1149 ; Kirchmlexikon, 2- édit., 1883, t. ii, col. 921-923.

C. Toussaint.

    1. BLYSSEM Henri##


BLYSSEM Henri, jésuite allemand, né en 1526 à Cologne ou à Bonn, admis dans la Compagnie de Jésus à Rome, on il fui créé docteur aux applaudissements du Collège romain. A peine âgé de vingt-cinq ans, il lut envoyé- par saint Ignace en Bohême avec onze autres religieux pour arrêter l’hérésie et soutenir des discussions publiques contre les disciples de Luther et de Jean lluss. En 1556, il devient professeur de théologie et d’hébreu au collège de Prague et public, à la suite d’uni' longue série de controverses, un recueil de thèses, De cïborv/m delectu ait/ne jejunio, in V. Prague, 1559.

lieclciir du collège de l’rag 'il 1561, il fail Chaque dimanche, a la requête du chapitre, un cours de polémi que et de cas de conscience, auquel assistent l'élite de la noblesse et tout le clergé. En 1570, nommé recteur du collège de Graz, il poursuit plus vivement son œuvre de conférences théologiques. Jacques Heerbrand cherche en vain à réfuter sa doctrine sur FÉglise. Blyssem publie à son tour la défense de ses thèses : Defensio assertionum theologicarum de vera et sacrosancta Christi, quam habet in terris, Ecclesia militante, in-4°, Ingolstadt, 1577. Devenu provincial d’Autriche et de Bohême, en 1578, il n’interrompt point pour cela ses travaux de controverse et publie enfin son principal ouvrage : De uno geminoque sacrse eucharistie synaxeos salubriter percipiendae ritu ac msm, in-4°, Ingolstadt, 1585. Il mourut à Graz, le 24 avril 1586, laissant inachevée une traduction de la Bible sur l’hébreu.

Orlandini, Historia Soc. Jesu, in-fol., Rome, 1614, 1. XII, n. 8, p. 283 ; 1. XVI, n. 2, p. 390 ; Socher, Historia provincise Auslrix Soc. Jesu, in-fol., Vienne, 1740, 1. VIII, n. 22, p. 320 ; Schmidl, Historia Suc. Jesu provincise Bohemiæ, in-fol., Prague, 1717, 1. II, n. 112, t. I, p. 536 sq. ; Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. i, col. 1550 ; Hurter, Nomenclator, t. i, p. 70.

P. Bernard. BODIN Jean, jurisconsulte français, le fondateur de la politique comme science, né à Angers, l’an 1530, lit ses études de droit à Toulouse, fut avocat au parlement de Paris et procureur du roi, s’est acquis une certaine célébrité par des ouvrages plus ou moins ouvertement hostiles à la religion catholique. On a de lui : 1° Mclhodus ad facilem hisloriarum cognilionem, in-4°, Paris, 1566, 0Il on trouve pour la première fois les règles delà' philosophie de l’histoire ; 2° Les six livres de la Républiqueà M’J r du Faut ; in-fol., Paris, 1577, mis en latin par l’auteur lui-même en 1584, souvent réédité et traduit dans presque toutes les langues de l’Europe. On a parfois comparé ce livre à L’esprit des lois ; Montesquieu y a puisé sa théorie des climats, et l’université de Cambridge en a, pendant quelque temps, professé les doctrines. Les erreurs et les attaques ingénieuses, qu’il renferme contre le christianisme, ont été rétutées par le Père Possevin et par plusieurs autres apologistes de la fin du xvie siècle ; 3° la Démonomanie, ou Traité des sorciers, in-4°, Paris, 1578, 1580, 1587, 1593, 1604, curieux mélange de superstition et d’incrédulité ; 4° l’niversse naturse theatrum, in-8°, Lyon, 1596 ; tratl. franc, par Fougerolles, 1598 ; 5° Heptaplomcres ou Colloquium de rerum subliminal abditis, œuvre restée longtemps manuscrite et enfin publiée par Guhrauer à Berlin, 1840. Elle est généralement plus connue sous le nom de Naturalisme de Bodin et savamment convaincue d’ignorance et de mauvaise foi par l’illustre Huet, évéque d’Avrancbes, dans sa Démonstration évangélique. Bodin mourut de la peste, à Laon, en 1596. Ses livres donnent 1 impression d’un esprit bizarre, superficiel et inconstant. Ils ont é'té tous mis à l’Index. L’Universse naturse theatrum, condamné par décret du 14 août 1628, figure encore dans l'édition de 1900.

Bayle. Dictionnaire historique et critique, Paris, 1820, (. iii, p. 506-523 ; Feller, Biographie universelle, Paria, 1815, t. ii, p. 248 ; Glaire, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Taris, lscs, 1. 1, p. 31 5 : II. liaudrillart..I. liodin et son temps. Tableau des théories politiques et des idées économiques au xvie siècle, in-8 Paris, 1853 ; J. Guttmann, Jean Bodin in seinen Bezichungen lutn lu dentum, Brestau, 1906.

C. Toussaint.

1. BOÈCE.

1. Vie. II. Ouvrages. 111. Influence.

] vu :. — Anicius Manlius Torquatus Severinus Boeihius ou Boetius naquit à Rome vers 170480 ; il appartenait à la famille illustre des Anieii. qui, depuis C.oiislaniin, était chrétienne, el nul doute qu’il n’ait l’ail luimême, quoi qu’on en ait dit, profession de catholicisme. Bosisio, Sul cattolicismo di Boezio, Pavie, 1867 ; Aschbach, Die Anicier und die rômische Dichterin Proba, Vienne, 1870 ; Prietzel, Boethius und s, -me Stellung