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BIZET — BLAMPIN


composa, durant son exil, une Discussion épistolaire sur la religion entre G. W., protestant de l’Église anglicane, et M. J.-B. B. (ce sont ses propres initiales), catholique romain, in- 12, Paris, 1801. C’est un exposé court et limpide des principaux points qui divisent les deux Églises. L’auteur est mort curé de Saint-Étienne-du-Mont, à Paris, le 8 juillet 1821.

Michaud, Biographie universelle, Paris, 1835, t. lviii, p. 315 ; Feller, Biographie universelle, Paris. 1815, t. IV, p. 74 ; Glaire, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1808, t. i, p. 298.

C. Toussaint.

    1. BIZZOZERO Jean-Baptiste##


BIZZOZERO Jean-Baptiste, professeur de théologie à Milan, a publié deux ouvrages de morale : 1° Tractatus de septem sacramentis, in-4°, Milan, 1622 ; 2° Summa casuum conscientise, in-i°, Milan, 1628.

Hurler, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, 1. 1, col. 367.

C. Toussaint.

    1. BLACHE Antoine##


BLACHE Antoine, né à Grenoble, en 1635, a donné à la théologie une Réfutation de l’hérésie de Calvin par la seule doctrine des prétendus réformés, in-12, Paris, 1687, résu-ltat de ses conférences avec le ministre Claude. Il composa cet ouvragé, étant curé de Ruel, pour affermir des nouveaux convertis dans la foi catholique. On regrette qu’il ait quitté ce genre de travaux pour se lancer dans une vie d’intrigues et d’aventures qui le conduisit à la Bastille, où il mourut le 29 janvier 1714.

Michaud, Biographie universelle, Paris, 1835, t. lviii, p. 317 ; Richard et Giraud, Bibliolltèquc sacrée, Paris, 1822, t. v, p. 64.

C. Toussaint.

    1. BLACKWOOD Adam##


BLACKWOOD Adam, théologien et jurisconsulte écossais, né à Dunfernline en 1539, fut chargé par Marie Stuart de plusieurs missions délicates et vint, dans ce but, se fixer en France, où il avait précédemment fait ses études. Son principal ouvrage, De vinculo religionis et imperii, en 2 vol., parut à Paris, en 1575, sans nom d’auteur. Il y défendait l’indépendance absolue de la puissance royale. Plus tard, il compléta sa thèse par un troisième volume où il combattait le traité d’Edmond Richer, De ecclesiastica et politica potestate. Les autres publications du polémiste écossais, recueillies et mises en ordre par Gabriel Naudé, Paris, 1644, appartiennent au genre mystique, Sanctarum precationum prssmia vel ejaculaliones animée ad orandum se prxparantis, et In psalmum David quinquagesimum meditatio, in-12, Poitiers, 1608. C’est dans cette ville que mourut l’auteur, en l’an 1613.

Glaire, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1868, t. i, p. 299 ; Hurter, Nomenclator, t. i, col. 231.

C. Toussaint.

    1. BLAMPIN Thomas##


BLAMPIN Thomas, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, né à Noyon en 1641, mort à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire le 13 février 1710. Il fit ses humanités à Coinpiègne sous la direction des Pères jésuites, puis entra dans la congrégation de Saint-Maur où il fit profession à l’abbaye de Saint-Remi de Reims le 19 décembre 1658. Religieux modeste, exact à tous ses devoirs, il eut à enseigner à ses confrères la philosophie et la théologie. Dom Vincent Marsolles, supérieur général de sa congrégation, le désigna pour diriger la nouvelle édition des œuvres de saint Augustin entreprise par dom Delfau. Dans ce grand travail, il fut activement secondé par ses confrères, parmi lesquels il faut nommer dom Constant et dom Guesnié. L’ouvrage parut sous le titre : S. Aurelii Augustini Hipponcnsis episcopi opéra post Lovanensium theologorum recensionem castigata denuo ad manuscriptos codices Gallicanos, Vaticanos, Anglicanos, Belgicos, etc., neenon ad editiones antiquiorss et castigatiores. Opéra et studio monachorum ordinis S. Benedictie congregalione S.Mauri, il tom. en 8 in-fol., Paris, 1681-1700. Les deux premiers volumes en lurent réimprimés en 1689 sans

l’agrément de dom Blampin. Les fautes sont très nombreuses dans cette réimpression et le premier de ces deux volumes porte même la date de 1679 au lieu de 1689. L’édition bénédictine a été reproduite plusieurs fois, entre autres à Anvers, 12 tom. en 9 in-fol., 17001701 ; à Venise, Il tom. en 8 in-fol., 1729-1735. Gaume l’a publiée de nouveau à Paris, Il tom. en 13 in-4°, 18361839, et Migne l’a insérée, .P. £., t. xxxii-xlvii. En 1693, dom Blampin, pour fuir les querelles soulevées par la publication des premiers volumes des œuvres de saint Augustin, demanda à être envoyé dans un autre monastère : il fut, en 1693, nommé prieur de Saint-Nicaise de Reims où il demeura six ans. Il fut ensuite prieur de Saint-Remi dans la même ville, de Saint-Ouen de Rouen et en 1708 il fut désigné comme visiteur de la province de Bourgogne. Il a laissé un ouvrage demeuré manuscrit : Lettre d’un théologien à l’un de ses amis sur les paroles de la consécration du corps et du sang de Jésus-Christ au saint sacrifice de la messe.

L’édition des œuvres de saint Augustin souleva de violentes discussions et les attaques commencèrent dès les premiers jours de l’impression. On raconte même qu’un jésuite, le R. P. Garnier, bibliothécaire du collège de Clermont, s’efforça d’intimider l’imprimeur. Les bénédictins étaient considérés comme favorisant le jansénisme. Deux capucins, les PP. Joseph de Troyes et Esprit d’Eaubonne, furent des premiers à engager la lutte. Ce dernier, dès 1681, confondait à dessein bénédictins et jansénistes et accusait les premiers de vouloir changer et la religion et saint Augustin. La polémique devint plus vive en 1690, lors de l’apparition du Xe vol. qui contient les œuvres de saint Augustin sur la grâce. A la demande de quelques-uns de ses amis, dom Blampin eut le tort de consentir à ce que sur le même format, avec les mêmes caractères, quoique séparément, fût imprimée l’analyse du traité du docteur Antoine Arnauld De correptione et gratia, paru en 1644. Sans y être autorisé, l’imprimeur plaça cette analyse dans quelques exemplaires du Xe vol. Dès qu’il en fut averti, l’archevêque de Paris, M3 r de Harlay, s’en plaignit au R. P. dom Boistard, supérieur général, qui n’ayant pas eu connaissance de ce fait, promit de faire enlever et de laire supprimer l’analyse. Mabillon, qui en 1679 avait rédigé l’épitre dédicatoire de toute l’édition à Louis XIV, fut chargé de composer la préface générale. Un premier travail, résultat de plusieurs rédactions successives, fut d’abord soumis à l’approbation des évêques, qui exigèrent de telles corrections qu’une seconde rédaction fut nécessaire. Le.s corrections de Bossuet ont été intégralement reproduites par M. Ingold, d’abord dans la Revue Bossuet, juillet 1900, puis dans la 2e édition de son étude : Bossuet et le jansénisme, Paris, 1904, p. 153217. La rédaction définitive, bien différente du premier projet, parut en 1700 en tête du XIe et dernier volume et ne contenta aucun des deux partis. Mais depuis quelque temps déjà se succédaient les écrits pour ou contre l’édition. Un des principaux fut : Lettre de l’abbé’" aux RR. Pères bénédictins de la congrégation de Saint-Maur sur le dernier tome de leur édition de saint Augustin, in-4° de 36 p. ; in-12 de 72 p. ; in-12 de 144 p. (Cologne), 1699. Il y était dit que les bénédictins avaient lait « avec artifice tout ce qui se pouvait pour favoriser les erreurs du jansénisme sans se déclarer ouvertement pour Jansénius » . L’auteur se donnait comme un abbé d’Allemagne, mais beaucoup attribuaient cet écrit aux jésuites. Dom de Montfaucon en faisait l’œuvre du P. Daniel ; en réalité il était du P. Jean-Baptiste Langlois, jésuite. Presque en même temps parurent : Lettre d’un abbé cointuendataire aux RR. Pins bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, in-12 de 27 p., 1699 ; Lettre d’un bénédictin non réformé aux RR. Pères bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, in-12 de 66 p., 1699. Ces trois libelles contre