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BILLUART — BINAGE


1787 ; 2 in-S° (incomplète ?), Florence, 1824-1825 ; 20 in-8< Paris, 1828 ; 4 in-fol., Rome, 1836 ; 10 in-8°, ibid., 1840 ; 10 in-8°, Lyon, 1847, 1861 ; 8 in-4°, édit. Lequette, Paris, 1872-1877 ; 10 in-8°, ibid., 1878 ; 9 in-4°, édit. Lequette, Arras, 1890 ; 8 in-4°, édit. Lequette, Paris, s. d. Certaines de ces éditions, comme celles de Wurzbourg, portent en titre : Cursus tlieologiee univer salis, et celle de Florence : Institutiones theologicse.

Cet ouvrage, qui a fait la grande réputation théologique de Iiilluart, est né d’une ordonnance du chapitre de la province de Sainte-Rose, tenu à Douai en 1733, qui en avait déterminé l’esprit général : une exposition de la doctrine de saint Thomas adaptée aux besoins du temps où devaient trouver place les questions historiques connexes à la théologie. L’exécution de ce projet fut confiée au P. Billuart et l’impression de l’ouvrage put être exécutée de 1746 à 1751. Billuart prépara un supplément qui fut édité après sa mort par les soins de son ami le P. Adéodat Lahye, qui plaça en tête une biographie substantielle de Billuart, et qu’on retrouve d’ordinaire dans les éditions postérieures de tout l’ouvrage. La partie historique de cette Somme s’inspire spécialement des savantes dissertations de Noël Alexandre sur l’histoire ecclésiastique. La partie polémique vise fréquemment Honoré Tournély. Aucun autre ouvrage important d’un théologien déjà ancien, la Somme de saint Thomas exceptée, n’a joui d’un aussi constant crédit au xixe siècle et n’a eu un aussi grand nombre d'éditions. Ce succès est dû aux qualités foncières de l'œuvre : l’abondance des matières, la clarté de l’exposition, la précision des formules et des solutions. En matière de doctrines Billuart est lidèle à saint Thomas d’Aquin et à son école. En morale il est probabiliorisle et s’attache aux solutions modérées. Le traité de la pénitence jouit d’une estime spéciale.

Billuart, se rendant compte de l’utilité qu’il y aurait à mettre son ouvrage à la portée d’un plus grand nombre de lecteurs, en prépara un abrégé, encore utilisé de nos jours : 2° Summa Summee S. Tliomse, sive compendium theologiæ, etc., 6 in-8°, Liège, 1754 ; 6 in-12, Gand ; 6 vol., Wurzbourg, 1765 ; 3 in-4°, Venise, 1788 ; 4 in-4°, Rome, 1834 ; 6 in-16, Paris, 1884-1890. Une édition, accommodée à l’enseignement actuel, est en cours de publication à Mondovi, 1903.

Billuart a été un polémiste vigoureux et nous a laissé un certain nombre d'écrits de circonstance qui se rapportent spécialement aux questions soulevées par la publication de la bulle Unigenitus dans laquelle les jansénistes et les molinistes voulaient voir la condamnation des doctrines de saint Augustin et de saint Thomas sur la prédestination et la grâce. Nous donnons dans leur ordre chronologique les écrits polémiques de Billuart : 3° De mente Ecclesiæ cat/iolicæ circa accidentia eitcharistise, dissertatio unicaadversus dom. Antonium Lengrand S. Th. licenciatum et philosophiæ cartésienne prof essorent in academia Duacensi, in-12, Liège, 1715. L’ouvrage de Lengrand portait en titre : Dissertatio de accidenlibus absolutis, in-12, Douai, 1711. — 4° Le thomisme vengé de sa prétendue condamnation par la constitution Unigenitus, adressé en forme de lettre à un abbé par un religieux de Tordre de S. Dominique, in-12, Bruxelles, 1720. - 5° Lettre du R. P. C. R. Bxtluart, etc., « MM. les docteurs de la facilité de théologie de l’université de Douai, avec des réflexions sur les notes calomnieuses qu’ils ont attachées à leur censure du 22aoùt 17*2-2 contre les RR. PP. Massouillé et Conteuson de l’ordre des FF. Prêcheurs, in-4°, s. 1., 1723. La censure des théologiens de Douai portait en titre : Censura sacrée facultatif theologiæ Duacensis, in quasdam propositiones de gratia, depromptas ex dictatis pliilosophicis Dominorum Lengrand et Maréchal, etc., Douai, 1722, 1729. Voir d’Argentré, Collectio judiciorum, t. iii, à la fin. La censure de la faculté fut con damnée par décret apostolique du 18 juillet 1729, avec ce considérant : Dcleantur parallelum contentum in monito ad lectorem ac in præfatione, et scripta contra PP. Massouillé et Contenson, et contra sanctum Thomam, liisque correctis, censura Romain remiltatur ut approbetur vel reprobetur. Dans la seconde édition de la censure (1729) on retrancha les endroits visés. — 6 » Examen critique des Réflexions sur le bref de N. S. P. le pape Renoit XIII, du 6 novembre 1724, adressé aux dominicains, in-4°, s. 1. n. d. (1725). L’auteur anonyme des Réflexions avait prétendu que les calomniateurs de la doctrine de l'école de saint Thomas dont parle le bref Demissas preces, n'étaient pas les jésuites, mais bien les quesnellistes. Billuart établit le contraire et examine les conséquences du bref. L’anonyme ayant répondu à Billuart par une lettre injurieuse, celui-ci publia : 7° Le thomisme triomphant p>ar le bref Demissas preces de Renoit XIII, ou justification de l’Examen critique des Re flexions sur ce bref, contre une lettre anonyme adressée à l’auteur de l’Examen, par un théologien de l’ordre de Saint-Dominique, in-4°, s. 1. n. d. Cette brochure fut le principe d’une nouvelle polémique avec Stiévenard, chanoine de Cambrai et ancien secrétaire de Fénelon. — 8° Réponse de l’auteur du thomisme triomphant à M. Stiévenard, chanoine de Cambrai, au sujet de son Apologie pour feu Monseigneur de Fénelon, archevêque de Cambrai, in-4°. — 9° Avis d’un ecclésiastique de Paris à M. Stiévenard sur la seconde Apologie pour M. de Fénelon, archevêque de Cambrai, in-4 » . — 10° Justification de l’avis d’un ecclésiastique de Paris, etc., in-4°. — 11° Apologie du thomisme triomphant contre les neuf lettres anonymes qui ont paru depuis peu. On justifie aussi par occasion l’Histoire des Congrégations De auxiliis du P. Serry. contre les chicanes de ses adversaires, in-4°, Liège, 1731. — 12° Réponse d l’auteur d’un libelle imprimé cette année 1734 à Rolerdam, intitulé : La créance des Eglises réformées touchant la sainte Vierge ; où l’on fait voir les impostures grossières et les calomnies atroces, les paralogismes et les inepties dont cet ouvrage est rempli, in-4°, 1734. — 13° Apologie du R. P. Pierre Solo, dominicain, et des anciennes censures de Louvain et de Douai, contre l’Histoire du baianisme, composée par le P. Duchesne, jésuite, et condamnée à Rome le 17 mars 1734, par Louis de Lomanise, in-12, Avignon, 1738. — 14° Qusestio theologica Patris Rilluart de relatione operum in Deum, adversus opusculum, sub nomme R. D. Hagens… typis Leodiensibus editum vindicata, in-8°, Ypres, 1752. —15° Ulterior elucidatio quæstionis theologicee de relatione operum in Deum, in-12, Ypres, 1753 ; in-8°, Louvain, 1755. — 16° Epistola expostulatoria et apologetica Ludovici Franc, sacrée theologiæ baccalaurei, ad reverendum ac eximium Patrem Josephum Mangis, ord. S. Augustini…, super dissertalionem ejus secundam de relatione operum in Deum, in-8°, Anvers, 1756.

Vita B. P. C. R. Billuart. a F. Deodato Labye, O. P., en této de la plupart des éditions de la Summa ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, Louvain (t768), t. ii, p. 108-113 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, art. Billuart ; S. Dunaime, Bevin et te P. Billuart, CharlevilleRevin-Paris, 18Ô8 ; Hurter, Nomenclator. t. ri, col. 1284.

P. Mandonnet.

    1. BILSEN (C##


BILSEN (C. J. van), dominicain flamand, première moitié' du xviiie siècle. — Prsedicatorii ordinis fuies et rcligio vindicata. In duas partes divisa. In quorum prima thomistas non esse jansenistas demonstratur. In secunda illud ipsum in singulis 5 famosis dilucide coincitur, in-8°, Cologne, 1712.

P. Mandonnet.

    1. BINAGE##


BINAGE. On appelle ainsi la célébration par un seul prêtre de deux messes, le même jour. Ce mot vient probablement du latin, bis agere. — I. Histoire. II. Disci-