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BESSARION


p. 44-48. Cf. Voigt, Die Wiederbelebting des classischen Allerthums oder das erste Jahrhunderl des Humanismus. Berlin. 1859, p. 332-340 ; Stôckl, Geschichte der Philosophie des Mitlelalters, Mayence, 1860, t. iii, p. 147-150.

2° Œuvres théologiques. — Elles portent généralement sur le Filioque. Les polémiques suscitées par les débats du concile de Florence engagèrent Bessarion à prendre la plume pour démontrer la vérité de la toi latine. Il joua un rôle prépondérant au concile. Par sa connaissance approfondie des Pères grecs, il rendit d’utiles services aux Latins qu’il aguerrissait contre les objections de Marc d'Éphèse. Voir Jacques Piccolomini, Epistolæ, fol. 76.

Les écrits théologiques de Bessarion les plus connus sont : 1° Aôyoç èv J> èyxwuioii ; èTiu.Y)<7Ê (Bessarion) ttjv <tjvo80v xct ÈpvaxipeijE Toùç ilàpxo-jç auTYJç otov to Ixavov. P. G., t. clxi, col. 531-542. Ce discours fut prononcé à la première session du concile de Florence à Ferrare. L’orateur y exprime sa joie de la convocation du concile, et par des paroles émues il invite le pape Eugène IV et le vieux patriarche Grégoire à s’entendre pour arracher la zizanie de la vigne du Seigneur, et mettre un terme au scandale de la séparation de la chrétienté. — 2° Aoy^anxô ; )ôvo ; r rap Ivwueto ;. Ibid., col. 543-612. Ce discours d’une réelle valeur théologique fut prononcé à Florence au mois d’octobre 1439. Le cardinal y expose les causes du schisme. Si les latins en sont responsables, comme les grecs le leur reprochent, il faut leur exposer les griels formulés contre eux, entendre leurs raisons. C’est un principe admis dans l'Église que les Pères orientaux et occidentaux enseignent la même doctrine. S’il y a des divergences dans ce qu’ils nous ont transmis, il faut les concilier : si chez les uns il y a des termes obscurs, des expressions ambiguës, il convient de recourir à ceux dont le langage est clair et précis pour expliquer les premiers dans un sens orthodoxe. Au témoignage des Pères d’Orient, la préposition 81à indique une cause intermédiaire. La tradition est unanime à l’affirmer, et on peut en citer de nombreux exemples. Les mêmes Pères affirment aussi en maints endroits que le Saint-Esprit, en tant que personne divine, procède, émane, jaillit du Fils. Sur ce point, les Pères occidentaux sont pleinement d’accord avec les Pères orientaux ; et les témoignages recueillis par les latins tranchent définitivement la question. Cette longue lettre, où Bessarion se déclare pleinement convaincu de la vérité du Filioque, contient un résumé substantiel de la controverse sur la procession du Saint-Esprit du Père et du Fils. — 3° IIpô? rètç toû IIa), au.ôc xaxà toû Béxxou àvxipp^a-Et ;. Ibid., col. 243-288. Bessarion y défend, contre les insinuations de Grégoire Palamas, l’authenticité des textes recueillis par le patriarche Beccos, et l’interprétation que celui-ci en donne dans un sens favorable aux Latins. Bessarion composa lui aussi un recueil de sentences des Pères touchant le Filioque. Il y fait allusion dans sa lettre à Lascaris Philantliropinos. Ibid., col. 324, 405. — 4° Ilpôç 'AXé|tov Aâaxapiv tov ' ! ».> otvOpwittvov Ktçil vr]ç èxuope’jTEw ; toû âyioii Ilveû^axoç. lliid., col. 321-400. Au même et sur le même sujet, Bessarion avait adressé une autre lettre que nous ne possédons plus. Ibid., col. 321. — 5° 'ATrô'xpio-iç Tipôç t « toû 'Eçecou xEçâ/.aia avir^o-si toû uarpiâp/ou xupc’ov Fpïjyoptou. Ibid., col. 137-244. C’est une réfutation subtile et érudite des sophismes usés (o-a8pà o-oçio-ixaTa) par lesquels Marc d'Éphèse s'évertuait à ébranler l'édifice intègre et stable de la théologie du christianisme. — 0° Responsio ad quatuor argumenta Maorimi Planudæ de processione Spiritus Sancti ex solo Paire. Ibid., col. 309-317. —7° De sacranietito curharisliæ exquibus verbis Christi corpus conficiatur. Ibid., col. 493-520. — 8° 'KruTZ’j'/'r, Y.ttà<Ài%r, cardinalis Bessarionis adGrœcos cpistola exhortanlis eos ad obedientiam sacrosanctæ Ilo manæ Ecclesinr, et susceptionem synodi Florentinoe et de electione sua in patriarcam Constantinopolitanum. Ibid., col. 449-480. Le cardinal Bessarion, patriarche œcuménique, y rappelle les gloires anciennes de la race grecque, sa décadence actuelle, la vengeance de Dieu qui l’a courbée sous le joug de l’Islam. Les causes de ces revers lamentables, Bessarion les découvre dans la séparation de l'Église romaine. Ibid., col. 453. Il revient sur le Filioque, et, par des raisons historiques et exégétiques, démontre la primauté de saint Pierre et la suprématie des évêques de Rome sur les autres Églises. Cette lettre est datée de Viterbe quin 1464). — 9° In illud evangelii secundum Johanuem : Si volo eum nianere donec veniam, quid ad te ? Ibid., col. 623-640.

3° Œuvres ascétiques. — 2vvtou, oç èxtav-ri tûv ào-xT)tixjov SiaTaSetov toû èv âyt’oiç Ttarpô ;, ï)U.iv BanO.EÎou toû [AEyâXou naa-i toîç tôv àov.iqTixôv [îîov IXou.Évoiç irâvu à)çÉ).i[xo ;, Rome, 1578. Cf. Legrand, Bibliographie hellénique, t. il, p. 28. Migne n’a publié que le prologue et la table de ce résumé des Constitutions de saint Basile que le cardinal Bessarion rédigea et traduisit en italien. Ibid., col. 525-526. Cf. E. B., I lape tivoç ^ov^a-roç toû B/jo-o-apiaivoç, KXsfo>, n. 1129, 5/17 février 1883 ; Sadov, op. cit., p. iii, n. 7.

4° Œuvres douteuses. — Les Actes du concile de Florence : 'H àyia xcù o ! xo’ju.evixï| èv <ï>Xu)pEVTia o"ûvo80ç. 'Ev 'P(i|j.o, 1864. — On n’est pas d’accord sur l’auteur de ces Actes. Les uns les attribuent à Dorothée de Mithylène, les autres au cardinal Bessarion. Les arguments de Frôhmann pour Dorothée de Mithylène nous paraissent mieux fondés que ceux de Vast pour Bessarion.

5° Œuvres inédites. — On trouve des opuscules théologiques inédits de Bessarion dans plusieurs bibliothèques, surtout à Vienne, à Florence, à Venise. Km m bâcher, p. 118 ; Valentinelli, op. cit., passim ; Lambecius, Commentarii de Augustse bibliothecse Csesarese Vindobonensi codicibus, etc., Vienne, 1665-1679 ; Villoison, Anccdota græcae regia Parisiensi et Veneta S. Marri bibliothecis desumpta, Venise, 1781 ;.lacopo Morelli, Délia pubblica libreria di S. Marco in Venezia, clissertazione storica, Venise, 1774. Le nombre des lettres du cardinal Bessarion prope est infinitus, au dire d’un de ses biographes. Plusieurs ont été publiées : Lettere de orationi tradotte in lingua ilaliana nette quali esorlai principi d’Italia alla lega, ed a prendere la guerra contro il Turco, Venise, 1573 ; Florence, 1594 ; P. G., ibid., col. 675-700.

On trouve des renseignements biographiques sur le cardinal Bessarion dans les œuvres des humanistes des xv et XVT siècles, par exemple dans les œuvres de Pie II, Mne » Sylvii Piccolomiuei Opéra omnia, Bàle, 1571 : de François Filelfo, Epist., LXVI, Venise, 1502 ; de Gampani, Opéra omnia, Leipzig, 1834 ; de Paul Gortese, De hominibus doctis dialogue, 1734, p. 42 ; de Bartolomeo Fazio, De viris illustribus liber, Florence, 1745, p. 20 ; du cardinal Jacques Piccolomini, etc.

Michel ApostolioSj’Eu'.tàïio ; Hfï|viiS » ) ; f/uiv « ifoi' ; « iov èiù ti ? 8tiuàxij> Iîï]T<TKf twvi tif> ai$Efft|AwTàTi : i xafSivùXsi t î ;  ; àyta ; EaCt’vïj ; xoù rcavayiwTà-no KXTfiàp/v ; KavmavTtvouixoAîu ;, P. G., t. CLXI, Col. CXXVII-CXL J Cf.

Legrand, Bibliographie hellénique, t. i, p. xxxvi ; Platine, Panegyricus in laudem amplissiiui Patris D. Itessarioins episcopi Sabini, cardinalis Nicmni et patriarchxConstuntinopolitaui illu vivente in publiée coetu dictus, P. G., ibid..

Col. CIII-CXVI ; rfy, yopi’oy Aoyo ; £Y xw i AtotTTly ' J ^ "'* T v %7 u " TaT0V 1 1 « Tptâpvqv Kuvfffocvttvouicveuç xkÏ xap$iv&Xi|V Nixottaç Iîr.ffffapiwva XoyiÙTa ?ov

xaî <Toty ? « haTc.', P. G., ibid., col. 731-740 ; Brève Bessarionis elogium, ab auctore anonymo ei comvo scriptum, ibid., col. xciv-xcv ; Capranica, Oratio /unebris Bessarinuis. insêive dans le Compendio StoriCO délia busilica dei Doihci Ap08toli di Homa par Malvasia, Rome, 1656 ; Paul Jove, Elogia virorum UtteriB illustrium, Bâle, 1557 ; Vespasiano Florentlno, Vite di uomini illustri del secolo tv, dans Mai, Spicilegium romanufn, Rome, 1832, 1. 1, p. 121 ; P. G., t. clxi, col. xcv-xcvm ; Ciacconio, Vit » et res gestse pohtificum romanorum et S. R. E. cardinalium, Rome, 1077, t. ii, col. 205-209 ; Oudin, De script. eeeles. antic/iiis commentarius, Leipzig, 1722, t. iii, col. 24112418 ; Cave, Script, eccles. hist. litt., Londres, 1088 ; Dupin,