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de l’instruction ouverte, devant la S. C. des Rites, pour faire déclarer saint Bernardin, docteur de l'Église. Cf. Thureau-Dangin, p. 159, note 164. Voir d’autres indications de sources, dans Arthur, Martyrologium frunciscanum, 2e édit., Paris, 1653, p. 219-220 ; Ul. Chevalier, Répertoire des sources historiques du moyen âge. Bio-bibliograpliie, col. 288, 2463 ; Analecta bollandiana, Bruxelles, 1893, t. xii, p. 483 ; 1895, t. xiv, p. 227 ; 1896, t. XV, p. 447-449 ; 1900, t. XIX, p. 371, 464-465 ; 1901, t. XX, p. 115, 234, 239, 484 ; 1902, t. xxi, p. 228.

F. Vernet. BERNARDINI Paulin. Né à Lucques vers 1515. Prit l’habit des frères prêcheurs dans le couvent de cette ville. Défenseur ardent de la mémoire de Savonarole. Fondateur de la congrégation réformée de Sainte-Catherine des Pouilles, 1551 ; maître en théologie, 1564, et régent des études à Pérouse, 1564-1565 ; mort à Naples, 1585. — Adnw711zione caltolica a tutti i fedeli crisliani di Vincenzo Lirinense fatta per quelli, che al tempo degli eretici si trovano, Lucques, 1549 ; Concordia ecclesiastica contra tutti gli herelici, ove si dichiara quai sia l’authorità délia Chicsa, del concilio, délia sedia apostolicae de' sauti dottori ; Discorso sopra la vita et doltrina lutherana, Florence, 1552.

Quétif-Echard, Script, ord. prsed., t. il, p. 274 ; Acta capit. gêner, ord. præd., t. v, p. 39, 68, 71, 308 ; F. V. di Poggio, Notizie délia libreria de Padri domenicani di S. Romano di Lucca, Lucques, 1792, p. 190.

P. Mandonnet.

    1. BERNARDINS##


BERNARDINS. Voir Cisterciens.

    1. BERNINI Dominique##


BERNINI Dominique, prélat italien du XVIIIe siècle. Il était fils du célèbre artiste Giovanni Lorenzo Bernini dit le chevalier Bernin. Chanoine de Sainte-MarieMajeure, il écrivit une histoire des hérésies : Istoria di tutte l’heresie, 4 in-fol., Rome, 1705-1717, qui eut plusieurs éditions. Citons encore de cet auteur : Memorie isloriche di cio che anno operato i sommi pontefici nelle guerre contra i Turchi, in-4°, Rome, 1685 ; Il tribunale délia S. Ruola Roniana, in-4°, Rome, 1717.

Acta eruditorum Lipsiæ, in-8° 1708, p. 494 ; Hurter, Nomenclator literarius, 1893, t. ii, col. 892.

B. Heurtebize.

    1. BERNOLD DE CONSTANCE##


BERNOLD DE CONSTANCE, appelé aussi Bernald, et même Bernard, cf. l’anonyme de Melk, De scriptoribusecclesiasticis, c. Ci, P.L., t. ccxiii, col. 981, ou encore désigné indûment sous le nom de Berthold et confondu avec Berthold, moine à Reichenau, également originaire de Constance, eut probablement pour père un clerc marié. Il suivit les leçons de Bernard, plus tard moine à Corvey, très attaché à la cause du souverain pontife, in causa S. Pétri ferventissimus, dit de lui Bernold, P. L., t. cxlviii, col. 1398. Devenu moine au monastère de Saint-Biaise, il fut un des principaux champions, par la plume, du pape Grégoire VII, dans la lutte entre le sacerdoce et l’empire. En 1079, il assista au concile de Rome qui condamna Bérenger de Tours. En 1084, à Constance, il fut ordonné prêtre et devint pénitencier de Grégoire VII. En 1091, semble-til, il se retira au monastère de Saint-Sauveur à Schaffhouse, et y resta jusqu'à sa mort, le 16 septembre 1100.

De ses écrits les uns sont historiques, les autres polémiques, un dernier est uniquement théologique. Les premiers sont : 1° une chronique, P. L., t. cxlviii ; col. 1285-1432, très précieuse, dont la rédaction fut entreprise à la fin de 1072 ou au commencement de 1073, et continuée pendant toute la vie de l’auteur. Elle est précédée d’un nécrologe et d’un catalogue des papes. Jusqu'à l’année 1055, elle n’offre guère qu’une compilation sans grande importance ; mais il la composa, à partir de l’année 1055, d’après les monuments publics, et, à partir de 1072, en contemporain et en témoin oculaire. Un renseignement sur les dispositions dans lesquelles serait mort Bérenger paraît inexact. Voir Bérenger de Tours, col. 726. Les diverses opinions sur

l’auteur de la chronique dite CompUalio Sanblasiana sont exposées par J. Richter, Die Chroniken Bertholds und Bernolds, Cologne, 1882, p. 6-7, lequel conclut, p. 27, en l’attribuant à Bernold ; 2° un traité De Beringerii hseresiarchm damnatione multiplici, P. L., t. cxlviii, col. 1453-1460, l’une des sources les plus utiles pour l’histoire de l’hérésie de Bérenger de Tours.

Les écrits polémiques de Bernold comptent parmi les plus importants de cette littérature abondante à laquelle donna lieu la querelle entre le sacerdoce et l’empire au temps de Grégoire VII. Il y traite et il y résout dans le sens du pape toutes les questions qui se débattirent : excommunication du souverain, décision pontificale déliant les sujets du prince du serment de fidélité, relations avec les excommuniés, célibat ecclésiastique, simonie, validité des sacrements administrés par les prêtres mariés ou simoniaques, investitures, rapports de l'Église et de l'État. Sur le cas qu’il fait de l’autorité de saint Augustin, cf. t. i, col. 2502. Ces écrits sont, dans l’ordre où les reproduit la Patrologie latine, t. cxlviii : 1° Tractatus de sacramentis excommunicatorum, col. 1061-1068, composé entre 1084 et 1088 ; 2° Apologeticus super excommunicationem Gregorii VU, col. 1067-1078, après l’an 1085 ; 3° trois lettres au prêtre Alboin, qui avait plaidé en faveur du mariage des clercs, et tirait son principal argument du récit de Sozomène, dans l’Histoire tripartite, . II, c. xiv, sur l’intervention de Paphnuce au concile de Nicée ; elles sont accompagnées de trois lettres d’Alboin, col. 1079-1104, et appartiennent à l’an 1076 ; 4° Apologeticus pro decretis Gregorii VII editis in sunodo roniana adversus simoniacos et incontinentes altaris ministros, col. 1107-1142, en 1077 ; 5° De damnatione eorum qui papam totamque romanam synodum deauclorare tentaverunt et de sacramentis damnatorum, col. 1143-1180, en 1076 ; Bernold y parle, col. 1164, du pape Vigile ex apostolico in hæresim lapsus ; 6° De vitanda excommunicatorum communione, de reconciliatione lapsorum, et de cônciliorum, canonum, decretorum, decretalium ipsorumque pontificum romanorum auctoritate, col. 1181-1218, après 1084 ; 7° Apologelicx rationes contra sclnsmaticorum objectiones, col. 1219-1230, entre 1086 et 1088 ; 8° Epistolaad Adelberlum Argentinensem præpositum de lege excommunicationis, col. 1229-1232, entre 1085 et 1088 ; 9° De vilandis excommunicatis eorumque communicatoribus ad Recchonem, col. 1231-1236, en 1088 ; 10° De emptione ecclesiarum ad Paulinum clericum Metensem, col. 1235-1238, en 1089 ou 1090 ; 11 » Pro Gebhardo episcopo Constantiensi in locum Ottonis exauclorati prsefecto epistola apologetica, col. 12391244, après 1088 ; 12° De presbyterorum of'/icio tractatus, col. 1213-1250, après 1089 ; quelques expressions tendent à amoindrir la différence entre les évêques et les prêtres ; ^ De solutione juramentorum tractatus, col. 12511256, après 1084 ; 14" Tractatus de reordinatione vitanda et de sainte parvulorum qui ab excommunicatis baptizati surit, col. 1257-1266, après 1089 ; 15° Tractatus de prudenti dispensatione ecclesiasticarum sanctionum, col. 1265-1272. 16° Le petit traité De libro mittendo, absent de la Patrologie latine, a été publié dans les Monumenta Germanix hislorica. Libelli de lite imperatorum et ponti/icum sseculis xi et xii, Hanovre, 1892, t. il, p. 160. L’opuscule De sacramentis morientiwm infantum, P. L., t. cxlviii, col. 1271-1276, est exclusivement théologique. L’auteur veut qu’on donne l’eucharistie aux enfants en danger de mort. Il admet qu’on leur accorde l’extrême-onction, mais, dit-il, col. 1272, à la condition de réciter des prières qux sanitatem vel vitam xternam infirmantibus exoptant, non illas qux pœnitentibus indulgentiam implorant ; il observe que, du reste, cette pratique n’est guère en usage, mais que l’usage pourrait s'étendre, comme il en a été de l’extrême-onction pour les adultes, qux itidem usque ad nostra lempora vide-