Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.djvu/397

Cette page n’a pas encore été corrigée

?85

BERNARD (SAINT) — BERNARD DE ROLOGNE

786

tum singulorum editiones ac versiones, vitan et tractatus de eo scriptos, quotquot usque ad fi WDCCCXC reperire potuit, collegit et adnotavit, Vienne, 1891, a donné jusqu’à 276-1 numéros de bibliographie bernardine. Nous nous bornerons à indiquer les principaux ouvrages à consulter pour connaître la doctrine de saint Bernard’: outre ses Œuvres, voir dom Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, in-4, Pari-, 1758, t. xxii, p. 317-470 ; Histoire littéraire de la France, édit. Palmé, Paris, 1869, t. xiii, p. 129-235 ; dom Clémencet, Histoire littéraire de saint Bernard, abbé de Clairvaux, et de I’Vénérable, abbé de Cluni, in-4°. Paris, 1773 ; Pien (Pinins), bollandiste, Acta sanctorum, augusti t. iv, p. 101 ; Neander, Der heilige Bernhard und sein Zeitalter, in-8°, Berlin, 1813, ouvrage réédité avec introduction et additions, par le D" M. Deutsch, 2 in-12, Gotha, 1889 : Ratisbonne, Histoire de suint Bernard et de son siècle, 2 in-12, Paris, 1840 (ouvrage plusieurs fois réédité) ; Rémusat, Abêlard, 2 in-8°, Paris, 1845 ; Ballerini, De sancti Bernardi scriptis circa Deiparx Virginis conceptionem, dissertalio historico-critica, in-8°. Borne, 1856, reproduite dans Sylloge monumentoruni ad mi/sterimu cuncéplionis immaculatx Virginis Deiparse illustrandum, in-8°, Rome, 1857 ; Bourassé, Summa aurea de laudibus beatissimse Virginis Mariée Dei Genitricis sine lube conccptæ, Paris, 1862 ; Morison, The life and lunes of S. Bernard, in-8°, Londres, 1863, rééditée en 1868, 1872, 1877, 1884 ; Bitschl, Lesefrûchte nus dem heilige Bernhard, dans Theolog. Studien und Kritiken, 1879, t. lii, n. 2, p. 317-335 ; Vacandard, Abélard, sa lutte avec saint Bernard, sa doctrine, sa méthode, in-12, Paris, 1881 ; Deutsch, Peter Abiilard, in-8°, Leipzig. 1883 ; G. Huiler, Der heilige Bernard von Clairvaux, Eine Darstellung seines Lebens und Wirkens, Vorstudien, in-8°, Munster, 1*86 ; G. Chevallier, Histoire de saint Bernard, 2 in-8°, Lille, 1888, plusieurs fois rééditée ; E. Vacandard, Histoire de saint Bernard, 2 in-8°, Paris, 1895 ; 2 in-12, 1897 ; W. Meyer, Die Anklagesàlze des heilig. Bernhard gegen Abâlard, dans Næhricnten der K. Gesellschaft lier Wissenschaften zu Gôttingen, jihilologischhistorische Klasse, 1898, fasc. 4, p. 420 sq. ; Piszter Imre, Szent Bernât Clairvauxi apât, Elete es miivei, Budapest, 1899.

E. Vacandard.

2. BERNARD D’ARRAS, dont la biographie nous est inconnue, appartenait aux capucins de la province de Paris ; nous savons qu’il fut gardien du couvent de sa ville natale et lecteur de théologie. Il se distingua dans la lutte contre les jansénistes qui lui donna occasion d’écrire les ouvrages suivants : Le grand commandement de la loi, ou le devoir principal de l’homme envers Dieu et envers le prochain, exposé selon les principes de S. Thomas, in-12, Paris, 17134. (Quérard, Bibliographie, indique à tort une édition de 1731.) Cet ouvrage est écrit contre la doctrine janséniste sur la charité. L’ordre de l’Eglise ou la primauté et la subordination ecclésiastique, selon S. Thomas, in-12, Paris, 1735. Ce livre fut supprimé par arrêt du Conseil d’État du 28 juillet 1736, parce que l’on craignait qu’il ne donnât lieu de renouveler des disputes sur les questions très vivement agitées alors. Les jansénistes triomphèrent de cet arrêt du Conseil (Nouvelles ecclésiastiques de 1736 à 1738) et l’un d’eux, Travers, prêtre du diocèse de Nantes, le prit à partie dans sa Défense de la Consultation sur la jurisdiction et approbation nécessaires pour confesser. (La Consultation parut en 1734-, la Défense en 1736.) Le 1’. Bernard réfuta cet auteur en publiant : Le ministère de l’absolution ou h 1 pouvoir de confesser selon S. Thomas, in-12, Paris, 1740. Il ajoutait ensuite un Avis au lecteur en tête des exemplaires de ce livre restés en librairie après que Travers eut publié son ouvrage des Pouvoirs légitimes du premier et du second ordre lions l’administration des sacrements et le gouvernement de l’Église (1744), ouvrage contre lequel il dirigeait en bonne partie son nouveau livre : Le code des paroisses ou recueil <ies plus importantes questions sur les cinés et leurs paroissiens… précède de quelques dissertation* contre le livre intitulé : Les pouvoirs légitimes. .., 2 in-12, Paris, 1746. Cet ouvrage fut loué par Journal de TrévOUX, septembre 1746. Non seulement le P, Bernard surveillait les jansénistes, mais aussi ceux qui tombaient dans l’excès opposé à leur rigorisme.

En 1745, le P. Pichon. jésuite, publiait un livre sur la Fréquente communion ; accueilli très favorablement à son apparition, ce livre fut bientôt justement censuré (l’auteur le désavoua en 1748). Le I’. Iîernard fut du nombre de ceux qui l’attaquèrent, mais comme les Appelants n’étaient pas exempts d’erreurs dans leurs critiques, il publia sans le signer un opuscule intitulé : Les écarts des théologiens d’Auxerre sur l’Eglise, la pénitence et l’eucharistie manifestés dans la troisième partie principalement de l’Ordonnance et instruction pastorale de monseigneur leur évè que portant une condamnation d’un livre intitulé : L’esprit de Jésus-Christ et de l’Eglise sur la fréquente communion par le P. Jean Pic/ion de la Compagnie de Jésus, in-4°, Liège (Paris), 1748. Enfin notre auteur publia : Le ministère primitif de la pénitence enseigné dons toute l’Église gallicane, ou l’administration de ce sacrement, selon les principes de la plus ancienne discipline suivis unanimement par le clergé de France, in-12, Paris, 1752. Il achevait d’imprimer ce livre quand il eut entre les mains un ouvrage intitulé : La fin du chrétien, Avignon, 1751 ; remaniement d’un autre ouvrage paru à Rouen en 1701 et 1728 sous le titre : La science des saints renfermée dans ces deux paroles : Il y a peu d’élus, et publié par un ex-oratorien nommé des Bordes, sous le pseudonyme d’Amelincourt. Sans perdre de temps il ajouta une critique de ce livre au volume qu’il imprimait. Le P. Bernard ayant fait hommage du Ministère primitif à Benoit XIV, en reçut une lettre très élogieuse, où nous voyons que ses supérieurs l’avaient fixé au couvent de Saint-IIonoré à Paris, pour lui donner plus de facilité de se consacrer à ses études. La bibliothèque franciscaine provinciale des capucins de Paris possède un manuscrit, probablement autographe, du P. Bernard, intitulé : L’antihiérarque, ou l’ennemi de la hiérarchie ecclésiastique, manifesté dans le livre intitulé Les pouvoirs légitima…et réfuté par le P. Bernard d’Arras, 1744. Notre capucin aurait eu, dit-on, la consolation de ramener à Dieu le célèbre Fontenelle, mort en 1757 ; mais nous ignorons quand lui-même mourut.

Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique du xviii’siècle. 2e édit., Paris, 1816, t. IV, p. 274 ; Bernard de Bologne, Bibliutheca script, ord. min. cap. ; Michel de Zug, BuUarium ord. min. cap., Rome, 1752, t. vil, p..412 ; Huiler, Nomenclator, t. ii, col. 1067.

P. Edouard d’Alençon.

3. BERNARD DE BOLOGNE, dans le monde Florian Toselli, naquit à Bologne le 17 décembre 1699 ; ses études de grammaire terminées, il entra à l’âge de dix-sept ans chez les capucins, le 12 juillet 1717. Après sa profession et ses études de philosophie et de théologie, il fut chargé d’enseigner à son tour la morale et le dogme. Il remplit encore diverses charges honorifiques dans son ordre, comme gardien et définiteur ; de 1750 à 1754 il fut supérieur des capucins à Malte ; en 1758 le général l’envoya commissaire dans la province de Milan. Malgré tout, le P. Bernard restait fidèle à ses études et à ses livres, auxquels la faiblesse de sa vue l’arracha peu avant sa mort, arrivée le 19 février 1768. En omettant à dessein ses œuvres oratoires, nous mentionnerons les suivantes : Manuale confessariorum ordinis capuccinorum, in-18°, Venise, 1737, 1740 ; Païenne, 1738. Cet opuscule ayant été censuré par la S. C. de l’Index pour quelques pages consacrées aux cas réservés (décret du Il septembre 1741), l’auteur en donna une nouvelle édition corrigée, Venise, 1715, quia été plusieurs fois réimprimée, Prato, 1832 ; ’r édit., Turin, 1835. — lusiituiio theologica juxta omnia /i<lci dogmata i I doctoris subtilis scholastico nervo inslructa, 4 ini", Ferrare et Venise, 1746, 1756. A la fin du troisième volume il ajoutait : Calculas chronologicus sacra* Scripluree de anuis a muudi exordio ad Christi orluni, et