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BÉNÉDICTINS (TRAVAUX DES)

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missarumcelebrationcmoccurrentium ; Curiositasregia seu liber Vlll qttæstionum, ! * De fuie et intellectu, 2*De fide necessaria ad salutem, 3* De miraculis infidelium,

4 1 De Script ura sacra, 5 a De reprobis alque maleficis, 6* De potestate maleficorum, 7 a De permissione divina, 8* De providentiel Dei. Simon Blich (1524), abbé de Saint-Jacques de Pégau, écrit contre les erreurs de Lulher. Alphonse Ruiz de Viruez († 1515), moine d’Eaumet, évêque des Canaries et conseiller de Charles-Quint, combat les hérétiques de son époque dans Philippicae disputaliones XX adversus Lutherana dogmala per PU. Mélanchlonium defensa et un traité De matrimonio régis Anglise.

X. Au xvie SIÈCLE. — 1° Toute l’Allemagne ainsi qu’une grande partie de la chrétienté fut bouleversée dans le cours du XVIe siècle par les erreurs de Luther et de ses disciples qui sous le fallacieux prétexte de réforme, attaquaient l’Eglise romaine. Le concile de Trente se réunit pour opposer une digue à ces pernicieuses erreurs et parmi les docteurs de cette illustre assemblée se firent remarquer les bénédictins Grégoire Cortez, Augustin Loscus, Entychius Cordes et Isidore Clarius. A Grégoire Cortez († 1548), abbé de plusieurs monastères et créé cardinal par Paul III, nous devons entre autres écrits des commentaires sur le Livre des Sentences, des traités De theologias institutione ; De peccato originali ; De potestate ecclesiastica ; De theologia et philosophia. Isidore Clarius († 1555), de la congrégation du Mont-Cassin, fut abbé de Saint-Jacques de Pontida et Paui III le nomma évêque de Foligno. Au concile de Trente, il eut à prononcer divers discours, De justificatione hominis ; De imputatione justitix. et certiludine gratias et De gloria. Il est surtout connu par ses travaux sur l’Écriture sainte. On a en outre de’lui une Adhorlatio ad concordiam, où il invite les’hérétiques à revenir à l’Église. Wolfgang Seidl († 1562), imoine de Tegernsee, assista comme théologien au concile de Trente. Parmi ses écrits, on doit noter : Curas pastoralis ratio brevis et dilucida ; Isagoge studii tlieulogici et modus studendi in tlteologia ex sancto Bonaventura.

2° L’ordre de Saint-Benoit ne manqua pas d’ailleurs à sa mission pendant toute cette période si agitée et ses membres presque partout soutinrent une lutte courageuse pour la défense de la vérité et des droits de l’Église. Nicolas Buchner (1548), abbé de Zwiefalten, combat par ses écrits les doctrines erronées de Luther. Le vénérable Louis de Blois († 1566), abbé de Liessies en Ilainaut, publie : CoUyrium hasreticorum ; Defensio veree fidei ; Lettre à une noble dame trompée par les hérétiques. On lui doit en outre des ouvrages ascétiques parmi lesquels Psijcliagogia seu animas recreatio ; Dicta quorumdam Patrnm vere aurea ex quorum diligenti lectione anima liumilis inefjabilem ulilitatem consequitur ; Inslruclio vitas asceticas ; Spéculum vionacliorum, etc. Un abbé de Saint-Jacques des Écossais à Ratisbonne, Jean-Jacques Albi (1588), se fait remarquer dans les discussions avec les hérétiques, et son successeur Ninian Wingetus Renfroo (1592), qui, après avoir vaillamment lutté en Ecosse pour la défense de la vérité, avait été contraint de venir chercher un reluge en Allemagne, publie : Flagellum sectariorum qui reitgionis prœlc.itu seditimics jam in Cassarem aut in alios orthodoxos principes excilari student. Moine de Saint-Jacques de Mayence, Wolfgang Trellerus fait imprimer des Declamatioues theologicæ, et un religieux de Lorsch, Georges Flach, compose un ouvrage intitulé : Duie quæstiones de sacri/icio niissse et de sacra communione.

3° La persécution sanglante détruisit presque complètement les ordres religieux en Angleterre et plusieurs abbés et moines de l’ordre de Saint-Benoit payèrent des plus cruelles tortures leur iidélité à l’Église catholique.

LTn moine écossais, Quentin Kennedy (1563), abbé de Crossraguel, publia un traité pour la défense de la loi en son pays. Le dernier abbé de Westminster, Jean de Feckenan, mort en prison en 1585, avait publié un écrit Contra jaramenturn supremas aut/writatis regias in ecclesiaslicis.

4° En Espagne, Pierre Alphonse (1552), religieux du Mont-Serrat, renommé pour sa science et sa sainteté, est auteur de divers traités : De immensis Dei benc/iciis et de tribus virtutibus t/ieologalibus ; De eucharistia ; De vila solilaria ; De religione tribusque votis religiosomm ; De immortalitate animas, etc. Dans ce même monastère vivait au commencement de ce XVIe siècle Garcias de Cisneros († 1510), auteur ascétique bien connu pour son célèbre Exercilatorio de la vida espiritual. Un moine de Saint-Sauveur d’Ona, Jean de Caslaniza, publia un traité De la perfection de la vida christiana, traduit en latin sous le titre de Pugna spiritualis seu de perfectione.

5° En France, Joachim Perionius († 1559), moine de Corinery en Touraine, professe la théologie à Paris et écrit contre lés hérétiques de son temps : Topicorum tlieologorum libri II. Il traduit en outre du grec en latin Aristote et plusieurs Pères de l’Église. Jean Doc (j 1560), abbé de Saint-Denis de Paris, puis évêque de Laon, publie des traités De alterna generalione Filii Dei et temporali nativitate ; De Dornini résurrection » . André Croquet († 1580), moine de Saint-Pierre d’Hasnon, écrit des Catéchèses clirisliatise. Abbé de Saint-Michel en l’Herin, Jacques de Billy († 1581) compose plusieurs ouvrages ascétiques et donne des éditions de quelques Tères de l’Église : Inlerpretalio lalina xyiii priorum capitum libri 1 S. Ircnœi adversus heereses ; Isidori Pelusiotas epistolas græce et latine ; S. Joannis Damasceni opéra partim latine, partim græce et latine ; S. Gregorii Nazianzeni opnscula qusedam. 11 avait commencé l’impression d’une édition des œuvres de saint Grégoire de Nazianze qui fut terminée par Gilbert Génébrard († 1597). Moine de l’abbaye de Mauzac en Auvergne, celui-ci professa à la Sorbonne et devint archevêque d’Aix. Outre ses nombreux travaux sur l’Écriture sainte, Gilbert Génébrard publia divers ouvrages de polémique et vengea la doctrine catholique contre les centuriateurs de Magdehourg. On lui doit divers traités parmi lesquels : De Trinitate contra hujus œvi trinitarios, antilrinitarios et antitheanos ; Ad Lamberlum Danœuni sabellianismo doctrinam de S. Trinitate inficienteni, et un écrit sur le droit et la nécessité de la liberté des élections des évêques. Il donna une édition des œuvres d’Origène et de quelques écrits d’autres Pères de l’Église comme Hilaire d’Arles, Eucher de Lyon, Fauste de Riez. Les commentaires d’Origène sur saint Jean avaient déjà été traduits en latin par Ambroise Ferrari (1550), abbé de Saint-Bénigne de Gênes.

XI. Au xviie siècle. — 1° Dans les premières années du xviie siècle, se forma en Lorraine la congrégation de SaintVanne et de Saint-Ilydulphe approuvée par Clément VIII en 1610. Des monastères de France embrassèrent son observance et ainsi fut fondée pour ce pays la congrégation de Saint-Maur, approuvée par les souverains pontifes Grégoire XV et Urbain VIII en 1621 et 1627. A une observance rigoureuse les membres de ces congrégations joignaient une grande ardeur pour le travail intellectuel. Dom Laurent Bénard († 1620), prieur du collège de Cluny à Paris, favorisa de tout son pouvoir la réforme introduite dans les monastères par la congrégation de Saint-Vanne et les nombreux ouvrages ascétiques qu’il a laissés n’ont pas d’autre but. Dom Hugues Ménard (|- 1644) publie une édition du Sacramentaire de saint Grégoire le Grand. H compose en outre une dissertation De unico Dionysio Areopagita Athenarum et Parisiorum episcopo. Le même sujet est