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BELGIQUE


petit séminaire et 7 collèges épiscopaux d’humanités, compte 15 doyennés, 36 cures, 271 succursales, 5 chapelles, 316 vicariats, 5 aumôniers militaires, dont 2 sans indemnité, 105 chapelles et églises non reconnues et au delà de 600000 fidèles. Le diocàse de Gand, avec Saint-Bavon comme cathédrale, 1 grand séminaire, 1 petit séminaire et 4 collèges épiscopaux d’humanités, renferme 16 doyennés, 37 cures, 310 succursales, 5 chapelles, 363 vicariats, 4 annexes, 9 aumôniers militaires, dont 6 sans indemnité, 82 chapelles et églises non reconnues et 900000 fidèles. Le diocèse de Liège avec la cathédrale de Saint-Paul, 1 grand séminaire, 2 petits séminaires et 3 collèges épiscopaux d’humanités, renferme 37 doyennés, 37 cures, 649 succursales, 25 chapelles, 260 vicariats, 22 annexes, dont 10 sans indemnité, 119 oratoires et églises non reconnues et 900000 fidèles. Le diocèse de Namur, dont le siège épiscopal est la cathédrale de Saint-Aubain à Namur, possède 1 grand séminaire, 2 petits séminaires, 2 collèges épiscopaux d’humanités, 37 doyennés, 37 cures, 670 succursales, 101 chapelles, 94 vicariats, 49 annexes, dont 5 sans indemnité, 7 aumôniers militaires, dont 4 sans traitement, et 500000 fidèles. Le diocèse de Tournai, avec son ancienne et magnifique cathédrale, possède 1 grand séminaire, 1 petit séminaire, 5 collèges épiscopaux d’humanités, 32 doyennés, 32 cures, 473 succursales, 5 chapelles, 258 vicariats, 7 annexes non rétribuées, 4 aumôniers militaires, dont 2 non rétribués, 33 chapelles et églises non reconnues et environ un million de fidèles.

En résumé, il y a en Belgique 6 évêchés avec chapitre^ grands séminaires où l’enseignement des sciences sacrées, donné par les membres du clergé diocésain, dure généralement trois ans et comprend l’ensemble de la théologie, 10 petits séminaires comprenant l’enseignement de la philosophie et des humanités, 33 collèges épiscopaux comprenant, la plupart, outre l’enseignement des humanités, des cours professionnels. Dans tous ces établissements les cours sont donnés par des prêtres séculiers appartenant au diocèse où se trouve rétablissement. Les six évêchés ont en outre un grand séminaire commun à Borne et le collège du Saint-Esprit pour la théologie approfondie à Louvain. Les jésuites ont aussi des collèges d’humanités à Alost, Anvers, Bruxelles, Charleroi, Gand, Liège, Mons, Namur, Turnbout, Verviers ; les bénédictins ont un collège d’humanités à Maredsous, dans le diocèse de Namur.

Les six évêchés comprennent 3 257 paroisses, dont les curés, sous le titre de curés ou de desservants, jouissent d’un traitement du gouvernement. Chaque paroisse a une église dont le temporel est administré par un conseil de fabrique, choisi parmi les paroissiens et dont le curé et le bourgmestre de la commune font partie de droit. Ces fabriques sont considérées comme personnes civiles ; elles peuvent, sous l’approbation de févêque et du gouvernement, recevoir des donations et des fondations. Les grands séminaires sont également Teconnus comme personnes civiles, mais non les évêchés ni les autres établissements diocésains. La mainmorte est abolie. Les évêques, les curés et les vicaires et tous les autres ecclésiastiques peuvent posséder et recevoir uniquement comme personnes privées. Aux yeux de la loi civile, ils sont comme tous les autres sujets belges ; ils peuvent vendre, acheter, donner, recevoir, faire partie de sociétés comme tous les autres citoyens. Tous les Belges sont égaux devant la loi. Voir Annuaire de statistique, 31e année, Bruxelles, 1901, p. 195 ; Annuaire du clergé belge, Bruxelles, 1901.

Cultes dissidents.

Ces cultes ne forment qu’une

iiilime minorité en Belgique. On compte environ 30000 protestants et anglicans avec des églises ou chapelles, à Bruxelles, Anvers, Gand, Bruges, JVlons, Seraing, Verviers. Le3 juifs, au nombre de trois à quatre mille,

ont une synagogue et un grand rabbin à Bruxelles et quatre synagogues en province.

III. Communai’Tés religieuses. — Comme il a été dit plus haut, la liberté d’association a tait renaître en Belgique les anciens ordres religieux éteints et en a fait surgir de nouveaux. Ils se sont admirablement multipliés en soixante-dix ans et couvrent aujourd’hui tout le pays. C’est une floraison magnifique et variée de tous les dévouements au soulagement de toutes les misères humaines. Ce sont surtout les femmes qui se sont consacrées à ce ministère de pitié : sœurs hospitalières, sœurs noires, sœurs de charité, sœurs de Saint-Vincent de Paul, sœurs franciscaines, petites sœurs des pauvres, sœurs du Bon-Pasteur, c’est par milliers qu’on compte ces consolatrices des affligés. D’autres vierges, carmélites ou colletines, se retirent loin du monde pour prier et se livrer à la contemplation.

Les communautés religieuses qui se vouent à l’enseignement ne sont pas moins nombreuses. Parmi les religieux brillent en première ligne les jésuites et les frères des écoles chrétiennes. Les franciscains, les dominicains, les carmes, les rédemptoristes, les bénédictins et les prémontrés, s’occupent surtout de la prédication et du ministère des âmes. Il serait trop long d'énumérer les congrégations de religieuses qui, sous différents noms, donnent l’enseignement à tous les degrés. Beaucoup de ces congrégations unissent l’enseignement et la charité, l’instruction et le soin des pauvres ou des infirmes. En voici le tableau d’après V Annuaire de statistique, p. 198 :

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C S V. Congrégations hospitalières Communautés enseignantes.. Communautés vouées à l'étal contemplatif ou au saint mi 21 74

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237

883

202

3226

8033

1802 5324

961

4218

1753

Commuhaut : s hospitalières et enseignantes

Communautés hospitalières et vouées à l'état contemplatif ou au saint ministère….

Communautés à la fois enseignantes et contemplatives ou vouées au saint ministère..

Communautés à la fois enseignantes, hospitalières et vouées à la contemplation ou au saint ministère….

Totai

218

1425

4775

25323

L’histoire de la renaissance, de l'établissement et du développement rapide de ces nombreuses communautés religieuses en Belgique, depuis 1830 jusqu’en 1863, a été exposée au 1 er congrès de Malines par le savant bollandiste Victor de Buck. Voir Assemblée générale des catholiques eu Belgique, Bruxelles, 1864, t. ri, p. 273304. Le dévouement admirable des religieux et des religieuses surtout à soulager foules les misères de l’humanité, la générosité des catholiques à faire des fondations charitables, amenèrent le gouvernement à présenter aux Chambres, en 1857, un projet de loi qui, sous certaines conditions, admettait les fondations de Charité et les établissements de bienfaisance à s'établir

avec des administrateurs particuliers. Ce n'était que juste ci le résultat ne pouvait être que favorable aux pauvres en portant les riches à perpétuer leur nom par des l’on-