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BAPTISTÈRES — BARBELITES


les basiliques auxquelles ils étaient adjacents. Epist., 1. VI, epist. xxii, ibid., col. 813.

Exclusivement rattachés d’abord aux églises cathédrales, les baptistères finirent par se multiplier. Chaque paroisse en compta un, où se célébrait la liturgie baptismale, réserve faite à l'évêque du lieu de la consignatio ou de la collation du sacrement de conlirmation. Voir Bingham, Origin. eccles., 1. VIII, c. vii, t. iii, p. 252 sq. ; Liber pontificalis, t. i, p. 174, 191, 192, 236, 245.

J. A. Wedderkamp, De baptisteriis veterum (i[/c «  « s, Helmstadt, 17t>3 : G. V. Weidling, De baptisteriis veterum christianorum, Leipzig, 1737 ; Paciaudi, Desacris christianorum balneis, t édit., Rome, 1758 ; Smith et Cheetham, Diction, of christ, antiq., art. Baptistery, 1. 1, p. 173 sq. ; F. X. Kraus, Real-Encyclopàdie der christl. Altert., p. 839 sq. ; J. Corblet, Histoire du sacrement de me, Paris, 1882, t. ii, p. 8-162.

G. Bareille. BARALDI Joseph, né en 1770 à Modène, professeur au séminaire épiscopal de cette ville, puis secrétaire de l’université etarchiprêtrede la cathédrale, mort en 1832. On a de lui : 1° la traduction italienne de quelques ouvrages d’apologistes français, entre autres Le comte de Vahnont de l’abbé Gérard (1805) et la Législation primitive de Bonald ; 2° un Essai de réfutation de Dupuis ; 'â° des Mémoires de religion, de morale et de littérature, 1822.

Feller, Biographie universelle, Paris, -1838 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1895, t. iii, col. 878.

V. OBLET.

    1. BARANOVITCH Lazare##


BARANOVITCH Lazare, célèbre théologien et prédicateur russe du xviie siècle. D’abord élève, ensuite recteur du collège de Kiev, Baranovitch monta en 1657 sur le siège archiépiscopal de Tchernigov, et mourut le 3 septembre 1694.

Ses sermons lui ont valu une place à part dans l’histoire de la littérature russe. Le premier recueil, imprimé à Kiev en 1666 et intitulé le Glaive spirituel [Metch Doukhovnyi), comprend 55 sermons ; le second, la Trompette des prédicateurs, Kiev, 1674, en contient 155. Comme théologien, il est connu par son fameux ouvrage : Les mesures nouvelles de l’ancienne foi, en polonais (Nuwa miara starey viary), Novgrodku, 1676. Baranovitch s’y propose de réfuter l’apologie de l’enseignement catholique du jésuite polonais, Benoît Boym (Stara uiara, albo iasne pokazanie iz ci co w dizuniey trwaia, starey wiary nieniaia), apologie parue à Vilna en 1668. La controverse porte principalement sur la procession du Saint-Esprit du Père seul, et sur la primauté du pape. En 1668, à la requête du patriarche Joakiin, Baranovitch écrivit une Histoire du concile de Florence, dans laquelle il insiste sur les divergences relatives à la sainte eucharistie entre les deux Églises grecque et latine. Il a composé d’autres ouvrages du domaine de la littérature ecclésiastique, par exemple des Vies des saints en polonais, Kiev, 1670, etc.

Pétrov, Cours d’histoire de la littérature russe, Saint-Pétersbourg, 1892, p. *8 ; Philarète, Aperçu de littérature ecclésiastique russe, p. 206-208 ; Znamenski, Histoire de l'Église russe, p. 223 ; Dobroklonski, Histoire de l'Église russe, t. iii, p. 304 ; Actes et Documents de l’histoire de la Iiussie occidentale et méridionale (1659 1665), Saint-Pétersbourg, 1*07, t. v (lettres de Baranovitch) ; Ephrémov, Matériaux pour servira l’histoire de la littérature russe, Saint-Pétersbourg, 1867 ; Stroev, Lazare Baranovitch, archevêque de Tchernigov et ses sermons, Tchernigov, 1K7C ; Katæv, Essai d’histoire de la prédication russe, Cherson, 1874 ; archives russes, 1875, n. 11-12 ; Arsenicv, Dictionnaire de8 écrivains ('<' lu première période de la littérature russe, t. i, p. W.

A. I’AI.MIERI.

    1. BARATIER Jean-Philippe##


BARATIER Jean-Philippe, érudit allemand, protestant, né' le lit janvier 1721 à Schwobach, près de Nuremberg, mort à Halle le 5 octobre 171(). Fils d’un ministre protestant, il donna des l'âge h' plus tendre des preuves d’une intelligence extraordinaire. Avant d’avoir atteint

sa dixième année il savait l’allemand, le français, le latin, le grec et l’hébreu et bientôt il composait un recueil des mots hébreux les plus rares et les plus difficiles avec de nombreuses observations philologiques. Emerveillé d’une science si précoce, le margrave de Brandebourg lui accorda une pension de 50 florins et lui permit d’emprunter à la bibliothèque d’Anspach tous les livres dont il aurait besoin. Il n’avait que quatorze ans lorsqu’il fut reçu maître es arts à l’université de Halle, après avoir soutenu des thèses de philologie, d’histoire ecclésiastique et de philosophie. Le roi de Prusse nomma son père ministre de l'église française de Halle. Ce fut dans cette ville que mourut, après une longue maladie, J.-P. Baratier âgé seulement de 19 ans et 8 mois. Il avait composé plusieurs ouvrages parmi lesquels : Anti-Artemonius, seu initium Evangelii sancti Joannis aposloli ex anliquitate ecclesiasticaadversus iniquissimam L.-M. Arlemonii neo-photiniani crilicam vindicatum et illustration. Acccdit disserlatiode dialogis tribus vulgo Theodorito tributis de Christi natura humana, in-8°, Nuremberg, 1735. Deux ans plus tard, en 1737, les journalistes de Trévoux ayant indiqué les raisons apportées pour enlever ces trois dialogues à Théodoret, le jeune auteur répliqua par une Dissertation de M. Baratier sur quelques écrits de Théodoret, évêque de Cyr, qui fut publiée dans le t. xlviii de la Bibliothèque germanique. Dans le t. xl de la même collection se trouve une dissertation de Baratier sur deux traités attribués à saint Athanase. Il veut y prouver que les livres contre les gentils sont d’Hégésippe et que celui de l’incarnation du Verbe et de son séjour corporel parmi nous n’est qu’une suite du premier de ces ouvrages. Du même auteur nous avons encore : Disquisitio chronologica de successione antiquissima episcoporum romanorum inde a Petro usquead Victorem, ubi occasione data de pluribus aliis ad hisloriam ecclesiasticam spectantibus agitur, in-4°, Utrecht, 1740 ; quatre dissertations sont jointes à ce travail : deux traitent des Constitutions apostoliques, une des écrits de Denys le pseudo-Aréopagite et la dernière des années du règne d’Agrippa le jeune.

François Baratier, Nachricht von seinetn frulizeitig gelehrten Sohn, publié par P.-E. Mauclerc, in-8°, Stettin, 1728 ; Mekwurdige Nachricht von einem sehr frulizeitig gelehrten Kinde und jetz vierzenhàhrigen Magistro, in-8 #, Stettin, 1735 ; J. Juncker, Programma in funere Joh.-Phil. Baratier, in-tul., Halle, 1740 ; J.-H.-S. Formey, Vie de M. Jean-Philippe Baratier le fils, in-8° Utrecht, 1741.

B. Heurterize.

    1. BARBELITES##


BARBELITES. Parmi les nombreuses sectes des premiers siècles de l'Église, rangées sous le nom général de gnostiques, les unes, et ce sont les principales, reçurent le nom de leur fondateur, ainsi que le constatait déjà saint Justin pour les saturniliens, les basilidiens, les disciples de Valentin et de Marcion, Dial., 35, P. G., t. vi, col. 552 ; les autres, telles que les adamites, les caïnites, les sélhites, celui du personnage de l’Ancien Testament qu’elles réclamaient comme un ancêtre ; d’autres encore, telles que les archontiques et les barbélites, celui de l'éon, particulièrement en faveur auprès d’elles. Les barbélites, comme les appelle saint Épiphane, II ; vr., xxvi, 1, /'. G., t. xli, col. 332, ou barbéliotes, comme l'écrit Théodoret, Ihvr. fab., I, 13, P. G., t. i.xxxin, col. 361, se réclamaient plus spécialement d’un éon nommé Barbelo par saint Irénée, saint Épiphane, Philastre, saint brome et l’auteur de la Pistis Sophia, ou Barbero parle même Epiphane, ou encore Barbeloth par Théodoret. Barbero venerantur, dit Philastre de quelques nicolailes. U ; vr., XXIII, P. L., t. xii, col. 1148. Barbelo, quelle que soit sa signification étymologique, est mi mot composé emprunté à l’hébreu.

('.'('tait en effet un usage ; ism7 répandu parmi les gnostiques d’emprunter des ternies à la langue hébraïque