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C A JET AN — CALATAYUD

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que le théologien avait montré- beaucoup de bienveillance a l’ombrageux humaniste, et que celui-ci en avait ét< touché. Cossio, op. cit., p.’217.

Portant dans l’interprétation critique de la Bible nne grande liberté d’esprit et s’astreignant très p □ au interprétations Bcripturaires devenues classiques chei les Pères de l’Église <’t les théologiens médiévaux, Cajétan devait mettre au jour un grand nombre de jugements qui parurent hardis et même téméraires à plusieurs lises contemporaine. Sa critique va rejoindre, en passant trois Biècles et demi à pieds joints, la critique actuelle. Ce n’est pas ici le lieu d’énumérer un grand nombre de ses jugements. Je rappellerai cependant, parce qu’elle est plus connue, son interprétation allégorique des premiers chapitres de la Genèse ; et à titre d’échantillon, ses doutes sur l’authenticité du dernier chapitre de saint Marc, sur la valeur de la désignation des auteurs de plusieurs Épitres, Heb., .lac, II Pet., II et III Joa., Jud., sur l’authenticité du passage des trois témoins, 1.loa., v, 7, etc.

Cajétan trouva un adversaire violent et injuste dans la personne d’Ambroise Catharin, un juriste devenu dominicain, polémiste habile et acerbe, grand propagateur de nouveautés théologiques, mais intolérant pour les innovations des autres. Peut-être n’est-il pas étranger à la censure des théologiens de Paris, en 1533, à laquelle Cajétan répondit le 30 décembre 1533. Catharin vint à Paris en 1531, sinon plus tôt, et y publia l’année d’après ses Annotationes in excerpta quxdam de commentariis Reverendissimi cardinalis Cajetani S. Xisti dogmata. Il réédita, en l’augmentant, cet ouvrage à Lyon en 154-2. La faculté de théologie de Paris censura, le 9 août 1544, les commentaires de Cajétan et sa réponse aux seize articles. Quétif-Echard. t. ii, p. 145.

Les critiques de Catharin sont une œuvre de passion qui dépasse toute mesure. Cano, qui combat vivement quelques-unes des idées fondamentales de Cajétan. n’a pas hésité à écrire : Calharinus eum, ut seepe alias’, sine causa reprehendit. De locis theologicis, t. XII, c. xiv. Sixte de Sienne déclare dans sa Bibliotlieca sancta que Catharin cherche chicane à Cajétan et se trompe souvent lui-même. Quétif-Echard, op. cit., p. 17. Richard Simon a pris aussi la défense de Cajétan contre son critique. Histoire critique du Vieux Testament, t. III, c. xii ; Histoire critique des principaux commentateurs du Nouveau Testament, c. xxxvii. On peut se servir avec profit de la Bibliotlieca sancta de Sixte de Sienne pour comparer les opinions personnelles de Cajétan avec celles des Pères de l’Eglise.

Cajélan a aussi ajouté à ses commentaires scripluraires des observations théologiques importantes. Elles sont quelquefois d’une remarquable synthèse et peuvent être lues utilement, même après les commentaires sur la Somme.

J.-B. Flavius, Oratio et carmen de vitti viri maximeque Keverendi domini Thomm de Vio Cajetani, cardinalis Sancli Sixti, ill-fol., Home, 1535 ; réédition dans A. Bzovius. Annales ecclesiastici, t. i., p. 900-009, et en tête des œuvres expliques de Cajétan, Lyon, 1639 ; Éloge de Cajétan par Barthélémy Spina, en tête du commentaire de la II" II", Venise, 1518 ; biographie par Antoine Fonæca, au commencement des commentaires de Cajétan sur le Pentateuque, Paris, 1539 ; 1,. Albert !, De nris illustribus ord. prssd., Bologne, 1517 ; a. Ciacconius, Vitm et nsgestu tifteum romanorum et cardinalium, Home. 1075, t. m. p, 892. Ughelll, Ualia sacra, Venise, 1717, t. i, p. 543 ; V. M. Fontana, Monumenta dominicana, Rome, 1675 ; a. de Altamura, Bibliotheca dominicana, Rome, 1677 ; Quétif-Echard, Scriptores ord. prmd., Paris, 1719, t. ii, p. 14 ; a. Touron, Histoire des hommes illustres (if l’ordre de Saint-Dominique, Paris, 1743, t. iv. p, 176 ; » Contarlnl, ffotisie storiche drea U pubblici professori nello studio di Padova ecelti doit’ordine di Sun Domenico, Venise, 1769 ; m. Limbourg, Kardinal Cajétan, dans Zeitschrifl / « » katholische Théologie, bmsbruck, t. rv(1880), p. 189-179 ; A. Cobsio H cardinale Oæluiwe Ut riforma, Civiilale, 1903.

P. Ma.nuu.VNU.


CALAMATO Alexandre, de M H m

avant, orateur distingué, mourut dans sa patrie en 1648. Il sérail fastidieux de donner la listi oratoires, car pendant plus de vingt ans presque chaque année il publia un volume de sermons ; nousciti ment dans ce genre les Sententias telectm pre

anni, in-8°, Messine, 1637, qui furent souvent rééditées à la suite d’antr une

Sri, a nui iss, ma il, concetli fondati neli autorila délia S. Scrittura, in-8°, arrivée à la 7e édition en II I Venise, puis Padoue, 1701. 1732. Il a droit à une mention spéciale pour le petit volume intitulé : Antonini Diana… selectiorum coi. asuum qui in reso lutionibtu nioralibut… elucidantur. Compendium, brevitate, perspicuilale et ordine absulutissimum, in-12, Venise. 1012. Avant de publier cet ouvrage pour les confesseurs, il avait ollert aux pénitents un opuscule intitulé- : Instruttione de’penitenli nella quale s gna il modo di ben confessarsi, in-12, Messine. 1628 ; h ! édit., 1656. Une partie de ses œuvres oratoires fut traduite en latin par le P. Henri Forst, carme, sous le titre de Opéra omnia, in-4°, Francfort, 1655. 1606, 1679.

Mongitore, Biblioteca Sicula, Palerme, 1707, t. i, p. 15 : Catalogus librorum catliolicorum qui pruslant Lipsix m officina Thomas Fritsch, 1722.

P. ÉDOt’AF.n d’Alençon.


CALANCHA Antoine, théologien de l’ordre de Saint-Augustin, naquit à la Plata en 1584. Il fit ses éludes à l’université- de Lima et se rendit célèbre par sa prédication. Sa mort advint en 1654. Il a écrit plusieurs ouvrages sur les hommes illustres de son ordre et l’histoire de son pays, et une thèse théologique intitulée : De immaculatæ virgims Mariée concepttonis certitudine, Lima. 1629.

Elssius. Enromivsticonaugustinianum, Bruxelles, 1654. p. 75 ; Herrera, Alphabetum augu&tinianum, Madrid, 1644, t. i, p. G6 ; Brulius. Historiée peruanx ordinis eremitarum S. P. Augustini. 1052. t. ii, p. 128 ; N. Antonio, Bibliotlieca II, nova, Madrid, 1783, 1. 1, p. 1(16 ; Jôcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon, Lei] zig. 17u0, col. 1555 ; Ussinger. Bibliotlieca augusliniana, p. 177 ; Lanteri, Postrenia sxcula sex religionis auguatinianst, Tolentinu, 1N59, t. ii, p. 3°.>2 ; Lopei, Motuistici augustiniani Crusenii continuatio, Valladolid, 1903, p. 115 ; Moral, Catàlogo de escritorrs agustinos Espaiioles, Portugueses g Americanæ, dans La Ciudad de Dios, 1896, t. xli, p. 524-530.

A. PALMirr.i.


1. CALATAYUD (Pierre de), né a Tafalla en Navarre, le 1° août 1681 ». admis dans la Compagnie de Jésus le 21 octobre 1710, enseigna la théoli | rendit célèbre par ses missions ; ues.

Lors de l’expulsion des jésuites d’Espagne, il (ht déporté en Italie et mourut le 27 lévrier 1773. Voici

une liste abrégée de ses ouvrages théologiques et.tiques : Inci’ndios de anwr sagrado. respiracion amorosa de las aimas devotas en et Corazon de Jésus, in-12. Murcie, 171> ! > ; Sententiai varias, sacadat dé lus prophetas, y île los libros de la tagrada Escritura, para entraipredicando por las calles… adonde s, - ni a mission, in V. Murcie. 17 :  ! i ; Practica de la vida dulce i/ racional dcl cristiano, in-16. Valence, I731 ; Tratado sobre conferir los bénéficias ecclesiasticos, Murcie, 173J- ; Corona de doce estrellas en dm, . de precaciones à la santisima Virgen, Murcie, 1734 ; Juizio de los tacerdotes, doctrina practica, yvnatomia aV consciencias, in i, Valence, 1736 ; Gemùias d, l cm contrito… para mover los animas al dolor de sus eutpas. .., in Iti. Salamanque, I T ; **> ; Doctrinas practica » que tuele ewplicar en sus misi net et V. P. Pedr Coluluyud. 2 in-fol., Valence. 17. 17, 1798 idia

doctrinal, util para esplicar u taber la doctrina cfiris tiana, in-4°, Villagarcia, I7t ;  : i : Catechismo m-12, Valladolid, 1749 (fiait partie de la Colecci