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dormit St D mini tus crjiii. i iption de l ann<e 397. Kaufmann, ibid.,

p. 66. Dans la célèbre inscription de Pectorius, le Christ est la lumii re di - ii Javovtùv. Le Bli u>,

t., i. i, p. 8. cf. Kraus, "j>. cit., 1. 1. p. 524. Wilpert, / Cyt lui r /, G âlde <n’^ der Kata konibe der heil g Pt U ut und Marcellinus, I ribouif

m. 1891, p.l7. Une inscription funéraire égyptienni qui date de 344 et qui provient sans doute d’Antinoé, exprime cette supplication : i Vous, Dieu des esprits et de toute chair, vous qui avei aboli la mort, foulél’enfer et donné la vie au monde, faiti mon

rime dans le sein d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, dans le lieu de lu lumière, dans le lieu du rafraîchissement, tv toitA swtïivA, Li to-iô àvi^j/ew ;, où il n’y a ni douleur, ni chagrin, ni soupir. » Bulletin de l’Institut égyptien d’Alexandrie, 1875, n. 13, p. 101-105 ; cf. Ruinoni, Mélanges d’archéologie et d’épigraphie, Paris, 1892, p. 582-584.

Séjour de paix aussi : Félix sanctse jidei, vocatus Ht in pace : inscription de l’année 369, trouvée dans le sacrai itou de la basilique du Vatican. De Rossi, Inscriptiones, t. i, n. 211, p. 108..Eterna in requie felicitatis pansant habebis : inscription de la villa Albani, datée de 380. lbid., n. 288, p. 133. In attrea cmUslis quieta : musée du Vatican, lbid., n. i’25, p. 185. In //ace et in refrigertum : inscription du cimetière de Saint-Hermès. Marucclii, op. cit., t. I, p. 193. IPHNI COI EN OUPANG). Kraus, op. cit., t. ii, col. 302 ; cf. De Rossi, Bulletlino, 1886, p. 129.

Plusieurs des inscriptions précédemment citées expriment l’idée de béatitude. D’autres relèvent le caractère d’éternel séjour inclus dans la conception religieuse du ciel, llœc domus xterna in <, na requiescent. De Rossi, Inscriptiones, t. i, n. 354-, p. 155. /Eternatibi lux, Timothea, m X°. Kraus, op. cit., t. ii, p. 302. Alterna donuts in qua nttnc ipsa secura quiescis : inscription de l’an 3(53. Kaufmann, op. cit., p. 65. Une inscription du iv< siècle, De Rossi, Inscriptiones, 1. 1, n. 317, p. 141, développe poétiquement une pensée analogue :

Per eximios paradisi régnât odores Tempore continuo veinant ubi gramina rivis.

Enfin l’idée de l’étroite charité qui unit les élus et qui les accueille à leur entrée dans les cieux se trouve signalée dans plusieurs inscriptions. Quse recepta cœlo menât occurrere X" : inscription trouvée dans un hypogée de la basilique de Sainte-Praxède. De Rossi, Inscriptiones, t. I, n. 745, p. 325. Certains marbres épigraphiques font allusion au chœur des vierges recevant une jeune fille au ciel. Le Riant, Inscriptions chrétiennes de la Gaule, antérieures au VIII’stccle, Paris, 1865, t. il, p. 539.

Que le ciel ainsi caractérisé sous ses multiples aspects soit représenté’dans l’épigraphie chrétienne, comme un séjour ultra-terrestre, à peine est-il besoin de le faire remarquer. L’àme des justes est au ciel, dans les hauteurs du ciel, au delà des astres. Qui gaudet in astris : inscription de l’an 381, du cimetière de Sainte-Agnès sur la voie Momentané. De Rossi, Inscriptiones, t. i, n. 303, p. 137. Membra dédit terris ut redderel astris vitant cœlo natUS : inscription datée de 386. De Kos-i, ibid., n. 361, p. 159. lue autre inscription versifiée découverte au couvi ut de Saint-Paul Bur la voie d’Ostie, el qui remonte à 1 année ; ><s5 ou 392, exprime, en la renforçant encore, la même pensée :

N’.n tamen bœc tristes habitai post limina sedes Proxlma sed Christo aidera ceisa teoet

De Rossi, ibid.. n. 566, p. 210 ; Kraus. op. cit.. t. I, col. 652 ; cf. Wilpert, Die gottgeweihten Jungfrauen in denerstenJahrhunderten derKirche, Fribourg en Brisgau, 1892, p. 48-49 ; Leclercq, Mélanges d’épigraphie

( hrélienne, dan ne, 1905, ;

Iconographie. — An sobre lsnga.lions

on opposerait vainement la rii

<n propn - plastiques pour attribn

l’iconographie un avantage marqué, au point de vue strictement dogmatique de la question du ciel, sur l’épigraphie chrétienne. Dans b-s sculptai irco phages et dans les fresques des catacombes, dan ferres à fond d’or et iour

Jus se reti nulle f ;, .

nieuses ou i Impies ou grandioses ; m

peut relever un seul trait nouveau, un seul inédit qui vienne se surajouter aux d déjà recueillies et contribui r pour une part originale au développement de I idée traditionnelle. Il faut en conclure que la doctrine de l’Église sur le ciel était fixée des le iie siècle immuablement et qu’elle était partout transmise sous des foi nies en quelque sorte hiératiques, destinées à contenir la fantaisie de l’art udre

saisissable à tous l’expression de la même et absolue vérité. Les monuments iconographiques n’en constituent pas moins une source d’informations précieuses, quiotlreà l’histoire du dogme une confirmation authentique, en même temps qu’une interprétation particulièrement attachante de la croyance primitive.

Le vol de la colombe est l’emblème le plus fréquemment usité pour lieurir l’entrée de l’âme innocente au ciel. Parfois ce symbole est accompagné des mois : Spiritus luus, ou encore : In pace. Marucchi, op. cit., t. I, p. 163, 276. L’orante entourée de colombes est une image de l’âme en possession du séjour divin. Kaufmann, op. cit., p. 108-123. Il est évident que le ciel était conçu comme un séjour ultra-terrestre. On retrouve souvent la représentation du ciel étoile, comme dans le célèbre hypogée des Acilii, qui en oflre un bel exemple, et cette manière de figurer le ciel s’est conservée jusqu’au ive siècle. D’autres monuments comme le sarcophage de Junius Rassus ou le tombeau du Vatican reproduit par Rottari, Sculluree pilture sacre estralte da cimiteri dt Roma, Rome, 1737. t. i. pl. xv, xxxiii. représentent le ciel sous la forme d’une draperie flottante tenue par un vieillard ou par une main de femme. Audessus apparaît Jésus au milieu des docteurs, emblème de la sagesse incréée. C’est la traduction directe de la parole des prophètes ou du psalmiste : Il a étendu les cieux comme un voile, comme un pavillon. Ps. ciii, 3. L’image du paradis, du jardin de délices, avec ornés d’un feuillage toujours vert et de Heurs toujours fraîches, exprime la pensée de l’infini bonheur toujours renouvelé. Le fond des coupes offre souvent cet emb ; que l’on voit également sur plusieurs mosaïques des basiliques romaines. Sur les peintures murales des catacombes, comme dans un cubiculum des cryptes de Lucine ou au cimetière de Saint-Calixle, les fidèles sont représentés à l’ombre de ces beaux arbres, au milieu de ces Heurs, soit au naturel, soit sous la figure emblématique de la colombe ou d’un autre oiseau. Partout l’aspect de la joie, l’épanouissement de la félicité. De Rossi,

lionia sotlerranea, R< 1864, t. i, p. 323, ta v. xii ;

Home, 1877, t. m. tav. i-in. Ces oiseaux symbolisent en inéine temps l’éternité. Tantôt c’est le phénix, avic l’idée qu’il évoquait du perpétuel rajeunissement, tantôt et plus anciennement, le paon, dont la chair était regardée par les anciens connue incorruptible. On SB trouve un exemple remarquable sur une fresque du cimetière de’CinqueSanti. Le paon tient parfois la cou ronne. Kraus, op. cit., t. ii, col. 621-624, 6 15-6 16 ; De Hossi, lloni. sotterr., t. ii, tav. xxviii ; Garrucci, Storiadell acte cristiana nci primi otlo secoli, Rome, 1873-1881, t. ii, p. 35, tav. xxx ; p. 98, tav. ixxxmii, cr » ; Bottari, op. cit., t. i. p. 52, tav. xv.

L’image du lion Pasteur avec ses brebis rend à souhait le caractère intime des lieus qui unissent les élus