Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/586

Cette page n’a pas encore été corrigée

2-181

CIEL

Serm. foi Eleanam et Annam, r G., t.. col édit. Bonwetsch 1 1 Ai lu li Du « > hriitliehen

Sehriftileller, Liepzig, 1897, t, i. p. 122- Dani le royaume du Christ son) prophi ti i, le « martyr »,

les apôtres, el i eal au ciel que l’on reçoit la couronm de vie impérissable, àç8apff(a< ctitox (ucvov’, '<.. tv toî ; oùpa De Antichritto, 91, 50, P. », t. -.

col. 752, 780 ; édit. Bonwetsch et Achelis, p. 20, 39. Le Christ est l’arbre de vie ; ceui qui désirent goûter cette vie, en jouiront éternellement devant la (ace de Dien, avec Vdam et tous les justes. Fragmenta foi Provi J’'.., t. x. col. 820 ; édit. Bonwetsch et Achelis, p. 163. Quand les traditions éparses des premiers âges commencent à Be synthétiser en un agrégat succinct di tri nés, l’école catéchétique d’Alexandrie n’a que peu de choses à surajouter à ces données substantielles qu’elle contribuera beaucoup à développer. Tour Clément d’Alexandrie, la récompense des justes réside dans le ciel, qui est notre royaume et notre héritage, p.fo60v Jjulv (taatXefav o.ûpctvûv, xXï)povo[i. : av oûpav&v. Coh. ad gent., c. i, P. G., t. viii, col. 60, 65 ; cf. Pœd., iii, 7, P. G., t. ix. col. 608-609 ; édit. Stihlin, Leipzig, 1905. p. 258260. Aux élus est réservée la vision de Dieu, Qeô ; êno-TtreÛETai, Coh. ad gentes, c. i ; Strom., v, 1, P. G., t. vin. col. 65 ; t. IX, col. 17, et cette contemplation divine leur vient du Christ. Coll. a<l g<’nt., c. I, P. G., t. vin. col. 68. Tous les saints sont réunis au ciel où habitent les anges, Pœd., ii, 12 ; Strom., vii, 2, P. G., t. ix, col. 541 ; t. viii, col. 408 ; sur eux règne le Christ, Strom., vu, 10, P. G., t. ix, col. 480, et ils régnent avec lui, l’sed., ni, 7 ; Coh. ad gent., c. i, P. G., t. ix, col. 608 ; t. viii, col. 60. Le ciel est décrit comme le séjour de l’éternel repos en Dieu, r t defôtoc v/iwavan êv xâ 9eû, Pœd., i, 13, P. G., t. ix, col. 373, de la vie véritable, tt, ; ovt(o ; oïvi, ; Çcor, ;, et de la gloire, Strom., IV, 7, P. G., t. vin. col. 1255, un lieu de délices et d’infinie béatitude, Strom., v. 14 ; Pœd., i, 9, P. G., t. ix, col. 181 ; t. viii, col. 340 ; édit. St.hlin, p. 139 ; la patrie d’en haut, t7, ; avu nocTpfôo ;, Coh. ad gent., c. IX, P. G., t. viii, col. 193 ; Quis dires salretur, 3, P. G., t. ix, col. 608 ; édit. Barnard, Texts and studios, Cambridge, 1897, t. v, n. 2, p. i. Origène commence à soumettre à l’analyse et à la réflexion philosophiques ces croyances. Il convient que la conception et la description de ce monde invisible ne sont point chose aisée, De princ., t. II, c. iii, n. 6, P. G., t. xi, col. 193, et lui-même compliquera de graves erreurs ces difficultés. Toutefois son universalisme, en affirmant le salut de toute créature, ne l’ait point la part égale aux justes et aux pécheurs purifiés. C"iix-ci, dans le monde futur, posséderont la terre des vivants, tandis que les saints et les parfaits jouiront du royaume des cieux. De princ, t. II, c. ni, n. 7, ibid., col. 198. Jésus-Christ est monté au ciel pour nous ouvrir la demeure éternelle, où nous vivrons avec lui dans la claire vue de Dieu. De princ, t. II, c. xi. n. 6 ; I. I, c. vi, n. 2 ; De oratione, n. 11, P. G., t. xi. col. 24fi, 166, 449. Origène se demande où est le ciel. quelle en est la gloire et l’excellence. Il (’met l’opinion que le ciel pourrait bien n’être pas séparé du xoctuo :, tout en étant distinct du firmament, oùpavcrv ï-îç, o-/ r.xç, ’x xh (TTepécopa. Mais qui aura le dernier mot de ces choses De princ, I. U.c. m. n. (i ; Cont. Celsum, vii, 31, P. (’.. t. xi. col. 195, 1465 ; Koetschau, Origenes Werke, Leipzig. 1899, t. i, p. 182. Quoi qu’il eu soit, c’est un monde ultra-terrestre, et la constitution des corps glorieux leur permettra d’habiter ces régions supérieures et éthérées, êv eùDlpi k> : -v.- à’/ui-iç, u) aj-rvj t61toic>’Celsum, m. 12, P. <’.., t. xi. col. 973 ; édit. Koetschau, t. i. p. 240. Quant aux conditions générales de l’existence

dance monde futur dont nous n’avons ici lias que de

fuyants emblèmes, l’idéalisme d’Origène se contente de signaler l’1 caractère contemplatif de cette vie bienheureuse, oii brillera la vraie lumière, bX*)61vov ça> ;. Cutit.

31 P'’., t. XI, col. 1 165 ;.’dit Koetschau, t. n. p 182 nt. foi Matthmum tom xi P’i.,

t. un, col. 1321 ; /" P<"I. 5 /- /- ixxviii, 7, l’itra, AnaU J0 ; t. m. p. : V).

Préoccupé surtout de l’imminence des derniers temps el dei conséquences immédiates rattachées par la fantaisie des millénaristes a la ; parousie, Ter » lullien semble n’accorder qu une attenti la considération du ciel. Le réalisme d< prêtait d’ailleurs assez mal a une étude approfondit problèmes que soulève, en dehors du dogme, la pi : de l’au-delà, liais I ensemble de la doctrine catholique n’en est pas moins. ; ’, l’occasion, fermement i en magnifique langage. Dès les premières lignes de V Apologétique, e ciel apparaît connue la patrie et l’espoir de la i secte » persécutée. Seil te ni in territ agere, … tedem, tpem, gratiam, dignilalen cselis habere. Apologel., c. i, P. L., t. i. col. 200. C’est vers le ciel, séjour du Dieu vivant, que le chrétien tourne ses regards. Ad cœlum respicit. Novi enim tedem Dei vivi, c. xvii. ibid., col. 377. C’est au ciel que le Christ est monté après sa mort et nous y monterons un jour à sa suite. De anima, 55, P. /-., t. ii, col. 71J-71l : édit. Keillerscheid et Wissovva, dans le Corpus scriptorum eccletiasticorum latinorum, Vienne, 1890, t. xx a, p. 388-389 ; De res. carnit, c. xliii, P. L., ibid., col De oral., II. P. L.. ibid., col. 1166 ; édit. de Vienne, ibid., p. 187 : cf. d Aies. La théologie de TerluUien, Paris, 1905, p. 281, 146-448. Avec plus de force encore dans la pensée et une plénitude d’expression qui évoque à la fois tous les différents aspects du ciel, saint Cyprien ne cesse de rappeler, dans les sombres jours de la persécution, les rayonnantes espérances d’outre-tombe. Que la mort nous ravisse à la terre, à ce monde décevant, aussitôt nous serons transportés aux royaumes du ciel, dans le paradis. Epist. od Fortunot., c. xii, P. L., t. iv, col. 674 ; édit. llarlel, dans le Corpus scriptorum elatin. , Vienne, 1868, t. i, p. 317. Le Christ nous montre la voie, il nous ramené avec lui au ciel, et non seulement les martyrs, mais tous ceux qui suivront le Seigneur jusquau bout. Epist. oui Forlunal., ibid. ; Liber ad Demetrianum, c. xx, P. L., t. iv, col. 676 ; édit. Hartel, t. I, p. 365. Pour eux la récompense est immédiate : ni millenium ni délai. Xulli ]>atet cœlum, terra adhuc salra, ne dixerim clausa, avait ditTertullien, De anima, 55, P. I.., t. n. col. 744. Clauduntur in persecutionibus terra’, sed poter cœlum, répond avec autorité Cyprien, et tous seront réunis en un même lieu, in eodem loco r dans le royaume même du Christ, avec lui et avec Dieu. E)>ist. ad Forlunal., c. xii. xiii ; Liber ad Demetrianum, c. xxv. P. L., t. îv. col. 674, 676, 563 ; édit. Hartel, p. 345-346, 317, 370. Et quelles infinies jouissances, débordant nos propres désirs, et quelle gloire ! Voir Dieu et converser avec le Christ, et cela toujours, dans la patrie commune, au milieu de nos amis et de nos pre de tous les amis de Dieu ! Dans ce séjour de l’éternelle lumière, resplendissant de la clarté divine, heureux d’un inconcevable bonheur que rehaussera la joie intime de n’avoir point à le perdre, nous régnerons et notre règne, comme celui du Christ, sera un perpi luel triomphe. O dies ille i/ualis et quantus adreniet…. quæ erit gloria et quanta lœtitia admitti est Detmi video », lionoraii ett cum Christo Domino Deo tuo taiuti* ac lucis œternæ gavdium copias, … cum justis et Dei anucis in regno cœlorum data immortaliUUit voluptate gauderel. .. Cum claritas super nos Dei ful&erit, tam beat* erinuis et lœli dignatione Domini honorait. L îvi. ad Thibaritanos, P. L.. t. iv, col. X>7 ; Epist., i vin. édit. Hartel, t. l. p. 665 ; cf. De mortalilale c xi. I. /… t. iv, 601 : édit. Hartel, t. i. p. 313.

A cet expressif et éclatant témoignage de l’Eglise d’Afrique, le plus saillant aussi, ie toute la période anténicéenne, les témoignages subséquents d< s auli