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rusaient essaya de di poniller 1 i glise de Chypre di prén d tentatives

allaient être couroi s d< bui < la faiblesse

el.i la bonté d< [ue, ai le pape Urbain IV, par

sa bulle ciu -jr. avril 1291, n’i ni paa empêché ses usurpations. Mai I.ii "’de

preuve à l’Histoire de Vile de Chypre, p. 840. En 1295, sans que les documents nona en révèlent lea motifs, Jeai i é au siège de I orret i n s iiil. h ni. i ghelli, Italie sacra, 2e édit., i. i, col. 779. rd de Langres, qui lui Buccéda en 1274. prit fait et cause pour Philippe le Bel, el résista à Boniface X’III qui lui avait donné l’ordre de rentrer dans son diocèse. Pour cet acte da désobéissance, pour sa conduite i l’égard du roi de France qu’il poussait & une rébellion ouverte contre le papo, il fut pi-i <’de l’administration spirituelle ri temporelle de son diocèse. Raynaldi, an. 1303, d. 37, i. iY. p. 354. L’évêque de Limassol, pendant la longue abseme de Gérard, gouverna l’Église de Nicosie. Sa mort eut lieu en 1315, d’après une note du martyrologe de Saint-Lazare. Gallia christiana, Paris. 1728, t. iv, col. 650. Clément V. en 1312, avait appelé au si. ge de Nicosie le dominicain Jean del Conte, qui ne prit possession qu’en 1319. Amadi, Chronique, p. MX). L’Ile traversait alors une période de prospérité ; mais le luxe régnait dans le clergé. Le zélé dominicain travailla à rétablir la discipline ecclésiastique, défendit aux clercs de s’occuper de commerce, et sanctionna d’autres dispositions très utiles au développement de la vie chrétienne parmi ses ouailles. Histoire des archevêques, p. 2.">7. Sa générosité est attestée par les chroniqueurs cypriotes. Il dépensa des sortîmes considérables pour l’embellissement de sa cathédrale. Sa charité envers les pauvres était inépuisable, et, en 1330, à la suite d’une terrible inondation, Strambaldi, p. 27, il ouvrit sa maison et les greniers de l’archevêché aux allâmes et aux victimes de ce désastre. Amadi, p. M)5-4lXi. Sa générosité rayonna même au dehors de l’Ile et les églises de la Toscane eurent part à ses largesses. Histoire des archevêques, p. 261.

Son successeur, le cardinal Elie de Nabinaux, nommé par Jean XXII le 10 novembre 1332, s’appliqua dans sa tournée pastorale a déraciner les abus qui s’étaient glissés dans l’Ile et qui persistaient malgré les eflorN 1 1 les décrets de ses prédécesseurs. Dans ses constitutions il se plaint que ces décrets restent lettre morte, et que l’ambition et l’amour des richesses se rencontrent parmi ses prêtres. Mansi, l. xxvi, col. 371. Philippe [ « de Chambarlhac (1344), savant prélat, originaire du Périgord, obtint de Clément VI des prérogatives extraordinaires, entre autres celle de se rendre à Rome toutes les fois qu’il l’aurait jugé opportun. Histoire des an-lifvêques, p. 270. Citons parmi ses successeurs Raymond de La Pradèle (1366), à qui le B. Urbain V écrivit pour lui recommander de défendre aux Latins la fréquentation des (’-lises grecques ; Hugues de Lusignan, troisième fils du roi Jacques [ « et d’Héloïsede Brunswick, nommé cardinal en 1426 ; Galésio de Montolif (1442), qui eut à subir l’hostilité constante de la reine de

Chypre, Hélène Paléologue, et vécut pendant quelques années en dehors de son diocèse, J.iuna. t. il, p. 947 ; André de Rhodes (1447), célèbre dominicain qui joua un rôle si glorieux au concile de Florence, et lut chargé par Nicolas V de défendre aux Grecs de Rhodes et de

Chypre d.- répandre le faux bruit qui’les Latins avaient

été obligés de reconnaître l’excellence et la pureté de

leur doctrine. Raynaldi, an. 1441, n. 6, t. M, p. 37(1 ; le

cardinal Isidore de Kiev, archevêque commendataire, qui ne mil pas le pied dans son diocèse ; Guillaume Gonême, de l’ordre de Saint-Augustin, qui. au milieu des plus -randes contrariétés, ne se départit jamais de son humilité et contribua puissamment a répandre et a rmil’linl’Ile les religieux de son ordre, Lorcdauo.

p. 748 ; Louli l’ère/ : mi fut un

lires lea plus résolus de la politique vénitien Chypre ; liem.it Soranto quel la répu blique de > in- - pluodi< us<

Philippe Mo< nigo, bdei un i dignité par Pie IV i la On de l Ù travailla

veiller le sentiment relij pril

part au concile de I rente. v ii la formidable guerre qui loi coûta la perte- < ! et âprela reddition de Famagousu 1571), il se rendit

ne, y composa un ouvrage sur la perfection c tienne, et mourut en 1586.

Au xvi’siècle, le Saint-Siège avait accordé aux Vénitiens ce qu’il n’avait pas voulu octroyer a la n Lusignan. Par concession’b Pie IV 1559-1586) 1s république de Venise eut le droit « bpatronage sur lai vêché de Nicosie. Elle présentait quatre candidats à ce el le papi ait le choix déûnitU du titu laire. Reinhard, t. ii, p. 126-127.

Les archevêques latins de Chypre, dont Mas-Latrie nous a lai>sé une histoire iredocumentée, montri ordinairement beaucoup de zèle pour la discipln pour la défense des droit> de l’Église. En Grecs, ils tenaient à avoir un clergé distingué par ses mo’urs et sa doctrine, et les synodes tenus à plusieurs reprises dans l’Ile visaient i consi rv< i cette supériorité du clergé latin. Il est regrettable que les circonsu politiques aient souvent empêché les archevêques de résider dans bile, ou d’y rester continuellement. Outre les archevêques qui, comme Hugues de Fagiano, Gérard de Langres, Jean del Conte, etc., quittèrent leur de ou en restèrent longtemps absents, il y eut plusieurs archevêques commendataires qui ne connurent bde Nicosie que pai

Conrad Caraccioli (1102), Ile une de Cari. : Hugues Il de Lusignan, Isidore de Kiev, Antoine Tuiicio (1464, Jean-François Brusato. L’absence du chef ecclésiastique, ainsi que le constata l’archevêque Aldobrandini des L’rsins en 1502, exerçait une iutluence fui sur la discipline et bs mœurs du clergé. Histoire des archevêques, p. 310. Le dominicain Félix Kabri se plaignait amèrement a la fin du xv siècle de la négligence des évéques a résider dans l’Ile et à accomplir leur ministère. Evagatorium in Terrant Sanctani, t. iii, p. 242. Il déplorait qu’on achetai I épiscopat, et il n’épargnait pas ses lazzi à certain évêque cypriote juvenis, imberbis, famineam habens faciern et / per omnia muliebres. Ibid., p. S

Ajoutons que bon nombre des titulaires appartenaient à la noblesse et se trouvaient mêlés a des questions politiques, qui les éloignaient parfois de l’accompli ment îles devoirs de leur charge. Ceux qui y lai ssèren t un souvenir inoubliable de vertu et de zèle appartiennent d’ordinaire aux ordres religieux. Citons le B. IL de Fagiano, Jean d’Ancône, Jean del Conte, Llie de Nabinaux, Guillaume Gonême.

La liste des archevêques latins de Chypre, d’après Mas-Latrie, contient 31 noms dans l’intervalle de près de quatre siècles 1 1 196-1571.lad le de Lequien 30 seulement. Orient christianus, t. ni. col. 1201-1216. Cette différence provient de ce que Lequien ignorait des documi nts découverts dans la suite, surtout le cartulaire de Sainte-Sophie, qui est une des sources les plus import de l’histoire de l’Église latine de Chypn La liste des évéques de Paphos dans YOriens cht t ni,

col. 1217-1220, comprend 15 noms depuis 1298 jusqu’à 1Ô70 (31 chez Hackelt) ; celle de Famagouste, mentionné par Innocent 1Il dans une lettre au patriarche de Jérusalem du 17 mai 1211, Raynaldi, an. 1211. n t. i, p. 31 i, 23 noms entre les années 1211-1571 christianuSft. iii, col. 1219-1224 (42 jusqu’à 1588, d Hackett) ; l’évêché de Famagouste, dans le même intervalle, 21 noms. ibia, GOl. 1223-1230 (42 d après Hacketl).