Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/57

Cette page n’a pas encore été corrigée
1427
1428
CAMALDULES


1008 avec plusieurs compagnons. Nommons seulement saint Jean de Lodi, prieur de Fonte Avellane et évêque de Gubio, mort le 7 septembre 1106, Acta sanctorum, septembris t. ut, p. 161-175 ; Pierre, archevêque de Pise, qui dirigea en personne une expédition contre les musulmans des îles Baléares († 1120) ; Jean, prieur de Camaldoli et cardinal évêque d’Ostie, qui soutint avec Mathieu d’Albano le pape Innocent II contre les schismatiques (f T131) ; sainte Lucie, abbesse de Sainte-Christine de Bologne (y vers 1156) ; saint Jean, moine camaldule, devenu abbé de Saint-Étienne de Gènes († 1166) ; le B. Bogomile ou Théophile, qui abandonna l’archevêché de Gnesen en Pologne, pour mener la vie érémitique à Camaldoli († 1182), Acla sanctorum, junii t. il, p. 351-357 ; la B. Marie de Pise (après 1200) ; le B. Léonard, reclus à Camaldoli († 1220) ; le B. Barthélémy de Pise (y 1224) ; saint Baynald, évêque de Nocera († 1225) ; le B. Jourdain, prieur de Saint-Benoit de Padoue (fl248) ; le B. Martin III, prieur de Camaldoli (f ! 258) ; le B. Compagni, prieur de Sainte-Marie de Padoue († 1265) ; le B. Antoine le Pèlerin, de Padoue († 1267), Acla sanctorum, februarii t. i, p. 264-265 ; saint Parisio, mort à Trévise la même année, ibid., junii t. ii, p. 478-480 ; le B. Novolon († 1280) ; Philippe, évêque de Nocera († 1285) ; le B. Pérégrin († 1291) ; le B. Jacques de Certaldo et le B. Simon, reclus († 1292) ; le B. Albertin (fl294) ; le B. Ange <fl300) ; le B. Mathieu († 1320) ; le B. Tomassi (fl337) ; le B. Silvestre, au monastère de Notre-Dame des Anges de Florence (fl318) ; le B. Albert, à Sainte-Croix de Sassolerrato (fl350) ; saint Gérard, mort dans le même monastère († 1366) ; sainte Paule, abbesse de Sainte-Marguerite de Florence (fl368) ; Pierre, moine de Notre-Dame-des Anges à Florence, miniaturiste de talent qui forma des disciples († 1396) ; le B. Pierre de Messalenis, originaire de Sardaigne, mort à Venise († 1453) ; le 13. Daniel de Ungrispach, honoré comme un martyr par les moines de Saint-Mathias de Muriano (-j-1411) ; le cardinal Ange de Anna (-J-1428) ; le B. Ange le Teutonique, mort à Notre-Dame (les Anges de Florence (14’iO) ; Antoine Piccolomini, nommé évêque de Sienne en 1458 ; le B. Ange de Mussiaccio, mis à mort par les fraticelles (vers 1458) ; Maffei Glierard, abbé de Saint-Michel de Muriano, élu patriarche de Venise en 1466. créé cardinal en 1489, mort en 1 492 ; la B. Elisabeth Salviati († 1520) ; le B. Michel de Florence († 1522), ermite de Camaldoli, auteur d’une manière nouvelle de réciter le Bosaire, connue sous le nom de Coroua dominica ou Camaldule et approuvée parles souverains pontifes ; le B. Jean-Baptiste de Lucques († 1542), ermite à Camaldoli ; Basile Nardi, abbé de Saint-Félix de Florence, qui ne craignit pas de prendre la tête des Florentins, réclamant la liberté les armes à la main (-j-1542) ; Justinien de Bergame, ermite de Monte Coroua, mort en odeur de sainteté (-J-1563) ; Ambroise Moncata, ermite de Camaldoli, nommé sur les instances de Philippe II par Grégoire XIII à l’évéché d’Urgel (-j- 1588) ; son compatriote et compagnon de solitude, Péregrin Palais, mort à Camaldoli (1620), après quarante années de réclusion ; Grégoire Vilali (y 1627), abbé de Fonte Avellane qui, par sa science, son inépuisable charité et son influence, servit très efficacement su famille religieuse ; Louis Mafféi et Jules Thaddée Guasco, reclus à Camaldoli, qui se firent remarquer par une vie sainte et pénitente ; J.-B, Costa, Originaire de Chambéry, de la congrégation de Turin, morl en odeur de sainteté (1674) ; Maur Cursio, abbé de Notre-Dame des Anges de Florence, évêque de San-Miniato ; 1680 Jusqu’à la fin il > eut dans les déserts des eamaldules des religieux d’une très grande vertu. On n’en trouve pas cependant qui aient mérité par des actions extraordinaires l’attention de leurs contem| iiins.

Ecrivains.

Jérôme de Prague, voir re nom, el Ambroise le camaldule, voir i. i, col. 953-951, lurent

I au xve siècle les meilleures illustrations de leur ordre On voit, à partir de cette époque, un grand nombre d’écrivains dans ses monastères et jusque dans ses ermitages. Quelques-uns peuvent supporter la comparaison avec ceux que produisit la congrégation bénédictine de Mont-Cassin.

Voici les plus connus : Gaspard de Pérouse, abbé de Saint-Jean du Désert, puis évêque de Foligno († 1455), canoniste distingué, qui assista en qualité de légat aux conciles de Constance et de Bàle. Il composa un traité De reservationibus bene/iciorum, inséré au t. xv des Traclatus illuslrium jurisconsultorum, Venise, 1584.

— Maur, convers de Saint-Michel de Muriano, auteur de caries géographiques très estimées de ses contemporains († 1457). — Pierre Delphin, originaire de Venise, moine de Saint-Michel de Muriano, et enfin général de son ordre, versé dans la connaissance des langues latine et grecque, très estimé de Léon X et des humanistes ses contemporains. Ses nombreuses lettres, conservées aux archives de Saint-Michel de Muriano et de Fonte Buono, ont été d’un grand secours à Mittarelli pour la rédaction de ses Annales. Jacques de Brescia, prieur d’Oderza, en publia un certain nombre en 1524, in-fol., Venise. Elles étaient introuvables au xviiie siècle. Mabillon copia, durant son voyage en Italie, 242 lettres inédites, que Martène et Durand ont insérées, avec une Oratio ad Leonem X pontificem maximum, dans Veterum scriptorum et monumentortem collectio, Paris, 1724, t. iii, p. 9131232. — Nicolas Malermi, né à Venise (1422), moine do Saint-Michel de Muriano, mort à la fin du xve siècle après avoir rempli plusieurs fois la charge abbatiale, publia la première traduction italienne de la Bible Biblia volgare historiata, 2 in-fol., Venise, 1471, précédée d’une lettre où il expose longuement les motifs qui l’ont déterminé à entreprendre celle version. Son oeuvre fut rééditée au moins seize fois avant le terme du XVIe siècle. Il donna en 1479 un volume in-fol. contenant en italien les vies des saints, plusieurs fois réédité dans la suite. — Maur Lapi, né à Florence, camaldule après plusieurs années passées chez les carmes, mort à Saint-Mathias de Muriano en 1478, auteur d’un Voyage en Terre-Sainte et d’un grand nombre de traductions d’ouvrages ascétiques et mystiques. Il fut en relation avec plusieurs personnages éminents. Mittarelli trouvait le recueil de ses lettres très intéressant, t. vii, p. 299-302 ; cf. Agostini, Notizie istorico critiche intorno la vitae le opère degli scriltori veneziani, t. i, p. 435. — Bernardin Gadolo de lîrescia, moine de Saint-Michel de Muriano (yli (, )9l, auteur d’ouvrages ascétiques : De fugiendo sœculo et amplexanda religione ; Contra superbiam et embitionem ; etc., du Kalendarium camaldulense reformatum, approuvé plus tard par saint Pie V et Grégoire XIII ; on conservait ses sermons et le recueil de ses lettres ; il avait réuni les matériaux nécessaires à une édition de saint Jérôme. On lui doil un commentaire des Livres saints et un traité De libris Bibliæ canonicU et non canonicù et de translationibus Bibliæ, inséré dans Liber vitse, "i est Biblia cum glossis ordinarits et interlinearibus. — Pierre Candide, très versé dans la connaissance de la littérature grecque. — Paul.lusliniani, d’une noble famille vénitienne, entra à Camaldoli

en 1540, mena une vie très sainte, propagea parmi les eamaldules l’amour de la vie érémitique et fonda la congrégation de Monte Corona († 1528). il adressa (1513) à Léon X, pour le déterminer a entreprendre la rélorme de l’Église, un traité De officio pastoris. On lui doil la Régula vitse eremiticæ, éditée en 1520, la Scala obedientiæ (1575) et une lettre De vera felicitah On conservait manuscrits dans les monastères un grand nombre d’opuscules ascétiques et exégétiques et eue volumineuse correspondance. Il prit une pari active