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Voilà les conditions dans lesquelles les chrétiens chinois étaient admis à pratiquer leurs rites nationaux, depuis presque un demi-siècle, quand s’éleva lacontroverse dont nous avons maintenant a esquisser brièvement l’histoire.

il. Histoire de la controverse. — Les jésuites étaient depuis 47 ans les seuls missionnaires de la Chine, quand, en 1031, abordèrent au l’ou-kien les deux dominicains Ange Coqui et Thomas Serra. Le premier mourut déjà en 1033 ; dans la même année, on vit arriver à Fongan le P. Jean-Baptiste Morales avec un antre dominicain espagnol) el deuz franciscains également espagnols, dont l’un était leP. Antoine de Sainte-Marie. Ln 11)37, dominicains et franciscains étaient arrêtés par les mandarins de la province et décrétés d’expulsion. Ils durent retourner à Manille et ne revinrent en Chine que quelques années plus tard. Ces nouveaux missionnaires n’avaient guère eu le temps d’approfondir les choses de Chine et n’avaient pu qu’entrevoir une bien petite partie des chrétientés formées par leurs prédécesseurs, que déjà ils s’étaient fait une opinion très défavorable de la méthode suivie par ceux-ci. Lt ils n’avaient pas gardé à part eux leurs impressions. Émus par leurs rapports, dès 1633, l’archevêque de Manille et l’évoque de Zehut, aux Philippines, avaient cru devoir signaler au pape Urbain VIII l’indulgence outrée des jésuites à l’égard de l’idolâtrie et des superstitions chinoises Il est vrai que, bientôt renseignés plus amplement, ils écrivirent de nouveau à Home, l’évêque en 1637, l’archevêque en 1638, pour rétracter leur dénonciation, comme fondée sur des informations erronées.

Cependant la polémique était allumée entre les ordres religieux, les jésuites repoussant comrne.des calomnies les accusations des dominicains et des franciscains. Du moins elle resta quelque temps limitée à des répliques circulant en manuscrit dans le monde ecclésiastique plus spécialement intéressé. Mais, en 1613, le 1*. J.-B. Morales, déjà mentionné, était à Rome pour soumettre au saint-siège une série de questions ou dqutes, qu’il présentait comme.< controversés t entre les missionnaires de Chine, jésuites, d’une part, dominicains et franciscains de l’autre. Les deux premiers articles concernaient la facilité à dispenser les néophytes chinois de certains préceptes positifs de l’Église et de certaines cérémonies sacramentelles ; les deux suivants étaient relatifs au prêt à gros intérêts usité en Chine ; les articles 6-16 traitaient de la participation des chrétiens aux cérémonies en l’honneur soit des esprits, soit de Confucius, des ancêtres et des autres morts, soit de l’empereur régnant ; enfin le 17’se rapportait à la prédication de la passion de J.-C.

Ces questions reçurent leurs réêolutioru dans un décret de la s. C. de la Propagande, daté du 13 septembre 1645, auquel le pape Innocent X donna son approbation et dont il enjoignit rigoureusement l’observation a loua ceux qu’il regardait, i jusqu’à ce que Sa Sainteté’ou le saint-siege apostolique en ordonnât autrement, i Les réponses aui questions touchant les rites en l’honneur des esprits, de Confucius et des ancêtres furent toutes négatives ; c’eat-à-dire que ces

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I.tendu.’de la tolérance accord de la Compagnie d.- Jésus. Ii.ms le décret lui question de la réalité des faits n’est pas tou.

Cependant la tendance avouée de la démarche de Morales et le retentissement qu’elle donnait à s. s attaques contre la méthode d’apostolat des missionnaires jésuites de Chine, imposait à ceux-ci le devoir de s’expliquer solennellement. Ils le liront en envoyant à Home le P. Martin Martini pour exposer, au nom de tous, leur conduite au souverain pontife et le prier de l’approuver ou de la corriger par son jugement souverain. Parti de Chine en 1651, Martini ne put atteindre Home qu’en 1654. Comme Morales, il présenta des questions, qui furent examinées par le Saint-Oflice. II n’y en avait que quatre, dont les deux premières correspondaient aux deux premiers articles de Morales ; les deux autres concernaient les cérémonies pratiquées en l’honneur de Confucius à la collation des grades de lettrés, et celles qui se faisaient dans les maisons immédiatement après une mort ou dans les salles des ancêtres ou auprès des tombeaux. Ces cérémonies étaient présentées comme des actes de courtoisie, de respect lilial et de reconnaissance, n’ayant par elles-mêmes rien de religieux.

Le Saint-Office répondit par un décret daté du 23 mars 1656 et approuvé par le pape Alexandre VIL On y rappelait d’abord les questions proposées par le P. Jean-Baptiste Morales dont la 1°, la 2°, la 8 « et la 9 « étaient reproduites avec les réponses données en 161ô ; puis le décret continuait ainsi. i Mais les missionnaires de la Compagnie d< Jésus en Chine n’ayant pas été entendus en ce temps-là. ils ont proposé-, l’année dernière 16ÔÔ, à la S. C. de la Propagande quatre questions, avec la diversi. éde fait qui se rapporte à chaque question. L’affaire ayant été renvoyée par l’ordre du Saint-Père à la S de la suprême et universelle Inquisition, celle-ci, après avoir entendu les suffrages des qualificateurs, a répondu de la manière suivante… s Les réponses sont affirmatives sur les quatre demandes du P. Martini ; sur la 3’, concernant l’hommage des candidats à Confucius, le décret dit : a La S. C. d’après ce qui a été proposé ci-d.ssus. a jugé qu’on doit permettre aux Chinois chrétiens les cérémonies susdites, parce qu’il semble que c’est un culte purement civil et politique. » A la 4’, on répond : < Suivant ce qui a été propodessus, la S. C. a jugé qu’on peut tolérer que les Chin.’is convertis pratiquent ces cérémonies à l’égard de leurs défunts, même en compagnie des païens, en retranchant néanmoins toute superstition ; que ni tandis que les païens font des actions superstitit ils peuvent encore être présents avec eux. surtout après avoir fait profession de leur foi, quand il n’y a pas de danger de perversion et s’ils ne peuvent autrement ter des ressentiments et des inimité

On a reproché à l’exposé du P. Martini de n’être pas conforme à la vérité’, parce qu’il était incomplet et ne disait rien, par exemple, du i sacrifice solennel * à Confucius. h.s j, suites ont répondu que l’exposé était vrai et complet, en ce sens qu’il rapportait tout ce qi. missionnaires de la Compagnie permettaient aux : phytes. dans les matières sur lesquelles on les avait accusés ; s’il n’avait point parlé du c. sacrifice solennel » afucius, c’est que ce prétendu sacrifice (car on contestait qu’il y en eut un, au sens propre) n’était pas ce