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CHARI1 Ê

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l’autre, ne tapi moar de concupis eence, mais le véritable amour de bienveillance. Dieu « -i.mu’pour lui -un nu us tout, comme le

i pain bien, auquel toul est pleinement rapp même ce désir ou cette jouiaaance qui s, , nt d’ailleun l’amour ou de la possession du souverain bien aimd pour lui même : Caritatem voco motutn animi ad fruendum Deo propter ipsum et te àlque

imo propter Deum, cupiditatem auteni, motum animi ad fruendum te et proximo et quolibet eorpore y, au propter Deum. De doclrina christiana, I. III, c. x, n. 18, P. L., i. sxxiv, col, 72. Cf. t. i, col. 2437. -Quod enim propter se diligendum est, m eo constituitur viin beata, cujus eliamsi nondum res, titmen ejus nos hoc lenipore consolatur. Op. cit., I. I. <. xxii,

II.’20. P. L., I. XXXIV, Col. "il). — N) rimii DCUS CSl summum /inmiiiis liimum, quinl negare HOU pOtBStiS,

sequitur profecto, quoniam bommum bonum appetere est bene oivere, ut nihil aliùd sit bene vivere, quant loto corde, tota anima, tota mente Deum diligere. De moribus Ecclesim catholiese, I. I. c. xxv, n. Mi. P. /-., i xxxii, col. VXfi. — Nolile aliquid a Deo quærere, ni si Deum. Gratis amate, se solum ab illo desiderate. Serm., cccxxi, c. v, P. L., t. xxxviii, col. 1461. — Hoc est Deum gratestament, de Deo Deum sperare, de Deo properare impleri, dé ipso saliari. Serm., cccxxxiv, n. 3, P. L., t. XXXVIII, col. 1469. Jouir ainsi de Dieu en réalité ou en espérance n’est qu’une résultante de. la charité parfaite, ce n’en est point le motif. Il est d’ailleurs légitime que l’accomplissement de notre devoir le plus important, qui est de tendre à notre fin et de la conquérir, soit accompagné de la plus parfaite délectation, dont on jouit uniquement pour Dieu et d’une manière dépendante de lui. Sed nec seipso quisquam frui débet, si liquido advertas, quia nec seipsum débet propter seipsum diligere, sed propter illum quo fruendum est. Tune est quippe optimus lu mo cunt Iota vita sua pergit in incommutabilem vitam et toto affectu inhseret illi, si auteni propter se dili’jit, non se refert ad Deum, sed ad seipsum conversus ; non ad incommutabile aliquid converlitur… Si ergo teipsum non propter te debes diligere, sed propter illum ttbi dilectionis lux rectissimus finis est, non succenseat aluts homo, si ettam ipsum propter Deum diligis. — Sic enim eum diligens tanquam seipsum, totam clilectionem sui et illius refert in illam dilectionem Dei, qum nutlum a se rivulum duci e.rtra patitur, cujus derivatione minuatur. De doclrina christiana, t. I, c. xxii, P. L., t. XXXIV, col. 26 sq. Cette doctrine de saint Augustin est substantiellement reproduite par Il ipins de Saint-Victor, saint Bernard et saint Bonaventure. Hugues de Saint-Victor, De særantenlis, t. II, part. XIII. c. viii, P. L., t. CLXXVI, col. 534 sq., prouve contre ceux qui réprouvaient tout amour de la récompense éternelle comme contraire à la charité, que cet amour est dans l’ordre, qu’il est juste que nous aimions notre bien quand ce bien est Dieu infiniment parfait (t qu’en l’aimanl pour lui-même comme le bien partait. nous possédions en lui la joie, le bonheur et le repos parfait : Non intelletcerunt ipsum esse bonum quod

solum amandum est propter seipsum, et quidqutd amandum est prmter ipsum amandum est propter ipsum. Quud quidem tanto amatur felicius quanta ardenlius. Qui Itoc amat, seipsum amat. quia bonum suuni amat et vert amat quia i-erum bonum amat… Cum enim diligis Deum tuum, diligis bonum tuum,

et melius bonum et nulions botiuni, el cunt diligis

, m luiim diligis teipsum qui bonum ipsius diligis et quod bonum est illi diligis. C’est dans ce même sens que Hugues expose la notion de la charité au c. i. loc. cit., col. Mit sq. Saint Bernard, tout en affirmant que le motif d’aimer Dieu, c’est Dieu lui-même, causa diligendi Dcunt Deus est, De diligendê Deo, c. i, P. L.,

qu’on ne doit point l’aimer pour la motif de Ij récompense, ajouta qu’en aimant Dieu jouil il.- i.i ri i ompen

lue /-, , /, >, /, <, . prmmii iniuxlu diligeiuiut

t., c. vu. col. 9

Saint Bonaventure affirme > ni que la

rite la pluparlait’- désire souverainement être iii, Dieu et li Et » < objidatur iiia »

piifmiitm non intwlnr, dicendum quod illud inll

giiur de prwmio erealo ; de prrnmio o eaiu

mm habei verUatem, quia niaxima chantât mu desideral attire Deo et habere Deum. In III i

dist. XXVI, a. 1. q. l. Ouaracclii, 1KS7. t. m. p il conclut : Unde simpliciter dicendum i ctatie boni tetet

tum nec (ai il ad tniperfeclioneni larilalis tel 11,.

nisi m quantum mens hommis multum affeciuose ci intense aspicit ad commodum proprii boni. Loc. ni., p. 558. Cette conclusion du saint docteur affirme seulement la coexistence possible de la charité avec l’amour ou la jouissance de l’éternelle récompense. Il examine ultérieurement si cet amour de la récompense, o tant avec la charité, est un acte provenant dr la cl ou de quelque autre affection. Sa concludune manière moins ferme : motus aliquis canlatis non ïmprobabiliter dici potest mercenarius, quaii respicit ad bonum increatum tanquam ad finale prsemium, nous donne cependant, à en juger par le contexte, sa véritable pensée. Car tandis que l’autre opinion est simplement mentionnée, celle-ci est plus lon lent développée avec ses preuves et la réponse aux objections principales. Mais comment concilier i conclusion avec cette autre affirmation que la charité ne recherche point la récompense et n’a point en vue le mérite ? Le saint docteur, tout en admettant l’unité spécifique de la charité dont l’acte premier et unique est d’adhérer à Dieu aimé pour lui-même comme le souverain bien, affirme que ce même acte est à la fois amour d’amitié et amour de bienveillance. Amour d’amitié, en tant qu’il veut ce bien à Dieu lui-mi Amour de concupiscence, en tant qu’il souhaite ou qu’il veut à lui-même ce bien parfait. Jstud auteni summum bonum aliquando homo per caritatem optai Deo. aliquando sibi, aliquando proximo. Secundum quodoptal ipsum ipsi Deo, dicitur diligere Deum, quia vult quod ipse Deus sit summum bonum et quod habeat omne bonum per essentiam. Secundum quod optai illud proximo, sic dicitur diligere proximum, quia vuU quod habeat illud bonum per gratiam et gloriati. cunditm quod optai illud sibi, sic dicitur diligt ipsum. In III Sent., dist XXVII. a. I. q. il. t. III. p Et plus loin : Caritas adhserct et a facU

summsB bonitati : et iste est ejus a us et mu cus ; ex quo orilttr et in quo i*. cupiscentùs et amor amicilim. hoc. cit., .ai G" 1 ", t. ni. p. 51C). Cet amour de concupiscence. tant un acte de charité puisqu’il est l’amour du souverain bien pour nous-mêmes, ne doit point être mis en équation l’amour de nous-mêmes. Sed Me motus non ponit iu numerum cum dileciione nostri, el id< - juitur

c.r hoc quod sequaliler Deum et nos diligamus. gère enim nos e.c cari taie non est aliud quant summum bonum uobis oplare. In III Seul., dist. XXIX. q. il. ad b » ">, p. (>i’2. Cette distinction admise. l l’amour d’amilié et l’amour de concupiscence dans le même acte de charité, le saint docteur résout ainsi l’objection proposée : Ad illud quod objiàtur, </ «  « i/

sine iniuiiu prsemii est terviendum, dicendum quod duplex est moins in carilale. vulelicel motus amicitiss et motus concupiscentiss. Motus amicitie ille quo guis desideral Deo placere et tervire, motus

COnCUpiSCentiSS ett quo desideral Deum liabe.c et viderc. Cum ergo dicil Dceiundus quod Uco sine tuttttfa