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CÉRAMEUS — CERDON

Athanase Patellaros, Crétoi, i l’occasion de la féti saints apôtres, prononça da ne l’église patriarcal an discourt contre la primaub du pape. Au nombre d Buditeurs se trouvait un prétri di Cl s pi e, an* i< n du collège grec de S lint-Athanase, appelé lui aussi Athanase ; c’est Athanase le rhéteur. Il prit la défense de la papauté dans un ou i ig intitulé : ’AvtiitaiiXXa Paris, 1666. Le patriarche Parthène III (1856-1657) chargea Nicolas Cérameus de répondre aui arguments d’Athanase de Chypre, ce qu’il Ut dans son’AvcéYxXpiia -i„i iYxaXoûvTidv àSixto ; xarà rf, ; p.i&{ xal ii, 6vi)C ày-a ; xaOi).I. ?, ; xi’i iTtooToXiXT) ; Ôeovûpupou tt ( ; toC Xptaroî’ExxXïiafa ;, piXoirovqOèv /a : ’btiTaryîiv xa Ttp60TcXï]aiv toû è/f’.) 8° oi y_pT)t « ïT(ÇovTo ; àpxteitiffx61toy Kû)v « tt « vtivouniXs <d( vfa ; M’i.’iar, ; otxovfievtxoû jtaTpiâpxov QapŒvsou, ëti ôs t/, ; 61cepreXe<rcâTi] ; tûv ipxcepéa>v, L* : iruXXetToup-Ywv, a-^rrô fepâç SuvrfSou, inséré par le patriarche Dosithée de Jérusalem dans le To>o ; Xapâç, Iassy, 1 T0.">. p. I-552. !. « ’théologien grec accuse le prêtre Athanase d’avoir falsifié les textes et multiplié les sophisines pour diviniser le pape, ou conseiller son adoration (Xatpeurixâc T^Qrrf.-j^ioLi). Il s’efforce de démontrer que tous les apôtres jouissaient de la même autorité, sans que Jésus-Christ attribuât à saint Pierre une certaine suprématie sur les autres. Sa réfutation de la doctrine catholique porte principalement sur les arguments tirés de l’Écriture sainte et de la liturgie. La dernière section du livre, qui est la plus longue, traite du pouvoir ecclésiastique. L’auteur répète souvent : « Nous ne sommes pas des pierrolùtres, mais des christolâtres, » oy —, io m-tv, TCETpoXaTpat, âXXà xpiaroXâtpat. Il invective les Latins auxquels il adresse des injures assez grossières. Il enseigna de longues années au collège grec de Iassy où il mourut en ](>72, selon Sathas, en 1070 d’après Dosithée et Mélétios. Les historiens de la littérature néoliellénique citent de lui plusieurs ouvrages inédits, entre autres ses’AvTippr, Tixa trjç àpx*)î xoO llà-a rr, ; 'l’a>p. r, ; EÎç 83 T(j.r, |jiaTa.

Dosithée, ’I<r » fi<t ™ p ; —, r, - t t » ’itpomVln’» ; i « rcpiop ; _euiriivw., Bucharest, 1715, p. H76-1177 ; Mélétios, - ExxXr, ^.a^ ! » >.’Ittoj^, Vienne, 1784, t. iii, p. 472 ; Procope, ’Ekitk|m||uv>| àïrajt’tji’.*- ; t » v Xoyîuv rjninSv, dans Sathas, Mtmttomxii BiSXiotijmj, Venise, 1872, p. 487 ; Sathas, NsotMUjYnii ? : L./, , , T : a, Athènes, 1868, p. 322-323 : Démétrakopoulo, ilf.oO ;.*- ; -. /PSmpB-trtiç, etc., Leipzig, 1871, p. 52 ; Id., ’Op60$o ; oç’KV/u ;, p. 159 ; selon Démétrakopoulo, Cérameus mourut enl6C3 ; Pékios, llv=. ; *, -*, . Sito.li ; -riit Tou f «  « p « ou|m « h "EX-X &Soj, Constantinople, 1880, p. 90 ; V relus, Ntoittijvixi) ciLc’L^.’a, Athènes, 1845, t. i, p. 31, 53, 206-207 ; Zavira, Ni « "Enà(, Athènes, 1872, p. 473-474 ; Papadopoulo-Kérameus, ’Itpo « X « | » Tix « i B16Xiotijzii, Saint-Pétersbourg, 1899, t. iv, p. 805 ; td., ’Exti « < icKXwoxpafixSy ipiuvSv, Constantinople, lssc. p. 9 ; Athanælos, n ; f ! - ;, ixiv>*>" « xolùv ivi Pou|t « yîa, Athènes, 1898, p. t’.'i-< ; 5 ; Kyriacos, Geschiclite der orientalischen Kirchen, Leipzig, 1902, p. 147 ; Marini, Un tentalivo di misione délie chiese orientaU dissident ! du parte d> un prête bizanlino nel secolo xvii, dans Bessariunc, 189s. t. iv. p. 405-412 ; 1899, t. V, p. 115-149.

A. Palmieri.

    1. CERCIA Raphaël##


CERCIA Raphaël, théologien dogmatique et controversiste, né à Naples, le 2 avril 1814, entra dans la Compagnie de Jésus le "27 octobre 1827, enseigna la rhétorique a Sorrente, l’Écriture sainte et la théologie à Naples, lut appelé en 1857 au Collège romain comme professeur de théologie dogmatique et mourut à Naples h- 2juin Ses principales œuvres sont : 1° concernant le dogme. Traclaim… de Ecclesia Chris ti, Naples, 1848 ; Tractatus. .. de Romano pontifice, .Naples, 1850 ; Tractatus… apparatumcomplectensaddoctrinamdegratiaChristi, Naples, 1853 ; De sanctissimæ Trinitatis mysterio tractatus dogmaticoscholatticus, Naples, 1880’2 sur l’Écriture sainte : In Epistolam 11. l’uni ! apostoli « , / llomanos commetilarius analyticus, Naples, 1853 ;

i’autres : Manuale cattolico compreso m conférante

reliqiose, Naples, 1855 ; La pan, la délia Biblia al, ueri credenti, Naples, *yt>-2 ; /).’purgalorioe dei suffragi, Naples, 18Ci ; ]l vwndo vcechio et il nwndo i

Naples, 1871-187 tae stulie-.ze del tecolo

Naples, iMTti, La Chietae i moi direlti, Nap Aneddoti’religions dedicati m rnod* Naples, 1X70 ; Oimèl chi GU

gelide le loro botteglte, Naples, 1880 ; // ipecchic del protettaintumo, Naples, 1882 ; CV / inferno ? Naj 1882 ; // liiirn del perché in fatto délia religione, Naj 1885 ; La confeuione sacra/mentale, Naples, 1886.

CivdtU aittolica, série vii, t. ix, j 7 ! m. t. iii,

— q. ; t. M, p. 5k| 7h sq. ; 8éi

t. iii, p. 94 sq. ; de Backer et Sommervogel, Bibliothèque de l

us, t. ii, cul. 962-984 ; Hurter, Nomenclator, 1890, t. m.

Col. 1221.

II. DUTOUQCÏT.

    1. CERDON##


CERDON. Hérétique de la première moitié du Me siècle ; né en Syrie, où il dut connaître les docti de Simon le magicien et de ses disciples ; venu à Rome sous le pontilieat d’Hygin, vers la fin du r d’Hadrien ou le commencement de celui d’Anlonin. S. [renée, Cont. hmr., i. 27. I, ii, i. :  ;. P. G., t. vii, col. 687, 856 ; S. Épiphane, Hær., xii. I. P.’;., t. tu, col. 692. Rome était alors le centre où accouraient de toutes parts les novateurs. Quel enseignement y apportait Cerdon ? Quel rôle précis y joua-t-il’.' Y fonda-t-il une secte à l’exemple de tant d’autres ? On en est réduit aux conjectures. Saint 1 renée nous le dépeint comme un esprit versatile, inquiet, hésitant, passant de la foi à l’erreur et de l’erreur à la foi. tantôt sollicitant par la pénitence sa rentrée dans l’Kglise, tantôt se faisant exclure de la communauté chrétienne par ses opinions hétérodoxes, puis réitérant sa pénitence, retombant dans l’hérésie et finalement excommunié pour toujours. Cont. hær., ni, i. 3. P. G., t. vii, col. 857. Mais ni [renée, ni l’auteur des Philosopltoumena, ni le pseudo-Tertullien n’affirment qu’il ait fondé’une secte et lui ait donné son nom. Il n’est question des cerdoniens que dans saint Épiphane, User., xi.i, P. G., t. xxi, col. 692. dans le l’rœdestinatus, 23, P. L., t. un, col. 594, et dans saint Augustin, Hmr., 21, P. L., t. xlii, col. 29.

Ce que l’on peut certifier, c’est que Cerdon fut le maître de Marcion. L’auteur de Pltilosophoumena l’appelle son BiSioaaXo ;, X, xi. 19, édit. Cruice, Paris, 1860, p. 501 ; Tertullien, son infomiator scandali, Ailv. Marc., i, %P.L., t.n.col. 249 ; Éusébe, l’auteur de l’hérésie marcionite. H. E., iv, 10, P. (’.. t. xx. col. 328. Mais c’est tout. Nulle part il n’est dit qu’il ait composé quelque ouvrage et rien ne prouve que ceux qui ont relaté certains points de sa doctrine aient puisé leurs rens gnements à des sources différentes de celles que leur fournissait le marcionisme ; de l’enseignement du disciple on a simplement inféré celui du maître, car le véritable organisateur du système fut Marcion, esprit beaucoup plus puissant et plus original. On entrevoit cependant, que, subissant des influences diverses, Cerdon allia ie dualisme, le docétisme et l’antinomisma pour aboutir enfin de compte à l’immoralité pratique. D’après [renée, il refusait de reconnaître le Père de Jésus-Christ dans le Dieu de la Loi et des Propb< I celui-ci, il l’appelait le Dieu juste par opposition au Dieu bon, qui lui était supérieur. Cont. hter., i. 27, n. 1, P(i’., t. vii, col. 687. D’après les /7<17(>sop/iO ! < » iefia.qui parlent de la doctrine de Cerdon et de Marcion en ;. rai sans spécifier les différences qui pouvaient les distinguer, il est question une première fois de deux principes, dont le second porte le nom de Dieu mauvais, Vil, ni. 29, p. 370, et une autre fois de trois, h bon. h’juste et la matière.. xi, 19, p. 501. l.e Dieu marnais il le Dieu juste ne tonnent qu’un seul et n. sonnage, qui est le démiurge. Avec la matière, M >i< miurge a créé des êtres à son image, d’une manière imparfaite et déraisonnable, où xaXû ; iXX’à), oy ;. ll » d., p. 501. 1-e Dieu bon a dû intervenir ; c’est pourquoi il i envoyé le Christ sur la (eue pour sauer les âmes. Mais