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Naples, de Notre-Dame deCapoue, de Saint-Jacques de Païenne, de Saint-Etienne et de Saint-Jean-Baptiste de Bologne, de Saint-Michel de Florence, etc.

En lr.ui’ordre eut vingt et une maisons, on

priii nommer Notre Dame de l’Annonciation de Paris, qui fut la plus importante, el devinl pour les monastères du royaume une sorte de maison-mère, Notre-Dame de Sens, Notre-Dame de Metz, Saint-Antoine d’Amiens, la Trinité de Marcoussis, Notre-Dame de Bonne-Nouvelle à Lyon, Notre-Dame de liouen et Saint-Pierre-Célestin d’A ignon.

Hors de France et d’Italie, il y eut les maisons de Notre-Dame d’Héverlés près Louvain, de Surrey en Angleterre, de la Sainte-Chapelle à Barcelone, du Mont-Paraclet en Bohême, etc.

Les maisons de l’ordre avaient le simple titre de prieurés, sauf le monastère du munt Murrone, qui était érigé en abbaye depuis qu’on y avait établi le siège du supérieur général. Les monastères français formèrent de bonne lieure une province à part, pouvant se donner les constitutions et le gouvernement qui leur convenaient. Pour affirmer davantage leur indépendance, ils obtinrent des papes.Martin V et Clément VII des bulles les exemptant du droit de visite que l’abbé général avait sur l’ordre entier c2~> novembre 1523). l’ar ses bulles du 29 janvier IfîlG, Paul V décida que les monastères célestins d’Italie se partageraient en abbayes et en prieurés ; seraient abbayes les monastères comptant douze moines, dont six prêtres et un abbé ; prieurés ceux qui en comptaient six et le prieur. Il y avait en Italie en 1669 trente-neuf abbayes et treize prieurés, distribués en quatre nations ou quateriee, non compris l’abbaye romaine de Sainte-Marie in Posterula, résidence du procureur général.

L’ordre des célestins fut supprimé en France par la commission des réguliers à la fin du xviii’siècle ; dix-sept maisons subsistaient encore. La suppression des monastères italiens se lit en février 1807. Une restauration tentée en France dans le courant du XIXe siècle n’eut aucun résultat.

II. Règle.

Les célestins suivent la règle de saint Benoit, avec des constitutions qui en adaptent la pratique à leur genre de vie. On retrouve chez eux des traces d’une influence franciscaine. Saint Pierre Célestin, qui avait donné des constitutions à son ordre avant son élévation au souverain pontificat, confirma ses fondations et ses privilèges par ses bulles du 27 septembre 1294, adressées à Onuphre de Comine, supérieur général. Ces privilèges furent renouvelés et confirmés par Boniface VIII. Clément V et plusieurs de leurs successeurs. Les chapitres généraux, chargés de nommer le général, les visiteurs et les supérieurs, complétaient ou modifiaient par leurs décisions les constitutions primitives. La Bibliothèque nationale possède un exemplaire de leurs constitutions du xvp siècle, fonds Saint-Germain latin, FI7 (.)7. La Bibliothèque de l’Arsenal, qui s’est enrichie des manuscrits des célestins de Paris, conserve des textes antérieurs, ms. 7 l, )0. constitutions de 1414, et ms. TU l, celles de 1462. Les réformes qui se firent dans l’ordre au xvir siècle furent réglées par de nouvelles constitutions. Urbain VIII les confirma par -es bulles du 8 juillet 1626 el en même temps modifia l’organisation du gouvernement dans l’ordre. Ce sont ces constitutions que publie Brockie. De nouvelles améliorations forent introduites dans le régime de l’ordre ;

Clément XIII les approuva par bulles du’Il mars 1762.

D’autres modifications, introduites par le chapitre général de 1765, reçurent l’approbation de Clément Mil le 20 avril 1768.

Les célestins portaient la tunique blanche avec un Bcapnlaire et un capuce noir. Ils observaient l’abstinence

continuelle sauf en cas de maladie et gardaient la plupart

des pratiques qui caractérisent l’ordre de Saint-Benoit.

III. Pctsoxwaces illustres r ECRmixs.

Cet ordre a fourni a l’Église un pape, -.ont Pierre < tin, voir col. 2062 sq., deux cardinaux, Thomas Aprutio et Pierre Romain, a qui le saint fondateur demanda l’assister danle gouvernement de l’Eglise. L tins comptent plusieurs bienheureux : Hubert di Salle (1273-1341, qui remplit les fonction : rieur

il, aprèf avoir travaillé à la fondation de plusieurs monastères ; Jean-Baptiste de l.ue. 390), prieur

de Saint-Pierre de Majella a Naples, aux prières de qui Don Juan d’Autriche attribua sa victoire contn Turcs’107 !  : Jean Bassand y 1445), qui remplit les premiers offices dans la province et fut le

confesseur de sainte Colette ; Pierre Sanlucci Benoit de lioccamarie (-j-1626) ; Théophile de Angelis († 161

Parmi les écrivains de l’ordre, il est juste de nommer Pierre et Antoine Pocquet. Celui-ci fut moine du couvent de Paris, prieur de Mantes et premier provincial de I rance. Saint Pierre de Luxembourg l’eut pour directeur. Il mourut en 1408. Il écrivit un n conférences de Cassien, des œuvres de saint Jean Climaque, un recueil de prières sur la vie de Notre-Seigneuret des saints, et un commentaire de la règle de saint Benoit, restés manuscrits. Le premier, originaire de Beauvais, moine de Marcoussis, mort à Paris en 1546, a laissé un Traité sur l’Immaculée Conception, un Commentaire de la règle de saint Benoit, une Explication du canon de la mené, et deux volumes de sermons, également manuscrits. Philippe de Maizières, qui fut chancelier de Chypre et de Jérusalem, ors, une croisade et fut en France conseiller de Charles Y et précepteur de Charles VI, avant de recevoir l’habit des célestins il380). On a de lui une Vie de S. Pierre Thomasio, carme ; une Circulaire pour l’établissement de la fête de la Présentation et un Office de cette fête ; une lettre De laudilms 11. M. Y. : une Oratio tragœdica in passionem 1). N..I. C. in tex parle* d et le Songe du vieux pèlerin, adressé au roi Charb -. Il mourut en 1405. — Jean Gerson, frère du célèbre chancelier, profès à Mantes (1407), mourut à Lyon en odeur de sainteté’en 1434. On a de lui un Cm, taire sur la règle de saint Benoît, une Epistola ad B. P. Anselmum, ceelestinum, de operibus Johannis cancellarii, fratris sui, imprimée dans le 1. 1 des œuvres de son frère. <>n lui a faussement attribué’un trai’elevatUme mentis ail Deunt ou Alphabetum divini ornons, qui est du dominicain allemand Jean Nyder.

— Jean Bertauld, originaire d’Amiens, religieux à Mantes l’rJC. supérieur général de l’ordre en Italie, mort en 1 i 7 -J. a laisse dix-sept lettre-, qui. par leur doctrine et leur onction, méritent d’être comparées à celles de saint Peinard, et un dialogue sur ce qu’il avait fait en Italie. — ("lande Lapine, né- à Auxerre, religieux i Paris iliio. travailla à la réforme des monastères italiens, revint en France où il mourut en 1491. F nombreux traités ascétiques, mystiques et philosophiques un seul a été- publié : Liber de liis qua : mundo mirobiliter eveniunt, ubi de sensuum erroribut anima ! potentiis et de influentiis… et de fato (Ltur. î n - 1. Pari-. 1542 ; Jacques Girard le traduisit et le donna SOUS ce litre : Livre de Claude, cclestn. choses merveilleuses en nature, in-S. Lyon, 1552. — Pierre Louvel, né à Beauvais, profès du monastère de Paris, mort en 1513, est auteur d’un traité De laudibus et inclyta corona />'. M, F., in-8°, Pari-, 1506, el d’un />. M. V. alphabetum devotissimum, resté manuscrit

— Théobald Artaud, religieux du monastère de 1

sa ville natale, remplit les fonctionde prieur et de provincial (} 1499). Il a lai-sé un traité manuscrit De pane spirituali et studm sacra Scriptural, une Oratio ad 11. I’. Gêneraient pro tuendis Gallicse cong junbus in abbatia Murronensi, et un Commentai