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don ! la catholicité exprime l’unité univ< i la

foi préchée par lea apôtn uvernement auquel

sont soumis tmis i.v Qdèlea dani le monde entier, celui de-, légitimes successeurs des apôtres. Donc i n core, Bans apoatolicité, poinl de catholicité, Par conséquent, la catholicité est exclusivement propre i la véritable Église et la fail connaître au même litre <jutlea deux noies qu’elle sous-entend. Le lien de ces trois choses : unité, catholicité, apostolicité, est mis en évidence par les Pères les plus anciens, témoin saint Irénée, Cmii. hmr., iv, 33, n. H, /'. (', ., t. vii, col. 1077 : Agnitio vera est doctrina apostolorum et antiquus Ecclesite status in universo mundo et cliaracter corporit Chritti secundum successiones episcoponwn quibutilli eam quæ in imoquoque loco eut Ecclesiam tradiderunt. Cf. Franzelin, De div. trad., th. vi, vin. — c) Rappelons enfin l’usage constant que les Pères dans leurs écrits contre les hérétiques ont fait de la catholicité connue d’un critérium de la vérité de l'Église qui possède cette note et de la fausseté des sectes d’où elle est ahsente. — d) On peut objecter que si la catholicité était une note de l'Église, elle aurait existé, ainsi que l’unité et l’apostolicité, dès le commencement de l'Église. Or il n’en est pas ainsi de la catholicité de fait. Il faut répondre que la catholicité n’est pas, comme l’unité et l’apostolicité, une note constitutive de l'Église : celle-ci pouvait exister une et apostolique avant d’avoir atteint sa taille normale, mesurée par la catholicité. De fait, JésusChrist avait voulu que l'Évangile fût annoncé d’abord à Jérusalem, en Judée et en Samarie, aux gentils dans le monde entier. Act., i, 8. Néanmoins, l'Église accusa dès ses origines sa tendance à la catholicité. Lorsqu’au sortir du cénacle les apôtres parlèrent à chacun de leurs premiers auditeurs sa propre langue, cela présageait, disent les Pères, que l'Église parlerait toutes les langues de l’univers. Cf. Hurter, SS. Patr. opuscula selecla, t. xxvii, p. 187 sq. Saint Paul pouvait déjà dire que l'Évangile était prêché partout, Rom., i, 8 ; cf. i, 23, et saint Ignace martyr montrait aux fidèles de Smyrne les évéques répandus dans tout l’univers, episcopi per orbern sparsi.

2. Dès lors que la note de catholicité distingue la véritable Eylisedes sectes hérétiques ou schismatiques, il ne pourra jamais arriver qu’aucune d’elles s'étende au point d'éclipser l’universalité de la véritable Église. Ou bien elle restera purement locale ou bien en s'étendant elle se divisera. Sarmentaubi prsecisa sunt ibi renianserunt, disait saint Augustin des hérésies de son temps. Serai., XLVI, de cura pastor., c. viii, n. 18, P. h., t. XXXVII, col. 280. Mais ne pourrait-il arriver que le nombre des adhérents d’une secte confinée en quelque partie du monde vienne à égaler ou à surpasser le nombre des catholiques ? Suarez, Defensio fidei, t. I, c. xvi, n. 8, dit très justement qu’il ne faut pas confondre le nombre des fidèles avec leur diffusion ; que celle-ci est l'élément essentiel de la catholicité. H est donc possible, absolument parlant, conclut-il, que le nombre total des hérétiques, ou même celui des adhérents d’une seule secte, surpasse celui des catholiques.

3. On peut enfin se demander si la catholicité ne serait pas un motif de crédibilité permettant de démon trer directement la divinité de l'Église ? Il faut repondre affirmativement avec le concile du Vatican qui, Coust. de fide, c. ni, Denzinger, n. 1042, mel l’unité ca tholique, catholicam unitatem, au nombre des motifs de crédibilité. Jamais, en effet, autrement que par uni intervention divine, le même credo n’aurait pu s’imposer depuis tant de siècles, par la seule force de la con viciion et malgré tant d’obstacles, dans le monde entiei à des Dations de civilisations si différentes et à dei hommes de toute condition sociale. Comme on le voit, la catholicité île l'Église est intimement liée à deux autres motifs de crédibilité, l’admirable propagation et

l’invincible stabilité de l'Église, double miracle d’ordre moral s.ms lequel la perpétuelle catholicité- de ri ne saurait être expliquée. La validité de cette pp n est pas affaiblie par le fait que les infidèles ^ont tx coup plus nombreux que les enfant

n forment pas moin té considérabh

le nombre et qui, par ~a diffusion univei >pose

au monde enti :.nsi, dit saint Augustin, C

., 1. XIII. c. xvi, /'. L., t. xi.it. col. 291, que dans une moisson, c’est le bon grain qui l’emporte, quoique la paille fasse plus de volume. Agnot paucitas tlla quam Dominus præcipue comn ingesti atque innumerabili multiludine toto orbe diffuta ; qu.se pavu ilastanquamgi paralione

multitudini » paleai itas dicitur ; jier se au trui lantam massant frumenti facit ut oninet parabili multitudine turgeret.

4° Seul/', l'Église catholique romaine possède la véritable catholicité.— U y a lieu d’examiner séparément i ctes prote g lises schismatiques

d’Orient et de Russie, enfin l’Lglise catholique romaine.

1. A leur tour les sectes protestantes peuvent être considérées soit collectivement soit isolment. — a) Prises collectivement, les sectes protestantes n’ont entre elles aucun lien d’unité, oir Unité, car le nom de protestantisme, qui seuil. ]>< réunir, n’est qu’un nom de guerre et signifie simplement quelles rejettent la foi et l’autorité' de l'Église romaine. En réalité elles forment autant d'Églises distinctes par le nom qu’elles portent officiellement, par leurs symboles ou confessions de foi, enfin par l’autorité suprême, généralement nationale, qu’elles reconnaissent en matière religii Par conséquent, fussent-ils répandus dans tout l’uni les protestants ne formeraient pas une seule Eglise partout répandue. D’autre part, les conditions dans lesquelles le protestantisme est né, s’est propagé et a vécu. ne sont point celles qui devaient, par la volonté de Jésus-Christ, préparer, accompagner et conserver la catholicité de fait. L'Église devait naître à Jérusalem. au sortir du cénacle ; de là, elle se répandrait partout en convertissant les -eiitils et en se prolongeant ainsi dans l’espace et dans le temps, elle ne cesserait pas de rester la même. Au contraire, le protestantisne. quinze siècles trop tard, a tout d’abord répudié la catholicité en se soumettant partout à l’autorité civile progrès lui sont venus de la défection de populations jusque-là catholiques et non point de la conversion des gentils, œuvre dont il ne s’est que tardivement occupé ; cf. Kirclienlexikon, art. Mission, t. viii, col. IGlisq ; enfin, en s'étendant, le protestantisme s’est divisé- >u sectes indépendantes qui n’ont presque rien conde la doctrine qu’il enseignait au début. — b) Pour les mêmes motifs, aucune des sectes protestantes ne peut prétendre à la catholicité. L’anglicanisme est la seule qui puisse arrêter un instant l’attention en raison de son unité et de sa diffusion apparente. On comptait, en 187'.). cf Ragey, L’anglocalholicisme, p. xlvii sq.. disséminés sur tous les points du globi. 277 i vèques anglicans en communion avec le siège de Cantori Mais on s’aperçoit aussitôt que tous. isco paux, à huit ou dix près, sont établis dans les pays de colonisation ou de domination anglaise. Leur ensemble peut bien former une Église anglaise, mais non une Eglise catholique, c’est-à-dire internationale. Ce caractère de particularisme est nettement accusé dans l’article i~ de la Confession anglicnni religieuse suprême est dévolue au pouvoir royal. Cette autorité ne peut d’ailleurs s’exercer que dans le RoyaumeUni. Au dehors, les évéques anglicans, « . est-à-dirt. des deux tiers, ne sont unis à Cantorbéry. que par les heii^ d’une commune sympathie et non par la soumission et l’obéissance. Entre eux aucun lien légal. Enfin, au point de vue de la foi, rler des di