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CATÉCHISME


gens était inaéré dans le Liber synodali Lin gonensis, du xv siècle. L’Oput tripartitum était si apprécié par lesévéques français, que plusieurs l’adoptèrent pour l’inatruction des prêtres et des fidèles de leurs diocèses. Par une ordonnance datée de l’; iris du 20 février 1507, I rançois de Luxembourg, évoque du Mans, obligeait Bes curés à posséder un exemplaire de cet ouvrage, qu’il ivsit fait impi imeren litinetenfitn : tia sous le titre : L’instruction îles curés pour instruire le pauvre peuple ; il leur recommandait d’en lire le texte au prône et accordait des indulgences à tous ceux qui

avaient ce livre, le lisaient ou en entendaient la lecture. Hézard, p. 156-157. Des éditions postérieures, dont nous parlerons plus loin, y ajoutèrent diverses pièces, dont la plus importante est le Liber Jesu Christi pro simplicibus. Ce livret était déjà imprimé dans le Matinale seu instructorium curatorum continent sacramenta Ecclesiæ et modum ea administramli cum pluribus aliis documentis, Lyon, 1505, fol. lxxxi-lxxxiii, v, à l’usage des diocèses de Clermont et de Saint-Flour. Ibid., p. 340, 353-354. Ce Livre de Jésus, en français, pour les simples gens, contenait « la Patenostre », Y Are Maria, le Credo, ou les douze articles de la foi, les dix commandements de la loi et les cinq de l’Eglise. Le texte de ces formules était accompagné de courtes explications. Ibid., p. 158-160.

En Espagne.

Le concile, tenu à Tortose en 1 429, indique les matières d’une doctrine chrétienne et ordonne d’en publier un brève compendium. Ce manuel expliquerait le symbole, l’oraison dominicale, le décalogue, la gloire du ciel et les peines de l’enfer en six ou sept leçons et serait commenté au peuple le dimanche. Can. 0, Mansi, t. xxviii, col. 1147-1148 ; Hefele, Hist. des conciles, trad. franc., t. xi, p. 163. Le concile de Tolède (1473), can. 2, assignait à l’enseignement du catéchisme les dimanches entre la Septuagésime et la Passion. Tous les curés devaient avoir à cet usage un cahier contenant le symbole, le décalogue, les sacrements el les différentes sortes de vices et de vertus. Mansi, t. xxxii, col. 385. Un carme, Jaunie Montâmes, rédigea un Espeio de bien vivir et un Tratado de adjudar à bien mourir. Notons le Calechismo pro Judœorum conversione ad. J.-C. fidem facile expedienda, s. 1. n. d. (Séville, vers 1478), du cardinal Pierre Gonzalez de Mendoza.

En Allemagne.

Le premier catéchisme allemand qui ait été imprimé, en 1470, est le Cliristenspiegel, composé en bas-allemand par le frère Dederich (Thierrj Kôlde), minime de Munster et célèbre prédicateur. Il expose ce qu’il faut croire et ce qu’il faut faire pour bien vivre et bien mourir. Il fut très populaire et eut de nombreuses éditions : Cologne, 1480, 1501, 1508, 1514, 1589, 1598 ; Anvers, 1614 ; Cologne, 1708. Il a été réédité par Moufang, Katliolische Katechismen des secliszelmten Jahrhunderts in deutscher Spræhe, Mayence, 1881. Cf. I. îaussen, L’Allemagne et la réforme. trad. franc., Paris, 1887, t. i, p. 34-35. Cet historien signale encore, p. 37-40, deux autres catéchismes de cette époque : le Guide de l’âme, et la Consolation de l’âme (Seelentrost). Ce dernier a été imprimé, de 1 47 1 à 1491, en plusieurs dialectes et en plusieurs endroits. Ilain, n. 14581-14583 ; Coppinger, part. ii, n. 5334-5 Une Tafel des christlichen Lebens, rédigée vers 1480, a été publiée par Wahlmann, Deutschlandi katholische Katechismen, Munster, 1894, p. 61 sq. Marc de Lindauwe a composé une explication du décalogue, Die tehn Gebote, etc., Venise, 1483 ; Strasbourg, 1516, 1520 ; cf. Ilain. n. 7513 ; Coppinger, part. ii, n. 3648 ; elle a été rééditée par Geffeken, lier BUdercatechismusdes (5 Jahrhunderts, Leipzig, 1875, 1. 1. p. iJ sq. Henri de Langenstein,

fondateur du gymnase de Vienne, a l’ait des traites sur l’oraison dominicale, le salutation angélique et le -ym-Lole des apôtres. Nicolas d’inkelspuel a exposé toutes

les parties du Septénaire. Elles sont contenues dans le L.’.<LI. eruditione Christi fidelium du dominicain fean Herolt. Ilain. n. 8516-8522. Coppii

part. I, p. 253-254. Jean Nid. r, i n faisant I.- ; fourmis et de leurs mœurs, Formii it au

peuple la morale chrétienne. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. iii, col. 7-J-7 : s ; Hain, n. 11830-11833 ; Coppinr’i, part. 1, p. 350-351. Il a au-^-i expliqué longuement les préceptes du décalogue : Prseceplorium legis sive expositio decalogi. Hain, n. 11780-11796 ; Coppin part. I, p. 349 ; part. 11. n. 1411-4415. Henri de llerpf, (). M., a composé un Spéculum aureum dreem præceptorum Dei ; ce sont des sermons. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. il, col. 130 ; Ilain, n. - Oop pinger, part. I. p. 254. Le chartreux holland. de Stredam, dans son Pastoral, a traité des sept sacrements, des vertus et des vices et du décalogue. Coppu part. II, n. 5587, 5588, signale un Spiegel der Cont’tien. On publiait d’autres miroirs encore : Spiegel Tugenden, Hain, n. 1 4952 : Spiegel der armen sùndigen Seelen, Hain, n. 14949, 14950 ; Spiegel des Menschen, Hain, 14952 ; Spiegel der Sitten, Hain. n. 14911 : Spiegel des Sïmdcrs, Hain. n. 1 1915-1 1948. 1 1951 ; Coppinger, part. I, p. 446 ; part. II, n. 5590. N’oublions pas les nombreuses éditions de l’Art en latin.

Hain, n. 1831-1835 ; Coppinger. part. II, n. 667-070..n allemand, Hain.n. 1836. 1837 ; Coppinger, part. II, n. 671674 ; en llamand, Hain. n. 1841, 1842 ; Coppinger. part. II, n. 677 ; en italien, Coppinger, part. II, n. 676 ; cf. part. I, p. 52 ; sans parler des éditions françaises déjà ci’Pour l’explication de l’oraison dominicale, voir Falk, Der Vnterricht des Volkes in de » kateehetischen Hauptstûrken am Ende des Mittelalters. Die 1’ternoster-erklârungen, 148’2-15’20, dans Historisch-polilische Blùtter fur dos kathol. Deutschland, Munich, 1892, p. 108. 553560, 684-694. La partie la plus développée des catéchismes de cette époque était celle qui concernait le décalogue, les vices et les vertus. Pour préparer les fidèles à sebn n confesser, on insistait sur les devoirs à remplir et sur les fautes à éviter, l’examen de conscience roulant sur les péchés d’omission et de commission. Cf..1. Geffeken, Der Bildercatechismus des 15 Jalirhunderts und die catechetisclien Hauptstûcke in dieser Zeit bis avf Luther, Leipzig, 1855, t. i (les commandements de Dieu).

En Italie.

Un Libretto de la doctrinachristiana, usité en Italie à la fin du xvsiècle, offrait aux jeunes gens une explication des dix commandements, des douze articles de la foi, des sept sacrements et de toute la série du Septénaire. Savonarole (1495) a publié : Expositio orationis dominicm, en latin et en italien, Hain n. 14444-1 1117 : Coppinger, part. 1. p. 429 ; part. II, n. 5296-5298 ; Expositione sopra l’Ave Maria ; Ilain, n. 14448, 14449 ; une explication du décalogue et une règle pour discerner les péchés mortels des véniels. Opuseula, in-24, Leyde, 1633. Le Lutidaire était imprimé à Venise en 1108. Hézard, op. cit., p. 171-172.

5 » En Angleterre. — Le Doctrinal de sapience était imprimé en 1489 : le Manipule des eurés en 1502 : 1e Calendrier des bergiers en 1503 ; l’Art de bien vivre en 1505 ; le Spéculum christiani, en anglais et en latin. Londres, s. d., Hain. n. 14914 ; Coppinger, part. I. p. 444-445 ipart 11. n. 5573 5575.

6 Catéchismes des humanistes. — Certains humanistes recommandaient chaudement l’instruction enfants. Cf. Jacques Wimpheling, De adolescentia, I ! Érasme, Paraphrases in N r., Berlin, 1 777. p. xxvii ; Opéra, Leyde. 1706. t. vu. préface non p -me

lui-même publia une sorte de catéchisme sou- ; le titre : Christiani honiinis institutum, 151 i yde, I7(>4.

t. v. col. 1357-1359. Iran Colel rédigea pour son école Saint-Paul un manuel de religion, qui traite de 1 et de la pénitence, de l’eucharistie et des fins dernières.