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1773

CARLOVITZ

-1774

La commission permanente du congre*, composée de neuf membres, troi tiques, dont un évêque, el « -inij laïques, el pr< >id<e de droil par le patriarche, n’est définitivement organisée que « rpui> 1875. Elle se renouvelle ions les trois ans, connu.’le congn - lui même qui en détermine la composition, Son cercle d’attributions se trouve exactement défini par les termes mêmes du statut dressé par le congri i, 1 1 dont elle est chargi réaliser les diffi rente points, direct ment ou indii ment, en veillant à leur exécution, Elle a naturellement

i répondre devant le congrès national de l’exécution du

mandat qui lui est confié ; elle tient chaque année, à Carlovitz, Bes quatre réunions ordinaires. Préparer le programme du futur congrès et gérer les fonds et les Mens des églises, des couvents et des écoles, tels sont les deux objets qui absorbent le meilleur de son activité.

Le Metropolitan-Appellotarium ou oflicialité métropolitaine, fut créé, sur la demande du congrès national de 17C’.), par le Regulan lent de 1777. Son rôle était d’exercer, dans le domaine ecclésiastico-relpieux, les fonctions judiciaires réservées jusque-là au seul métropolitain. D’après le Su&tema consistoriale de 1782, il devait être ainsi composé’: le métropolitain, en qualité de président, deux évoques choisis parmi les plus rapprochés de Carlovitz, deux archimandrites, deux archiprêtres, deux prêtres et un notaire. Le rescrit impérial de 1868 le sectionna en deux ressorts, ou plutôt, établit à coté’du tribunal ecclésiastique existant un bureau composé du métropolitain, de deux assesseurs ecclésiastiques, dont un évéque, du directeur général des écoles serbes, du fiscal du consistoire éparchial, de deux membres honoraires laïques et d’un notaire, pour s’occuper des questions d’administration relatives aux églises et aux écoles. Modifiée à nouveau en 1879, la composition du tribunal métropolitain se ramène aujourd’hui aux éléments suivants : le métropolitain pour président, deux évéques, dont l’un est de droit le plus ancien en fonction, et l’autre désigné par le synode, trois assesseurs ecclésiastiques et trois laïques, élus par le congrès, un notaire et un fiscal. Il est aussi désigné actuellement sous le nom de conseil ecclésiastique métropolitain. Le conseil national pour les églises et les écoles a été créé en 1871 pour remplacer le burtau adjoint en 1808 au tribunal métropolitain, et supprimé peu après. 1 ! a donc hérité de ses attributions ; mais l’élément laïque y occupe la place prépondérante, car il comprend comme membres, en dehors du patriarche, qui en est le président de fait, sinon de droit, cinq laïques et un ecclésiastique, désignés par le congrès.

L’organisation éparchiale est calquée sur l’organisation centrale. Elle comprend une assemblée éparchiale et des organes auxiliaires, tels que le consistoire spirituel, la commission administrative, la commission scolaire.

L’assemblée éparchiale joue, dans le cercle restreint de l’éparchie, le rôle réservé dans l’ensemble de la métropole au congrès national. Kn dépit des réclamations de l’autorité ecclésiastique, qui voyait dans cette organisation une atteinte à --es droits, le projet définitif d’organisation éparchiale de 1879 conférait a cette assemblée pleins pouvoirs sur la constitution et 1 administration de l’éparchie. C’était accorder à l’élément laïque une prépondérance marquée. Kn effet, aux termes mêmes de ce règlement, l’assemblée éparchiale est comp comme il suit : l’évéque pour président, un vice-pn sident élu par l’assemblée, les archiprétres ou doyens comme membres de droil, et un certain nombre, variable pour chaque éparchie, de membres ecclésiastiques élus par le clergé paroissial, et de membres laïques désignés par les groupes paroissiaux, dans la proportion de deux tiers de membres laïques pour un tiers de membres ecclésiastiques. Depuis 1879, l’élément monastique y possède aussi son représentant.

Les attributions de cette assemblée, fort étendues en

principe, se trouvent ri=sp7 réduites en fait. Son influence tur baffaires de l’épai principalement

parla constitution des commissions éparchiale* et i cice du droit de consultation et ci at le

i onj i’national sur les at l’or| ini s.ition et l’administration éparchiale.

I consistoire spirituel éparchial, établi par le 1 lament de 1777. et réorganisé à différentes repi joue dan- 1 éparchie le rôle de conseil é-piscopal tribunal d>- première instance pour ! religieuse*

et canoniques. D’après bprojet d’organisation éparchiale de 1879, le consistoire spirituel se compose di - élément ! suivants : l’évéque, en qualité de président, sept i. 1res ordinaires, dont deux archiprétres, deux préti deux laïques. Os membres sont désignés par l’ablée éparchiale. Ils tiennent séance une fois pai La compétence du consistoire s’étend sur toutes les questions concernant la foi, la liturgie, la discipline ; il juge les causes matrimoniales, tranche les cont lions entre membres du clergé sur les questions religieuses et canoniques, décide, après examen, de l’admission aux fonctions ecclésiastiqu

La commission administrative, dont les membres sont nommés par l’assemblée éparchiale, et qui est conq de laïques et d’ecclésiastiques dans la proportion de deux tiers contre un, a dans son domaine les questions d’ordre purement administratif, soustraites, de> 1871, à la compétence du consistoire.

A la commission scolaire, qui comprend une forte majorité de membres laïques, reviennent les questions intéressant les écoles : inspection, choix des maîtres, gérance des fonds scolaires.

L’organisation paroissiale repose sur les deux éléments suivants : l’assemblée paroissiale et la commission paroissiale.

L’assemblée paroissiale est constituée par les membres du clergé paroissial et par un certain nombre, variable de 30 à 120, suivant l’importance de la paroisse, de laïques élus à cet effet par la communauté. Elle se réunit tous les ans ; les décisions administratives prises par elle sont révisables par la commission admini>trative éparchiale ; ses choix dans la nomination du clergé paroissial restent soumis à l’approbation du synode épiscopal.

La commission paroissiale n’est qu’une émanation de l’assemblée paroissiale. Elle peut comprendre de 8 à 21 membres, avec le curé’comme président de droit. Elle partage avec celui-ci le soin de l’administration paroissiale ; églises, écoles, établissements de bienfaisance, fonds et biens de la communauté, tout r. d’elle ; le clergé- ne peut prendre aucune initiative sans son approbation. Dans la paroisse, comme dans l’éparchie et dans l’ensemble du patriarcat, l’élément laique exerce, on le voit, une influence prépondérante ; à tous les degrés de l’organisation ecclésiastique règne le système électif, qui a pour conséquence la subordination plus ou moins complète du clergé aux fidèles. Cet’tuation, quelque peu anormale au point de vue canonique, a provoqué à diverses reprises les protestations du haut clergé, en particulier, du synode épiscopal. Ces protestations n’ont d’ailleurs amené aucune modification essentielle dans le système : le peuple serbe tient.droits, ou à ce qu’il considère comme tel. et ne p : nullement disposé a s en laisser dépouiller.

VI. Statistiqi es.

Le nombre des éparchi constituant actuellement le patriarcat de Carlov il a sept, à savoir, par ordre alphabétique : Batch, Buda, Carlovitz, Carlstadt, Pakraz, Témesvar, Versecr. Kn comparant cette liste avec celle du diplôme du 1 mars II qui nous livre les noms des éparchies constituées par Arsène avec l’autorisation impériale, nous constatons que le nombre n’en a pas varié, mais qu’il y a eu modifications daus la répartition et le groupement, au