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ULFILA — ULRICH DE STRASBOURG

Luft, Die arianisehen Quellen iiber Wulfila, dans Zeitschrift fur deutsches Altertum, t. xlii, 1898, p. 291 sq. ; F. Jostes, Das Totlesjahr des Ul filas und der Uebertrilt (1er Goten zum Arianismus, dans Beitràge zur Geschichle der deutschen Sprache und Literatur, t. lxxii, 1897, p. 158 sq. ; J. Zeiller, Les origines chrétiennes dans les provinces danubiennes de l’empire romain, Paris, 1918, p. 440-464 ; B. Capelle, La lettre d’A uxence sur II fila, dans Rev. bénédictine, t. xxxiv, 1922, p. 223-233 ; H.-C. Giesecke, Die Ostgermanen und der Arianismus, Leipzig, 1939.

Sur la traduction de la Bible on verra H.-C. von der Gabelentz et.1. Loebe, Ulfilas, réédité dans P. L., t. xviii, col. 457-1560 ; F. Kaulîmann, Beilrâge zur Quellenkritik der gotischen Bibelùbersetzung, dans Zeitschrift fur deutsche Philologie, t. XXXIII, 1900, p. 305 sq. ; le même, Der Stil der gotischen Bibel, ibid., t. xlviii, 1919, p. 7 sq. ; t. xlix, 1920-1921, p. Il sq. ; W. Streitberg, Die gotische Bibel, Heidelberg, 1919-1928 ; A. Jiilicher, Die griechische Vorlage der gotischen Bibel, dans Zeitschrift fur deutsches Altertum und deutsche Literatur, t. lii, p..’555-387 ; le même, Ein letztes Wort zur Geschichle der gotischen Bibel, ibid., t. lui, p. 369-381 ; G.-W.-S. Frierrichsen, The gothic version of the Gospels. À study of ils style and texlual history, Oxford, 1926 ; A. Wilmart, Les évangiles gothiques, dans Bévue biblique, 1927, p. 46-61 ; J.-M. Lagrange, Critique textuelle : La critique rationnelle, Paris, 1935, p. 325341 ; G.-W.-S. Frierrichsen, The gothic Version nf the Epistles, Oxford, 1939.

d. Bardy.

ULLOA Jean, jésuite espagnol. — Né à Madrid le 20 juin 1639, il entra dans la Compagnie de Jésus en 1671. enseigna la philosophie à Alcala, l’Écriture sainte et la théologie à Murcie, puis la théologie à Rome, où il mourut entre 1721 et 1725. Sa connaissance de la philosophie et de la théologie scolastique et sa subtilité dialectique lui valurent de son temps un grand renom.

Ouvrages théologiques : Theologia scholastica, 5 vol. in-fol., Augsbourg et Gratz, 1719. — De primis et ultimis temporibus, seu de principio et fine mundi disputationes quatuor, ibid., 1719. — Decades quinque principiorum seu regularum pro intelligentia sacræ Scripturæ sive super modis loquendi sacræ Scripturæ, Tyrnau, 1717 ; rééditions : Gratz, 1718 ; Tyrnau, 1749.

Ouvrages philosophiques : Prodromus seu prolegomena ad scholasticas disciplinas, ubi axiomata, aphorismi, proverbia, principiaque metaphysica illarum ex primis suis authoribus eruuntur atque explicantur, Rome, 1711 ; réédition, Madrid, 1748. — Dialectica seu logica minor, Rome, 1711. — Logica major, Rome, 1712. — Philosophia naturalis, Rome, 1712. — Physica speculativa, Rome, 1713. —— De anima, Rome, 1715.

Sommervogel, Bibl. de la comp. de Jésus, t. viii, col. 340-343 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 1016.

J. P. Grausem.

ULRICH OU UDALRIC DE BAMBERG. — Clerc <l< cette ville au xic siècle, peut-être fut-il prêtre et moine de Saint-Michel de Bambcrg. Il mourut le 3 janvier 1 1 17 après avoir écrit, nous dil on, de nombreux ouvrages. I.e seul qui ait été retenu par la postérité est un recueil historique canonique, connu sous le titre de : Codex l’dnlrici.

Dès 1717. dora Bernard Pez avait attiré l’attention des savants sur ce recueil dont il avait découvert un manuscrit : il contient, disait-il. de précieux renseignements sur l’histoire des démêlés entre Henri IV el Grégoire Nil. Des fragments en avaient déjà été publiés ici ou là ; Pez recommandait la publication intégrale, Cette publication fut exécutée d’après un manuscrit de Vienne par George Eccart, au t. m de son Corpus historicum MedH JEvi, p. t 37 1. Leipzig, 1723. Fabricius, de « fait, consacre une non i Irich dans s ; i Bibllotheca médite < ! infirme latinitatis, édition Mansl, Padoue, 1754, t. vi, p. 286. Une édition

été donnée depuis par.lalîé dans la DICT. DB THBOL. c.ATHOi..

Bibliothcca rerum germanicarum, t. v : Monumenla bambergensia, Berlin, 1869, p. 1-469.

Une dédicace en vers à Gebhard, évêque de Wurtzbourg (’?), nous fait connaître le nom de l’auteur et la date de sa composition : 1125. Ulrich ou Udalric, suivant les exigences des hexamètres, a pris la peine de rassembler un nombre important de documents : lettres et diplômes de papes, d’empereurs, de cardinaux, de princes ecclésiastiques ou séculiers de l’Empire ; actes de conciles ; serments ; professions de foi, etc., du xi c siècle et des premières années du xiie ; quelques-uns de ces documents étant cependant antérieurs au xi p siècle ; d’autres, ajoutés après, sont postérieurs à 1 125.

On se demande dans quelle intention le clerc de Bamberg s’imposa ce travail, car si on l’envisage à un point de vue strictement historique ou canonique, on constate avec surprise que l’auteur se montre parfois assez négligent sur les dates, les noms, les titres ; et puis, certains textes, certaines pièces de vers en particulier, incorporés au recueil, ne présentent apparemment qu’un intérêt littéraire. On a donc été amené à penser que le but d’Ulrich était plutôt littéraire ; il aurait voulu seulement réunir des modèles de style diplomatique et autre. La préoccupation historique en tous cas ne saurait être complètement absente d’une telle compilation et, de fait, le Codex Udalriei est une source très précieuse pour l’étude de la querelle du Sacerdoce et de l’Empire.

Outre les ouvrages cités dans l’article : B. Ceillier, llist. gén. des auteurs sacrés et eccl., 2’éd., Paris, 1863, t. x[v, p. 247 ; A. Potthast, Bibliolheca historica Medii Mvi, t. ii, Berlin, 1896, p. 1078 ; Manitius, Gesch. der lat. Lit. des M. A., t. iii, Munich, 1931, p. 287 ; A. Fliche, La réforme grégorienne, 3 vol., Louvain, 1924-1925-1937.

H. Peltier.


ULRICH DE STRASBOURG. —— Ulrich Engclbreeht : originaire peut-être de Strasbourg, ayant appartenu du moins au couvent de cette ville, est avec Hugues Ripelin et Thomas de Strasbourg une des principales illustrations de ce couvent des prêcheurs au xiiie siècle. Disciple d’Albert le Grand dont il suivit les cours à Cologne, vers 1248-1254 sans doute, il demeura en relations assez étroites avec son maître, comme en témoignent certaines lettres qui nous sont restées de cette correspondance. Il connut également saint Thomas durant ces mêmes années d’études. Il devint ensuite lecteur en théologie à Strasbourg, et nous savons que Jean de Fribourg y fut un de ses étudiants. C’est à cette période de sa vie que se place probablement sa plus grande activité littéraire. Nommé en 1272 provincial de Teutonie. il exerça cette charge durant cinq années, jusqu’à ce que le chapitre de Bordeaux l’en releva, pour l’envoyer lire les Sentences à Paris et conquérir la maîtrise en théologie. La mort l’y surprit avant l’achèvement de ses deux années, probablement en 1278.

Œuvres. Les catalogues lui attribuent ; 1. un Commentaire sur les Météores ; 2. sur le De anima d’Aristote ; 3. un Commentaire sur les livres des Scn tences, resté sans doute inachevé ; tous ouvrages dont on ne connaît ni éditions ni manuscrits, l’eut être, 4. un Liber de fora conscicnliæ ac casibus juris. 5. On possède de lui. éditées cette fois, vingt-cinq lettres datant de son provincialat ; dans II. l’inkc. Ungedruckte Dominikanerbriefe des a. Jahrhunderts (1891), n. 47-59, 66-78, 81. Puis également 6. un sermon, en vieil allemand, édité par J. Daguillon dans la Vit spirituelle, 1927. suppl. 90-94. Il est possible qu’on lui doive attribuer aussi 7. un Traclatus de anima cjasqu<— pulrntiis, conservé dans le ins. I.ou vain D. 320, fol. 293 V°-320 v". encore qu’une main récente l’attribue a mattre Jean de Mallnes. Voir les

XV.