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TOLÈDE (CONCILES DE). SUCCESSION


première rédaction de ce symbole avait été effectivement proposée au concile de 400 ; que la rédaction plus courte de Pastor aurait été approuvée dans un concile tenu en 447. El simbolo Toledano I, su texto, su origen, su posicion en la historia de los simbolos, Rome, 1934, p. 66. Enfin, on peut attribuer au concile de 400 des décisions relatives à la réconciliation de plusieurs évêques, prêtres ou clercs convaincus de priscillianisme.

Labbe, Concilia, t. ii, col. 1221-1241 ; Hardouin, Collectio conciliorum, t. i, col. 989 ; d’Aguirre, Concilia Hispanica, t. iii, col. 20-58 ; Mansi, Concilia, t. iii, col. 997 ; H. Leclercq, L’Espagne chrétienne, Paris, 1905, p. 199-200 ; Florez, Espafla sagrada, t. xvi, p. 49-129, 319-330.

2° Le IIe concile de Tolède eut lieu probablement en 527. L’hésitation ne porte que sur la date, Baronius et Pagi ayant proposé 531. La date de 527, indiquée par d’Aguirre, Ferreras, Florez et, après eux, pour des considérations plus critiques, par Hefele, semble devoir être retenue. Cf. Hefele-Leclercq, op. cit., t. n b, p. 1080. Le texte en a été publié par Amelli, Spicilegium casinense, t. i, p. 291.

Sous la présidence de Montan, métropolitain, ce concile réunit plusieurs évêques, probablement cinq de la province, plus un étranger. La question du nombre d’évêques présents, des évêques absents ayant souscrit aux décisions du concile, de leurs noms, de l’ordre de leurs souscriptions, a provoqué quelques études critiques. Hefele-Leclercq, op. cit., p. 1383. Sur les manuscrits relatant décrets et souscriptions, cf. Maassen, Geschichte der Quellen nnd der Literatur des canonischen Rechts im Abendlande, Gratz, 1870, p. 717721 ; sur les souscriptions, dom H. Quentin, Elpidius de Huesca et les souscriptions du IIe concile de Tolède, dans Reu. bé.nâd., 1906, t. xxii, p. 257-260.

Les trois premiers canons concernent l’éducation des clercs, leur fidélité à l’évêque dont ils dépendent, l’obligation du célibat. Le quatrième assure aux clercs, leur vie durant, la jouissance du champ qu’ils auront cultivé, de la vigne qu’ils auront plantée ; le dernier interdit le mariage entre consanguins. Deux lettres de Montan sont annexées aux actes du concile. Toutes les deux sont relatives à la consécration du saint chrême, réservée à l’évêque, comme l’avait déjà rappelé le I er concile (can. 20).

liaronius, Annales, an. 531, n. 12-19 ; Pagi, Critica, an. 531, n. 9 ; Labbe, t. iv, col. 1734-1740 ; Hardouin, t. II, col. 1139 ; d’Aguirre, t. iii, col. 152-156 ; Mansi, t. viii, col. 784 ; Ceillier, Hist. générale des auteurs ecclés., 2° éd., t. xi, p. 839-841.

3° Le IIP concile de Tolède eut lieu en 589. Il fut précédé de deux autres assemblées religieuses.

1. En 582, le roi arien Léovigild avait réuni un concile d’éveques ariens : ce concile décréta que les catholiques passant à l’arianisme ne seraient pas rebaptisés et qu’on M’servirait, dans la doxologic trinitaire, de la formule : Gloire au Père, par le Fils, dans le Saint-Esprit. Ce concile est connu parce qui’plusieurs de ses membres, réconciliés avec l’Église, H retrouvèrent au IIIe concile de Tolède et rappelèrent eux-mêmes la première assemblée où Us s’étaient rencontrés.

2. Mansi, sans en marquer le lieu précis, rapporte d’après Grégoire de Tours, Hist. Franc, I. IX, c. xv, I’. L., t. i.xxi, col. 493, que le roi Eu ccarède, empressé de connaître la vérité, ménagea une conférence entre le. évêques caifaoUqnes pour lesquels il éprouvait déjà

une secrète sympathie et les évêques ariens dont il tenait encore le parti. Cette conférence mixte, préparatoire au III » concile, eut lieu en 587, vraisemblablement à Tolède. Ces catholiques firent valoir principalement le caractère de sainteté dont les miracles il la preuve et qui de pouvaient convenir à la

secte arienne. Sur quoi, Reccarède se convertit et fut agrégé à l’Église par saint Léandre, son oncle. Mansi, Conc, t. ix, col. 971-972.

3. Le IIIe concile (589) est d’une importance capitale pour la vie religieuse et politique de l’Espagne. Il marque la conversion du roi arien Reccarède et le retour à l’unité catholique d’un certain nombre d’évêques ariens. On possède de ce concile un procès-verbal assez détaillé. Le roi y fut présent ; il y lut une profession de foi rédigée par lui et y inséra la procession du Saint-Esprit a Pâtre Filioque. Il engagea son peuple à se convertir avec lui et rappela aux évêques le devoir qui leur incombait d’instruire le peuple. Il anathématisait Arius, reconnaissait les quatre grands conciles de Nicée, Constantinople, Éphèse et Chalcédoine et ajoutait à sa déclaration les professions de foi de Nicée, de Constantinople et de Chalcédoine, en complétant toutefois la formule de Constantinople par ces mots : Ex Pâtre et Filio procedens.

Pour affirmer la vraie foi catholique, les évêques rédigèrent vingt-trois anathèmes, auxquels ils ajoutèrent vingt-trois canons disciplinaires. Voici le texte des anathématismes :

1. Quiconque demeure en communion avec les ariens et conserve leur discipline, qu’il soit anathème. — 2. Quiconque ne reconnaît pas que le Fils de Dieu, N.-S. J.-C. a été engendré de la substance du Père avant tout commencement et qu’il lui est égal et de même substance, q. s. a. — 3. Quiconque refuse de croire que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils et qu’il est également éternel et égal au Père et au Fils, q. s. a. — 4. Quiconque ne distingue pas les personnes dans la Trinité, q. s. a. — 5. Quiconque déclare le Fils et le Saint-Esprit moindres que le Père, q. s. a.

— 6. Quiconque n’admet pas que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont une même substance, une même toute-puissance et une même éternité, q. s. a. — 7. Quiconque croit que le Fils ignore quelque chose, q. s. a. — 8. Quiconque attribue au Fils et au Saint-Esprit un commencement, q. s. a. — 9. Quiconque croit que le Fils a été visible et capable de souffrir quant à sa divinité, q. s. a. — - 10. Quiconque ne tient pas le Saint-Esprit pour Dieu vrai et toutpuissant, de même que le Père et le Fils, q. s. a. — 11. Quiconque déclare catholique une foi autre crue celle de Nicée, de Constantinople, d’Éphèso et de Chalcédoine, q. s. a. —

12. Quiconque sépare le Père, le Fils et le Saint-Esprit sous le rapport de la magnificence et de la divinité, q. s. a. —

13. Quiconque croit que le Fils et le Saint-Esprit ne doivent pas être adorés à l’égal du Père, q. s. a. — - 14. Quiconque ne dit pas : Gloria et honor Patri et Filio et Spiritui sancto, q. s. a. — 15. Quiconque défend ou pratique le second baptême, q. s. a. — 16. Quiconque approuve les écrits détestables que nous avons publiés dans la douzième année du règne de Léovigild (allusion des évêques ariens à leur concile de 582) pour faire passer les Homains à l’arianisme, q. s. a. — 17. Quiconque ne rejette pas de la manière la plus formelle lo concile de Rimini, q. s. a. — 18. Nous reconnaissons (ce sont les évoques ariens) que nous avons quitté de la manière la plus explicite l’hérésie d’Arius pour nous attacher à l’Église catholique. Nous professons la foi dont notre roi a fait profession devant le concile et voulons l’enseigner aux fidèles. Que celui à qui cette foi déplaît soit anathème. — 19-22. Quiconque rejelte la foi du concile de Nicée (de Constantinople, d’Éphèso, de Chalcédoine), q. s. a.

Et les huit évêques ariens qui, en se convertissant, promulguaient ces canons, ajoutèrent cette souscription collective :

23. Nous signons de notre propre main cette condamnation des erreurs ariennes. Nous souscrivons aux définitions de chacun do ces conciles de Nicée, do Constantinople, d’Éphèso et do Chalcédoine ; elles contiennent explicitement la doctrine orthodoxe sur la Trinité el l’incarnation. Que celui qui altère cotte doctrine sainte ri si ripai* : de la communion catholique à laquelle nous nous sommes rallié », en soit responsable devant Dieu et devant le monde Hefclo-I.eclcrcq, Iltst. des conc, t. m a, p. 223-225.

I.c roi proposa d’introduire dans le royaami wtsi « 

goth l’usage oriental de reeiter le symbole avant la