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    1. THÉODORE LE STUDITE##


THÉODORE LE STUDITE. ÉCHUS

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b) La grande catéchèse est un recueil analogue, mais les conférences onl pu avoir été rédigées par écrit ; quelques-unes ont une plus grande ampleur, l’ensemble serait aussi plus systématique. Au dire de la Vila A, c. xxxvii, la fxeyaXY) xaTrj/rjTixr), qui exposait en détail les règles du couvent, comportait primitivement trois parties. Il ne s’en est conservé qu’une au complet, la deuxième ; publiée par A. Papadopoulos-Kérameus, Toû ôcûoo ©eoSwpou toû StouSîtou [i.eyaXr) xaTV)"/7]uxri, Bt6XîovSeÛT£pov, Saint-Pétersbourg, 1904, elle comprend 124 conférences. Cozza-Luzi en avait donné 77 dans la Nova Palrum bibliotheca de Mai, t. ix b.

2. Les discours spirituels.

Déjà signalés comme réunis sous le titre de LTavY)yopt.x7] £SE6Xoç par la Vita A, c. xxxviii, ils sont, dans l’édition de P. G., col. 688-901, au nombre de treize. Le premier, De abstinentia, doit sans doute être rattaché à la Grande catéchèse. Discours d’apparat prononcés aux grandes solennités, fête de la sainte Croix, de Pâques, de la dormition de la Vierge, de saint Jean-Baptiste, des apôtres Jean et Barthélémy, ils développent longuement les enseignements spirituels que donnent ces solennités. Les trois derniers sont des éloges funèbres de l’higoumène Platon, oncle de Théodore, du solitaire Arsène, l’un des héros du monachisme primitif, enfin de Théoctista, la mère de l’orateur. Le premier et le troisième de cette série abondent en détails intéressants sur la famille de Théodore et les diverses conjonctures auxquelles elle a été mêlée.

3. Les petits écrits ascétiques, liturgiques et canoniques.

— On trouvera rassemblés dans P. G., col. 1681-1757, et provenant de diverses sources : des Capitula, au nombre de quatre, débris sans doute d’un ouvrage plus considérable, où devait être exposée la doctrine spirituelle de l’auteur ; une Explication de la liturgie des présanctifiés, simple description de ce rite beaucoup plus fréquemment célébré chez les Byzantins que chez nous ; une AiSacxaXioc ypovixv) -njç (aovtjç toû StouSîoo, sorte de calendrier des jeûnes et des fêtes du couvent ; une’Ytvotwedcuç xocTaaTàaewç -njç |i.év7]ç toû StouSîou, coutumier du même couvent ; des Canons pénitentiels qui représenteraient un pénitentiel en miniature (les sanctions jadis proposées par les lettres canoniques de saint Basile y sont bien adoucies) ; on ne confondra pas ce court recueil avec la Liste des pénitences imposées dans le monastère pour les diverses transgressions de la règle, les peines le plus souvent infligées étant des jeûnes ou des métanies (prostrations). On rattachera à ces opuscules le Testament spirituel de Théodore, ibid., col. 1813-1824 : après avoir fait sa profession de foi, celui-ci y désigne son successeur, à qui il fait, ainsi qu’à la communauté, les recommandations convenables.

Écrits polémiques.

Théodore a pris une part

active à deux grandes controverses : contre les mœchianistes et contre les iconoclastes. Les écrits de la première catégorie ont disparu, sans doute à la suite de la condamnation portée contre eux par le patriarche Méthode. Ci-dessus, col. 294. Dans une lettre à son frère Joseph, Théodore fait allusion à des cahiers (TETpâSeç) qu’il a envoyés à celui-ci et qui contenaient un syntagma, ou traité relatif à la question. Il y avait rassemblé des textes surtout patristiques. Epist., i, xliii, col. 1064 D. Dans une autre lettre adressée à Naucrace, qui devait être son successeur, il est aussi question d’un traité (7rpayp.aTsîa), composé par Théodore : Iiep ! tîjç xaôôXou olxovojiiaç : sur la politique d’économie (de concession) en général. Il s’y expliquait sur les exemples que ses adversaires cherchaient dan «  l’histoire ecclésiastique pour justifier leur opportunisme. Epist., i, xlix, col. 1085 D.

Tous les écrits relatifs à la querelle des saintes

images ne se sont pas conservés. Au début du premier discours contre les iconoclastes, Théodore fait allusion à un 2ty)Xi.tsuti.xÔç Xôyoç, où il faisait sommairement le procès de ceux-ci. P. G., col. 329 A. Dans trois lettres adressées au patriarche de Jérusalem, à l’higoumène de Saint-Sabas et à celui de la Grande-Laure, notre Studite parle de cahiers, -reTpâSia, qu’il leur envoie et qu’il soumet à leur jugement ; il y a consigné, dit-il, les arguments des iconoclastes et les réponses qu’il leur a faites. Epist., II, xv, xvi, xvii, col. 1164 C, 1168 C, 1 173 A. S’agirait-il du même ouvrage ? En tout état de cause il ne s’en est rien gardé.

Mais il subsiste trois Discours réfutant les iconomaques, ’AvTipp7)Tixol Xôyoi xctTà eîxovo(i.à"/tov, P. G., col. 328-436, les deux premiers sous forme de dialogue entre un hérétique et un orthodoxe, le troisième rédigé comme un traité en règle, qui dès le début énonce les thèses à prouver, les appuie des arguments convenables, réfute au passage les objections des adversaires. On remarquera que toute l’argumentation se rapporte au culte dû à l’image du Christ ; ce n’est qu’en passant qu’il est traité — et par voie d’analogie — de la vénération due aux icônes représentant la Mère de Dieu ou les saints. Et Théodore, avec une grande rigueur théologique, déduit la légitimité de la confection des images représentant le Christ de la considération de la doctrine christologique elle-même. Voir ici l’art. Images (Culte des), t. vii, col. 802-804, où sont bien résumés les arguments de notre auteur. Dire que l’on ne peut représenter le Christ parce que, du fait de sa nature divine, il est incirconscriptible, c’est tomber dans le monophysisme, car c’est ne pas reconnaître une des propriétés de la nature humaine du Sauveur qui est d’être circonscrite et limitée.

Pour répandre leur doctrine, les iconomaques s’étaient avisés de composer de courts poèmes où ils exaltaient, par exemple, au détriment du culte des images, celui de la croix, qu’ils entendaient bien conserver. Il s’est conservé un petit écrit de notre Studite, "EXey/oç xal àvocTpoTCT) tôjv àaé6cov uowjfxdcTcov, P. G., col. 436-478, où sont cités et réfutés ces « iambes » des iconomaques. Non seulement Théodore en discute plus ou moins longuement la doctrine, mais il leur oppose des compositions poétiques — il était poète, nous le verrons — de même facture et triomphant des mêmes difficultés de versification : acrostiche double, etc. Ce traité nous a ainsi conservé quelques-uns des petits poèmes composés par les iconomaques de la seconde période. Il se termine par une discussion en toutes formes de la décision synodale de 81 5 redonnant vigueur aux définitions du concile iconoclaste de Hiéria. Ci-dessus, col. 291.

De caractère plus scolastique sont les IIpo6Xr)u, aTâ Tiva 7vpôç eîxovofxâxouç, questions d’ordre dialectique posées aux adversaires des images et réponses à des arguments de même ordre opposés par ceux-ci. Ibid., col. 477-485. Nous avons dit ci-dessus, col. 292, l’origine et la signification des sept Capita adiwrsus iconomachos. A quoi il faudrait ajouter le discours tenu devant Léon l’Arménien, avant le déchaînement de la persécution, ci-dessus, col. 291, et qui a été plus ou moins arrangé par l’auteur de la Vita A, c. lxv-lxxii, col. 173-181 ; enfin une lettre à l’higoumène Platon qui exprime peut-être de la manière la plus claire la doctrine complète de Théodore sur les images. Ibid., col. 500-505.

Correspondance.

Il reste de Théodore un nombre

considérable de lettres qui onl été primitivement groupées en cinq livres. Le 1. lest censé contenir un choix des lettres écrites pendant le premier et le second exil (57 pièces) ; le 1. II rassemblerait un bon nombre de pièces datant du troisième exil (221). Tout cela dans P. G., col. 904-1669. En sus de quoi ont été publiés par