Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.2.djvu/758

Cette page n’a pas encore été corrigée
301
3018
SYRIENNE (ÉGLISE). L’ÉCRITURE


1928 ; J. Huby, .411/o » r de la question synoptique, dans Recherches de science religieuse ! 1924, p. 78-94 ; le même,

L’Évangile et les Évangiles, Paris, 1 i"28 ; P. Yannutelli, De evangelioram origine, Homo, 1923 ; le même, Qusestiones de sgnopttels evangeliis, Home, 1933 ; le même, Synoptica, Commentera trimestres, depuis 1936 ; Dom J. Chapman, Maithew, Mark and Luke, A study in the order and interrelation o/ the Synoptik-Gospcls, Londres, l l J37.

Son-catholiques.

J. llawkiiis, (force Synopticx, Oxford,

1899 ; P. Wernle, Die synoptisehe l-’raye, Fribourg-en-H. , 1900 ; C. Weiszæcker, Untersuchungen ûber die evangelische Œschichte, ihre Quellen und den Gang ilirer Entwickelung, Tubingue, 1901 ; J. Wellhaussen, Einleitung in die drei ersien Evangelien, Berlin, 1905 ; F. Nicolardot, Les procédés de rédaction des trois premiers évangélistes, Paris, 1908 ; H. Weiss, Die Quellen der synoptischen Veberlicferung, Leipzig, 1908 ; A. Harnack, Sprùche und Reden Jesu, Leipzig, 1907 ; N.-H. Slanton, The synoplic Gospels (part. II de 271e Gospels as historical Documents), Cambridge, 1909 ; Studies in the synoptic Problem, edited by W. Sanday, Oxford, 1911 ; M. Goguel, Les Êv<vigiles synoptiques (t. I de l’Introduction au Souvenu Testament, Paris, 1923) ; V. Bussmann, Synoptisehe Studien, I-III, Halle, 1925-1931 ; V. Larfeld, Die neutestamentlichen Evangelien in ihrer Eigenart und Abhàngigkeit, Guler*oh, 1925 ; B.-H.Streeter, The four Gospels, Londres, 1920 ; J.-H. Ropes, The synoptic Gospels, Cambridge, 1934.

M. Venard.

    1. SYRIENNE (ÉGLISE)##


SYRIENNE (ÉGLISE). — I. Généralités. II. La sainte Écriture (col. 3018). III. La tradition et les symboles (col. 3019). IV. Le droit canonique (col. 3021). V. La liturgie (col. 3024). VI. Les théologiens (col. 3028). VIL La dogmatique (col. 3031). VIII. La théologie sacramentaire (col. 3047). IX. L’organisation (col. 3070). X. Coutumes particulières (col. 3084).

I. Généralités.

Couramment l’appellation d’Église syrienne s’applique à l’Église syriaque catholique, l’une des Églises syriennes existant de nos jours. En effet, on dénomme syriens non seulement tous ceux qui habitent la Syrie, mais encore ceux dont le rite emploie la langue syriaque : ainsi les syriens orientaux sont d’une part les nestoriens ou assyriens et d’autre part les chaldéens passés au catholicisme. Cf. art. Nestorienne (Église), t. xi, col. 157-323. Les Maronites sont des syriens occidentaux ayant une organisation spéciale et indépendante. L’article Maronite (Église), t. x, col. 1-142, a retracé leur histoire et leur organisation. Les luttes christologiques ont divisé très tôt l’Église de Syrie et sa métropole Antioche. Cette question si complexe a été traitée dans différents articles de ce dictionnaire. Pour une vue d’ensemble sur le christianisme aux premiers siècles et les schismes qui ont déchiré la Syrie, voir art. Antioche, t. î, col. 1433-1435. C’est pourquoi des patriarches se sont succédé à Antioche, tantôt unis à Rome et tantôt séparés d’elle jusqu’à l’établissement de plusieurs hiérarchies distinctes et juxtaposées, en lutte les unes avec les autres. Finalement le gros de l’Église d’Antioche a passé au monopbysisme et a trouvé dans la langue syriaque une protection pour son autonomie. Cette dissidence est proprement l’Église jacobite. A partir du xviie siècle des groupements jacobites se sont convertis et ont eu une organisation et un patriarche soumis à la juridiction du Saint-Siège.

Ceci explique comment plusieurs patriarches se disent patriarches d’Antioche et de tout l’Orient : le patriarche maronite ; le patriarche grec orthodoxe, cf. art. Antioche, t. l, col. 1390 ; le patriarche grec melkite ou catholique, ibid., col. 1110 1120 ; le patriarche latin, ibid., col. 1420-1125 ; le patriarche jacobite qui est à la tête des syriens occidentaux ou syriens orthodoxes comme ils se nomment (on les appelle encore syriens monophysites, ibid., col. 14251 130) ; enfin le patriarche syrien catholique qui pré side aux destinées du petit groupement des jacobites convertis, ibid., col. 1430-1 133.

Le présent travail essaie de compléter ce qui a été dit à propos des jacobites de Syrie et des syriens catholiques et de coordonner les différents travaux épars dans ce dictionnaire sur la théologie des syriens jacobites et sur l’organisation des monophysites de Syrie el des catholiques. Il se contentera très souvent d’y renvoyer. Il ne nous appartient pas de retracer les origines de l’Église jacobite. On a déjà vu à l’art. Antioche, t. i, col. 1425-1 127, les origines du patriarcat jacobite et, col. 1427-1430, l’histoire. du patriarcat avec sa sit nation et sa statistique au début de ce siècle. Pour ce qui concerne l’histoire du retour d’une partie de ce patriarcat au sein de l’Église catholique et la formation du patriarcat syrien catholique, voir ibid., col. 1430-1433, avec un bref aperçu sur sa situation et sa statistique au début du xxe siècle. Pour une étude plus étendue on doit recourir aux différentes chroniques de Barhebrœus et de Michel le Syrien que nous citons fréquemment dans ce travail ; on trouvera le titre des différentes éditions à la bibliographie de cet article. Mgr I. Armalet a publié en arabe dans la revue Al-Machriq l’histoire du patriarcat syrien d’Antioche, t. xxi, 1923, p. 494sq., 589sq., 660sq., et, dans l’année suivante, une étude sur les maphrians qui se sont succédé en Mésopotamie pour gouverner les jacobites d’Orient. La formation du patriarcat syrien catholique a été retracée par D. E. Naqqaché, Inaiat Al-Rahman ft hidâyat as-Sûryan (La providence du Miséricordieux dans le retour des Syriens), Beyrouth, 1910. L’Église maronite a joué un grand rôle dans le retour des jacobites, voir art. Maronite (Église), t. x, col. 118 sq., et P. Raphaël, Le rôle des maronites dans le retour des Églises orientales, Beyrouth, 1935, p. 143-185. Pour les Églises jacobite et catholique des Indes, voir l’article suivant : Syro-Malabare (Église).

IL La sainte Écriture dans l’Église syrienne.

— 1° Le canon des saintes Écritures. — Le grand docteur jacobite Barhebræus donne la liste des livres saints selon le canon 81 des apôtres. « Voici pour vous, clercs et laïques, la liste des saints livres de l’Ancien Testament : cinq livres de Moïse, un de Josué Bar Noun. un des Juges, un de Ruth, un de Judith, quatre des Rois, deux des Chroniques, c’est-à-dire des Paralipomènes, deux d’Esdras, un d’Esther, un de Tobie, trois des Machabées, un de Job, un de David contenant 150 psaumes, cinq de Salomon, seize livres des Prophètes. En dehors (du canon), vous aurez un livre du fils de Sirach pour l’instruction des jeunes gens. — Nos livres du Nouveau Testament sont : les quatre évangiles, quatorze épîtres de Paul, deux de Pierre, trois de Jean, une de Jacques, une de Jude, deux de Clément, huit livres des mystères du même Clément (Octateuque de Clément) et les Actes des apôtres. » Livre de la direction, c. vii, § 9 ; cf. Nomocanon, éd. Bedjan, p. 103 sq. Ce canon est pris à la lettre du 1. V II I de l’( ht al clique de Clément, can. 82 (84) ; cf. édition Nau, dans le Canonisle contemporain, t. xxxvi, 1913, [). 156 sq.

Puis Barhebræus explique ce qu’il entend par les livres des Bois (Samuel et les Livres des Bois) et il ajoute « nous ne reconnaissons à Salomon que quatre livres : les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques, la grande Sagesse et peut-être un cinquième : les profondes paraboles attribuées a. Salomon et qui sont de Suzanne, livre qui est compté avec celui de Danisl ». Il continue : » D’après un canon d’Athanase le Grand, les livres de la grande Sagesse, de l’Ecclésiastique, d’Esther, de Judith, de Tobie, celui qui est appelé Diale.veis des Apôtres (le I. XIII de l’OctateU que de Clément) et celui du Pasteur ne sont pas consi-