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SYMÉON MÉTAPHRASTE — SYMÉON STUDITE


graphica græca, Bruxelles, 1909, p. 273. Ces questions et d’autres ne pourront recevoir de solution ferme qu’après des éditions vraiment critiques. Or, celles-ci seront assez malaisées : on aura parfois jusqu'à une centaine de témoins à dépouiller.

Sauf en ce qui concerne l'œuvre hagiographique, nous ne mentionnons ici que les travaux non signalés au cours de l’article.

I. Ouvrages généraux.

Allatius, De Symeonum scriptis diatriba, Paris, 1661, P. G., t. exiv, col. 19 sq. ; Acta SS., Januarii, 1. 1, c. i, § 3 ; Fabricius, Bibliotlt. græca, Hambourg, 1726-1737, t. vi, p. 509 sq., t. ix, p. 48 sq., t. x, p. 296-329 ; K. Krumbacher-A. Ehrhard, Gcschichte der byz. Literatur, Munich, 1897, p. 200 sq., 358 sq., 718 sq. et passim. — Pour la Vie ajouter : H. Delehaye, La Vie de saint Paul le Jeune et la chronologie de Métaphraste, dans lïev. quest. hist., juillet 1893, p. 49. — Sur la chronique, ajouter : Patzig, Léo Graintnaticus und seine Sippe, dans Byz. Zeitschr., t. III, 1894, p. 470 sq. ; S. Chestakov, Les manuscrits de Syméon logothète (en russe), dans Viz. Vremennik, t. v, 1898, p. 19 sq. ; C. de Boor, Die Chronik des Logolheten, dans Byz. Zeitschr., t. vi, 1897, p. 233 sq. ;

D. Serruys, Recherches sur l’Epitome, ibid., t. xvi, 1907, p. 1 sq. ; V.-N. Zlatarski, Les données sur la Bulgarie dans la Chronique de S. Métaphraste (en bulgare), dans le Sbornik narodni oumotvoreniia, t. xxv, 1908. — Sur les extraits de Macaire : G.-L. Marriott, Symeon Metaphrastes and the seven homilies oj Macarius of Egypt, dans Journal o/ theol. studies, t. xviii, 1917, p. 71 sq. ; du même, The Tractate of Symeon Metaplirasles « De perjectione in spiritu », ibid., t. xix, 1918, p. 331 sq.

II. Œuvre hagiographique. — Éditions : A. Lipomani, Tomus V vitarum sanctorum patrum numéro nonaginta trium per Simeonem Metaphrastem… conscriplarum et… latinitate donatarum, Venise, 1556 ; tomus VI vitarum sanctorum priscorum patrum…, Rome, 1558 ; tomus VII vitarum sanctorum patrum…, Rome, 1558. Les traductions sont de G. Hervet, Fr. Zino de Vérone et Sirlet. Les traductions dites de Surius sont celles de Lipomani, P. G., t. cxv-cxvi, éd. J.-B. Malou. On peut citer une adaptation néogrecque d’A. Landos, Nïoç LTapâSeicroç, Venise, 1641, et Néov 'Ex), 6-firjv, Venise, 1679.

Plusieurs Vies ont été éditées dans le texte grec après la publication de la Bibliotheca hagiographica græca (1909). On les trouvera dans Xpu(TO<TTO[ « 5cà, Rome, 1908, édit.

E. Batareikh (Chaînes de saint Pierre) ; B. Latisev, Menologii byzantini seeculi X' quæ supersunt fragmenta, Saint-Pétersbourg, 1911-1912, t. i et ii en appendice (SS. Parthenios, Nicéphore, Biaise, Sainte Vierge, Saint Jean-Baptiste) ; H. Delehaye, Les saints stylites, Bruxelles, 1923 (saint Alype).

III. ÉTUDES DANS L’ORDRE CHRONOLOGIQUE. A. Ram baud, L’empire grec au X » siècle, Paris, 1870, c. v ; V. Vasilievskij, La vie et les œuvres de Syméon Métaphraste (en russe), dans le Journaldu ministère de l’Instruction publique, Saint-Pétersbourg, t. ccxii, 1880, p. 379 sq. ; A. Ehrhard, Die Legendensammlung des Symeon Metaphrastes und ihr ursprungslicher Bestand. Eine palaographische Studie zur griechischen Hagiographie im Festchrift zum 1100 jàhrigen Jubilàum des Deutschen Campo Sanlo in Rom, Fribourg-enB., 1896, p. 46 sq. (première étude sur les mss de Paris) ; cf. une analyse dans Byz. Zeitschr., t. vi, 1897, p. 198 sq. ; du même, Forschunyvn zur Hagiographie der griechischen K irche vornehmlich auf tir und der hagiographischen Hss. von Mailand, Mùnchen und Moskau, Rome, 1897, extrait de Rômische Quartalschrift, t. xi, 1897, p. 67 sq. ; cf. analyse dans Byz. Zeitschr., t. vii, 1898, p. 231 sq. ; critique de 1 1. Delehaye, Les ménologes grecs, dans Analecta bolland., t. xvi, 1897, p. 3Il sq. ; réponse de A. Ehrhard, dans Rom. Quartalschr., t. xi, 1897, p. 531 sq. ; cf. Byz. Zeitschr., t. vii, 1898, p. 473 sq. ; réplique de H. Delehaye, Le ménologe de Métaplirasle, dans Anal, bail., t. xvii, 1898, p. 449 sq. ; Bibliotheca hagiographica græca, Bruxelles, 1909, Synopsis metaphrastica, p. 267 sq., donne l'état des recherches à cotte époque ; A. Ehrhard, Ueberlieferung und Bestand der hagiographischen Literatur der griechisclwn Kirclie von den Anfàngen…, surtout Erster Teil, t. ii, p. 306-717.

J. Gouillard. 5. SYMÉON MÉSOPOTAMITÈS.

Un bon nombre de manuscrits, dont les plus anciens ne dépassent sans doute pas le xiiie siècle, lui attribuent

un sermon sur la constante pensée de la mort, édité pour la première fois en latin dans la Max. bibl. veter. Pair, de Lyon, t. vii, 1687, col. 1228, et en grec par G. Cozza-Luzi dans la Nov. Pair, bibliolh. de A. Mai, t. vii, part. III, Rome, 1871, p. 1-3. La pièce ne présente rien de bien original. Elle interprète allégoriquement la figuration orientale traditionnelle du rôle joué au jugement par les anges et les démons : les premiers sont les vertus acquises par rame en cette vie ; les seconds, les vices dont elle s’y est chargée ; cf. sur toute une littérature analogue, H. Gelzer, Leonlios von Neapolis, Leben des heiligen Johannes des Barmherziyen, Fribourg, 1893, p. 146-147.

Ce sermon est parfois attribué à saint Éphrem le Syrien ; c’est ainsi qu’il se trouve par exemple, dans l'édition latine des œuvres de ce docteur par Caillau, t. v, Paris, 1844, p. 31-33. Néanmoins l’attribution semble rare dans la tradition grecque de ses écrits, elle est même absente des recueils éphrémiens un peu étendus, tandis qu’elle se rencontre dans des codices très mêlés, par exemple le Paris, gr. 269, fol. 252 v°. Certains mss attribuent la pièce à saint Syméon Stylite le Jeune, par exemple VAthon. Iviron 4493 du xviiie siècle. Les éditeurs de la Maxima Bibliotheca de Lyon hésitaient entre les deux Syméon Stylites. Bref, le problème de l’authenticité est assez embrouillé.

S’il faut retenir le nom de Syméon Mésopotamitès (les suscriptions des manuscrits donnent concurremment fi.£C07toTa[j !.ÎTr)ç et M£ao7roTa[iiaç), peut-être avonsnous à faire à un moine du couvent épirote dit toù Me(TOTCOTâji.ou. Ses membres sont appelés pieaoTTOTauiTai. dans un acte du patriarche Jean Glykis (1316-1320), cf. P. G., t. clii, col. 1088-1089, rendu en leur faveur. Le monastère était encore relativement récent à cette époque ; il a pu être fondé au début du despotat d'Épire, indice chronologique peut-être utile à retenir. L'épithète de [ieaoTcoTa(i.ÎT' ! r)ç paraît encore plusieurs fois, au cours du xiiie siècle, à propos de divers personnages.

Ajouter aux ouvrages cités dans l’article : O. Bardenhewor, Geschichte der altkirchlichen Literatur, t. v, Fribourg, 1932, p. 73. Sur le couvent roC ii, E(T07t0T&(X0li quelques détails dans N : 'oç t EXA7]Von, V7)[i(i)V, t. x, 1913, p. 462 ; sur les différents Mésopotamitès connus : un Constantin, cf. ibid., t. xiii, 1916, p. 20 ; un Joseph, cf. N. Festa, 771. Duc. Lascar, epistulæ, Floience, 1898, p. 150-158.

J. Gouillard.

    1. SYMÉON STUDITE LE MODESTE##


6. SYMÉON STUDITE LE MODESTE, ô eùÀaëVjç (vers 916-986) n’aurait sans doute pas laissé de nom à l’historien, s’il ne lui était échu, pour le célébrer, voire le canoniser, un disciple incomparablement plus marquant que lui, son homonyme le « Nouveau Théologien ». Le principal monument de ce culte, une biographie (cf. Vie de Syméon le Nouveau Théologien, édit. I. Hausherr, Rome, 1928, n. 72) a disparu sans espoir ; il nous en reste cependant des témoins — soigneusement réunis dans l’introduction à l'édition citée, p. xxxviii sq. — dans les écrits du fils spirituel, et dans la Vie de celui-ci par Nicétas Stéthatos. Ce sont il est vrai, pour l’ordinaire, plutôt des éloges ou des généralités que des faits.

Le plus clair est qu’il passa au monastère de Stoudios les quarante-cinq années de sa vie monastique (Vie de Syméon…, op. cit., n. 72). Il ne se plia sans doute jamais entièrement aux sages us et coutumes de la communauté studitc, bien qu’il fût probablement plus docile que son protégé. On croit du moins le deviner à ce que celui-ci nous rapporte : ce moine, bénéficiaire et apôtre du don des larmes, favorisé abondamment de la conscience de son état de grâce, recommandant des auteurs tels que Marc l’Ermite, incliné à fuir le commeice de ses frères, détonait dans son milieu. L’encouragement qu’il dut donner