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SI ici NICOLAS) — SUFFISANTE (GRACE)


proposa au pape trois candidats parmi lesquels l i ^ 1 1 rait Nicolas Succi. Benoit XII. indigné de la violation par le chapitre des droits du Saint-Siège, qui s’était réservé la nomination directe des évêques dans les États pontificaux, auxquels Assise appartenait, écarta les trois candidats en question et nomma le franciscain français Pastor de Serrescuderio. Voir llull. francise.. t. vi. n. T."). p. 51-52. Après la promotion de ce dernier à l’archevêché d’Embrun, Benoit XII éleva, le 15 mais 1339, Nicolas Succi au sie^e d’Assise ; le 15 avril 1341,

il le nomma son vicaire pour Rome et le I’. Succi mourut entre le 12 avril et le 1 I août 1348.

Il paraît avoir été un des rares franciscains qui aient suivi la doctrine de saint Thomas d’Aquin dans son enseignement, comme il résulte de ses ouvrages. Il est. en effet, l’auteur de deux tables détaillées de deux ouvrages de saint Thomas, à savoir de la Pars /*-//* de la Somme théologique et du commentaire sur le IV 1’livre des Sentences, composées sur la demande du cardinal Matthieu Orsini. Ces deux tables, sont conservées dans le niv 552, fol. lr"-131r u et fol. 132r°-286v° de la bibl. communale d’Assise. La Tabula super secundo, secundee sancti Thomse, mutilée au début, commence dans le ins. d’Assise : accusatorem ad tallionem condemnare. Hoc tamen locum non habet quando ex justo errore propter ignoranliam et involunlaric quis accusai (probablement fol. 2 r° de l’original), alors que de fait elle débute : Abraham caslilalem conjugalem habuit in actu (cf. L. Alessandri, Inventoria

dell’anlica biblioleca ilel s. convenlo di S. T’ranccseo in Assisi. contpilato net 1381, Assise, 1906, Biblioteca sécréta, n. CCCXCIX, p. 113). Cette Tabula termine : et qualiter isla duo peccata in uno concurrere possunt notatur 113.2.a.b. D’après la rubrique à la fin de l’ouvrage, Nicolas Succi aurait terminé cette Tabula le 21) juin 1335. Quant à la’Tabula super quarlum Sententiarum sancti Thomse, le prologue débute : Ail evidenliam tabulée injrascri ptse est primo sciendum quod cum isle liber dividutur in distinctiones et queestiones tantum, nom articuli ad numerum queestionum SUni redueli propter brci’ilalem colationis et clarilatem… et le texte lui-même commence : A. prout est prsepo sitio dénotai principale agens sed turc prsepositio per dénotât causant instrumentaient. I. 12. b. Aaron sacerdos fuit et pontifex et finit : Ypocrita faciens bonum spiriluale propter luiidem liommum sipnonium non commiltit. quia favorem prsedictum usurpai per modum futuri, quod est involuntaria convnunicatio et ideo ibi nulla est emplio pcl vendilio. 29. m., . De la rubrique finale il résulte que cette’Tabula fut terminée le 17 mars 1335. Cette Tabula est mutilée à la fin, car l’index des titres s’arrête à libcriiiu urbilriiiin. de sorte quan moins un folio fait défaut.

Outre les ouvrages déjà cités, voir !.. Wadding, Annales minorum, : î’éd., i. vii, an. 1339, n. ii, Quaracchi, l’.)’A2,

p. 266 ; an. 1341, n. i, p. 2’.CJ ; (’.. Kubcl, 1 1 icnircliiii catho lica medii eevi, 1. 1, ’! éd.. Munster, 1913, ». 113 ; A. Crtstofani, Storie rP.ivsiM. i. i. ssiM’, L875, p. 225-226, 253-254 ; Disamind degli scriltorie dei monumenti riguardanli s. liulinn vescovo c marlire di Assisi, AssiM>, 17 ! » 7, p. 282-2NI.

A. Teetært.

    1. SUESSA (François de)##


1. SUESSA (François de), frère mineur capucin italien du xvir siècle. Né aSuessa.cn 1598, de la

noble famille Pascali, il entra en 161 I. âgé à peine de seize ans, au noviciat de la province de Naples, à Caserte, où il émii ses vieux le l octobre 1615. H

exerça dans l’ordre les charges de lecteur de philosophie cl de théologie, de gardien, de déflniteur provincial cl de commissaire général dans diverses autres

provinces. Prédicateur célèbre, il parut dans les prin

Clpales chaires de l’Italie et mourut a Naples. le 16 H" vendue 1678, au couvent de I’Immaculée Concept ion.

(, i. Emmanuel de Naples, Memorie storiche cronologi

ehe allenenti a /J. minori rappuceini délie provincia di Napoli, à l’année 1678, inédit, conservé dans les archives de la province capucine de Naples. Selon ces données, ce serait donc à tort que Thomas de Masi, Memorie storiche degli Aurunci, Naples, 1761, p. 124, dit cpie François de Suessa (dans le monde Marius Pascali) aurait appartenu d’abord au clergé séculier et aurait clé même chanoine de la cathédrale de Suessa. puisque, dans ce cas, il ne serait entré dans l’ordre des capucins qu’à un âge plus ou moins avancé ; ce qui contredit les notices du chroniste Emmanuel de Naples. Il est l’auteur des ouvrages suivants inédits. mais tout prêts déjà pour l’impression : Integer cursus philosophicus, en deux vol. et Cursus theologicus, en trois vol., qui, en 1 « SiSli, étaient conservés au couvent de l’Immaculée-Conception des capucins à Naples.

N. Toppi, Biblioteca napolitana, Naples, 1678, p. 360 ; C. Grassi, Discorso historiale sopra l’inopinata ed improvisa partenza, clic fece da Como il 28 tTaprile l’anno di nostra suinte 1639 il spiritualissimo paire cappuccino /r. irancesco do Si-.sn. finito c’hebbe con maraviglioso profitto délie anime il suo quadragesimale, li sermoni ilelle quarant’hore <’< ire l tn die lu- < telle /este pasquali, Ci m ici, 1642 (important et rare) ; Apollinaire de Valence, Bibliotheca /r. min. capuccinorutn prou. Neapolitanæ, Home, 1886, p. 94.

A. Teetabrt.

    1. SUESSA François de Saint-Joseph##


2. SUESSA François de Saint-Joseph, frère mineur déchaussé espagnol de la fin du XVT 3 et du début du xvir siècle. De la province de saint Jean-Baptiste de Valence, il fut envoyé en lli()<S à Home par le délinitoire provincial, pour y présenter à Paul Y le procès d’information sur la vie les vertus et les miracles de Pascal Baylon. Pendant son séjour à Home, il fut pénitencier de Saint -Jean de l.atran et écriv il un opuscule pour la défense de l’immaculée conception de Marie, dans lequel il se propose de prouver la thèse suivante : Si sententia illorum qui injallibilitatem fudicii Ecclesiæ m canonizalione sanctorum asseveraid, tenenda censeatur, prohibenda est omnino sententia asscrenliuin sane/issimam niri/inem Mariam in ariijinali peccato laisse conceptam, irreprehensibili manente Ecclesiæ auctoritale, aliter hactenus permittente, conservé dans la bibl. de l’Académie nivale de l’histoire a Madrid. Papcles de jesuilas. t. vii, n. 94.

P. Saura, Carias île personajes illustres pidienda la beatificaciôn g canonizaciôn del bienauenturado /r. Pascuai liai-I 6n, dans Archioo ibero-americano, t. ix, mis, p. 164 ; v. Lôpez, recension de l’ouvrage de E. Toda y GUell, Bibliografta espangola d’Italia, t. iv, Castell de Sanl Miquel d’Escornalbou, 1930, dans la même revue, t. xx , 1931,

[.. 113.

A. Teetabrt.

    1. SUFFISANTE (GRACE)##


SUFFISANTE (GRACE). La notion de la’j.i ice suffisante par opposition 1 1* grit, 2 efficat : ait-, étudiée principalement à Grâce, i. vi, col. 1655-1662. Mais au y a louché également, en fonction des différents systèmes théologiques, à Conoruismb, t. m. col. 1121 ; a Molinisme, t. X, col. 21(10. 2139, 2156, 2171 : a Jansénisme, l. vin. col. 33.-). 338, 348, 371. 380, 382-384, 3, s7 3H7. 179-485,.")12 : cf. Augustin (Saint), t. i. col. 2968 sq., 2 !)7.->sq.. 2978, 2982 ; Pbbvuri iu. I. xiii. col. 7 I 76.

Nous ajouterons ici deux remarques qui permettront d’esquisser une solution nouvelle concernant les rapports de la grâce suffisante et de la grâce efficace.

i" Il sérail exagéré de proposer la distinction entre grâce efficace et grâce suffisante, au sens où les théologiens modernes l’entendent habituellement, comme l’expression d’une doctrine catholique. I.a doctrine catholique, fondée sur la révélai ion et précisée par les documents du magistère, nous oblige a ci m fesser qu’aucune bonne œuvre ne peut être accomplie d’une manière utile au salul que par la grâce de Dieu et que Dieu accordera a ses prédestinés la grâce qui doit