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STANCARO [FRA NÇOIS)

STAPF (AMI5HOISK)

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que nul no vient au Père si ce n’est par le Christ », disaient avec dépit ses adversaires ! Ibid., p. 11)2.

Enfin, Stancaro tirait de sa théorie une application à la prière. A l’entendre, toute oraison devait Être dirigée à la Trinité entière au nom du Christ homme, seul médiateur. Quoi qu’il en soit, le stancarismr ne fui qu’un orage passager, d’une violence exceptionnelle, mais sans lendemain.

Les sources principales ont été indiquées au cours do l’article : Wotschke, Ihr Briefwechsel der Schweilzer mit den Polen, Leipzig, 1908 ; Corpus rtformatorum. — Voir aussi Loblenecki, Historia reformationis Polonicse, Preistadii (Amsterdam), 1685, t. I, c. v, et t. II, c. vi ; Rcgenvolscius (Wengierski), Sgstema historico-chronologicum Ecclesiarum Slavonicarum, Utrecht, 1652 ; Dalton, Laseiana nebst den SUesten eoangelisehen Synodalprotokollen Polens 1055-lôfil, Berlin, 1898.

L. Cristiani.

    1. STAND ISH Henri##


STAND ISH Henri, frère mineur anglais du xvr' sièele. — Originaire de Standish, dans le Laneashire, il étudia aux universités de Cambridge et d’Oxford, où il fut promu maître en théologie. Il fut prédicateur à la cour de Henri VIII et, en 1515, exerça la charge de gardien au couvent de Londres, où la même année il attaqua un sermon de Richard Kidderminster, abbé de Winehcombe. Celui-ci y soutenait que l’acte récemment promulgué, d’après lequel les assassins, les voleurs d'églises et les cambrioleurs seraient destitués de leur dignité ecclésiastique, s’ils n’avaient point reçu les ordres sacrés, était contraire à la loi de Dieu et aux libertés de l'Église. Standish au contraire prétendait que cet acte officiel n’atteignait point la liberté de l'Église, parce qu’il avait en vue le bien général de la nation entière ; il gagna de la sorte la confiance du roi, de la cour et du peuple. Il semble avoir été aussi provincial et, en 1518, il fut promu, sur la demande du roi, évêque de Saintvsaph. En 1524, il fut envoyé par le roi au Danemark pour y accomplir une mission importante et. en 1528, il fut nommé conseiller pour la défense des causes des pauvres dans la King’s court of requests.

Henri Standish s’est surtout rendu célèbre par la défense acharnée de ce qu’on appelle 1' « Old Learning » en Angleterre et son opposition radicale à l’introduction de toute nouveauté. Ainsi il s’efforça de susciter, en 1516, une opposition collective et combinée contre les œuvres d'Érasme et c’est à cette occasion qu’il composa, semble-t-il, son traité : Contra versionem Novi Testamenti jactam per Erasmum, ainsi que l’ouvrage : De non edendis in vulgari sacris Bibliis. Il prêcha, en effet, en 1520, contre l'édition du Nouveau Testament faite par Érasme et ne cessa d’invectiver a la cour contre les écrits de celui-ci, ce qui lui valut d’amères ripostes de l’humaniste.

Lors du procès introduit par Henri VIII pour obtenir la dissolution de son mariage avec Catherine d’Aragon, la reine choisit Henri Standish comme son principal conseiller et c’est dans ces circonstances qu’il doit avoir écrit son traité : De malrimonio Ccdharinse régime cum Henrico VIII non dissolvendo, que tous les bibliographes lui attribuent. L'évcque de Saint-Asaph semble n’avoir pas joui longtemps de la confiance de la reine, qui avait plus d’un motif pour douter de sa sincérité. Il assista d’ailleurs au couronnement d’Anne Boleyn en juin 1533 et il était prêt à reconnaître la suprématie du roi. Il proposa d’ajouter aux articles du roi : l’rovided thaï the King allow those constitutions which are not conlrary to the law oj God or of the realm to be put in exécution as before. Il mourut le ï) juillet 1535 et, après sa mort, son siège épiscopal passa aux se hismatiques. Il faut remarquer qu’il est assez difficile d’identifier les écrits de Henri Standish, parce qu’il a été confondu avec un certain Jean Standish. que presque tous les bibliographes ont considéré jus qu’ici comme un frère mineur et comme le neveu du précédent, mais qui, de fait, est mort en 1570 comme archidiacre de Colehester et ne paraît pas avoir jamais appartenu à l’ordre franciscain.

L. Wadding, Scriptores on/, min., 3° éd., Rome, 1900, p. lit et 153 ; J.-Il. Sbaralea, Supplementum, 2 « éd., t. ï. Home, 1908, p. 300 ; t. II, Home, 1921, p. 133 ; Pierre-Rodolphe de Tossignano, Historia seraphicæ religionis, Venise, 1586, t. III, fol. 328 r" ; A. Wood, Athenæ Oxonienses, t. ï, Londres, 1691, p. 92-91, '245-250 ; t. ii, p. 304, 300, 339, 310 ; Regislrum fr. minorum Londiniæ, édité par J.-S. Rrewer, dans Monum. Iruncisc, 1. 1, Londres, 1858, p. 539 ; A. Wood, Historia et antiqaitales universitatis Oxoniensis, t. ii, Oxford, 1674, p. 216 ; Wharton, Historia de episcopis et decanis Londinensibus neenon Assauensibus, Londres, 1090 ; Thomas, History of St. Asaph, diocesan, cathedral and p<irocliial, Londres, 1874 ; Ange de Saint-François, Certamen seraphicum prov. Angliæ, Quaracchi, 1885, p. 291-292 et 294-295 ; Marcellin de Civezza, Storia universale délie missioni francesciuie, t. vu a, Appendice, Prato, 1883, p. 78 et 79 ; Hurter, Somenclator, 3 « éd., t. II, col. 1270-1271 ; A. -G. Little, The yrey friars in Oxford, dans Oxford histor. Society, t. xx, Oxford, 1892, p. 271-274.

A. Teetært.

    1. STANISLAS KARG##


STANISLAS KARG, frère mineur allemand (xviiie s.). — Originaire de Bavière, il enseigna pendant de nombreuses années la philosophie, la théologie et le droit canon et fut le conseiller du haut et du bas clergé. Il mourut à Freising le 7 mars 1745 (1747 selon H. Hurter). Aux attaques répétées des thomistes contre les thèses philosophiques scotistes de l’ens rationis, de la distinctio formalis et surtout de la maleria prinui, que les disciples de Scot considéraient comme un aclus entilativus, St. Karg riposta par sa Defensio scholse scolisticæ, Freising, 1709. Comme les ouvrages de A. Reifîenstuel étaient trop volumineux pour pouvoir servir de manuels, St. Karg en fit un livre plus maniable, qu’il publia sous le titre : Manuale theologicum canonico-legale praclicum, Augsbourg, 1738, en cinq petits volumes in-8°. Les matières y sont traitées sous la forme casuistique. Chaque chapitre commence généralement par la proposition d’un casus (ponitur casus) ; suit alors la réponse, fondée sur le témoignage d’un certain nombre d’auteurs ; viennent ensuite les preuves de la réponse et, enfin, dans 1' « infertur » les différentes objections sont réfutées. St. Karg, dans la solution des casus, s’appuie sur les principes théologiques, sur le droit canon et sur le droit civil, municipal et coutumier. Ce bref aperçu donne une idée de la méthode suivie pendant le xviiie siècle dans les écoles.

P. Minges, Geschichle der Franziskaner in Bayern, Munich, 1890, p. 151-152 ; Th. Kogler, Dos philos.-theoloy. Studium der bayerischen Franziskaner, dans Franzisk. Studien, Beiueft x, Munster-en-W., 1925, p. 21 et 06 ; Hurter, Nomenclator, 3° éd., t. iv, col. 706 et 1603.

A. Teetært.

    1. STANISLAS DE PLAISANCE##


STANISLAS DE PLAISANCE, frère mineur italien du xvin c siècle, inconnu à L. Wadding et à J.-H. Sbaralea, auquel Hurter attribue l’ouvrage : De gralia Christi, Venise, 1718, 2 vol. in-4°, dans lequel l’auteur s’efforce de prouver que la doctrine de Duns Scot au sujet de la grâce du Christ s’accorde parfaitement avec celle de saint Augustin. Il édita aussi les Opuscula de saint Prosper d’Aquitaine, Venise, 1768, 2 vol. in-4°.

Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 678 ; t. v, col. 111.

A. Ti-.i.i ai RT.

    1. STAPF Ambroise##


STAPF Ambroise, né le 15 août 1785, à Fliess (Tyrol), professeur de théologie morale à Inspruck, puis au séminaire de Brixen, à partir de 1823, mort le 10 janvier 18Il comme chanoine de la cathédrale, est l’auteur d’une Theologia moralis en 4 vol., Inspruck, 1827-1831 (7° édit en 1855), qui fut adaptée en allemand, Die chrisiliche Moral, l vol., 1841 1842 ; 2° éd.,