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SORTAIS (GASTON) SOTER (SAINT)


jusqu'à la fin de la Renaissance, 1012 : Les catholiques en face de la démocratie et du droit commun, 1914 ; La philosophie moderne depuis [façon jusqu'à Leibniz, 1020-1022, 2 vol. Ce dernier ouvrage, fruit de recherches prolongées et précieux par la somme de renseignements qu’il contient, est malheureusement resté inachevé. Il devait comprendre cinq volumes. L’auteur n’a pu en donner que deux. Une étude destinée aux volumes suivants a pourtant été publiée par le P. P. Descoqs : Le cartésianisme chez les jésuites français au XVIIe et au.xvine siècles, dans Archives de phiosophie, t. vi, cahier 3, 1020. On y trouve, en téte du cahier, quelques pages consacrées à la mémoire du P. Sortais. I n autre fragment : Descartes et la Compagnie de Jésus, a vu le jour dans la revue argentine l’siudios, août 1937, p. 440-468.

J. DE HliC.

    1. SOSA (François de)##


1. SOSA (François de), frère mineur espagnol. — Né a Tolède de la famille des comtes de Mora, il appartint à la province franciscaine de Santiago, dans laquelle il enseigna pendant de longues années la théologie au couvent de Salamanque et exerça la charge de définiteur en 1588. Élu ministre général en 1 (ïOO, il gouverna l’ordre pendant six ans. Élevé en 1007 à l'évèché de Canarie, il fut transféré, en 1613, à celui d’Osma. Homme de confiance de Philippe III, il fut envoyé en 1613 en Portugal pour une importante mission et, en 1617. à Rome, comme ambassadeur de Pnilippe III, dans le but d’amener Paul V à mettre fin aux controverses au sujet de l’immaculée conception en proclamant cette doctrine comme dogme. L’activité déployée par François de Sosa dans ce sens est racontée par J.-M. Pou y Marti, O. F. M., voir la bibliographie. Cette mission toutefois n’aboutit pas, parce que F. de Sosa mourut le 9 janvier 1618. François de Sosa s’est rendu surtout célèbre par les tentatives déployées pour faire triompher la cause de l’immaculée conception, qui à cette époque était vivement débattue en Espagne.

François de Sosa est l’auteur de plusieurs ouvrages : Discurso contra dos tratados, que sin nombre de aulor se han estampado cerca de la censura que nuestro santisimo Padre Paulo papa V pronuneiô contre la Senoria de Venecia, s. 1. n. d., mais d’après Nicolas Antonio, Bibliolheca hispana nova, t. i, p. 365, à Naples, 1607, in-4°, 122 p. ; Advertencias cerca de la nueva constituciôn de nuestro santissimo Padre Clémente papa VIII « De largitione munerum ulriusque sexus regularibus interdicta », Salamanque, 1596 ; Barcelone, 1597 ; divers Tratados, réunis ensemble et édités après sa mort, à Salamanque, en 1623, in-4°, 390 p. : ie deuxième : De como la question de la immaculada concepeion de la V irgen se puede diffmir de /edettre écrite à Philippe III), a été édité aussi dans Tratados y sermones de la limpia concepeion de nuestra Senora, sin mâcha de pecado original, Séville, 1617 ; le dernier sur les censures prononcées par Paul V contre Venise a été traduit en italien : Discorso conlro due Irattati slampati senza nome d’aulore, intorno le censure che n. Signore papa Paolo V prononlio conlro la republica di Venetia, par Ambroise Cordova, O. P., Naples, 1607.

L. YVadding, Scriplores urd. min., 3e éd., Rome, 1906, p. 93 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2' éd., t. i, Home, 1908, p. 302 ; H. Hurter, Somenclalor, 3e éd., t. iii, col. 399100 ; A. Lôpez, Notas de bibliografta franciscana, dans Archivo ibero-americatio, t. XXVII, 1927, p. 42-48 ; E. Toda y Gflell, Bibliografia espauyola d’Italia, t. iv, S-Z, n. 1732 et 1733, CastelldeS. Miquel d/Escornalbou, 1930 ;.l.-.M. Pou y Marti, Embajadas de Felipe 1Il a Borna pidiendo la definiciôn de la inmaculada concepeion de Maria, dans Arckiuo ib, amer., t. xxxiv, 1931, p. 373, 3X1-385, 410, 413, 508-534 ; Autour du bienh. Gauthier de Bruges, dans France franciscaine, 1913, t. ii, p. 178-179.

A. Teetært.

    1. SOSA (Matthieu de)##


2. SOSA (Matthieu de), frère mineur portugais. — Originaire de Lisbonne, il appartint à la province franciscaine de Santiago, dans laquelle il enseigna la théologie au couvent de Salamanque et exerça les charges de déflniteur, élu au chapitre de Bcnavente en 1624, et de provincial on 1628. Il publia un commentaire sur les 34 premières distinctions du premier livre de VOpus Oxoniense de Duns Scot, à l’exception toutefois de la dist. XVII, dans Optata diu articulatio et illusIratioOxoniensis libri primi Sententiarum Doctoris sublilissimi, P. F. Joannis Duns Scoti… cum fidelissima integritale et puritate litteræ tcxlualis ejusdem ad articulorum præclarum d. Thomse modum redaclæ : cum cujuslibet articuli commentariis ac disputalis difjicullalibus, nec non et controversiis, quæ circa texlum scoticum excitantur, t. i, Salamanque, 1628, in-fol., 871 p., comprenant le commentaire sur le prologue, les prolégomènes et les quatre premières distinctions ; t. ii, Salamanque, 1629, in-fol., 1200 p., s'étendant de la dist. IV à la dist. XXXIV, exceptée la dist. XVII, qui, avec les autres distinctions du t. I, devait être traitée dans le t. iii, qui semble n’avoir pas vu le jour. De la préface du t. i il résulte que Matthieu de Sosa a commenté les quatre livres de VOpus Oxoniense, puisqu’il y écrit : Omnes itaque quatuor libros Sententiarum Scoti lextualiter articulatos, tanquam mei imbecillis ingenii prolem et articulorum commentarios ac difjicullates ex ipso texlu exortas, veluti mearum vigiliarum munusculum sludiosis humiliter offero. Toutefois il n’y a que deux volumes qui aient été publiés.

L. Wadding, Scriplores ord. min., 3 « éd., Rome, 1906, p. 170 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. ii, Rome, 1921, p. 233 ; H. Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iii, col. 656 ; A. Lôpez, Notas de bibliografia franciscana, dans Archiva ibero-americano, t. xxvii, 1927, p. 55-58, où il y a la description détaillée des deux volumes contenant le commentaire de Matthieu de Sosa sur le 1. I de VOpus Oxoniense de Duns Scot.

A. Teetært.

    1. SOTEAUX Jean##


SOTEAUX Jean, en latin Sotollus ou Sottndlus, lovaniste, né à Montigny-sur-Sambre à la fin du xve ou au début du xvie siècle, mort en 1567. — Outre une édition des œuvres de Prosper d’Aquitaine, Lyon, 1566, in-4°, on lui doit les ouvrages suivants : Summa pontificalium et synodalium constitutionum in locos seu litulos communes redacla, opéra et induslria Joannis Sottealli, Louvain, 1570, in-8° ; Venise, 1574, in-8° ; Annotationes ad concilium Tridentinum, Anvers, 1570 et 1571, in-8° ; cet ouvrage eut de nombreuses rééditions : Lyon, 16Il et 1616 ; Anvers, 1615 ; Douai, 1618 ; Tournai, 1621 ; Houen, 1649 et 1653 ; toutes ne portent pas le même titre, voici celui de plusieurs d’entre elles : Canones et décréta concilii Tridentini… cum annolationibus Joannis Sothcalli et Horalii Lulii.

Biogr. nal. de Belgique, t. xxiii, 1921-1924, col. 231 ; Foppens, Biblioth. belgica, t. ii, Hruxelles, 1739, p. 733734 ; E. Matthieu, Biogr. du Hainaut, t. ii, p. 337 ; Aubert l.e Mire, Auctarium de scriptoribus ecclesiasticis, Hambourg, 1718, p. 182 ; Richard, Diclionn. universel… des sciences ecclésiastiques, t. v, 1762, p. 136 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, éd. de 1759, t. IX, p. 506 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iii, p. 130.

J. Mercier.

    1. SOTER (SAINT)##


SOTER (SAINT), pape au début du dernier tiers du iie siècle. — Dans sa liste des évêques de Home, [renée le cite comme le prédécesseur immédiat d'Éleuthèredont il est lui-même le contemporain. Cont. hær., III, ni, 3, P. d., t. vii, col. 851. Cette donnée chronologique correspond en gros à celle d’Eusèbe, selon qui Soter mourut la 17e année de Marc-Aurèle (177-178), dans la huitième année de son épiscopat. II. L'., I. V, proœm. Le Catalogue libérien fournit des dates consulaires qui antidateraient d’une huitaine d’années le pontificat de Soter (162-170). Mieux vaut ne rien préciser.