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SOPHRONE — SORRON (ROBERT DR)

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août 1889-septembrc 1800 ; H. Straubinger, DU Lehre des Patriarchen Sophronius non Jérusalem ûberdie Trinltûi, die Incarnation mal die Person Cliriti, dansDer Katholik, 1007. i. i, ]>. si sq. ; 17."> sq.j 2.">i sq. ; M. Jugie, Saint Sophrone et l’immaculée conception, dans Revue augustinlenne, t. i, 1910, p. 567-57 1.

La plupart des écrits de Sophrone connus jusqu’ici ont été édités par les soins de Mal. On trouvera la reproduction des textes ainsi publies dans P, G., t. i.xxxvii C, col. 31 ITOU 1. il est a peine besoin d’ajouter que des recherches critiques seraient indispensables, tant pour assure ! un meilleur établissement du texte que pour retrouver peut-être des écrits non encore publiés. Une traduction latine de la 'ie de sainte Marie l f jin.iu une a été f lite par Paul bi-.ura au vine siècle, P. /… t. Lxxiii.col. 671-690.

Parmi les Anacreonttea, la pièce qui porte le numéro 1 1, In excidium sanctee urbis manque dans P. G. ; elle a é é publiée par L. Bhrhard dans un programme de Strasbourg, 1887. La pièce 21, De desiderio S. urbis a été commentée par S. -A. Yaben, dans M luniosijnc, nOUV. sér., t. XIX, 1891, p. 1-15 ; cf. E. Bouvy, Poètes etmélodes, Nîmes, 1886, p. 169182.

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    1. SORBON (Robert de)##


SORBON (Robert de), maître séculier de l’université de Paris (xtne siècle). — Il naquit le 9 octobre 1201. Sorbon est le nom du petit village, voisin de Hethel, où il vit le jour.1 non point celui de sa famille, car, suivant la remarque, amicale d’ailleurs, de Joinville. il était « (ils de vilain et de vilaine ». On ignore tout de son enfance et des débuts de sa carrière. Il apparaît en pleine lumière vers 1254. A cette époque il est chanoine de Cambrai (cité comme, tel dès 1250) ; maître en théologie (depuis 1236 au plus tôt) et régent ; clerc du roi, dans la familiarité duquel il est admis. Il usera de cette influence pour la fondation, qu’il projette depuis plusieurs années peut-être et a laquelle il travaille activement, de son collège qui deviendra ensuite la Sorbonne. En tant que maître séculier il dut être mêlé aux discussions, souvent violentes, entre maîtres séculiers et réguliers qui marquent les années 1254-1256 et qui se terminent par la condamnation de Guillaume de Saint-Amour ; mais jamais il ne se porta aux excès qui ont rendu célèbre celui-ci, comme Eudes de Douai, Christian de Beauvais ou Laurent I. anglais. Kn 1258 il devint chanoine de Notre-Dame de Paris. Sa renommée comme prédicateur est attestée pour les années 1260-1265 surtout..Jamais toutefois il ne fut chancelier de l’Université comme on l’a dit, pour avoir mal interprété peut-être son De conscientia. Diverses missions lui furent confiées ; ainsi en 1263 pour la prédication de la croisade contre PAragon. Mais il se donna surtout à l'œuvre de l’organisation de son collège (voir l’article ci-dessous) et de l'élaboration de ses statuts. Il en fut le premier proviseur et en porta le titre officiellement. Il mourut en 127 1, le 15 août.

Son œuvre théologique et son influence ne sont pas des plus considérables, encore que Guillaume de Nangis, dans sa Chronique (dans Recueil des historiens <les Gaules, t. xx, col. 560), le présente comme un émule île saint Thomas. Elle est marquée surtout, cette œuvre, de préoccupations pastorales plus que du souci de spéculations savantes ; et elle est toute empreinte, fond et forme, de cette preud’homie » que saint Louis

goiitait particulièrement en lui. Ses traités sont d’ordre moral surtout, ou parénétique. Il semblerait même qu’en règle générale ses ouvrages plus considérables ne soient que îles amplifications de ce qui avait été originairement un sermon ou une exhortation aux étudiants.

1° C’est le cas pour le De conscientia dont on possède une double rédaction, la première en l’orme de sermon, l’autre plus développée, mieux ordonnée, constituant le traité édité. Il y est question du jugement île l'âme, présenté sous forme d’examen et par comparaison avec l’examen de la licence qu’on subit devant le chancelier de Paris, (.'est sur le livre de conscience que le can didat sera interrogé. Il importe donc de le bien connaître ; et c’est à quoi tendent les conseils prodigués dans son traité par Bobert. On en possède trois éditions : Marguerin de La Bigne, dans la Maxima bibliotheca Patrum (Lyon, 1677), t. xxv. p. 316-352 ; Du Boulay, Historia universit. Paris., t. iii, p. 225 sq. ; F. Chambon, Robert de Sorbon, De conscientia et de tribus dietis, Paris, 1903, p. 1-33.

2° Le De tribus dietis poursuit le même thème en exposant les trois étapes à parcourir ou les trois routes à suivre pour aller au paradis, à savoir la contrition, la confession et la satisfaction. C’est sur la confession surtout que l’auteur insiste plus longuement. Ce traite n’offre pas moins de quatre rédactions différentes. Là encore, se trouve à l’origine un Sermo magistri R. de Sorbon de 3 dietis, comme porte l’inscription du manuscrit. Il est assez probable que, dans sa rédaction définitive, ce traité doit venir s’articuler avec le De conscientia pour en former comme la seconde partie. Éditions : Max. bibt. Patrum, t. xxv, p. 357-362 ; F. Chambon, op. cit., p. 35-61.

3° De matrimonio. Ici encore, on est en présence d’un sermon qui a pris l’allure d’un petit traité, après remaniements plus ou moins considérables. Bobert y montre comment et pourquoi le mariage est chose honorable ; quelles règles impose cet état ; et quelles sont les causes qui le doivent faire embrasser. F.dité par B. Hauréau, Xotices et extraits de quelques mss de la Ribliothèque nationale, t. i, p. 188-202.

4° De confessione. Il s’agit cette fois d’un manuel des confesseurs, avec les conseils opportuns pour la solution des principaux cas de conscience qu’ils peinent rencontrer. Édit. : Maxima bibl. Patrum. t. xxv, p. 352-358.

5° On possède également de notre auteur des Glossu : dii’inorum libroruni. publiées par Tournemine dans son édition des commentaires de Ménochius, Paris, 1719, t. ii, p. 590-612.

6° Des Gloses sur V Anti-Claudianus d’Alain de Lille. Ms. Paris. Bibliothèque nationale, lat. 8300, fol. 4.

7° Enfin un nombre considérable de sermons dont le dépouillement méthodique n’a pas encore été tenté. Il pourrait réserver cependant d’heureuses trouvailles concernant le genre littéraire lui-même et la personnalité de Bobert de Sorbon ; sans doute aussi des détails intéressants sur la vie religieuse et morale du temps. On doit encore s’en tenir pour l’instant aux indications fournies par B. Hauréau, dans ses Xotices et extraits, Paris, 1886-1892, 6 vol., passim.

Les statuts du collège de Sorbonne rédigés par lui, ainsi que son testament, concernent plutôt l’histoire de la Sorbonne. Voir l’art, suivant.

L’influence assez considérable que, malgré le genre familier de ses écrits, ou peut-être à cause de cela, l’obi rt exerça sur ses contemporains, peut se mesurer tout d’abord au grand nombre de manuscrits qui les ont reproduits et conservés ; puis aux paraphrases et imitations auxquelles ils ont donné naissance ; on ne connaît pas moins de trois paraphrases iu De conscientia ; une du De tribus dietis, attestée par onze manuscrits, dont trois au moins du xiir siècle ; un traité De septem speciebus qui s’inspire également île lui ; enfin aux traduit ions qui les ont vulgarisés : l’une anonyme (Bibl. mit., franc. 9617) intitulée Traité île trois journées ; une autre, due à Pierre de Luxembourg et éditée à maintes reprises, suivant la compilation du ms. Paris. Bibl. mil.. lat, 14 S83, Pierre y puisa la matière de sa Diète de salai et de ses 7>0ÏS roics de Paradis.

Jadart, Robert de Sorbon, son origine, sa vie, ses écrits, dans Travaux de l’académie de Reims, t. i.n, 187.">. p. 10-96 ; llist. littéraire de la France, t. xvi (Daunou), p. 55 ; t. ix (Potit-Radel), p. 292-307 ; li. Hameau, Propos de maiirc

Robert de Sorbon, dans Mcm. de l’Acad. des inscriptions….