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5KARGA (PIERRE)

S M A RAGDE

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verso. Au début de 1612, il obtint on tin la permission de quitter la cour, sans renoncer pourtant à travailler. Il avait entrepris de composer un Traite des vertus, lorsque, le 27 septembre, il s'éteignit à Cracovie à l'âge de soixante-seize ans.

Les œuvres <lu P. Skarga ont été Indiquées au cours de cette notice. Syganski a donné en 1912 Les lettres du P. Skarga de i >66 à 1819, Cracovie. On se reportera utilement, dans ce Dictionnaire, aux articles H OS] US, JEREMIE H, Pologne, Possevino, k> nu m s.

Comme autres ouvrages à consulter, nous citerons :

If. Harasiewicz, Annales Ecclesise ruthenicæ Léopol, is112,

p. 111-249, documents surtout romains sur la question de l’union ; St. Rostowski et J. Martinov, Litlimuiicuriiin S. J. hisioriarum, Paris-Bruxelles, 1877 ; Pierllng, liuiliory et Posscvin, Paris, 1887 ; du même. Papes et ts<ws t 1547-1697), Paris, 1890 ; Pastor, Geschichte der Pâpste, t. xi et xii (dans la trad. franc., t. xvi et XVHl) ; Zaleski, Jezuici w Polsce, Lvov, 1902 ; G. Hofmann, Ruthenica, dans Orientalia christituia, r.12.">, n. 12. documents sur tout Ce qui a précédé le synode de Brest ; A. Berga, l’ierre Skargafiliale sur la Pologne du XVIe siècle et le protestantisme polonais, I’aiis, 1916 (tnèse avec abondante bibliographie) ; du même, Les sermons politiques de Pierre Skarga, ibid.. 1916, édition critique ; Recueil de travaux concernant le 310' anniversaire de la fondation de l’université de ï'ilna, Vilna, 1929, 3 vol.

Toutes les publications touchant à la vie et aux œuvres de Skarga sont régulièrement mentionnées, depuis 1932, dans le périodique semestriel Archivant historicum Socictatis./es », publié à Kome.

A. Rayez.

    1. SLATER Thomas##


SLATER Thomas, jésuite anglais (1855-1928). — Né le 16 septembre 1855 à Stonyhurst, Blackburn, dans le Lancashire, il entra dans la Compagnie le 7 septembre 1874. Il prit ses grades à l’université de Londres et enseigna cinq ans les belles-lettres au collège de Stonyhurst ; des articles de critique sur des auteurs anglais contemporains mirent déjà en vue le jeune professeur. Après son ordination en 1888, il étudia le droit canonique et l’histoire ecclésiastique à l’université grégorienne. Eu 1892, de retour en Angleterre, il suppléa et peu après remplaça le professeur de théologie morale à Saint-Beuno’s Collège, Saint-Asaph ("W aies). Il enseigna cette science et le droit canonique dans ce scolasticat de la Compagnie jusqu’en 191 1. Ses classes se faisaient remarquer par leur soigneuse préparation, la clarté et la précision des exposés "doctrinaux. En droit canon, vers lequel le portait plutôt la tournure de son esprit, le P. Slater manifestait une compétence alors aussi rare que précieuse : l’on était encore au temps où l’on n’osait pas même espérer qu’un Code précis et clair viendrait mettre la lumière et l’ordre dans la législation ecclésiastique ; le canoniste de Saint-Beuno était la providence de nombreux prêtres et même de plusieurs évoques, qui recouraient a lui dans leurs difficultés.

En 1898, il publia son premier volume, un traité De justitia et de jure. C'était le traité classique du cours de théologie morale ; mais la morale chrétienne était présentée dans le cadre dos lois anglaises et colles-ci appréciées d’après cette morale. Les livres de ce genre étaient rares : le succès fut grand on Angleterre et aux États-Unis, lui 1902, parurent les Principia théologies moralis, Londres, 575 pages. Ils furent écrits pour remplacer les Institutions de Bucceroni, qui servaient do text-book a Saint-Beuno depuis 1892. Ce manuel était peu adapté aux mœurs et lois anglaises. Le P. Slater s'était efforcé de composer un bref compendium à l’usage des débutants, compte tenu de la législation du pays et dos circonstances spéciales de la vie anglo-saxonne. Il laissait de côté les sacrements et les censures et irrégularités ; il insistait surtout sur la justice (les principales considérations de son livre précédent y étaient reproduites), sur le I* commandement du Décalogue et les états particuliers. I.'ou

vrage liait scllde, clair et pn ; îs il ctait neuf quant aux questions de justice surtout ; mais sa forme gardait quelque indécision : il était trop sommaire pour être un manuel complet et trop développé comme simple somme de principes ; il n’eut qu’un médiocre succès.

Six ans après les Principia, à la demande d'éditeurs américains, le P. Slater lit paraître en doux volumes et en anglais une Mural theology, New-York, Benziger, I9d8. qui, au contraire, reçut en Amérique et en Angleterre l’accueil le plus favorable et consacra la réputation de son auteur comme moraliste. Los questions du moment étaient abordées ; celles qui concernaient la justice étaient spécialement discutées ; dos hommes politiques entrèrent à leur sujet en rapport avec l’auteur, qui tint compte de leurs observations dans les éditions suivantes (la 3e est de 1925) ; la Moral theology jusqu'à ces derniers temps put être considérée comme le traité de morale catholique le plus connu et le plus réputé de langue anglaise.

Le P. Slater fit suivre cet exposé didactique de deux volumes complémentaires, également en anglais et destinés surtout aux séminaires : les Cases oj conscience, 1911, cas de conscience se présentant sur les diverses matières morales avec solutions. Il publia en outre, en 1915, deux autres volumes de Questions oj moral theology : diverses questions de morale et de droit canon débattues dans une académie de jeunes étudiants. En plus des livres que nous venons de citer, le fécond écrivain a donné : Foundalions oj true moralitꝟ. 1920, le plus lu et le plus souvent cité, peut-être, de ses livres ; Points oj Church law, 1924 ; Backtomoraliiy (Retour ù la moralité), 1925, réponse à des attaques positivistes contre la morale traditionnelle ; Raies oj lije jor the pastor oj soûls (Guide de vie pour les pasteurs d'âmes), 1909 ; Religion and human interests (Religion et intérêts humains), 1918 ; Christ and évolution (Le Christ et l'évolution), 1923.

Le P. Slater, enfin, a collaboré à la Catholic encyelopedia américaine (1905-1914), à laquelle il donna une trentaine d’articles sur la morale et le droit canon, et à diverses revues, parmi lesquelles il faut surtout citer le Month et VIrish ecclesiastical review ; il y fit paraître jusqu'à sa mort de nombreux articles et cas de conscience.

En 1911, à la suite de troubles ophtalmiques, le professeur dut renoncer à son enseignement ; il fut envoyé à Liverpool et attaché comme confesseur à la paroisse Saint-François-Xavier ; c’est dans ce ministère, où l’alllucnce des pénitents de toute classe et de toute culture répondait à sa science et à son dévouement, qu’il passa les dernières années de sa vie. Il y mourut le 3 décembre 1928.

Lettcrs and notices (province anglaise, S. J.), I. xliv, janvier 1929, p. 71-77 ; The Tablet, 8 décembre 1928.

R. Brouillard.

    1. SMARAGDE##


SMARAGDE, abbé de Saint-Mihiel au ixe siècle. — Le moine anonyme, qui, à la demande de l’abbé Nantier, au début du xie siècle, composa la Chronique de Saint-Mihiel, avoue ingénument son embarras : son abbaye est très ancienne, elle remonte à Childebert, fils do Sigobert et do Brunohaut, mais sur aucun des abbés, excepté sur Smaragde, il n’a de renseignements. On ne s'étonne pas que, dans ces conditions, sa chronique soit fort brève, comme on peut s’en rendre compte en se reportant au texte publié par Mabillon, dans les Vêlera amdeila. I’aiis, 1723, p. 351-355. Sur Smaragde lui-même il ne sait pas grand chose : il connaît l'épitaphe du vieil abbé, qu’il pouvait lire dans l'église de l’ancien monastère. OU Smaragde fut enterré ; le chartrier lui oITrail quelques diplômes de Louis le Débonnaire et la bibliothèque un ouvrage d'édification, le Diadema monachorum.