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trra Taruanensis Ecclesite canonico, Paris, 1615 ; n’est pas dans les Opéra, voir les Acta Sanctor., malt.

I. i, |>. 163-220. i). Les œuvres de Pascase Radbert : Paschasii liadberti abbalis Corbeiensis opéra, Paris, 1617 : P. L., t. cxx. col. 31-1256, ne reproduit de Sirmond que les commentaires sur saint Matthieu, les Psaumes et les Lamentations de Jérémie, avec YEpistola ad F rude y ardu m île rorpore et sanguine Domini et le De passione SS. Hu/ini et Valerii, col. 13511366 et 1 18°.)- 1509. — 7. Les Capitulaires de Charles le Chauve : Karoli Calvi et successorum aliquot Francise regum Capitula in diversis sgnodis ac placitis generalibus édita, Paris ; réédités par lialuLe en 11)77 et reproduits dans Opéra, t. iii, p. 1-284, avec les notes ajoutées après coup par Sirmond. — 8. Les anciens conciles de la Gaule : Concilia antiqua Galliie Ires in tomos online digesta, .'{ in-folio, Paris, 1029 ; préface réimprimée à la p. 22-21 de VApparalus des Conciles de Labbe et Cossart. Labbe a inséré des notes inédites de Sirmond dans ses Concilia, t. i.p. 1565-1572 ; t. », p. 1802-1822 ; t. m. p. 1491-1508 ; t. iv, p. 18111810. Didot, en 1789, a réédité de cet ouvrage un premier volume qui va de 177 à 1563, avec indication, en lettres italiques, des additions faites au texte de Sirmond. — 9. Les œuvres de saint Avil, évéque de Vienne :.S. Avili archiepiscopi Yiennensis opéra, Paris, 1643 ; dans Opera, t. ii, p. 1-216 avec un certain nombre d’additions, p. 217-226. - 10. Les œuvres d’Hincmar de Reims : Hincmari archiepiscopi Remensis opéra, Paris. 1645 ; ne sont pas dans les Opéra, mais reproduites dans P. L., t. cxxv-cxxvi. —

II. Les œuvres de Théodulphe d’Orléans : Theodulfi Aurelianensis episcopi opéra, Paris, 1616 ; dans Opéra, t. il. p. 665-892 ; reproduction dans P. /… t. cv, col. 191-380.

Quelques autres œuvres sont d’un intérêt plus général pour l’histoire du dogme ou de la théologie.

La première à signaler en ce genre sciait, si elle était vraiment de lui, une critique du Libellas de ecclesiastica et politica polesiale d’Edmond Richer, publiée à Francfort, sous un pseudonyme, en 1612 : Jacobi Cosmse Fabricii nolæ stigmaticæ ml MagisInuii triginta paginarum. Le titre s’en explique par le peu d'étendue de cette première édition du livre du fougueux docteur de Sorbonne : publiée sans nom d’auteur, elle ne comptait que trente pages.

L’est Richer lui-même, dans la Defensio de son Libellus (1. Le. i, n.3, p. 4, éd. de Cologne, 1712), qui, tout en reconnaissant la part qu’y aurait eue un avocat au parlement de Paris, nommé Goutière (pour les savants Gulterius) l’attribue à Sirmond : des amis lui auraient annoncé d’avance que celui-ci préparait quelque chose contre lui. Il n’y a pas d’autre preuve tpie Sirmond en soit l’auteur. Tous ceux qui, depuis, la lui ont attribué, Petrus Aurelius (Saint-Cyran), I- :. Du Pin. Maillet, Niccron, dépendent de Richer. Petrus Aurelius (Antereticus : Lectori, et Ortlwdoxus adversus Jacobi Sirmondi Antirrhelicum II, c. i, dans la grande édition de ses <Lu rcs. t. m. Paris, 1642, p. 313 cl.MM sur ces ouvrages, voir un peu plus loin) ajoute seulement que l’impression à Francfort aurait été ménagée par les soins de l’imprimeur de Sirmond. Au reste, lui fait-il remarquer, p. 504, l’ouvrage sent plus le savant que l’avocat : Scriptum ipsum minime causidicum olet, < te vero ingenioque luo mm abhorret. Il y est fait mention de lui. mais si brièvement qu’on y sent l’embarras de qui parle de soi : / m mentionem facit pane ac restricte, ut facile intel lu/us nini qui loquitur a sui conunemoratione pudore quodam refugere. Est-ce assez, commele croit Petrus

Aurelius. pour forcer la conviction ? Baillet ou celui

qui, sous son nom. a écrit la Vie d’Edmond Richer

(Liège, 171 I) : l’exemplaire que j’ai en main porte, a

la page de garde, erso. cette note manuscrite : i On doute, dit Quérard (France littéraire), que Baillet soit l’auteur de cet ouvrage », et.1. Carrcyre. à l’art. Richer, ci-dessus, t. xiii, col. 2702, note lui aussi que ce livre i est la reproduction, avec quelques passages supprimés, du ms. fr. de la Bibl. nat., n. 2109* — Baillet dit donc. p. 109, que le libelle est attribué au P. Sirmond ; mais lui non plus ne parle que d’après Richer. Il relève même que Sirmond avait nié être l’auteur des Nota stigmatiese. Mais il laisse entendre ensuite (t. II, c. xi. p. 157) que, vingt ans plus tard, les reproches cinglants de Petrus Aurelius l’auraient convaincu que le public ne n'était pas laissé prendre aux dénégations du jésuite : assurance qui s’accorde mal avec l’affirmation formelle opposée à ce moment même par Sirmond aux allégations de Petrus Aurelius : Comment celui-ci a-t-il pu lui reprocher d’avoir eu recours à un pseudonyme, quand tout le monde sait que l’auteur réel des Sotie est un avocat : Qua Ironie pôles Notarum stigmaticarum auctorem me /ingère, quas plurimi non a me sed a minime obscure inter fori togalos causidicos scriptas esse non ignorant ? Antirrheticus l /, c. i ; dans opéra, 1. 1, p. 195. Il semble qu’on doive plutôt s’en tenir à Sirmond lui-même. En tout cas. il n’a jamais admis celle critique de Richer dans la liste de ses ouvrages (cf. en tête des Opéra, t. i) et le P. de La Baune ne l’a pas insérée non plus dans le recueil de ses œuvres. Tout au plus, par conséquent, peut-on croire que Sirmond l’a inspirée ou en a documenté l’auteur.

Restent donc à citer du point de vue proprement théologique : L La longue discussion de Sirmond avec .1. Godefroy et avec Cl. Saumaise sur le sens où se doivent entendre les provinces suburhu aires, auxquelles le 6° canon du concile de N’icée suppose que s'étend la juridiction du pontife de Home. Se doiventelles restreindre a ce qu’on a appelé depuis les i Églises suburbicaires '.' (Censura conjecturas anonymi scriptoris de suburbicariis regionibus et ecclesiis, Paris, 1618, et Adventoria causidico Divionensi adversus Amici ad amicum epistolam de suburbicariis regionibus et ecclesiis cum censura vindiciarum conjecturée alterius anonymi, Paris, 1620 ; dans les Opéra, t. n. p. 1-78). Comme le fait remarquer E. Du Pin, op. cit., p. 205, à propos de ce point de géographie, la question qui s’agitait était celle » qui regarde l'étendue du patriarcat du pontife romain. La controverse se trouve longuement résumée dans E. Du Pin. /or. cit., (lui se range plutôt a l’avis de Sirmond.

2. L'édition du Libellus emendationis de l.cporius (1630). Document de premier ordre pour connaître la doctrine sur l’unité de personne dans le Christ, telle qu’elle s’imposait à la foi. dans l'Église latine, à la veille de la controverse nestorienne. Voir ici. t. ix, col. 134-440, et P. (.allier. L’unité du Christ, p. 3036.

3, Les deux.1 iitirrlwticiis (I et II) sur l’administra

tion de la confirmation aux diverses époques, lo : i : > et 1634. Ils font date dans l’histoire de la théologie de ce sacrement, provoqués l’un et l’autre par les attaques de Petrus Aurelius, pseudonyme de l’abbé

de Saint Cyran ou. plutôt, seinblc-l il. d’un groupe

de prêtres qui travaillaient avec lui et pour lui Voir Gazier, cité par A. De Meyer, Les premières controverses jansénistes en France, p. 69, note 3 ; Rapin, Hisl. du jansénisme, p. 282 et 290 ; ( irotius, Epistolse, n. 329,

lettre à Jean de Cordes, chanoine de Limoges. 15 OC tobre 1633 ; Fouqueray, Hist.de la Comp. de Jésus en France, t. V, p. 60. Cet adversaire acharné des jésuites se trouvait alors engage dans une violente querelle à propos des catholiques anglais, que la persécution avait Obligé longtemps à laisser sans évêqUOS et donc

sans confirmation. Pouvaient-ils être considérés néan