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SIRLETO (GUILLAUME]

S I R M I L M

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Moi ta. Funebris oraiio in cardinalem Sirletum, Home, L585 ; Tafuri, Scrittori Napoletani, t. iii, p. 200 ; Ciaconio, Viue et ru gesUe poniificum romanorum et S. H. E. cardinalium, t. n. Rome, 1630, col. 1682-1684 ; Don) d’Attichy, Flores historiée Sacri Collegii cardintdium, t. iii, p. -4X0 ; Auhi’it Le Mire, Auctarium de scriptoribus ecclesiasticis, Hambourg, 1718, p. 222 ; Mon. ni. Dixionario di erudizione slorico-ecclesiastica, i. Lxvii, p. 35-37 ; Michaud, Biographie universelle, oouv. éd., t. xxxix, p. 414-415 ; The catholie encgelopedia, New-York, t. xiv, 1912, p. 27 ; Hurter, Nomenclator, : s c éd., I. ni, col. 258-261 ; Pastor, Geschichte (1er Papste, pontificats de Marcel ii, Paul l. Pie IV el Pie Y, passim ; The lirst and second diaries o/ tke English Colhijt Douag, Londres, 1878, ». : si>7 ; Reusch, Der Index der verbotenen Hacher, t. i et ii, Bonn, 1883-1885, passim ; Roskovany, Romanus pontifex primas, t. ii, Nitra, 1867, i>. iu ; i ; Bfiumer, Breoiàrgeschiehte, p. I2 : i ; Eubel, Hierarchia catholica, I. iv, Munster, 1910, ». 46 ei : 122. Cf. Bibliothèque nationale, fonds / ; -., nom'. « <<L, n>s. 20 suu (correspondance).

J. Ml-.HCIER. SIRMIUIV1 (CONCILES ET FORMULES DE).

— La ville de Sirmium, aujourd’hui Mitroviëa, sur la Save, une soixante de kilomètres avant le confluent de cette rivière avec le Danube, a joué un rôle politique assez considérable dans les années 350-360. Les séjours obligés qu’y fil alors l’empereur Constance y favorisèrent la venue de personnages ecclésiastiques, soucieux de se concilier à eux-mêmes ou à leurs idées la faveur d’un souverain toujours prêt à s’immiscer dans les affaires religieuses. C’est ainsi qu’y furent tenus plusieurs synodes et rédigées plusieurs professions de loi. De celles-ci certaines sont demeurées célèbres. Connue elles sont d’inspiration fort différente, le théologien doit savoir les distinguer les unes des autres. Elles seront énumérées et étudiées ici dans leur ordre chronologique. Pour le détail des circonstances où elles se produisirent, se reporter à l’article

A.RIANISME.

I rt formule (351 1. 1° L’occasion.- Depuis 343 ou 344 la ville de Sirmium avait comme évoque Photin, Galate d’origine, qui avait été diacre de Marcel d’Ancyre et passait pour reproduire les idées de celui-ci. Voir leurs deux ail ides. Dès le début, le parti eusébien, hostile à.Marcel et à Alhanase. accusait l’evéque d’Ancyre de renouveler l’hérésie de Sabellius, qui ne reconnaît pas la distinction réelle des trois personnes divines. Il semble bien que Photin ait accentué encore la doctrine de Marcel et on le soupçonnait de retomber dans les erreurs professées par Paul de Samosale. Le condamner, c'était compromettre la mémoire de Marcel, compromettre aussi Athanase qui avait eu longtemps partie liée avec l’evéque d’Ancyre. Ces raisons d’ordre personnel se joignaient aux préoccupations doctrinales pour amener l'épiscopal oriental à poursuivre la condamnation de Photin. Dès 345 une députation de l’Orient venait trouver l’empereur d’Occident, Constant, et lui soumettait une pièce élaborée à Antioche ci désignée sous le nom d, w Ex0eacç |j.ax ?60Ti/'jç, llahn. Bibliothek der Symbole, $ 159. La doctrine de Marcel et de Photin > est longuement réfutée ; en particulier on tait étal contre elle des théophanies de l’Ancien Testament, qui sont expressément rapportées

au Fils. N. 6. Comme suite à celle démarche. Photin fut condamné par les Occidentaux dans deux réunions qui se tinrent à Milan en I' » 15 el ; i 17 ; mais il fui impossible île faire descendre Pholin de son siège épiscopal.

Voir <.. Bardy, dans Fliche Martin. Ilisi. de l'Église, l. iii, p. 133-135. C’est durant le séjour que til Cons

tance a Sirniium, en 351, que les Orientaux crurent le

moment opportun d’en finir avec Photin contre qui ils avaient (ail une non moins vaine tentative à la fin de 347. Hardy, ibid., p. 137.

2° Les événements. On est mal renseigné sur la composition de rassemblée qui se réunit à Sirmium a

la fin de : 551 ; les données fournies par Sociale, II. L'.,

II. xxix et xxx. et reprises par So/omène. II. / ;.. IV. vi. se rapportent en partie a une autre réunion, celle de 3ôH. le renseignement le plus intéressant est fourni par saint Kpiphane. Hær., LXXI, 1-3. Photin. sentant bien que le concile lui serait défavorable, demanda à être entendu en débat contradictoire par une commission de magistrats impériaux ; Basile d’Ancyre lui poserait des questions et discuterait ses réponses. Ainsi fut fait et un procès verbal fut dresse de cette joule théologique, Épiphane l’eut en main et a pu nous donner ainsi quelque idée des arguments jetés dans le débat et qui nous permettent de nous représenter un peu la doctrine de Photin. Comme dans V’V.yŒciç [4axp6amxoç, Basile fait état des théophanies de l’Ancien Testament pour prouver l’existence, à côté de Dieu le Père, de son Verbe subsistant. Battu devant la commission, Photin le fut aussi devant le concile qui le déposa ; la présence de l’empereur permit de donner force exécutoire à la sentence.

3° Les textes dogmatiques. L’assemblée, de ce non contente, voulut aussi rédiger une profession de foi qui combattit la doctrine antitrinitaire de Photin et élablil clairement la distinction des personnes divines. Il ne faut pas s’empresser de voir dans cette formule une manœuvre dirigée contre le consubstantiel nicéen. Du moins l’idée de beaucoup des membres de l’assemblée était que Vhomoousios pouvait, mal interprété, faire penser à l’indistinct ion des personnes divines. Saint Athanase. dans le De Synodis, 27. /'. ( ;.. t. xxvi, col. 736-740, se contente de mettre la formule dans la série chronologique des professions de foi élaborées par les adversaires de Nicée, mais sans porter sur elle de jugement. Saint Ililaire. au contraire, dans son ouvi-age de même nom, De synodis, 38-62, P. L., t. x (1845), col. 509 sq.. donne de celle formule une interprétation bienveillante : elle est. dit-il. une des tentatives faites par les évêques orientaux pour s’approcher de la vérité : multifarie episcoporum consiliis atque sententiis qutesita verilas est et intelligentite ratio exposita est per singulas scriptæ fidei professiones, singulis quibusque generibus impies prsedicàtionis exstinctis. N. 62, col. 522, C’est le point de vue de l'évêque de Poitiers qui a des chances d'être le plus exact. Il est aussi, à cent ans d’intervalle, celui de Vigile de Thapse qui écrit : Illius catholici eoncilii apud Sirmium contra Pholinum ex loto Oriente eongregati quis suffleiet multipliées fidei sanctiones comprehendere. ('.ont. Eutycheten, I. V, c. iii, P. 1… t. i.xii, col. 136.

La première formule de Sirmium nous est transmise dans son texte original par saint Athanase, toc. cit.. où Sociale l’a prise. II. L'.. II. xxx. dans une traduction latine par saint Ililaire. toc. cit. ; voir le texte critique dans llahn. op. cit.. s 160. Sa partie positive n’est pas autre chose que la quatrième formule d’Antioche de 341, llahn, $ 156. Cf. art. Arianisme, col. 181 1. Elle exprime la foi en un seul Dieu, le Père tout puissant ' et en son lils unique. Notre Seigneur Jésus Christ, engendre du Père axant tous les siècles. Dieu de Dieu, lumière de lumière, par qui tout a été fait, dans le ciel et sur la terre, les êtres isibles et invisibles, Verbe et Sagesse, lumière véritable et vie ». Suivent les articles relatifs à l’incarnation, à la passion, a la résurrection, au jugement dernier, après lequel « le règne

(du Christ) continuera sans fin dans l'éternité des

siècles, car il demeurera assis a la droite du Père non Seulement dans ce siècle, mais dans le siècle futur ». Enfin viennent les mots relatifs au Saint-Esprit quille Christ) a promis d’envoyer aux apôtres après son ascension au ciel, afin de leur enseigner toute vérité. qu’il a de lait envoyé et par qui sont sami i lices les âmes de ceux qui croient litlèlenient en lui. » Comparée a la profession nicéenne, celle-ci se fait remarquer par la suppression de Vhomoousios d’une part, par l’addi-