Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.2.djvu/335

Cette page n’a pas encore été corrigée
171
2172
SI It ECT (A NTOINEj — SI KICK


Ardonii Syrrecti, Venise, 1606, et par le capucin Jérôme de Pistoie, De quantitatibus rerumque distinctionibus dialagus, Rome, 1570. Les Formalitates éditées

à Ferrure, en 1 490, avec les Qusestiones de tribus principiis rerum naturalium du mineur Antoine André, ne seraient pas le traité mentionné d’Antoine Sireet. mais d’un anonyme qui aurait composé cet ouvrage se basant sur les traités de Duns Scot et de François de Meyronnes. Voir J.-H. Sbaralea, Supplementum. 2' éd., t. i, p. '."7.

Antoine Sireet aurait édité aussi Sermones casuum conscientiie revisi. visitait et correcti du dominicain Barthélémy de Pise, Paris, 1519, ainsi que Sermones île sanetis, de tempore et de coinmuni sanciorum, recueillis par le mineur Etienne d’Arras, et attribués à tort a saint lionaventure. puisqu’ils sont du franciscain Conrad de Saxe. Paris. 1501 et 1521.

L. Wadding, Scriptores O. M., 3° éd., Rome, 1906, p. 30, .1.-11. Sbaralea, Supplementum, 2 « éd., t. i, Rome, 1908, p. 117, <is. 151, 295 ; i. ii, Rome, 1921, p. 1(10 et 243 ; t. m. Home, L936, p. 11(1 ; H. Hurter, Nomenclator, 3 « éd., I. ii, col. 995 ; I.. llain, Repertorium bibliographicum, l. n a, Berlin, 1925, n. Il 793, p. 328 ; 1). Scaïamuzzi. llpensiero di Giovanni Duns Scoto nel mezzogiorno d’Italia, Rome, 1927, p. 12U ; II. l’elder. DitStudien irn ersten Jahrhundert des Kapuxinerordens, dans Liber memorialis ord. /r. min. c<ipuccinorum quarto jam pleno sseculo de ordine conditu (15281928), Moine, 1928, p. 99.

A. Teetært.

    1. SIRENIUS Jules##


SIRENIUS Jules, hiéronymite italien du xvie siècle. — On a de lui : De jato libri IX… Accesseru.nl llieromjmi Magii in eosdem libros Periochse, Venise, 1563, in-fol. ; De unitate natures angelicse, Bologne, 1578 ; De pnvdestinatione, Venise, 1580 ; Promptuarium theologicum, Pologne, 1595.

Aubei 1 Le Mire, Auclarium de scriptoribus ecclesiastieis, Hambourg, 1718, p. 17â ; Elites Du Pin, Table des auteurs ecclésiastiques du. r/'s„ col. 1211-1212 ; Richard etGiraud, Dictionn. universel… des sciencesecclésiastiques, éd. In-fol., t. V, 1 702, p. 107 ; I lui ter, .<imenclator, 3° éd., t. iii, col. 153.

J. Mercier.

    1. SIRICE (SAINT)##


SIRICE (SAINT), pape de fin décembre 383 au 2(> novembre 399. — Romain d’origine, Silice avait élé ordonné lecteur puis diacre au temps du pape Libère ; il avait conservé ces dernières fonctions sous Damase. 1 'n sait l'âpreté des luttes qui, sous ce pape, avaient eut lieu entre l’rsinus et ses partisans et ceux qui étaient fidèles au pontife légitime. S’il y eut tentative de la part des scliismatiqucs de profiter de la mort de Damase pour remettre la main sur la chaire de Pierre, elle échoua, l’unanimité se fit autour île Sirice. Cunctus ut populus pacem tune soli clamaret, dit son épitaphe. Ursinus fut accueilli par des huées. Collectio Avellana, epist. iv, dans Corpus de Vienne, t. xxxv </, p. 17 :

lettre de l’empereur Valentinien II exprimant sa satis

faction de l’avènement de Sirice. La candidature de saint Jérôme qui, aux dernières années de Damase. avait joué a Punie un rôle assez considérable, n’avait elle non plus aucune chance de réussite. Celui-ci d’ailleurs ne larda pas à quitter lionic pour s’ensevelir à Bethléem. Sirice le it partir sans regret, si même il ne provoqua pas son clepai I.

Le pontificat de Sirice. bien que dépassant la durée

moyenne il se prolongea quinze ans nous est peu connu. La grande personnalité d’Ambroise mêlée à toutes les grandes affaires politiques et religieuses de l’empire éclipsait un peu l’action du pape Sirice. Ce n’est guère à celui-ci que reviennent les initiatives ; le

rôle du pa pi est I rès sou ri il de renVOJ er a se ni collègue de Milan les questions qui lui sont soumises à luimême, ou de se rallier aux décisions suggérées par

Ambroise. La présence de la cour impériale a Milan, a partir de 'AS'.', , l’action personnel le du grand c êque sur

le feune empereur Valentinien IL l’ascendant qu’il

prit sur Théodose, tout cela explique jusqu'à un certain point que les affaires de l'Église aient été surtout dirigées, aux ingt dernières années du iv siècle, par l’e êque de Milan.

Il n’empêche que le pape Silice est le premier à figurer dans les collections canoniques comme auteur de déerétales. On appelle ainsi des ordonnances ou constitutions des papes, ayant une portée générale, soit pour l'Église entière, soit au moins pour une de ses parties notables, une ou plusieurs provinces ecclésias tiques. Voir art. Décrétâmes, t. iv, col. 206. La première collection qui insère à la suite des canons conciliaires les Constituta Sedis aposlolicæ pnesitlum, celle de Denys le Petit, ne mentionne qu’une seule décrétale de Sirice, celle qui est adressée à Ilimère, évêque de Tarragone. Jaffé, n. 255. En réponse à une consulta lion qui avait été expédiée à la chancellerie du pape Damase. Sirice envoie à ce prélat des directives sur une quinzaine de points disciplinaires : baptême, réconciliation des pénitents, règles concernant la continence des clercs et les empêchements aux ordres. Le préambule, dont s’inspirera fréquemment par la suite la chancellerie romaine, fait allusion au droit spécial du Siège apostolique, qui porte la responsabilité de tous les fidèles : portamus onera omnium qui gravantur ; quinimo fisse portât in nobis beatus apostolus l’etrus.

En dehors de cette décrétale transmise par Denys. on peut en retrouver plusieurs autres au registre de Sirice. L’une, de janvier 386, envoie aux évêques africains les décisions d’un concile romain, tenu le de ce mois, qui rappellent ou précisent les règles relatives à l’ordination soif des évêques. soit des autres clercs. Jaffé, n. 2.">cS. C’est encore aux mêmes règles que se rapporte une décrétale de date inconnue et qui parait bien s’adresser aux évêques d’Italie dépendant immédiatement du siè^e romain. Jaffé, n. 2t>2 : cf. P. Batiffol, Le siège apostolique. Paris, 1924, p. 159. De contenu plus varié est une autre décrétale répondant a des demandes d'évêques gaulois : aux consultants sont transmises les décisions d’un autre concile romain de date inconnue (que l’on a faussement attribué au temps du pape Innocent I"). Mansi, ConciL, t. iii, col. 1019 : cf. I Icfcle l.cclcrcq. Hist. des conc, t. ii, p. 130. On remarquera d’ailleurs que ces divers documents ne s’adressent qu’aux Eglises d’Occident auxquelles il faut joindre celles de l’Illyricum oriental (péninsule balkanique) qui ressortissent à Rome bien que faisant partie au civil de l’empire d’Orient. Le pape y est représenté par l'évêque de Thessaloniquc. Cf. Jaffé, n. 257. De toutes manières, il faut tenir le plus grand compte de ces actes, si l’on veut comprendre ce que devient alors l’exercice par le siège apostolique de ce droit de regard, de cette SOlliciludo omnium Ecclesia rnm, qu’il a revendiqué dès la plus haute antiquité.

Il est plus difficile de relever les traces de l’activité du pape Sirice dans les affaires doctrinales extraordinaires qui se présentent assez nombreuses à cette époque. La question priscillianiste continuait à agiter

les Cailles et IT'.spagnc, depuis surtout que la mort de

l’usurpateur Maxime, en 388, avait permis aux sentiments, jusque-là comprimés, de se donner libre cours. Voir art. Priscili m n. t. xiii, col. 393. Antérieurement

à cette date. Sirice avait dû entrer en relations avec

Maxime, pour des questions administratives. Jaffé, n. 256. lui lui répondant. Maxime axait fait l’apologie de a propre conduite à l'égard des 1 manichéens Collectio Avellana, epist. m., toc. cit., p. 90. Mais.

sitôt après sa mort, une partie de l'épiSCOpat gau lois refusait d’entrer en communion avec Félix de Trêves, ordonné par les évêques sanglants », lthacius et Ydacius. En 390 ces mécontents s’adressèrent, pour expliquer leur attitude, à l'évêque de Milan, et

reçurent de lui, ainsi que du pape, une lettre les consl