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SIMON D’A UT III E

SIMON FONTAINE

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doue, 1853, p. ICI, qui dit qu'à Padoue est encore conservé le testament de Simon Ardæus, rédigé le 5 avril 1537.

A. Teetært,

5. SIMON D’AUTHIE (db Alteia ; de An

ti : is). — Originaire, sans doute, d’Authie, dans la Somme, chanoine d’Amiens, Simon est en 1231 maître en théologie do Paris et régent. Il l'était déjà depuis plusieurs années sans doute avant la grande grève scolaire de 1229. Encore qu’on le voie commissionné par Grégoire IX pour d’autres affaires, son nom est lié surtout à la correction des ouvrages d’Aristote. Après les prohibitions de 1210 et 1215, en effet, la lecture de la Physique et de la Métaphysique d’Aristote avait dû cesser à la faculté des arts de I’aris. Des démarches avaient été entreprises auprès du SaintSiège. Par lettre du 23 avril 1231, le pape Grégoire IX chargeait trois théologiens de Paris, dont Simon d’Authie (les deux autres étant Guillaume d’Auxerre et Etienne de Provins) de reviser et corriger les libri naturelles d’Aristote. Il y disait entre autres choses : Ayant appris que les livres de philosophie naturelle interdits à Paris par le concile provincial passent pour contenir à la fois certaines choses utiles et certaines choses nuisibles, afin que le nuisible ne porte pas dommage à l’utile, nous enjoignons formellement à votre prudence d’examiner ces livres avec l’attention, la rigueur convenables, et d’en retrancher scrupuleusement toute erreur capable de scandaliser et d’offenser les lecteurs, afin que, après le retranchement des passages suspects, ces livres puissent sans retard et sans danger être pour tout le reste rendus à l'étude. » La tâche, pratiquement impossible, ne fut jamais menée à bien. Le 22 septembre 1215, le pape Innocent IV maintenait pour le Sludium de Toulouse la prohibition d’Aristote, dans les mêmes termes que Grégoire IX dans sa bulle du 13 avril 1231, « jusqu'à ce qu’ils aient été examinés et expurgés » ; et la même défense était renouvelée par Urbain IV le 19 janvier 1263.

D’après VObituaire d’Amiens, Simon d’Authie mourut le 19 novembre, on ne sait en quelle année.

Denifle-Chatelain, Chartularium universitatis Parisiensis, I. i, n. si, 87 ; P. Mandonnet, .Siyrr de limitant et l’averroisme lutin au XIIIe siècle, t. I, Louvain, 1911, p. 20-23 ; Les Iiegistres de Grégoire IX, n. 623, 641 ; P. Glorieux, Répertoire des maîtres en théologie (le I’aris au XIIIe siècle, notice 138.

P. Glorieux.

    1. SIMON DE FAVERSHAM##


6. SIMON DE FAVERSHAM. -- Un des

premiers théologiens séculiers d’Oxford dont on possède des œuvres en nombre assez considérable pour le juger sur pièces.

Sa carrière ecclésiastique est bien connue : sousdiacre en 1289, il obtient en 1290 la cure de Preston, près de l-'avcrsliam, puis celle de Ilarrow vers 1300, la prébende de I Iampton (1301), celle de Reculver (1306) en dédommagement de l’archidiaconé de Cantorbéry, auquel il avait été promu en septembre 1305, mais qui lui échappa trois mois plus tard. Sa carrière universitaire comporte la maîtrise es arts qu’il exerça d’assez fougues années, scmhle-t-il ; puis des études en théologie à Oxford, où on le trouve en 1300-1302 ; la maîtrise et la régence en théologie ; enfin, pour couronner le tout, le litre de chancelier de l’université d’Oxford du 31 janvier 130 1 au mois de février 1306. Il mourut en 1306, entre le 2 1 mai et le 19 juillet, au cours d’un voyage qu’il faisait à la Curie, alors à Avignon.

A l’exception de quelques Interventions dans des disputes théologiques, conservées dans le ms. de Worcester Q, 99 (éditées en partie par A. -G. Little, Oxford theology…), l'œuvre qui nous est parvenue de lui appartient au domaine philosophique. I n ms.

d’Oxford, Merton Coll. 292 en a conservé la majeure partie : cinq traités qui lui sont explicitement attribués : Qusest. super librus Priorum, fol. 1Il a-137 d ; Super libros Physicorum, fol. 185 a-239 d (un autre exemplaire, complet celui-là, s’en trouve dans Lrfurt. Amplon. /'. 348) ; De anima, fol. 361 />-372, éditées par I). Sharp ; De sumno et vigilia, fol. 389 a-393 rf ; De juventute et senectute, de inspirutione et respiralione, fol. 399 (/-101 c, " et neuf autres qui, selon toute probabilité, lui appartiennent aussi : In librurn de iiderprelatione, fol. 95 ; 98 a-99 d : Super lib. Elenchorum, fol. 100 o-l 10 d ; Super libros Postcriorum, fol. 138 a156 rf ; Dictata super libros Melaphysicorum, fol. 240 a323 d ; In lib. de somno et vigilia, 324 a-342 rf ; In lib. de spiritu et anima, fol. 342 rf-350 c ; In lib. de intellectu et intelligibili, fol. 350 a-357 rf ; Super libros de motu animalium, fol. 393 c-396 rf ; Super lib. de longitudine et brevitate vitæ, fol. 396 d-399 a. Un manuscrit de Milan, Ambros. C. 161. Inj. contient, outre les Priora et Posteriora analytica, le Pcrihenneneias et le lib. Elenchorum conservés déjà dans le ms. d’Oxford, des Quæstiones super libros Porphyrii, quæst. super lib. Prœdicamentorum (éditées par G. Ottaviano) ; Quæst. alise super Posteriora analytica ; quæst. alite super lib. Elenchorum. Le ms. d’Lrfurt, Amplon. E. 438, contient d’autres questions Super VIII libros Physicorum, fol. 69 v°-l 15 v° ; Super lib. de generalione et corruptione, fol. 158 V-178 v° ; Queest. de meteorologicis, fol. 142158. Le ms. de Leipzig, Univ. 1559 possède outre le Commentaire sur le De anima, des Quæst. in libros Topicorum. Enfin un ms. de.Munich, lot. 3852 possède de lui un Sophisma, fol. 48. Il dut écrire également un Comm. in Ethica Aristotelis.

Les études qui ont pu être faites sur son œuvre le présentent comme un antiaverroïste déclaré, se rattachant à l’aristotélisme de saint Thomas et d’Albert le Grand.

F.-M. Powicke, Master Simon of Faoersham, dans Mélanges Perd. Lot, 1925, ]>. 649-658 ; C. Ottaviano, l.c Queestiones super libro Prædicamentorum » </i Simone di Faversham, dans Kcale aCCad. nation, dei Lincei, vol. III, 1930, fasc. 4 ; le même, Le opère <li Simone di Faoershame / « sua posizione nel problema degli unioersali, dans Archloio di filas., 1931, p. 15-29 ; 1). Sharp, Simonis de l’aversham (c. 1240-1306) Quæstiones su/icr tertium de uninm, dans Archives d’histoire doctrinale et littéraire du M. A., 1931, p. 307368 ; M. Grabmann, Die Aristoleleskommentare des Simon oon Faoersham, dans Sitzungsber. Bayer. Akad. Wtss., Munich, 1933, t. m ; A.-G. l.ittle-1°. Pelster, Oxford theology and theologians, circa 1282-1302, dans Oxford llist. Soc., 1931, t. XCV, p. 262 sq.

1'. Gloriei.

    1. SIMON FONTAINE##


7. SIMON FONTAINE, frère mineur français (xvie s.). — Originaire de Sens, il étudia à l’université de Paris où, d’après une liste des licenciés franciscains de Paris, de 1370 à 1788, dans le ms. lui. 15440 de la Bibliothèque nationale à Paris (éditée par le P. Antoine de Sércni. dans La France franc., t. I, 1912, p. 314), il aurait été promu docteur en théologie le 7 octobre 1552. Nous possédons de lui une Histoire catholique et ecclésiastique de nostre temps, touchant l' estât île lu religion chrestienne, depuis l’an 16Il jusqu’en 1548, enrichie de plusieurs choses notables depuis 1546 jusqu’en 1560, Paris, 1558, ln-8°, 316 p. ; 1562, in-8°, vm 251 p. ; Anvers, 1558, ln-8°, 2Il p., dirigée contre le De sitiiu religionis et reipublicee, Strasbourg, 1555, de.1. Sleidan, traduit en français sous le titre Histoire de l' estai <le lu religion et république sous l’empereur

Charles V, Genève, 1557. 1. 'ouvrage de Simon Fontaine fut traduit en latin : Historiæ ecclesiasticêt nusiri temporis libri XV 11, in quibus prseterquam niidti l’en lus et reruin t/estarum séries fideliter recensetur. citant perinulla, quæ, I. SIeidanus in suis De stalu religionis et rcipublieæ commentariis nugatur, rete-