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SIM ANC A.1.-1). DE) — SIMON MAITRE)


    1. SIMANCA ou SIMANCAS (Jacques-Didace de)##


SIMANCA ou SIMANCAS (Jacques-Didace de), théologien et canoniste espagnol, né à Cordoue dans le premier quart du xvr s., professeur utriusque juris à l’université de Salanianque, puis à Valladolid, conseiller du roi dans cette ville, évêque de Città (Italie) en 1564, de Badajoz en lf>(S8, de Zaïnora en 1578, mort le l(i octobre 1583. — Il a laissé : Institutiones catholiciv, quibus tractatur quidquid ad præcavendas et extirpandas hæreses necessarium est, Yalladolid, 1552, ln-8°, 1559 et 1560 ; Rome, 1575, in-fol. — Liber discepialionum in quo de primogeniis Hispaniee ac polissime de illorum publieatione disputatur, Salanianque, 1550, in-4° ; Anvers, 1575. — De republica collectanea, Yalladolid, 1505 ; Venise, 1569, in-4° ; Anvers, 157'. », in-8° ; Salanianque, 1582, in-8°. — Enchiridion judicum violâtes religionis seu Praxis luereseon, 1508. — De dignilate episcoporum trætatus, Venise, 1568, in-8° ; Anvers, 1573. — De episcopis iurisperilis, Anvers, 1574. — Dejensio statuti Toletani, quod ex llebrœis Maurisve descendenles arcet a bencficiis, Anvers, 1575, in-12.

Certaines œuvres de Simanca ont été rééditées ou éditées par Castracanio, chanoine de Ferrare, sous le titre suivant : Opéra Jacobi Simancse, episcopi Pucensis et poslmodum Zamorensis, jurisconsulti prirstanlissimi, de catholicis inslitulionibus liber, ad prascavendas et extirpandas hæreses admodum necessarius. Theoria et praxis luvreseos, sive enchiridion judicum violatæ religionis. Adnidationes in Zanchinum cum unimadversionibus in Campegium, et liber singularis de paire hæretico. Quse omnia hue usque dispersa, ad commodiorern usum in hac novissima impressione congessit in unum, nolis illustravii et constitutionibus apostolicis recentioribus ad S. Inquisitionis tribunal spectantibus locupletavit Franciscus Castracanius, Ferrariensis calhedralis canonicus, etc., Ferrare, 1692, in-fol.

Blume, liibliolheca librorummanuscriplorum ilalica, Grcttingue, 1834, p. 24, indique à la bibliothèque Saint-Marc de Venise un ms. de Simanca : Quæstio de pâtre hærelico ; peut-être est-ce le traité reproduit par Castracanio dans son édition des Opéra Jacobi Simanca ;.

Antonio, Btbliotheca Hispana nova, Bibliotheca ecclesiastica, I Tambour ;. Le grand dictionnaire historique, édit. Richard <t Glraud, Bibliothèque sacrée, éd. de 1N2°>, t. xxiv, p. 79 ; Journal <les savons, 1694, p. 137 ; Eubel, Hierarchia catkolica MediietreeentiorisJEoi, Munster, t. iii, 1910 ; t. iv,

1935 ; lioskovmy, Komanus Poniifex Primas, t. ii, Nitræt Comarom, 1807, p. 377 ; Marin-Sola, L'évolution homogène du doyme catholique, t. ii, Fribourg, 1924, p. 160.

J. Mercier. SIMIOLI Joseph, ecclésiastique italien, né à Naples, le 20 juin 1712, attaché à la Curie pontificale jusqu’en 1703, puis professeur de théologie dans sa ville natale ; mort à Naples le 21 janvier 1799. Il a laissé : Institutions théologiques, Naples, 1790 ; Dissertations sur divers points d’histoire, de critique et de discipline ecclésiastique ; Avis aux éviques pour bien gouverner leur diocèse. Simioli a composé plusieurs autres ouvrages intéressant la théologie, mais qui n’ont pas été publiés.

Picot, Mémoires pour.vernir à l’histoire ecclésiastique pendant te A VIIIe siècle, t. v, 1855, p. 452-453 ; limier, Nomenclfilnr, 3' éd., t. v, col. 330 ; Pcllcr, Biographie universelle, I. Ml, 1824, p. 203-201.

.1. M I, 1UI II !.

    1. SIMON (Maître)##


1. SIMON (Maître). — Malgré l’obscurité qui pèse encore sur lui, ce théologien du xii° siècle est un témoin des plus Importants pour ['histoire de la théologie sacramentaire à cette époque. On ignore toul de

sa vie ; ou peut conjecturer seulement que celle-ci se développa probablement dans lespaysdu Rhin inférieur ou de la Flandre, dans une école cathédrale OU inonas , p. 316-317 ; Fabrlcius, 1718, p. 176 ; Moiéri, de 1759, t. IX, p. 136 ;

tique. La composition de son couvre principale se laisse dater de 1 145-1 160. c’est-à-dire du plus fort de l'évolution théologique que marquent, après le De sacramentis d’Hugues de Saint-Victor (1140), la Summa Sententiarum (entre 1140 et 1140), les quatre livres des Sentences de Pierre Lombard (1152), les Sententiæ dioinitatis qui, du moins dans leur forme, aujourd’hui connue, dépendent déjà d’un défectueux apographe de Simon.

Il est le représentant d’une école originale qui maintient toujours sa position propre, tout en empruntant des éléments aux divers groupes existants ; elle garde son indépendance aussi bien à l'égard de l'école d’Ahélard que du cercle d’Hugues de Saint-Victor et de Gilbert de La Porrée. 13e cette école relèvent quelques traités comme le Trætatus de seplem særamentis Ecclesiæ, conservé dans le ms. de Madrid, Bibl. nation. 564, et qui se laisse dater de 1100-1175 (de l’avis de son éditeur, H. Weisweiler, Maître Simon et son groupe…, p. 82-98) ; et le Trætatus de conjugio, de Tegernsee. transmis par Cod. lai. Monacensis, 18 521 b (édité ibid., p. 99-102). Celui de Simon, le Trætatus de sacramentis, a été édité également, p. 1-81. Il suppose cependant une source qui lui est commune avec les deux autres traités et dont la composition doit se placer aux environs de 1145. On n’en a point encore découvert d’exemplaires. C’est toute cette école qui vient prendre sa part dans la construction théologique relative aux sacrements. Maître Simon peut en être considéré comme le centre.

Voici les principales caractéristiques de son système. Sa doctrine générale sur les sacrements, tout d’abord, fournit la formule septénaire ; elle est même — en raison des dates respectives de l'œuvre de Simon, de la source dont il s’inspire et des Sententiæ divinitatis — le tout premier témoin que l’on possède sur ce point. Quant à la définition qu’il donne du sacrement, elle est un chaînon précieux, attestant le passage de la notion large et ancienne, qui englobait aussi l’incarnation et la passion, sacrum signans, à la notion stricte, sacrum signatum, celle qui insiste principalement sur la causalité interne des sacrements. C’est par là d’ailleurs qu’elle ouvre précisément la voie à la formule septénaire. Toutefois, l’accent mis sur la chose désignée, le signatum, laisse encore trop dans l’ombre l’autre élément constitutif lui aussi du sacrement, à savoir le signe extérieur lui-même. Et c’est en cela qu’on sent la période de transition.

Pour ce qui est du baptême, on voit Simon insister, avec les Sententiæ Florianenses et Roland Handinelli, sur la reviviscence de ce sacrement, quand il a été reçu ficlo corde mais que l’obstacle est ensuite supprimé. Par contre, il prétend, en fonction de sa thèse sur la reviviscence des péchés, que, chez ceux qui ont été baptisés comme enfants, la culpabilité du péché originel aussi bien que celle des péchés personnels, revient en cas de chute ultérieure. Quant au chrétien baptisé à l'âge adulte, parce qu’il possède la charité, inamissible, il ne peut plus tomber, en général. Simon insiste beaucoup aussi sur la valeur exclusive de la formule baptismale trinitaire qui marque le baptisé du caractère de son roi ; il va même Jusqu'à prétendre invalide la formule du baptême qui intervertirait l’ordre des trois personnes.

Dans la doctrine de la confirmation, il importe de relever tout d’abord ce qui a trait à son Institution ; elle se rattache selon lui directement au Christ et non pas aux apôtres, comme le disaient avec ISandinelli bon nombre de théologiens du XIIe siècle. Il attribue à

ce sacrement, comme principal effet, de parachever

l’armure spirituelle dont le baptême a déjà doté les nouvelles recrues du Christ, mais aussi, comme effet secondaire, la rémission des fautes vénielles. La