Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.2.djvu/272

Cette page n’a pas encore été corrigée

SIGER DE BRABANT. DOCTRINE

2046

I.ouvain. 1937. d’après B. Inc. : Quæritur primo iitrani speeiet humana, ou : Propter quamdam rationna quæ nb aliquibus demonstratio esse creditur…

3° Tractatus de nécessitait et contingentia causarum. — Mêmes remarques que pour le précédent : véritable traite dont le point de départ fut peut-être une question disputée. Il présente lui aussi deux rédactions différentes, aux variantes assez nombreuses, dans le ms. Taris. Bibl. nat.. lut. tS » ! >7. fol. 140 V°-142 V°, ou il est anonyme, et Lisbonne, fond. Gérai 2 299, fol. 104-109. où il est attribué explicitement à Siger. Édité, d’après B, pari'. Mandonnet, Siger, t. ii, p. 109128. Inc. : Consideranti et intelligenti doctrinam Aristolelis. ou Qmvstio tua non immerito dubitabilis est…

Quæstiones naturales.

Deux questions soulevées et ordinatæ a magistro Sigero de Brabantia. La

première sur l’unité de la forme substantielle dans les êtres matériels ; l’autre sur ce principe de la Physique d’Aristote que rien ne se meut soi-même. Édit. P. Mandonnet, Siger, t. ii, p. 95-107, d’après l’unique ms. Paris, Bibl. nat., lat. 16 133, fol. 53 a-54 <I. Inc. : Dubitant nonnulti utrum forma speciei sit composita…

Quæstiones de anima intellectiva.

Au nombre

de dix ; des plus importantes pour déterminer la position de Siger dans le domaine psychologique, particulièrement concernant la nature de l'âme intellcctive dans l’homme. C’est là que se trouve abordé le problème de l’unité de l’intellect pour toutes les âmes, avec les conséquences qui s’y rattachent. Édit. P. Mandonnet, Siger, t. ii, p. 143-171. On en connaît trois manuscrits. Inc. : Cum anima sit aliorum cognoscitii>a…

Quæstiones logicales.

D’après les quelques

lignes d’introduction, il y avait primitivement trois questions se rattachant au problème de l’universel, mais envisagé sous son aspect logique : est-ce que le terme commun signifie universellement le concept de l’esprit ? Est-ce qu’il signifie universellement la forme, comme l’a enseigné Platon, ou le composé lui-même ? La matière peut-elle être signifiée par un terme commun ? Seule la première de ces trois questions se trouve conservée et traitée ici. Édit. P. Mandonnet, Siger, t. ii, p. 53-61, d’après Paris, Bibl. nat., lat. 16 133, fol. 57 d-ôS c. Inc. : Tria discutienda per ordinem proponimus…

7° Quæstio : utrum hœc sit vcra : homo est animal nullo homine existenle. — Ce n’est pas un sophisme, mais une vraie question de logique, qui se rattacherait au livre de l' Interprétation d’Aristote, et qui met en cause toute la théorie de l’universel. C’est avec les singuliers que l’esprit, par abstraction, constitue l’universel. Mais les singuliers ne peuvent pas ne pas exister ; toute espèce est toujours réalisée dans un certain nombre d’individus. Le problème tel qu’il est formulé suppose donc, pour Siger, une condition impossible. Édit, P. Mandonnet, Siger, t. ii, p. 03-70, d’après Vienne, Dominic. 120. Inc. : Quæritur utrum hœc sit vera : homo est animal…

Quæstiones naturales.

Distinctes du n. 4. Elles

ont été découvertes par F. Stegmiilier dans le ms. de Lisbonne, fond. Gérai 2 299, fol. 87-89, et éditées par lui dans les Recherches de théol. anc. et médiév., 1931, p. 177-182. Elles sont au nombre de six ; fort brèves. La troisième est particulièrement importante : Utrum scientia sit perfectio essentialis intellectus possibilis. Inc. : Tune quærebantur quædam quæstiones naturales…

Quæstiones morales.

Au nombre de cinq, contenues dans le même ms., fol. 85-87, et éditées par le

même auteur, loc. cit., p. 172-177. Elles sont un des très rares documents sur les positions d’ordre moral prises par les averroïstes latins et par Siger. Elles traitent respectivement : de l’humilité ; de la génération des habitus ; de l’intensité relative de l’amour

paternel et maternel ; de la convenance de la virginité pour les philosophes ; et de l’amour désintéressé. Inc. : Quivritur de quibusdam quæstionibus moralibus…

10° Quæstiones in libres l-l II De anima. Cet

ouvrage, comme les six suivants, a été découvert par Mgr Crabmann en juillet 1923, et signalé par lui dans une communication à l’Académie des sciences de Bavière : Neuaufgefundene Werke des Siger von Brabant… (1924) et dans un article des Miscellanea F. Ehrle, t. i, p. 103-147 : Neuaufgefundene « Quæstionen » Sigers von Brabant zu den Werken îles Arisloteles. Ce ne sont plus des Questions disputées, des rédactions littéraires d’exercices scolaires touchant à des thèses aristotéliciennes ou averroïstes, mais des commentaires suivis sur les livres mêmes d’Aristote. Cependant, au lieu du procédé du commentaire littéral, qu’utilise par exemple saint Thomas, à la suite d’Averroës, d’ailleurs, Siger emploie de préférence la forme de la quæstio. Ce qui ne l’empêche pas pourtant de recourir de temps à autre au système du commentaire et d’insérer parfois un commentum dans la suite des quæstiones. Seul de ces divers ouvrages, le commentaire sur le De anima a été édité par F. van Steenberghen, Siger de Brabant d’après ses œuvres inédites, Louvain, 1931, p. 20-50. Ici encore, un problème littéraire se pose, car les deux manuscrits, Munich, Cod. lat. 9 559 et Oxford, Merton Coll. 275, qui contiennent ce traité, tout en étant substantiellement identiques comme texte, ont de nombreuses variantes qui impliquent sans doute un remaniement ; l’un pourrait représenter une reporlalio prise au cours (Munich), l’autre un travail rédactionnel revu par le maître lui-même, c’est-à-dire par Siger. L’attribution à celui-ci a été mise en doute par B. Nardi, Il preteso tomismo di Sigeri di Brabante, dans Giorn. crit. filos. ilal., 1936, p. 26-35, ainsi d’ailleurs que des autres commentaires du manuscrit de Munich, à l’exception des questions sur la métaphysique qui portent le nom de Siger dans le ms. Inc. : Bonorum honorabilium… In omnibus artibus et doctrinis necesse est…

11° Quæstiones in libros I-IV, VIII Phi/sicorum. — Ces questions et toutes celles qui suivent désormais, sont encore inédites. Toutefois F. van Steenberghen en a donné une description très détaillée qui, en attendant les éditions promises, forme déjà un inestimable instrument de travail. — Ce commentaire se trouve dans le ms. de Munich, Cod. lat. 9 559, fol. 18-44 a. Entre le IVe livre et le VIIIe, deux folios ont été coupés dans le ms. On trouvera la description dans van Steenberghen, p. 177-223. Une question (t. II, q. xx) a été éditée par M. Grabmann, Miscellan. Ehrle. Inc. : Quoniam quidem intelligere… Utrum de rébus naturalibus sit scientia.

12° Quæstiones in librum De somno et vigilia. — Il se trouve dans le même ms., fol. 47 a-51 b. Description dans van Steenberghen, p. 223-233. Inc. : De somno uutem et vigilia… Circa istum librum quæritur primo…

13° Quæstiones in libros I-II, IV Meteororum. — On ne sait pourquoi le 1. III fait défaut. Contenu dans le ms. de Munich, fol. 51 d-71 d. Description, loc. cit., p. 233-263. Inc. : De primis quidem igitur causis… Quæritur primo circa librum istum…

14° Quæstiones in librum De juventute et seneetute, vita et morte.- — Même ms., fol. 71 </-74 a. Description, ibid., p. 263-267. Inc. : De juventute autem et seneetute… Quæritur utrum anima sit corpus…

15° Quæstiones in librum De generalionc et corruptione. — Même ms., fol. 83 a-92 d. Description, ibid., p. 208-291. Inc. : De generatione autem et corruptione… Quædam sunt entia quorum cognitio…

16° Quæstiones in libros II-V Metaphysicæ A la différence des précédentes, ces questions sont enchâs sées dans un commentaire littéral du texte d’Aristote ;