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SERRY II V Cl NTIIK

SE Ri S NCTl S DE FA ENZA

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pour d’autres, son séjour à Rome a pu avoir certains mot ils qu’il serait intéressant d'élucider. Voir Florand dans sa préface des Méditations de Massoulié.

Beaucoup plus tard, en 1732. dans le climat de la bulle Unigenitus et non plus dans le climat de la Déclaration de 1682, le P. Serry devait publier à Padoue un iiiH" de 295 panes intitule : be Romaito Pontifi.Ce in ferendo de fide moribusque judicio j<illi et fallere nescio eodemque conciliis oscumenicis auctoritate, potestate, juridictione superiori, disserlatio duplex. dit appendixde nu-nte Ecclesiss gallicanes et Académies Parisiensis, circa duo illa Sedis Aposlolicee privilégia. Par certains endroits de ce livre, on a l’impres sion que le P. Serry est devenu ultramontain. Mais il ne se fait pas taule, d'étaler toutes les bévues touchant à la doctrine que les plus mauvais polémistes ont reprochées à des papes. On s’aperçoit aussi à la lecture que la supériorité accordée au pape sur le concile n’est pas particulièrement expliquée par l’auteur. Serry reste bien le gallican modéré qu’il avait été dans sa jeunesse. Sa modération a pu tromper certaines personnes et lui donner l’apparence d’un ultramontain. A la suite « le Fleury, l’historien de l’Assemblée du clergé de France en lOH’i, C.h. (lérin note surtout que Serrj met en évidence la lettre par laquelle Louis XIV avaiî annonce la cessation de l'édit de 1(182. Gérin écrit à ce sujet, p. 199 : « Cette lettre ne cessa d'être invoquée par les écrivains italiens tels que le dominicain Seni. dans son livre De romano pontifi.ee. i Le Saint-Siège ne s’y laissa pas prendre. Et le Saint-Office, par décret du I I janvier 1733, condamna l’ouvrage tendancieux. Déjà un décret du Il mars 1722 avait fait le même sort aux Exercitationes historiées… de Christoe jusque virgine Maire. Avant de mourir. Serry devait encore voir condamner un autre de ses livres, sa Theologia supplex, publiée en français, en même temps qu’en latin, la même année 172Il sous l’anonymat : La théologie suppliante aux pieds du souverain pontife pour lui demander l’intelligence et l’explication de la bulle Unigenitus. Son cœur de gallican antijésuite avait été atteiid par la publication de la bulle. Il environna ces grands écrits de quelques libelles supplémentaires ; et, une fois la condamnation portée le Il janvier 1737 contre sa Théologie suppliante, il put mesurer que c'était bien une. réprobation de ses tendances que le Saint -Office avait prononcée. Tout jeune, il avait été nommé consultent' de ce Saint-Office qui devait maintenant sévir contre lui. L’Histoire de la congrégation De auxiliis n’est pas condamnée.

Serry a encore composé on ouvrage Monachatus D. Thomas Aquinalis apud Cassinenses antequam ad dominicanum prtedicatorum ordinem se transferret historica dissertât io, Lyon, 1724, in-8°. A vouloir faire ainsi du jeune Thomas d’Aquin un moine bénédictin do Mont-Cassin, il s’attira des

protestations, notamment de la part de l’historien de saint

Thomas, Touron, en 1 7 : t7. Mais on ne finirait pas si l’on

voulait sui re Sel î s dans toutes si' s polémiques et dans tous

ses opuscules. IN oni été recueillis un peu vaille que vaille, dans les si volumes île l'édition de Venise en 1745-1746, qui il ai II in s est [autive. Seize ans plus tant, le l'. Richard ci ses collaborateurs du Dictionnaire universel dogmatique…

des sciences ecclésiastiques se plaignaient que les éditeurs aient retranché ce qui n'était pas de leur goût et y aient substitué ça et la ce qui leur paraissait le plus Convenable ".

l.e I'. Coulon, continuateur d'Échard, Scriptores S. ordinis prœdic, supplementum, tasc. 8, 191 I, a consacré aux écrits de SeiTj une étude bibliographique excellente ou l’on

poio mi s, - repoi 1er, p. 617-639.

M. l Gor< i. SERVASANCTUS DE FAENZA, ir.iv mi

neiir italien du XIIIe siècle, appelé encore Serrasan par

Barthélémy de Pise, De conformitale, dans Analecta

st.. t. iv. 1906, p. 341 ; Servasius Tuscus, par

Mu m n us de i lorence, Compendium chronicarum < >. M..

Quaracchi, 1911, p. >s<s ; Seroa Sanctus, par Antoine de Terrinca, Theatrum etrusco-minoriticum, Florence, 1682, ». 212. el par Jean de Saint Antoine. Biblioth. unir, francise, t. m..Madrid, 1733. p. 88 ; Servasantius, par A. de YVitte. Gtnealogia amplissima s. Francisci, Bruxelles. l(127. p. tiii. Servatius, Geroasius. Jusqu'à ces dernières années, sur la foi du témoignage de Barthélémy de Bise, on croyait Servasanctus d’origine toscane et de la province de Toscane ; B. Kruitvv agen a émis l’opinion qu’il est né probablement à Faënza ou aux environs et appartient à la province des frères mineurs de Bologne. Voir De Summa de peenitentia run fr. Servasanctus (c. 1300), dans Neerlandia francise., t. ii, 1919, p. (H et (il. Celle probabilité est devenue certitude par un témoignage direct, trouvé par Y. Seton dans un ms. du De conformitate de Barthélémy de l’ise. lui appartenant. Voir w. Selon. Two manuseripts oj Darlholomew « / Pisa’s De conformitate, dans Arch. Irane. Iiist.. t. XVI, 1023, p. 197. Il en résulterait que Servasanctus est originaire d’Oriolo, près de Faënza. Voir I.. Oliger, Servasantoda Fænza, 0. 1'. M., dans Miscellanea Fr. Ehrle, t. i. Rome, 1924, p. 178. Ce dernier auteur, op. cit.. p. 17'i-Lsn. prouve aussi que Servasanctus est entré dans l’ordre des mineurs dans la province de Bologne, qu’il iV ses études et qu’il a reçu tous les ordres sacrés à Bologne, entre 1214 et 1260. Il n’est pas prouvé qu’il >oIl allé à Paris et y ait pris un grade, ni qu’il ait exercé dans l’ordre les charges de lecteur ou de professeur. De son Liber de virtutibus et vitiis, il resuite qu’il prêcha en plusieurs villes de l’Italie, surtout en Toscane et spécialement à Florence, où il doit avoir habité pendant la plus grande partie de sa vie et OÙ probablement il est mort vers 1300. Jusqu'à.l.-ll. sbaralea. la plus grande ignorance

existait sur les écrits de Servasanctus ; on ne citait que sa Summa de virtutibus et vitiis et sa Summa de p ; rnitentia. Sbaralea y ajouta le Liber de exemplis naturalibus et trois recueils de sermons. Mais c’est surtout ces dernières années que la lumière s’est faite autour des ouvrages de Servasanctus, qui, d’après l’ordre chronologique, peuvent se distribuer comme suit : Summa ou Liber de exemplis naturalibus. conservée en de nombreux mss dont on trouvera rémunération dans I. Oliger, art. cit., p. 156-161 et M. Grabmann, Der Liber de exemplis naturalibus des Franziskanertheologen Servasanctus, dans Franzisk. Studien, t. vu. 1920, p. 92113. Ajouter le ms. 7. t. 1 ', de la bibl. Columbina de Séville ; cf. A. I.dpez. dans.reh. ib. amer., t. xxxvi, 1933. p. 177.

(.et oiiv rage est divisé en trois livres : 1. De arlieulis fldei en 21 chapitres. 2. De særamentis Ecclesiss en 17 chapitres. 3. De virtutibus sive donis et vitiis illis conlrariis en 92 chapitres. Le prologue débute : C.um s<dus in cella sederem et aliqua de catholica fide mente revolverem. eogitare meeum tacitus cepi ; le texte luimême commence : Occurrit itaque prima diseutere utriim sil neeesse ponere Deum esse, et termine : hoc opusculum sum aggressus. Le prologue et la table des chapitres ont été édités par M.drahmann. art. cit., p. 95-101 el 108-190. Le Liber île exemplis nidiiralibus était l’ouvrage le plus répandu de Servasanctus. d’après la tradition manuscrite. Il constitue un recueil de récils de tout genre, de miracles, de v isions. de faits

historiques, de légendes, d’anecdotes, etc., compilé par Serv asauct us.

l.e deuxième grand ouvrage de Servasanctus est sa Summa de juvnilenlia. conserve en des mss de Munich, de Padoue, de Florence, etc., et dont on trouvera la description dans M. (Irabmann. art. cil., p. 87 89 cl 113 ll.> : L. oliger. art. ni., p. 153 156 et De duobus novis codicibus fr. Servasancti de Faventia, <>. F. M.. dans Anlonianum, t. i, 1926, p. 165 166, La Summa de