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    1. SERRANOJean##


SERRANOJean, frère mineur observant espagnol (xt wir s.). Originaire d’Alcazar de San Juan. il appartint à la province de Carthagène, où il fut lecteur de théologie. Promu, le 20 novembre 1613, évêque d’Acerno (province de Salerne), il y mourut en 1637. D composa : Missie sacrosanctæ ac cserimoniarum, qust in tins celebralione fiunt, compendiosa expositio, Rome, 1022 et 1020 : Adoersus pestem vitii conciones quadragesimales, Saragosse, 1653, en 2 vol. ; De immaculala prorsusque para sanctissimse semperque oirginis genilricis Dei Marias conceptione, Naples, 1035. qui. de l’avis de P. Pauwels, constitue un dos meilleurs ouvrages relatifs à l’immaculée conception, sur laquelle on discutait beaucoup à cette époque. Voir P. Pauwels et A. Molini, / francesconie l’immacolata concezione di Maria. Home. 1904, p. 235. Pour sa mariologie, cet auteur se rattache étroitement à Duns Scot : Marie a été élue de toute éternité et constitue la première-née de toute la création, elle a été destinée par Dieu, sud Christo, comme la cause finale et la médiatrice de tout le créé. Voir E. Longpré, De B. Virginia maternilate et relatione ad Christian, dans Antonianum, t. vii, 1932. p. 289. n. 3.

L. Wadding, Seriplores <). M., 3' éd., Rome, 1006, p. 152 ; .1.-11. Sbaralea, Supplementum O. M., 2 p éd., t. ii, Home, 1921, p. 131 : 11. Hurter, Nomenelalor, 3' éd., t. iii, col. 673 ; H. Gams, Séries episcoporum, 2e éd., Leipzig, 1931, p. 841 ; A. Lopez, dans Arch. ib.-amcric, t. xxxiv, 1031, p. 108 ; H. Scaramuzzi, // pensiero di Giov. Duns Seoto nel Mezzogùtrna (Tltalia, Home, 1027, p. 202.

A. Teetært.

    1. SERRAVEZZA (Antoine de Fontana)##


SERRAVEZZA (Antoine de Fontana), frère mineur capucin italien de la province de Toscane, dans laquelle il fut lecteur et, à plusieurs reprises, définiteur et gardien. Il mourut en 1814. Il édita : / pericoli di perderr la religione colla leltura dei libri prrniciosi, Pescia, 1804, in 8°, 34 p. : Ragionamento sopra il gran peccato délia bestemmia, con note dell' autore anche sopra gli altri peccati délia lingua, Pistoie, 1806, in-8°, 98 p.

Jean-Marie de Ratisbonne, Appendix ad bibliothecam saiptorum eapuccinorum, Home, 1852, p. 11 ; Sisto da Pisa, Storia tlei cappuccini toscani, t. ii, 1692-1810, Florence, looo. p. 524-525 ; Memoriale dei min. cappuccini délia Tos<~ana nel IV centenario dclla loro provincia (1Ô32-1932), Florence, 1932, p. 666.

A. Teetært.

SERRONI Hyacinthe (1617-1687), né à Rome, devint dominicain puis évêque de Mende et mourut archevêque d’Albi. Il dut sa fortune à la famille Mazarin et plus encore à une habile bonté qui lui permit de rendre service au gouvernement de Louis XIV, en particulier lors de. la réunion de la Cerdagne à la France. Outre divers ouvrages restés manuscrits, on doit à Serroni : une Oraison funèbre… le 13 mars 1666 p<mr la reine mère du roi ; un Sermon prononcé dans Véglise de Sntre-Dame d’Estable de la ville de Montpellier n l’ouverture des Etals généraux… le 7 décembre 1680 ; des Entretiens affectifs de l'âme avec Dieu pendant les huit jours des exercices spirituels pour l’usage dis ecclésiastiques de son diocèse. Paris. 1682. in-12, 31 5 p. : des Méditations et affections sur les sept psaumes d" la pénitence, pour l’usage des nouveaux convertis de son diocèse, ibid. ; des Entretiens affectifs de l'âme avec Dieu sur les cent cinquante psaumes. Paris, 1688, 3 vol.

Notice bibliographique dans Quétil-Échard, Scriplores

S. ordinis prsed., t. ii, 1721, p. 712 ; notice biographique détaillée dans Touron, Histoire îles hommes illustres île l’ordre aint-Dominitpie,

M. M. GORCI.

    1. SERR Y FrançoisJacquesHyacinthe##


SERR Y FrançoisJacquesHyacinthe, dominicain

provençal (xvir siècle). Né a Toulon en 1659,

il (lait fils d’un médecin de marine et entra de

bonne heure dans l’ordre « le Saint Dominique ou il

avait un parent. Ses supérieurs ne tardèrent pas à l’envoyer terminer ses études a Paris. Il y enseigna ensuite la philosophie et prêcha même avec quelque

succès. En 1600. le P. Serrj quitta Paris pour Home en des circonstances qu’il serait intéressant de préciser. Il devint théologien du cardinal Altieri et consulleur du Saint-Office. De nouveau à Paris en 1696, il y devint en 1697 docteur en théologie de la Sorbonne. Cette même année, il fut appelé comme professeur de théologie à l’université de Padoue et il occupa cette chaire célèbre jusqu'à sa mort, qui survint dans cette ville le 12 mars 1738. bien qu’il ait été nommé théologien de la Casanate à Rome, dès 1700, lors de la Iondation de cette institution. Sur ce dernier point, voir .Mortier, Histoire des maîtres généraux de l’ordre des jrères prêcheurs, t. vii, p. 253.

L’historien de la congrégation De auxiliis.

Le

principal titre de gloire théologique de Serry est d’avoir été l’historien, plus diligent et mieux informé qu’impartial, de la congrégation De auxiliis, la fameuse dispute organisée officiellement de 1598 à 1606 pour mettre au point la théologie de la grâce. Dominicains et jésuites ne purent pas s’y réconcilier. Saint Thomas fut mis à la première place, mais Molina ne fut pas condamné pour autant. Sans doute on observait les défenses du Saint-Siège qui interdisait de remuer encore ces vieilles querelles, mais les adversaires restaient sur leurs positions. L’annonce d’un ouvrage qui exposerait tout au long les cruels débats de la congrégation De auxiliis, sous la plume d’un dominicain assez partisan pour ne pas vouloir signer de son nom, piqua la curiosité des théologiens d’opinion contraire. Avant que l’ouvrage du P. Serry ne parût, un indiscret en avait pu lire des bonnes feuilles. Ce personnage, qui, paraît-il, était un jésuite, voulut discréditer le travail du P. Serry en devançant sa publication. C’est ainsi que parut à Liège, dès 1698, un libelle intitulé : Lettre à M. l’abbé… sur la nouvelle histoire des disputes De auxiliis qu’il prépare. Ce libelle cherchait chicane et jusque dans des questions de points et de virgules. Il cherchait à faire passer l’auteur. encore inédit pour un aventurier des lettres. Aussi, avant même de donner au publia son grand ouvrage, le P. Serry publiait-il une Lettre de M. l’abbé Le Blanc, auteur de l’histoire de la congrégation De auxiliis, pour servir de. réponse à la lettre du secrétaire de Liège du 30 juin 1698, où l’on trouve l’analyse de cette histoire publiée en latin dans un volume in-folio avec l’approbation cette année 1699, in-16, iv-64 p. Le P. Serry termine ironiquement son avant-propos par cette réflexion : o Ht l’on peut s’assurer de plus que l’Auteur n’est pas un Avanturier qui ait fait ces choses de sa tète et qui courre risque d'être désavoué par ses supérieurs ». Il s’applique à résumer l’essentiel de toute cette dispute De auxiliis et écrit là-dessus, p. 6 : La grâce efficace que la Société [de Jésus] voulait faire condamner comme une erreur de Calvin proscrite par le concile de Trente fut authentiquement confirmée comme un point de la doctrine de l'Église, défini par les conciles et par les papes contre les pélagiens… et au contraire la science moyenne fut rejetée comme une invention des demi-pélagiens. « Serry reprend tout au long l’histoire du projet de condamnation du molinisme, projet qui aurait été préparé par le pape Paul V. Résumanl certains points de son gros [ivre, Serry prétend qu’en général universités el évêques ont considéré la doctrine des dominicains comme plus satisfaisante que celle, des jésuites. Comme l’auteur du libelle avait compté saint François de Sales au nombre des partisans de l'école moliniste, le P. Serry, p. 55 58, cite un long texte de Bossuel contre Fénelon. u jésuites, il abandonnerai) volontiers saint François de Sales et Monsieur de Cambrai ; mais, avec ses confn