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SEG NE 111 (PA1 I. — I

° Ascétique, morale et apologétique. — Los doux principales œuvres ascétiques de Segneri sont : La manna dell' anima ooero Esereitio facile insie nee fruttuoso per ehi desidera in qualehe modo attender all’oratione… per tutti i giorni dell’anno, Bologne, Florence et Milan, i vol. de 1673 à 1680, recueil de méditai ions souvent rééditées ou traduites ; il existe des abrégés et des éditions de diverses parties extraites de l’ouvrage complet ; et // deooto de Maria Virgine istruilo ne' motioie ne' mezzt ehe fa conducono a ben servirla, Bologne, 1687. - Il faut aussi signaler un traité de morale exposant le détail des devoirs humains : // eristiano istruito nella sua legge ragionamenti morali, Florence, 3 vol., 1686 (traductions diverses, dont une en latin du P. Max. Hasster et une en français du 1'. Leau) et un ouvrage d’apologétique : l’Incredulo senza scusa, opéra… dove si dimostra che non puo non eonoscere quate sia la vera religione, chi vuol conoscerla, Florence, 1690 (diverses traductions, en latin du même P. Rassler, en français par un anglican. Besombe, et par le P. Ford. Catoirc, etc.).

Polémique.

Nous donnons les titres italiens

complets des deux ouvrages écrits contre le nouveau quiétisme : Concordia Ira la falicae la quiele nell’orazione espressa ad un reliogoso in riposta da Paolo Segneri, Florence, 1680 ; Lettere di Riposta al signor lgnazio Bartolini sopra l’eccezioni che dà un Difensore de moderni Quietisti a chi ha impugnato le loro leggi in orare, divulgata in onor dell’utilee vera contemplazione ed in discernimenlo délia contraria, Venise, 1681. — Les deux opuscules, publiés en 1682, à Venise, sur la même matière et à l’insu de l’auteur, sont intitulés : Fascetto di varii dubii intorno all’orazione oggi delta di para fede, di fede nuda, di fede simplici o pur di quiele un la soluzione a ciascuno dessi et / selle principii su cui si fonda la nuova oralione di quiele. Ce sont ces Sept principes (et non la Concordia, comme le dit Sommervogel, c. 1073), qui, traduits en français par l’abbé Dumas, parurent à Paris, Cramoisꝟ. 1687, sous le titre : Le quiétisle ou les illusions de la nouvelle oraison de quiétude (cf. Dudon, Molinos, p. xiv). Des lettres écrites contre l’ouvrage du P. Th. Gonzalez, Sommervogel (col. 1086) signale une édition faussement datée de Cologne, 1732, sous le titre : Massimo Degli afflilli sulla maleria del probabile et des éditions faites en 1703, 1726, etc., à Cologne, Naples, Vérone, sous celui de Lettere di P. Segneri aU’Illustri ;.e Rêver. Signoree Padrone .Y-Y. su la maleria del Probabile (réédition moderne Naples, 1856).

Pastorale.

Dès les premières années de ses

missions, Segneri publia un petit volume de pratique confessionnelle destiné à instruire le pénitent : // pénitente istruito, Bologne, 1669, in-12 ; le titre se complète dans la 2e édition : // pénitente istruito a ben confessarsi, Operetta spiriluale da cui ciascuno puo apprendere il modo cerlo di ritornare in grazia del suoSignoree di mantenereuisi…, Bologne, 1674. Sommervogel note prés de 1."> éditions du vivant de l’auteur et autant dans les deux siècles suivants ; des traductions en ont été faites en latin, allemand, néerlandais, polonais, espagnol, portugais, arabe, turc ; des traductions françaises en ont paru a Paris, 1688, 1695, 1697, etc. (par dom Louis de La Grange, bénédictin de Saint-Vaast d’Arras), puis en 1801 (par l’abbé Delvincourt), en 1838 (par un professeur du séminaire de Uermonti. (.'est une pratique confessionnelle « le caractère missionnaire, où la casuistique ne tient qu’un rang très secondaire ; il y est particulièrement insisté sur la contrition et le ferme propos : le pénitent est invité à tirer grand parti de la satisfaction sacramentelle et a demander de fortes pénitences ; les examens sont sobres et précis

(ceux qui concernent marchands et taules commer ciales sont spécialement intéressants) ; des prières sont données pour aider la préparation de l'âme.

Trois ans après cet opuscule, Segneri le lit suivre d’un second, de même genre, qui s’adressait aux confesseurs : // confessor istruilo, operetta in cui si dimostra a un confessor nooello la pratiqua di amministrare con frulto il sacramento délia penitenza, .., Breseia, 1672. Dans la dédicace, l’auteur déclarait avoir été aidé dans son travail par le P. l’inaniont i. L’ouvrage eut aussi de nombreuses éditions et Ira ductions. Dom Louis de La Grange l’avait traduit et fait paraître à Paris, avant même ['Instruction du pénitent (autres traductions françaises au xviir siècle et en 1850 à Avignon). Cette pastorale du confesseur, de caractère plus casuistique que la précédente, reste dans le même ton et manifeste les mêmes tendances : la remise à plus tard de l’absolution est préconisée comme excellent moyen de toucher et de convertir ; les opinions bénignes ne sont à utiliser qu’avec grande prudence, dans la mesure où elles ne nuiront pas au pénitent, ou avec les scrupuleux ; le péril prochain est dénoncé avec vigueur et le confesseur qui n’en tiendrait pas suffisamment compte, est sévèrement blâmé ; les haines, les vols et les impuretés (l’onanisme n’est indiqué qu’en passant et sans être distingué de la « mollesse > » ) sont spécialement stigmatisés. Bien que très éloigné du rigorisme, qui tendait alors à prévaloir en France, cette instruction du confesseur nous paraîtrait aujourd’hui plutôt sévère ; elle s’accorde assez bien avec les directions que donnera au siècle suivant saint Alphonse. Segneri était un missionnaire vigoureux et énergique, qui savait par ailleurs rester plein de charité et de bonté.

Enfin, au moment de cesser son ministère des missions, il fit paraître un troisième ouvrage analogue aux précédents et qui les complétait ; c'était une petite somme de pastorale sacerdotale, le résultat de sa longue fréquentation du clergé paroissial et comme son adieu aux prêtres d’Italie : Il parroco istruilo, opéra in cui si dimostra a qualsi sia curato novello il debito che lo strignee la via de tenersi nell' adimpirlo…, Florence, 16fl2. Réédité plusieurs fois au xviii'e siècle, l’ouvrage fut traduit en latin, espagnol, portugais, arabe et en français (cette dernière traduction par le P. Buffler, sous le titre : La pratique des devoirs <l<s curez, Lyon, 1709). // pa roco se bornait à exposer, comme l’auteur le disait, les obligations étroites de l'état pastoral ; il laissait le champ libre à la perfection et au zèle.

Le P. Buflier, dans l’Avertissement de sa traduction, louait l’ordre et 1'arrangement des matières, le grand nombre de « traits judicieux et vifs », de comparaisons exactes et ingénieuses… C’est en effet une pastorale sacerdotale, pleine d’expérience, de chaleur et de mesure : le clergé de noire temps lui-même ne la lirait pas sans profit. Parmi ses points intéressants, signalons au moins celui-ci, qui concerne la coinmii Dion des enfants : non seulement le P. Segneri proteste contre l’abus de la retarder a l’excès qusqu'à ans en certains lieux » ; mais il donne, à son suj. ! principes qui. sans être appliqués cependant par lui de la même manière, sont tout semblables a ceux qui ont prévalu île nos jours ; cf. trad. Buffler, p. ! " ! et, sur le iatique, p. 160.

Les divers ouvrages que nous venons d’indiquer se retrouvent, aec d’autres moins importants ou jusqu’alors inédits dans les éditions de, '/ complètes du P. Segneri. laites après sa mort ; Parme,

17'iu, 2 vol. ; Venise, 1712, 1 vol. ; Parme. 17 ! t. 3 vol., etc. ; Breseia, 1823-1825, 22 vol. ; Turin, 1833, 12 vol., etc. ; Milan. 1845-1847, l vol., etc. i n. traductioi

allemande de ces œuvres complètes, i aussi paru a